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Lulu en camp volant

Inoubliables journées avec Lulu à Jérusalem et Bethlehem

28 Juin 2013, 10:10am

Publié par luluencampvolant

J’ai eu l’immense joie de passer quelques jours à Jérusalem avec Lulu et de l’accompagner pour « lui ouvrir la route » entre Jérusalem et Bethlehem.

Bénévole depuis quelques années à la Maison d’Abraham à Jérusalem, j’ai retrouvé Lulu en pleine forme dans cette maison de pèlerins du Secours Catholique. Nous ne nous étions pas revus depuis 35 ans. Des retrouvailles pleines d’émotions et de joie !

 

Maison-d-Abraham.jpg

  Maison-d-Abraham-copie-1.jpg

 

Lulu m’a raconté son arrivée à Haïfa où il débarqua sans Isidore resté à Athènes. Il fût tout d’abord refoulé par les autorités israéliennes. L’intervention de Valérie, épouse d’un diplomate, lui a permis de se sortir de cette fâcheuse situation.

 

C’est avec une ânesse qu’il prénomma Joséphine qu’il put rejoindre la maison de l’Oasis à Tibériade chez Annick et Georges (originaire de Besançon). oasis.jpg

 

Lulu-et-Josephine.jpg 

Après une nuit de repos il reprit les routes de la Galilée en direction de Jérusalem, en passant par Jénine et Naplouse. Il dut alors se séparer de Joséphine car ses sabots trop usés ne lui permettaient pas de poursuive le chemin. Lulu l’offrit de bon cœur à une famille palestinienne qui l’avait accueilli.

 

sur-la-route.jpg

 

J’ai eu le plaisir de servir de guide dans Jérusalem et ses environs et lui de m'évoquer les Ecritures Saintes avec son style qui me convenait parfaitement.

Très vite, je me suis aperçue que Lulu ne savait plus gérer le temps. Nous avions des impératifs horaires à respecter et c’est pourquoi il me fallut m’imposer comme gardienne du temps ! Heureusement Lulu était très obéissant. Dans la phonétique arabe, le U se prononce OU, Lulu était appelé Loulou par le personnel palestinien. 

 

Sur sa demande, nous nous sommes rendus le 13 juin à Abu Gosh et avons évoqué le chemin d’Emmaüs, puis nous nous sommes dirigés à l’Abbaye de Latroun, pour y saluer des moines trappistes, Frère Marie Bernard et Frère René, amis de Jean Marie Muller. Appartenant à la même communauté des moines de Tibhirine, nous avons commémoré ce drame avec l'un d'entre eux. Puis nous sommes repartis avec une bouteille des fameux vignobles de Latroun.

 

 

Emmaus.jpg    Frère de Latrun

  

Le 14 Juin, nous avons visité les lieux Saints du mont des Oliviers, la vieille ville puis nous nous sommes rendus au Saint Sépulcre lieu de la crucifixion et de la résurrection du Christ.

 

 

Dominus-Plevit.jpg

 

J’ai proposé à Lulu de nous rendre à la Custodie de Terre Sainte afin d’y rencontrer Marie-Armelle Beaulieu, rédactrice en chef de la revue Terre Sainte. J’espérais ainsi qu’elle puisse mobiliser une équipe télévisée de la chaine KTO à Bethlehem. Elle nous a informés que de nombreux pèlerins arrivaient à pied en Terre Sainte et qu’il lui était difficile de couvrir chaque arrivée. A cet instant Lulu pris la parole et j’ai senti que le courant passait entre eux. Il faut reconnaître que Lulu a l’art d’entrer en relation et c’est en la tutoyant qu’il lui a expliqué sa vraie démarche. Elle a survolé son blog, pris des notes, puis téléphoné à l’équipe télé. C’est ainsi que dans la soirée, Daniela, journaliste, m’appelait pour m’annoncer qu’ils seraient présents à 6 heures du matin le lundi 17, jour du départ pour Bethlehem.

