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Lulu en camp volant

Les journalistes allemands à la rencontre de Lulu

30 Mai 2012, 22:10pm

Publié par luluencampvolant

Tout au long de son parcours sur les route d'Allemagne, Lulu est interviewé par les journalistes. 

Marie a traduit les points forts de deux interviews que vous pouvez retrouver en cliquant sur les titres.

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Südwest Press : ERBACH le 15 mai 2012

de Franz GLOGGER 

 

 .....L'essentiel pour Lucien. 

Il aimerait par sa marche faire de la publicité pour la paix et pour l'abandon du nucléaire. L'énergie nucléaire est une mauvaise voie ( une erreur) et un crime contre l'humanité.

Il demande passionnément d'investir dans les enfants plutôt que dans l'énergie nucléaire, il pense surtout aux enfants qui souffrent de la faim et de la guerre.

Lucien a apprécié le w end chez les Kögel.  La conversation marchait comme sur des roulettes, la belle fille Jeanine étant française. Le repos de 2 jours a fait du bien au pied droit de Lucien - Isidore avait marché dessus lorsque Lucien admirait l'arbre de mai du village de Dellmensingen.

Le dimanche, le voyageur est venu à la confirmation de la nièce d'Anton Kögel ; l'après-midi il a discuté entre autres avec le pasteur d'Erbach: Dietmar  Krieg. En tant qu'admirateur d'Edith Stein, Lucien fut surpris de trouver une paroisse à son nom, idem pour la bibliothèque .

Le pasteur Krieg a dit: "Je n'ai encore jamais eu un invité qui ait farfouillé avec autant d'intérêt dans nos bouquins"

Tous les deux ont trouvé drôle que Krieg ait passé une nuit à Dole pendant son pèlerinage à vélo vers St jacques de Compostelle, lorsque Lulu y était prêtre. " Nous faisons maintenant connaissance lors du pèlerinage de Lucien" dit le pasteur.

 Hier matin les Kögel dirent au revoir à leur hôte avec café, croissants et confiture. Pour le chemin il y avait un casse croûte et Senta Kögel l'emmena sur l'ancienne grand route qui mène à Ulm, l'actuelle piste cyclable du Danube. .................

Lucien voulait atteindre Thalfingen le soir. Le hasard lui fit rencontrer Dominique Rose . Cette femme est originaire de la même région que Lucien et elle est en route vers la Roumanie en vélo. ........

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Augsburger Allgemeine : FRIDENSTOUR le 19 mai 2012

 

 

En route vers BETHLEEM avec l'âne Isidore

 de Peter von Neubeck.

  ....... Le prêtre s'est mis en route le jour de sa retraite. Il veut être un témoin pour plus d'humanité , pour la paix, contre la faim et contre les armes nucléaires qu'il considère comme une erreur et un crime contre l'humanité. Lulu pense que c'est dramatique que la faim devienne une arme de destruction  alors que l'humanité offre de la nourriture pour tous.

.........

 Il conçoit aussi son chemin comme une recherche sur soi, mais aussi une quête " vers la crèche" au sens figuré comme au sens propre. Car Bethléem est pour lui partout où les hommes accueillent les autres, ceux qui sont sans pays, sans amour, sans biens personnels. 

FRIDENSTOUR

Photo : Peter von Neubeck

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Emprunte le plus possible les chemins non bitumés

29 Mai 2012, 07:32am

Publié par luluencampvolant

Mercredi 9 mai 2012

 

Lorsque la couleur bleue du ciel ne se reflète pas dans l’eau du Danube, c’est parce que Madame la Pluie, notre sœur l’eau s’est mise à tomber sur la TERRE, ça tombe bien.

Dans la vaste plaine dans laquelle nous sommes en train de marcher, l’âne Isidore et moi, une belle herbe verte s’est mise à pousser abondamment en ces premiers jours de Mai. Les foins s’étoffent. Les orges épient. Les colzas ont presque fini d’être jaunes. Les maïs trésissent. Le fleurissement des aubépines nous certifie qu’il n’y gèlera plus.

