Un petit texte pour un temps de confinement, un temps de partage, à la mode Lulu... Ecrit par une grand-mère pour ses petits enfants et leurs parents...
Bonjour ! Vous me connaissez ? je m’appelle Rameaux ! Je chemine avec Lulu qui prend toujours soin de nous les ânes. Souvent, nous prêtons notre dos à des enfants et leurs parents, ou bien nous marchons à leur pas, tranquillement, et moi, je tire la charrette. Nous apportons paix et sérénité dans les cœurs.
Même en ce temps de confinement, Lulu sait nous écouter, moi et Gamin, mon compagnon. Il met les mots des hommes sur ce que nous partageons de cœur à cœur, pour les partager avec vous les humains.
Oui, je m’appelle Rameaux, et je porte le nom d’une fête des chrétiens, car j’ai reçu mon nom le jour des Rameaux. Je suis très fier de porter ce nom car Anona, un de mes ancêtres a vécu au temps de la première fête des Rameaux.
Il n’était alors qu’un ânon. Jamais personne n’était encore monté sur son dos. Il habitait du côté de Jérusalem. Ce jour-là, il était attaché à côté de sa mère, devant la maison d’Ibrahim, son maître. Et voilà que 2 hommes arrivent et les détachent tous les deux. Ibrahim les a vus ; « Hé !!! qu’est-ce que vous faites ? » Les 2 hommes ont juste dit « Ibrahim ! te fais pas de soucis ! C’est le Maitre qui en a besoin ! » Ibrahim n’a rien dit, il a aussitôt appelé sa famille pour suivre les gens qui se dirigeaient vers Jérusalem.
Ils sont arrivés vers un groupe qui les attendait. Le Maitre qui avait besoin de l’ânon s’appelait Jésus. Les gens ont déposé leurs manteaux sur le dos des ânes, d’autres ont mis leurs manteaux sur le chemin. Jésus est monté sur le dos de Anona. Anona n’était pas très rassuré ! Quelle responsabilité ! Ce Jésus aurait pu choisir un cheval, mais non, il l’avait choisi moi, un âne ! Jésus n’était pas si lourd que ça ! Il semblait à Anona que Jésus lui transmettait sa force, et ce qu’il vivait là était assez exceptionnel. Il y avait des gens qui coupaient des branches aux arbres et les agitaient pour suivre Jésus. D’autres gens faisaient un beau tapis de verdure sous les pas des ânes. Ils criaient tous : « Hosanna ! Hosanna ! » ce qui pourrait vouloir dire « Bienvenue ! Bienvenue ! ». Leurs cris étaient aussi des cris de demande : « Pense à nous, prends soin de nous, guéris nous ! ». Il y avait aussi des cris de merci : « Alleluia ! Merci ! Alléluia ! »
La foule est entrée à Jérusalem. Des gens de la ville ont demandé ce qui arrivait ! « Qui est cet homme ? » Et les foules répondaient : « C’est le prophète, c’est Jésus, il vient de Nazareth en Galilée.»
Aujourd’hui, moi Rameaux, je peux vous assurer que l’histoire de mon ancêtre, que nous nous sommes, nous les ânes, transmis de génération en génération, est restée dans nos mémoires d’ânes. Et je suis fier de m’appeler Rameaux, car mon ami Lulu est un disciple de ce Jésus. Et comme Anona, je suis heureux de rencontrer des enfants et leurs familles pour leur apporter un peu de bonheur.
Voulez-vous aider à faire évoluer ce petit décor par un petit partage : quel mot vous vient au coeur quand vous allez voir un ami, quelqu'un que vous aimez ?