 

Le samedi 15 juin, jour du shabbat, nous nous sommes rendus au mur des lamentations. Une kipa sur la tête, Lulu est allé prier au mur.

 

 

Mur-des-lamentations.jpg

  

Puis nous nous sommes dirigés sous un soleil de Plomb au Cénacle, lieu où le Christ a pris son dernier repas avec les apôtres dont il est fait mémoire à la consécration. Lieu également où l’on situe la Pentecôte.

 

 cenacle.jpg

 

Le dimanche 16 juin les bénévoles de la Maison d’Abraham ont désiré faire un chemin de croix avec Lulu à la via dolorosa qui traverse les souks palestiniens.

 

 

Via-Dolorosa.jpg 

Via-dolorosa.jpg

 

Via dolorosa 2-copie-1

 

Cette même journée Elisabeth et Jacques, leur fille Rachel, Thérèse la soeur de Jacques et une amie Marie-Pierre sont arrivés à Jérusalem. Cela a été un moment de grande joie pour eux tous, de se revoir avec Lulu. Je rappelle qu’Elisabeth est la personne qui était en contact avec Lucien pour donner les nouvelles sur le blog.

 

 

Lundi 17 juin Bethlehem, le grand jour. Nous avions décidé que je l’accompagne pour ouvrir le chemin afin d’emprunter la route des anciens pèlerins appelé aussi route des étoiles. J’avais pris soin de faire écrire sur un papier le nom de Bethlehem en arabe.
A 6 heures, Lulu habillé d’un tee-shirt marqué « a la r’voyotte » ramené par les amis jurassiens, était prêt pour cette dernière étape.

L’équipe KTO présente sur les lieux, pu effectuer quelques prises face à Jérusalem. Ensuite Lulu a descendu le mont des Oliviers en traversant le cimetière juif, puis a emprunté la vallée du Cédron en passant devant le tombeau d’Absalon, fils du roi David qui fut édifié au 10ème siècle avant l’ère chrétienne. Le Christ serait probablement passé devant ce tombeau durant sa passion.

 

 

 Départ pour Bethléem

  Départ pour Bethléem 2

 

L’équipe télévisée a refait qqs prises puis nous fixa un rendez-vous à 10 heures derrière le checkpoint coté Bethlehem. Nous avions également donné rendez-vous à la famille d’Elisabeth, Marie-Pierrre, Valérie, Anne, Claudine vers 11 heures sur la place de la basilique de la nativité.

 

J’ai marché devant, un portable français dans une poche, un portable israélien dans l’autre pour appeler Valérie en cas de soucis.

 

Vers 9 h 30 nous commencions à apercevoir les premières maisons de Bethlehem, ville de 30 000 habitants.

 

Bethlehem

 

Vers 9h 45 nous étions devant le checkpoint. Lulu fouilla alors dans ses poches et m’annonça qu’il avait oublié son passeport. Je suis devenue « verte » !!! Heureusement, il s’agissait d’une plaisanterie. A mon tour, le lendemain matin je lui passai une communication téléphonique en lui annonçant que c’était le Vatican. Ce fut à son tour de changer de couleur.

 

Nous avons donc passé sans difficulté le checkpoint, impressionnés par ce long labyrinthe de couloir métallique. Nous avons pensé aux habitants palestiniens qui empruntent chaque jour ce parcours en montrant leur laissez-passer afin de partir travailler à l’extérieur.

De l’autre côté du mur, Daniela nous attendait avec le cameraman. Nous les avons rejoints en longeant le mur de séparation entre Israël et les territoires occupés. Murs de béton de 8 mètres de haut sur lesquels des fresques et des graffitis ont été dessinés par des gens du monde entier. Tristes œuvres d’art pour protester contre ce symbole de domination.

 

 

mur-de-separation.jpg

 

 

A 11 h nous étions comme convenu devant la basilique de la nativité.