Le bout de chemin qu’Isidore et moi sommes en train de réaliser à notre rythme commun, nous avons choisi presque en même temps de le « marcher » sur les talus adjacents et le long des fossés, comme souvent nous le faisons depuis que nous sommes partis de Franche-Comté. Comme ça les fers des sabots d’Isidore s’useront moins vite et mes sandales aussi. Les pieds de l’âne et les miens n’en seront que mieux. Damien le maréchal-ferrant qui avait ferré l’âne 10 jours avant notre départ, y avait ajouté quelques pointes de tungstène. Tu m’avais dit Damien : « Emprunte le plus possible les chemins non bitumés. » Tu vois le ferrage tient bon. Merci à toi et à tous les tiens. Nous avons l’impression de marcher sur un tapis de velours.

Et je pense aussi à mes sandales, quelles chaussures à mes pieds vous avez trouvées Jean-François et Armelle et vos enfants et tous les amis de Floriâne. Depuis Besançon, je n’ai pas encore quitté ces sandales, sauf bien sûr lorsque je me glisse dans mon sac de couchage sur un lit de paille, ou comme cette nuit que nous venons de passer, où les gens qui m’ont accueilli dans le village de ZWIEFALTENDORF. Ils ont tenu à ce que je dorme dans un lit à l’hôtel. Ça m’a fait du bien. Ils ont fait mentir le proverbe que l’on serait tenté à attribuer à leur village « un nom à coucher dehors ! »

 pieds et sabots

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Au pas de l'âne, au pas des psaumes...

28 Mai 2012, 09:57am

Publié par luluencampvolant

Pour accompagner sa marche, Lulu médite un psaume chaque jour. Au 67ème jour de sa marche, il doit méditer aujourd'hui le psaume 67.

 

En découvrant aujourd'hui la proposition des moines dominicains de Lille, j'ai eu envie de vous la partager, car j'ai pensé à notre ami Lulu cheminant au pas de son âne Isidore, et au pas du psaume 67.

  

3 fois par semaine, "Psaumes dans la ville" nous invitent à lire, écouter et méditer un psaume.

  

Pour ce jour, voici le psaume 1... et si ça vous tente de marcher au pas des psaumes, il suffira d'aller visiter "Psaumes dans la ville"

 

  

  

Heureux est l'homme

qui n'entre pas au conseil des méchants,

qui ne suit pas le chemin des pécheurs,

ne siège pas avec ceux qui ricanent,

mais se plaît dans la loi du Seigneur

et murmure sa loi jour et nuit !

 

Il est comme un arbre

planté près d'un ruisseau,

qui donne du fruit en son temps,

et jamais son feuillage ne meurt ;

tout ce qu'il entreprend réussira,

tel n'est pas le sort des méchants.

 

Mais ils sont comme la paille

balayée par le vent :

au jugement, les méchants ne se lèveront pas,

ni les pécheurs au rassemblement des justes.

Le Seigneur connaît le chemin des justes,

mais le chemin des méchants se perdra.

P1-02 Lulu et Isidore2 

 

Méditation de frère Franck DUBOIS

 

Heureux !

Ça tombe mal, je me suis levé, du mauvais pied ce matin. J’ai médit hier sur mes collègues, et je ne vois pas bien ce qui m’empêcherait de le faire aujourd’hui. D’ailleurs j’avais de bonnes raisons. Quant à murmurer la loi du Seigneur jour et nuit, ce n’est pas l’urgence. J’aimerais plutôt trouver le sommeil ! Il ne manquerait plus que je me lève de nuit pour réciter des prières. C’est vraiment mal parti cette affaire. Non, les psaumes, ce n’est pas pour moi. Sitôt ouvert, sitôt refermé : le Psautier c’est pour les pros ; moi je suis un âne, disons, un débutant.