Moments d’intense émotion pour Lulu. C’était le terme de son long voyage pour la paix et le désarment nucléaire. Jacques, le mari d’Elisabeth, hémiplégique avait fait ce voyage éprouvant pour être présent à l’arrivée de Lulu à Bethlehem.

 Bethlehem-2.jpg

 

 Ensemble, nous avons pénétré dans la basilique par une petite porte basse de 1m20, appelée porte de l’humilité. Il y resta longuement en compagnie de Jacques et sa famille puis ils ressortirent pour l’interview de KTO. Puis, c’était au tour de l’AFP.

 

 Bethlehem-3.jpg Bethlehem-4.jpg

 

Bethlehem-5.jpg

 

Le mardi 18 juin au petit déjeuner de la Maison d'Abraham, il y avait exceptionnellement plusieurs femmes revêtues de leur costume palestinien. L’une d’entre elles est venue féliciter Lulu, car elle l’avait reconnu sur l’article du journal « la Voix du Jura » que j’avais collée sur le tableau d’informations. Dans un parfait français, elle nous a expliqué qu’elles venaient toutes de Gaza. Quelques unes d’entre elles étaient professeur de français. Grâce au Consulat de France elles avaient eu l’autorisation de venir 24 heures à Jérusalem, afin de visiter le centre culturel français. Leurs témoignages nous ont profondément émus.

 

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Ensuite nous nous sommes dirigés au carmel de Bet Shemesh. Nous avions rendez-vous avec Stéphanie, ses parents et Valérie. Parcours incroyable de Stéphanie qui a effectué à l’âge de 18 ans le même chemin que Lulu, elle aussi avec un âne. A son retour en France, elle avait annoncé à ses parents qu’elle avait décidé de retourner en Terre Sainte pour entrer au Carmel.

 

Bet-Shemesh-copie-1.jpg

 

Après le repas, j’ai laissé Lulu avec Stéphanie et ses parents et j’ai accompagné Claudine, psychomotricienne et 2 femmes de diplomate pour nous rendre à Ein Karem afin de visiter un centre d’enfants handicapés israéliens.

 

Le mercredi 19 juin, jour de mon départ, j’ai quitté LULU le cœur gros, riche de ces moments uniques et inoubliables, consciente aussi que sa famille et tous ses nombreux amis blogueurs auraient souhaité être à ses côtés.

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Méditations, larmes, rires, ont ponctués notre séjour. Merci LULU

 

 

 M.E. CHALON ALLIMANN

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Ce n’est pas fini que j’arrive et entre à BETHLEEM

27 Juin 2013, 09:49am

Publié par luluencampvolant

Mardi 18 juin 2013

 

 

Levé à 4h (heure française)

 

C’est l’anniversaire de ma sœur Bernadette. Je réentends les paroles merveilleuses de notre papa au moment où tu es née, Bernadette ! Christiane, Edwige, Elisabeth et moi, nous partions à l’école : « Venez vite embrasser votre maman, vous avez une petite sœur. »  Je vais chercher à voir le soleil se lever sur la part du monde dans lequel je suis enraciné, sur cette vie dans laquelle mes sœurs, mon frère et moi, nos parents nous ont fait entrer.

 

lever-de-soleil.jpg 

 

Hier en entrant dans BETHLEEM, j’apprenais par Rachel et sa famille venues m’accueillir la mort de Colette BERTHET. Sur Colette et Bernard, je vais voir se lever la lumière du soleil de la tendresse de Dieu, ainsi que sur leur famille, et sur cette grande famille qu’est le mouvement A.T.D. Quart-Monde, dans lequel ils continuent de s’engager de manière merveilleuse afin de nous aider à affronter les puissances de mort et d’injustice et à faire naître la paix pour tout le monde.

 

Je pense aussi à Ginette DROUHARD dont j’ai appris la mort il y a quelques jours. Pour elle aussi, pour toutes celles et ceux qui durant leur vie ont cherché de vivre et d’aimer. En contemplant le lever du soleil depuis la maison d’Abraham à JERUSALEM où je suis accueilli, pour vous tous aussi je vais laisser retentit l’angélus de mon cœur, afin que de notre chair blessée jaillisse une parole qui nous libère.

 

Je suis en ce jour naissant, habité de sentiments et d’émotions tout remplis de paradoxes. J’ai vécu hier en entrant dans BETHLEEM en vous portant tous dans mon cœur et en étant accueilli par Jacques et sa famille, la dernière étape de ce voyage qui justement n’est plus seulement le mien. Il est le nôtre, et d’autre part, j’ai une profonde impression, celle de n’avoir jamais fini d’entrer et d’arriver à BETHLEEM.

 

retrouvailles-a-Bethleem.jpg

 

Je disais hier que je vous portais nombreux, très nombreux dans mon cœur tout en marchant de JERUSALEM à BETHLEEM. J’étais guidé par Elisabeth ALLIMAN, que je n’avais pas revue depuis 35 ans et qui comme l’étoile des mages réapparaissait dans ma vie, me conduisant en cette dernière étape, « me devançant jusqu’à ce qu’elle vint s’arrêter au-dessus de l’endroit où était l’enfant. » (Mt 2, 9)

 

 Une-etoile-le-precede.jpg

 

En entrant à BETHLEEM, en passant le check-point, puis en entrant dans l’église de la mangeoire, étant tenu par la main de Jacques et sa famille qui vous représentait tous, une intime et profonde conviction et impression me rentrait dans la peau durant cette ultime étape, c’est qu’il y avait quelque chose de « premier » qui se réalisait en moi et en nous tous, quelque chose « comme un commencement » sur ce chemin de paix.

 

Bethlehem 4

 

J’ai l’impression, ça s’imprime en moi aujourd’hui que ce n’est pas fini que j’arrive et entre à BETHLEEM. Je disais que je vous portais tous dans mon cœur. Et bien en même temps, j’étais porté par vous. Si j’ai pu marcher jusque-là, c’est parce que la grâce de Dieu m’a porté. Elle m’a porté par la médiation de votre présence aimante, tout le long de mon cheminement au pas des ânes Isidore et Joséphine, puis sans âne. Tu avais dit Jacques il y a un peu plus d’un an : « J’irai t’accueillir à BETHLEEM ! ». Vous m’avez porté en quelque sorte pour nous remettre dans ce berceau de notre Humanité qu’est la crèche de BETHLEEM, afin de naître et renaître à la manière non-violente qu’a Jésus de nous aimer les uns les autres. C’est ce que je suis heureux de reconnaître. 

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Ami Jésus

26 Juin 2013, 11:27am

Publié par luluencampvolant

Lettre écrite avant d'entrer à Bethléem

 

 

Samedi 15 juin 2013

 

Ami Jésus,

 

Lundi 17 juin, après avoir fait étape à Jérusalem, venant de NAZARETH, je pars jusqu’à BETHLEEM chercher où tes parents Marie et Joseph ont bien pu te faire « crécher » au moment où tu cherchais à venir au monde. En raison d’un édit de César Auguste, tes parents avaient dû quitter NAZARETH en GALILEE pour venir se faire inscrire  dans leur ville d’origine : BETHLEEM, la cité de DAVID.

 

recensement-par-Berna.jpg

 

Marie ta mère te portait dans ses entrailles. Joseph, son mari, celui qui devenait ton père nourricier, cherchait un endroit où ta maman puisse te mettre bas, toi le fils du Très-Haut.