Et pourtant, oui, j’aimerais porter du fruit. J’en porte d’ailleurs, mais à mon rythme. L’important est de tenir la longueur. J’en connais qui flambent, et qui s’écroulent d’un coup, engloutis par le tourbillon de leurs projets, et leurs chimères. Ils perdent pied, faute de racine. Vais-je courir après Dieu comme je cours après le temps ?   Mon urgence, je le vois, c’est d’aller lentement. Ca, je veux bien. Pas à pas, psaume à psaume. Un chemin buissonnier, parcouru à pas d’âne. Méditer, et ne plus médire. Flâner, pour ne pas flétrir !

Un autre avant moi m’a ouvert cette voie : le Juste par excellence. Le Christ, en son temps, a prié dans ce livre. Ces psaumes, il les connaît, je le voudrais comme guide. Ces prières, il les aimait, je le veux comme ami. Ces cris, ce fut sa Paix. Qu’elle descende sur moi et ceux qui aujourd’hui rentreront dans ce livre.

Ce matin, je ne me suis pas levé pour rien : Heureux ! 

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Une soirée de fête à Blindheim

24 Mai 2012, 22:00pm

Publié par luluencampvolant

Le 21 mai, nous recevions simultanément 2 messages :

 

- celui de Jean-Claude :

"Lors d'un bref voyage à Blindheim en Allemagne dans le cadre du jumelage avec Marigné Soeurdres Cherré nous avons eu le réel plaisir de rencontrer Lulu lors d'une fabuleuse soirée, son parcours nous a profondément touché. Cet homme est l'apôtre St-Lucien. Nous lui souhaitons bonne route et qu'il puisse atteindre son but. Merci à lui pour l'amour qu'il donne".

 

- et celui de Bernhardine :

"Nous avons pris de belles photos de Lulu et Isidore, quand il séjournait à Blindheim. Est-ce que vous seriez intéressés de les publier sur le blog ?"

 

- et puis Bernhardine Leinweber du Comité de jumelage de Blindheim vient de nous envoyer ce petit témoignage avec quelques photos (Merci Bernhardine !) :

 

"Pour nous, les habitants de Blindheim (un petit village sur le Danube entre Dillingen et Donauwörth), c’était un grand plaisir d’accueillir Lulu le soir du 19 mai 2012. Nous pensons que le destin l’a guidé à Blindheim, juste à l’occasion de la soirée de fête avec les invités de nos communes jumelées de Marigné, Cherré et Soeurdres dudept. du Maine et Loire. Joseph Stiegler (un membre du comité de jumelage) a rencontré Lulu sur la place de l’église quand il était en train d’écrire dans son carnet de voyage.

 

Il l’a invité à venir à la fête le soir même et très vite, Lulu a été entouré par nos amis français, qui voulaient tous savoir pourquoi il faisait son pèlerinage à Bethlehem. Un couple de Blindheim, Sieglinde et Dagobert Kraus, qui hébergait déjà 2 Français, lui a offert une place pour l’âne Isidore et une chambre dans leur maison pour cette nuit. Le lendemain, quand il est allé chercher Isidore sur le pâturage, il nous rencontrait de nouveau dans la cour de la grange, où la fête avait lieu la veille. Nous avons partagé les dernières saucisses et Lulu écrivait un texte très touchant dans le livre d’or de l’association du patrimoine. Après avoir pris encore quelques photos (entre autre de l’âne Isidore avec Joseph et Maria (Stiegler) – pour lui un symbole sur son chemin à Bethlehem), le temps des adieux était venu. Il est parti, mais son esprit est resté dans nos coeurs – nous sommes très reconnaissants de cette rencontre avec un homme, qui vit la paix et qui nous a montré ce qui est vraiment important dans la vie. Bon courage, Lulu !!!!

 

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Le “club des Moustachus” (idée de Lulu) 

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Le texte que Lulu a écrit dans le livre d’or

 

Blindheim 2

Isidore aimerait savoir ce que Lulu a écrit

   

Blindheim 3 

Lulu devant le musée et la mairie de Blindheim

 

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Lulu avec Joseph et Maria Stiegler

   

Blindheim-6-copie-2.jpg  Lulu avec Dagobert, qui l’a hébergé pour une nuit

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Le pélerin LULU a passé la nuit à Nasgenstadt

24 Mai 2012, 12:14pm

Publié par luluencampvolant

Un article de Nina Möllering dans le journal Wir Sind Ehingen daté du 14 mai. Cliquez ICI pour lire cet article en Allemand. Merci à Lutz Möllerring de nous permettre d'utiliser photos et vidéos pour le blog et à Marie pour la traduction.