 

Vous avez frappé déjà à bien des portes, quand les gens qui vous entrevoient en restent à leur regard premier. Ils ne vous ouvrent pas leurs portes. Ils ont grand mal à vous reconnaitre des leurs. Quand on est sédentaire, bien installé dans l’existence, et que l’on pense avoir les pieds sur terre, on a un mal fou à se mettre quelques instants dans la peau du nomade qui surgit quand on ne s’y attend pas. On ne se souvient pas que « notre père Abraham était un araméen errant » Tes parents ont alors entendu ces mots fatidiques : « Non, désolés, nous n’avons pas de place pour vous. » Probablement se sont-ils dit : « Où est-ce que nous allons bien pouvoir nous arrêter sur ce chemin ? et où allons-nous pouvoir crécher ? » « C’est que nous sommes porteurs d‘un trésor, mais c’est dans des vases d’argile que nous le portons. » (2, Cor 4,7) Il nous faut absolument trouver un endroit de la terre qui soit ˝en creux˝, à même de recevoir cet enfant que nous portons et que nous voulons donner à notre Humanité. La terre est en attente de ce cadeau de Dieu : son fils ! » Ils voulaient parler de toi, ami Jésus, qu’ils serraient tout contre eux pour qu’il ne t’arrive rien qui vienne faire rater ta venue.

 

Tu es pourtant chez les tiens. Par ton père Joseph, tu es de la maison et de la lignée de David. BETHLEEM est votre ville. C’est à Bethléem que tu dois naître d’après ce qu’a annoncé le prophète Michée (Mi 5, 1) « Tu es venu chez toi, et les tiens ne te reçoivent pas. » comme le dira plus tard l’apôtre Jean (Jn 1,11).

 

Et pourtant, toi le Verbe « tu veux te faire chair, venir habiter parmi nous. » (Jo, 1,4) Qui est-ce qui va bien pouvoir recevoir tes parents pour qu’ils te mettent au monde ? « Dans la contrée où vous veniez d’arriver, il y avait des bergers qui vivaient aux champs et qui la nuit veillaient tour à tour à la garde de leurs troupeaux. (Lc 2) Et voilà que c’est chez eux que vous allez loger, chez eux qui n’ont pas grand-chose, presque rien et qui donnent tout. Parce que quand nous avons beaucoup, nous nous emprisonnons dans ce que nous avons et nous sommes ligotés par nos lingots. Nous ne pouvons même plus donner un brin, un fil d’or de ce que nous avons. Les fils d’or sont aussi incassables que des fils de fer barbelés. Il n’y a que la grâce qui vient de Dieu ton Père qui va pouvoir nous en défaire et nous déligoter de nos avoirs. Et cette grâce, c’est toi. C’est grâce à toi, c’est en nous dépouillant de ce que nous avons que nous parvenons à être. Il y a comme un vide-grenier à réaliser en nous-mêmes de ce qui nous encombre, et qui est devenu empêchant. Il n’y a que grâce à toi, en te laissant loger chez nous que nous allons arriver à devenir accueillant à l’autre et le recevoir dans ce qui est l’essentiel, dans notre cœur.

 

Alors, en me disant tout cela dans ce chemin de BETHLEEM, je me dis qu’il y a quelque chose que je ne me suis pas encore laissé dire : c’est que si cette démarche d’accueil de l’autre ne peut se faire que si tu es déjà logé dans notre être, que grâce à toi, et bien tu logeais déjà chez les bergers, avant que tes parents ne viennent te mettre au monde chez eux. Qu’est-ce que c’est beau tout ça ! C’est un mystère que nous n’aurons jamais fini de décortiquer.

 

C’est au cœur de ce qui fait la vie de ces bergers que tu vas pouvoir crécher. C’est dans l’être des parias de la région qui n’ont presque rien. Et c’est dans ce « presque rien » que ta maman avec les soins de ton papa, vont te mettre dans ce bas monde, sur la paille, toi le Créateur du monde. Ils te font un berceau dans une crèche à bestiaux, à toi l’auteur du monde. Et voilà que dans presque rien, réside le tout de la Vie

 

C’est pour ça que je suis venu jusqu’à Bethléem. Il n’y a que comme ça que je peux faire Humanité, en faisant loger l’autre dans mon cœur, et en reconnaissant que tu nous as précédés en nous-mêmes afin de faire la place à l’autre, toi ami Jésus.

 

Il m’apparait que c’est dans ton sillage ami Jésus, que nous pouvons apprendre à devenir des faiseurs de paix. Après avoir découvert comment tu viens au monde à Bethléem de Judée, j’aimerais retourner en Galilée, en traversant la Samarie. J’aimerais gravir les pentes de la montagne où tu nous as dit un Sermon qui s’est fait chair en toi : « Bienheureux et en avant vous les pauvres en esprit, les doux, les artisans de paix, les affamés et assoiffés de justice, ils seront appelés fils et filles de Dieu, et ils recevront la terre en héritage… » (Mt 5, 1-11) Ce Sermon, cette Parole est appelée à se faire chair en chacun de nous et en nous tous communément.

 

Ce lundi je continuerai mon chemin jusqu’au bout, jusqu’à Bethléem, en vous portant justement tous dans mon cœur, comme le dit l’apôtre Paul dans sa lettre aux Philippiens (1, 7) Je pense à vous mes parents : Suzanne et Marius, à vous mes sœurs, Christiane, Edwige, Elisabeth, Bernadette, et à toi mon frère Georges. Je pense à vos conjoints et à vos enfants, et à vos petits-enfants. Je vous ai souvent nommés le soir devant ma tente, à la nuit tombante, dans la douceur du vent quand je tombais de sommeil. Je faisais comme Abraham : j’accrochais chacun de vos prénoms à une étoile. Ce sont ces étoiles qui réapparaissent (Mt 2, 9) au moment où je vais reprendre le chemin de Bethléem. J’ai accroché aussi à un étoile votre prénom, vous qui à la suite de mes parents m’avez appris à marcher, à me lever et à me relever dans la vie, à repartir, à recommencer : Vous qui avez été mes instituteurs, mes institutrices, éducateurs, éducatrices, mes copains et amis et camarades d’école, de petit et grand séminaire. Je pense à vous et je vous porte dans mon cœur. J’ai accroché à une étoile votre prénom, vous les jeunes filles et femmes que j’ai admirées, qui avez brillé de présence aimante en mon existence, en m’apprenant à emprunter le chemin de chasteté. Oh la la ! comme vous êtes nombreux, vous, dont le prénom retentit dans mon cœur, vous qui durant ces 50 années n’avez cessé de m’apprendre à devenir homme et prêtre.

Vous avez bien fait à l’angélus du 25 mars 2012, de susciter que nous nous détachions les uns des autres, le temps qu’il fallait pour nous « revoir » à la manière dont Jésus envisage chacun des êtres humains : en leur dignité et en leur avenir. « Noli me tangere ! » Ne nous accaparons pas ! J’ai accroché votre prénom à une étoile. Ces étoiles vont toutes réapparaitre au moment où je vais reprendre le chemin de Bethléem, ce lundi 17 juin 2013. Ainsi que vos étoiles à vous, qui le long du chemin durant ces 15 mois passés, m’avez accueilli avec mon âne Isidore « quand dans ma vie il faisait froid. » Malgré la pluie qui nous dégoulinait dessus la tête et dans nos manches de pull-over, j’ai accroché vos prénoms à une étoile que je ne voyais pas, mais dont je pressentais l’existence. Et vous qui n’avez pas su, ni pu m’accueillir, j’ai rafistolé votre prénom que je n’avais pas pu connaitre à une étoile qui a pour nom grâce de Dieu : GRAZIELLA. Croyez-moi ! C’est une sacrée constellation à laquelle vous êtes accrochés : la vue de ces astres me remplit d’une très grande joie. » (Mt 2, 10) C’est cette joie-là que je vous fais parvenir à tous et à chacun. Qu’elle fasse lever la paix dans toute l’étoffe de notre existence. Qu’elle abolisse tous les check-points et les frontières séparatrices.