Lulu raconte la rencontre avec la famille Ruß : Cliquez ICI !
 

 

14 mai 2012

 

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EHINGEN.

 

Le pélerin français Lulu (75) , au cours de sa longue marche vers BETHLEEM a passé la nuit à Nasgenstadt chez la famille Ruß de Nina  

Apporter la paix et plus d'humanité aux hommes, c'est le désir de Lulu, pélerin venant de France. Avec son âne Isidor, il s'est mis en marche pour être à Bethhleem le 24 décembre. Sur son chemin il frappe aux portes pour trouver pour Isidor et lui une possibilité d'hébergement. son chemin l'a amené en cette fin de semaine à Negenstadt , où il a été accueilli chaleureusement par la famille Ruß.

Nous souhaitons à ce sympathique idéaliste qu'il trouve toujours des hommes aussi gentils et généreux et qu'il arrive à temps le 24 décembre à Bethléem.

 

 

Ce que disent les femmes interviewées : elles ont communiqué avec Lulu avec quelques mots français et allemands, elles disent qu'elles ont fait sa lessive, qu'il n'a pas voulu accepter un lit, qu'il a pris un jour de repos le lendemain chez elles en écrivant son journal et en faisant la sieste.

 

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Vidéos et photos avec leur aimable autorisation : www.wir-sind-ehingen.de

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Un peu de paille et de pain

24 Mai 2012, 11:11am

Publié par luluencampvolant

Mardi 15 mai 2012 :

 

Vous ayant demandé un peu de paille et de foin,

En nous les donnant,

Vous nous offrez toute votre confiance.

 

Quelle merveilleuse soirée et nuit, nous venons de passer dans la ferme où travaillent Helmut et Eva, un peu à l’écart de LUGWISFELD.

 

C’est la jeune femme journaliste au SCHNÄBISCHE ZEITUNG, qui le 8 mai m’avait dit  à la sortie de REIDLINGEN : « Lorsque vous serez dans la région de ULM, vous pourrez aller demander l’hospitalité dans une ferme biologique. Voici l’adresse : Biohof Fink NEU-ULM-LUGWIGSFELD…  Vous direz que vous venez de la part de Stéphanie, je suis l’amie d’Eva. » J’avais alors demandé à Stéphanie d’écrire cette adresse sur mon cahier.

 

Il commençait à se faire tard hier soir lorsque ayant traversé une partie de la ville de ULM, puis de NEU-ULM, nous parvenions l’âne Isidore et moi dans le quartier de LUGWIGSFELD. Un peu tard, pour avoir le temps de s’envisager avec les gens envers qui nous sommes demandeurs. Les mots de Stéphanie : « Vous direz que vous venez de la part de l’amie d’Eva. » ensemençaient l’espérance dans mon cœur. C’est tout d’abord la maman de Helmut que je rencontrai. Elle prévint son fils qui de son travail (ils font les silos d’herbe) vint à la ferme pour m’accueillir. Je lui demandai avec les mots de Stéphanie, dans la lumière de l’amitié avec Eva, si il était possible d’avoir un peu de foin pour mon âne, et un peu de paille pour y mettre mon sac de couchage, et ils me donnèrent toute leur confiance. J’avais l’impression, dans  une ferme biologique où ils élèvent et trayent des vaches SIMMENTHAL d me retrouver dans la ferme de la famille MOUQUOD à VAUDREY, et dans combien de vos familles amis qui m’avez si souvent accueillis. Même ambiance de confiance où, de l’agriculture biologique nous passons par petits ponts interposés au respect de la terre que la pape Benoit XVI a reconnu berceau unique de l’Humanité, le même jour, 1er janvier 2006 où il pria instamment pour que nous commencions d’arrêter l’armement nucléaire « funeste et fallacieux ». C’est toi, Jean-Marie MULLER, qui avec l’équipe d’Alternatives Non Violentes, vous suscitez en nous et entre nous de nous maintenir en vigilance et résistance dans ce sens. Heureux de recevoir des gens durant la traite des vaches où je suis allé les rejoindre dans leur travail puis là où ils habitent, les paroles vives qui me fortifient dans la continuation de mon cheminement.