 

Même si c’est la dernière étape de mon voyage que je vais réaliser lundi, j’ai l’impression et ça me donne une sacrée émotion, que ce voyage ne se finira jamais. Parce que je n’aurais jamais fini de faire mémoire et de me référer aux connections et convergences que vous avez contribué à réaliser avec vos mains d’amis et vos doigts de fées. Je n’aurais jamais fini de vous reconnaitre membres de ce Corps merveilleux que nous formons tous avec toi, ami Jésus. Je n’aurai jamais fini de découvrir, que nous créchons tous avec toi dans le cœur de Dieu, celui-là que tu nous as appris à appeler « Notre Père ». Je n’aurai jamais fini d’entendre celle que tu nous as appris à saluer « Notre Mère » me dire en mon âme et conscience : « Tiens ! As-tu vu ?! il y a quelqu’un d’étrange-ment affaibli qui passe devant ta maison.. T’as bien fait de ne pas cadenasser ta porte… Sors donc vite à sa rencontre… avec le langage des signes si tu ne sais pas sa langue, fais-lui comprendre comme Job et Moïse l’ont toujours fait aux gens errants qui passaient devant chez eux, que c’est dans un lit qu’il dormira ce soir, et non pas sur la paille. Indique-lui un endroit intime où il va pouvoir se laver. Et après, tu lui signifies qu’il y a une chaise et une assiette pour lui autour de la table familiale. Ne lui demande pas à voir ses papiers. Il n’en a peut-être pas. Sinon pour l’aider à en établir. Et peut-être qu’il aimerait tant entendre au téléphone la voix des siens qui lui restent, de ses proches qui sont si loin (Dt 26, 5 et Job 31, 32) Laisse retentir en toi le cri des pauvres et des affamés que tu as entendus aux « cercles de silence ». Continue d’entrer plus avant en mouvements d’action non-violente, à Amnesty International, dans ATD Quart-Monde. Ainsi en arrêtant l’armement nucléaire de manière unilatérale dans notre pays, la France, nous reverserons l’argent que nous y engloutissions, pour arrêter cet autre fléau : la faim dans le monde. »

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Notre Père

24 Juin 2013, 16:43pm

Publié par luluencampvolant

Jésus l'a enseigné lui-même à ses disciples dans sa langue natale : l'araméen.

 

00 araméen 

 

 Parti de France, Lulu a rencontré des chrétiens qui ont prié le Notre Père avec lui... Voici ces "Notre Père" retrouvés à Jérusalem  à l'église du Pater Noster sur le Mont des Oliviers :  

 

 

Eleona   

 

En français,

 

01 France 

 

En allemand,

 

 02 Allemagne

 

En slovaque,

 

 04 Slovaquie

 

En hongrois,

 

 04 Hongrois

 

En serbe,

 

 06 Serbie

 

En macédonien,

 07 Macédoine

 

 

En grec,    

  08 Grèce

 

 

En hébreu,  

 09 Israël

 

  En arabe,  

 

  10 Arabe

 

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Lettre ouverte aux évêques de France

22 Juin 2013, 15:10pm

Publié par luluencampvolant

Bethléem Jérusalem le 18 juin 2013

 

 

Lucien Converset

 

39700 DAMPIERRE 

 

 

 

Chers amis, vous tous évêques de France,

 

 

 

C’était le jour de l’Annonciation, 25 mars 2012, lorsque je suis parti à pied au pas de l’âne Isidore depuis Dampierre dans le Jura, diocèse de Saint-Claude où je suis prêtre. J’avais pour but de marcher à pied depuis Dampierre, mon village natal jusqu’à Bethléem le pays où est né Jésus, fils de Dieu devenu petit enfant de notre Humanité, afin de demander et trouver la PAIX pour le monde et pour moi. Il m’est apparu qu’il est fondamental afin de parvenir à la paix de passer par le désarmement nucléaire de notre pays la France, et cela de manière unilatérale. Je viens de réaliser la dernière étape de cette marche à pied en entrant à Bethléem ce lundi 17 juin 2013.