 

Durant le petit déjeuner qu’ils m’offrent dans leur salle à manger, je leur dis que j’ai essayé de parler en ce sens hier avec un journaliste du SUDWEST ZEITUNG. C’est alors que la maman nous dit : « C’est paru dans le journal de ce matin. »

 

Eva et Helmut, qui ont beaucoup de travail en ce moment, me signifient combien ils croient à ce que j’essaye de vivre : « Nous partirions bien avec toi… nous partons avec toi dans le cœur… »

Je vais emporter en moi ces paroles d’Eva et Helmut. Je crois à leur travail, à leur lutte biologique pour faire pousser dans leur terre, de l’herbe et des céréales dont nous respectons la croissance et que par le lait qu’ils trayent de leurs vaches, l’humanité que nous sommes se sente bien aujourd‘hui et demain : « qu’il y ait un matin radieux pour tous ceux qui viendront chez eux parce qu’ils  y auront vécu une belle soirée et une bonne nuit comme ça vient de nous arriver à l’âne Isidore et moi. » 

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« Je vais vous décharger de votre sac » Senka

23 Mai 2012, 11:11am

Publié par luluencampvolant

Dimanche 13 mai 2012

 

Nous avons donc abandonné la véloroute 6 qui longe le DANUBE, craignant les passages de petits ponts pour Isidore, lorsqu’ils enjambent les ruisseaux affluents du fleuve. Nous sommes sur un chemin de remembrement qui dessert les immenses champs de colza, Kartoffeln, maïs… Il nous tarde d’arriver au village où nous avons projeté de nous arrêter ce soir. Nous avons encore une bonne heure et demie de chemin à faire. Et voilà qu’à 200 ou 300 m en avant de nous, je vois une voiture s’arrêter, qui vient de nous doubler. Il est à peu près 18h. Une femme en descend. Elle est d’un certain âge ! J’apprendrai que nous avons le même âge !

 

Cette personne arpente le talus et le fossé afin de venir à notre rencontre. Et lorsque nous sommes à distance relationnelle, j’entends cette femme me dire en allemand « Sie gehen zu Fuss nach Bethléem… je vous ai reconnu… Ich habe  gelernt der Zeitung… » Voilà encore comment l’article du journal ZWÄBISCHER ZEITUNG va nous aider à entrer en relation.

 

Cette dame avec qui nous nous saluons n’a pas fini de m’étonner et de me donner beaucoup de paix intérieure : « Vous prierez pour moi à Bethléem, pour ma famille… » Je n’arrive pas à saisir tout ce qu’elle est en train de vouloir me dire, comme si nous n’allions nous voir que quelques instants. L’âne a tout de suite trouvé l’herbe qui lui convient, lorsqu’il a entendu que nous entamions la conversation. Et cette dame regarde sa montre et me dit : " Sie, wo geschlafen Sie heute Abend ? Vous pensez vous arrêter où pour dormir ce soir ?" – "Ich suche ein Bauer im Dorf DONAUSTETTEN … je cherche un paysan afin de pouvoir dormir dans la paille, in Stroh…" La dame sourit… Elle me fait penser à Colette d’Andelot par sa manière d’entrer en relation avec quelqu’un qui cherche où il peut bien poser une part de lui-même.

 

Cette dame me fait comprendre qu’il est très tard de projeter d’aller jusqu’à DONAUSTETTEN : « Vous allez vous arrêter chez nous à DELLMENSINGEN, le village d’avant où vous allez arriver dans une demi-heure. Il n’y aura pas de box pour votre âne, mais un grand verger qui est clos, et pour vous, il n’y aura pas de paille… mais un lit dans une chambre… ein Bett im einen Zimmer… Kein Stroh… il n’y a pas de paille. » Nous rions ensemble ! Elle me sort de mes soucis, de l’inquiétude plus ou moins grande qui survient chaque soir se mêlant à la petite espérance que je rencontrerai un accueil… Celui qui est en train de survenir est déjà pétri de merveilles grâce aux paroles de cette femme qui viennent de résonner à mes oreilles jusque dans mon cœur. Cette femme me sort du pétrin dans lequel je m’agitais. Elle m’élève. Je sens aussi combien déjà elle s’élève elle-même. Elle m’explique où la famille de son fils Anton et elle-même habitent, à la sortie du village… Elle écrit leur adresse sur mon cahier… Et j’entends de sa bouche comme une parole prophétique : «  Je déchargerai de votre dos ce qui pèse si lourd… entrez dans la confiance… laissez-vous entraîner dans la fraternité universelle… » (Isaïe)

 

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La femme saisit mon sac à dos que j’avais déposé sur le talus au début de notre rencontre tellement j’étais fatigué : « vous n’allez pas continuer à porter ce sac… je l’emporte dans le coffre de ma voiture… vous le retrouverez quand vous allez arriver chez nous… » Toutes ces paroles qui élèvent la pâte humaine à sa destinée de fraternité, comme je voudrais que Paul et Claudette Clemens, me les écrivent en allemand. Lettres d’or ensemençant nos routes humaines, nous permettant de nous libérer de nos fardeaux les uns les autres, en ouvrant les portes de nos maisons et de nos cœurs… je pense à celles et ceux qui sont sans papiers, ne trouvant que regards méfiants et attitudes rejetantes … Nos cercles et temps de silence, disent et maintiennent cette humble et petite espérance qu’en ces temps politiques neufs en France, avec un nouveau président de la République, un gouvernement autre, des députés proches des plus déshérités, osant nous rapprocher les uns des autres quand nous nous croisons sur nos chemins de chaque jour, nous nous entendions nous dire les uns aux autres : « comme il m’a été donné d’avoir, je t’en donne une part afin que tu sois… »

 

-  Quel est votre prénom Madame… Ihr Vorname ?

-  Senka ! Mein Sohn, mon fils Anton et sa femme Jeanine… Ils ont deux jeunes filles : Nathalie et Stéphanie…

 

Ces gens vous me retenir chez eux cette soirée et cette nuit, et encore toute la journée de dimanche… Ils m’invitent à aller prier dans un temple protestant pour fêter la confirmation de leur cousine : Franscisca. Ils me font connaître leur curé : Deitmar si accueillant… pendant plus d’une heure, j’apprendrai, grâce à lui qui a fondé une bibliothèque et salle d’animation « Edith Stein » la trempe prophétique de cette femme Edith née le 11 octobre 1891 et morte à AUSCHWITZ le 9 août 1942.

 

Un profond désir habite tout mon être comme chez la famille RUSS à NAGENSTADT, j’ai envie de chanter : « Wo Güte und Liebe, da wohnt GOTT. » « Là où résident la bonté et l’amour, Dieu habite. »

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"La paix" de Pierre Guilbert

22 Mai 2012, 17:19pm

Publié par luluencampvolant

Le 17 mars pour la fête de départ de Lulu, les enfants ont dit ce texte de Pierre Guilbert :

 

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La paix

Si tu crois que ce qui rassemble les hommes

Est plus important que ce qui les divise,

Si pour toi l’étranger est un frère,

Si tu peux te réjouir de la joie de ton voisin,

Alors la paix viendra !

Si tu crois qu’un sourire est plus fort qu’une arme,

Si tu sais pardonner,

Si tu sais écouter les autres,

Alors la paix viendra.

 

Pierre GUILBERT

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Marche du 1er Mai de l’association Floriâne

22 Mai 2012, 17:14pm

Publié par luluencampvolant

Laurent raconte dans son blog, la balade au pas des ânes avec l’association Floriâne.

Lulu a laissé à l’association Floriâne le matériel pour les campements, sa voiture et aussi les ânes. Tout cela aujourd’hui est la propriété de l’association.

La première marche de l’année avait lieu le 1er Mai dans le pays de Salins les Bains. Le rendez-vous était fixé au Rayon de Soleil à 11 heures. Christophe, Julien, sont arrivés avec les deux ânes Lolita et Rameau. Départ de la balade vers 11h15. Nous prenons le chemin de la plaine et nous continuons notre route  à travers champs.

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A 11h45 nous nous trouvons à la ferme de Tout Vent  et nous arrivons vers midi quarante à Saizenay chez André et Paulette Marguet pour le pique-nique dans la grange comme l’année dernière.

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Vers 14H30 après avoir pris une photo du groupe nous redémarrons direction Géraise. La première partie est difficile car la montée est rude, il fallait pousser la charrette  tirée par l’âne. Et après  cet effort nous arrivons dans la forêt et nous nous arrêtons pour souffler. Peu de temps après nous empruntons un chemin dans la forêt pour rejoindre le village de Clucy. Après le bois, le sentier continue vers des champs où paissent déjà des génisses et des vaches et quelques kilomètres après nous arrivons à la belle petite chapelle de Clucy pour  le goûter.  

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 Vers 17H15 il fallait repartir. On laissa la charrette  sur place, Christophe et Amélie la récupérant après la marche. On reprit un petit sentier pas très large pour arriver au Rayon de Soleil vers 18h15. Les ânes ensuite furent emmenés donc à leur pré, route de la plaine, et Julien fit le tour du pré pour vérifier l’état de la clôture pour que les ânes ne s’échappent pas.

Première ballade aux pas des ânes de l’association Floriane de l’année. Beaucoup d’amis étaient venus dont les membres de l’association Floriane (Amélie Christophe Adrien et leur famille) Nicolas, la famille Dussouillez, Elisabeth Converset sœur de Lulu, Daniel, Marie Thérèse et Robert Goni. Nous remercions aussi Paulette et André Marguet  de nous accueillir dans leur grange pour le pique-nique.

Quelle chance pour la ballade : il faisait beau. Vivement l’année prochaine et merci à l’association Floriâne de nous organiser de belles ballades aux pas des ânes.

 

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Dans le journal "Schwäbische" du 10 mai 2012

22 Mai 2012, 15:16pm

Publié par luluencampvolant

Article paru dans le journal Schwäbische et traduit par Jean Hugon. Cliquez ICI pour retrouver cet article.

 

Schwäbische Zeutung 10.05.2012

 

Le pélerin fait une halte sur le marché aux bestiaux

Par Eileen Kircheis

 

EHINGEN  Hier soir Lucien Converset est arrivé à Ehingen avec son âne Isidore.

Le prêtre français retraité effectue à pied un pèlerinage à Bethléem (selon le journal).

L'homme âgé de 75 ans est parti de son pays Salins-les-Bains il y a environ 4 semaines le 25 mars et veut atteindre son but exactement le 25 décembre pour la naissance de Jésus Christ.

 

A son arrivée sur le marché aux bestiaux le pèlerin ne savait encore pas où il passerait la nuit. « Je vais continuer vers Nasgenstadt et chercher une ferme où je pourrai dormir avec mon âne » dit Converset. Il n'a besoin que d'un box avec un peu de paille pour lui et son âne.

 

Aujourd'hui déjà son chemin le conduit en direction d'Ulm. Il veut se mettre en route entre 6 et 7 h 00 du matin. A partir de là son itinéraire le mènera le long du Danube vers Bethléem par Budapest, Sofia, Istanbul et la Syrie. Le voyageur cherche son chemin sur le guide du vélo-route du Danube qu'il s'est procuré tout exprès.

 

Par son pèlerinage Lucien Converset plaide pour la Paix mondiale. Son plus grand espoir est qu'il n'y ait bientôt plus d'arme atomique dans le monde. 

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Les enfants de Ehingen se réjouissent de la visite d'un hôte étrange. Avec son âne Lucien Converset va en pèlerinage à Bethléem. (photo : Eileen Kircheis).

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