 

 

 

Dans la nuit qui a suivi, j’ai fait un rêve, je viens  le partager sous forme de lettre ouverte que je tiens à vous adresser à vous tous amis évêques de France. Voici le rêve que j’ai fait.

 

Tous les évêques de France, vous vous étiez donné le mot de vous réunir devant l’Elysée au moment du Conseil des Ministres. Vous vouliez manifester ce qui travaille vos consciences d’homme et d’évêque. Et moi, j’accompagnais le journaliste qui avait appris cette manifestation. Il était venu couvrir l’événement. Il me demandait de tenir le micro pendant qu’il vous filmait et interviewait. Alors voilà ce que j’ai vu et entendu. Vous étiez tous là. Vous étiez plus de 120 personnes. Pas un d’entre vous ne manquait. Vous manifestiez devant l’Elysée pour demander l’arrêt de l’armement nucléaire de la France de manière unilatérale.

 

 

 

 A l’un d’entre vous, le journaliste demandait :

 

- Qu’est-ce qui vous a fait sortir de votre évêché pour manifester ainsi ? Pour quelle raison ?

 

- C’est en raison de l’Evangile répondait cet évêque. Nous portons un trésor dans des vases d’argile comme le dit l’apôtre Paul dans sa 2ème lettre aux Corinthiens : ce trésor c’est le Sermon sur la Montagne : « Bienheureux les affamés, et assoiffés de justice… les artisans de paix, ils seront appelés Fils de Dieu… » Parce que nous sommes Fils de Dieu, nous devons être affamés et assoiffés de Justice et par là artisans de Paix.   Nous n’avons pas le droit de continuer à monter la garde devant les tabernacles de l’Eglise et tenir enfermée une parole qui demande à pouvoir fermenter pour élever notre Humanité, à communiquer la lumière pour nous sortir des ténèbres de la mort et de la nuit nucléaire, à donner du goût à vivre et à maintenir le droit et la joie d’aimer.

 

 

Très touché par la réponse de cet évêque, le journaliste demandait à un autre :

 

- Et vous pourquoi êtes-vous venus manifester devant l’Elysée ? Vous semblez impatient de me répondre ?

 

- Parce que, en tant qu’homme et évêque, je ne peux plus me taire devant les lois institutionnelles qui concernent l’armement nucléaire qui nous emmène tous au fond de l’abîme. Je suis venu avec les trois évêques de notre région qui pensent pareillement. Nous ne pouvons plus nous taire, sinon, nous devenons complices.

 

 

Un autre évêque interviewé répondait au journaliste. Et voilà que je reconnaissais l’évêque  de mon diocèse. Je l’entendais qui disait :

 

- Ceux qui m’ont bousculé et décidé à venir manifester, ce sont les membres d’une association pour une alternative non-violente active dans mon diocèse. Certains sont en même temps actifs dans des mouvements d’Action Catholique. Tous ces hommes et femmes m’ont rappelé par leurs paroles vécues qu’il est de notre devoir de conscience d’arrêter de nous enfermer et d’enfoncer tout notre pays dans cette attitude criminelle. Nous menaçons de mort en permanence toute une part importante de l’Humanité.

 

 

Un autre évêque en entendant cela disait :

 

- Parce que nous sommes habités d’une même foi en celui qui s’est fait condamner à mort, c’est tous ensemble que nous avons à prononcer une parole qui nous engage à ce que le crime ne se refasse plus dans la chair de tous les membres de son corps ; l’Evangile de Jésus a cette exigence.

 

 

Le journaliste me demanda alors de nous approcher d’un autre groupe d’évêques. Il leur dit :

 

- De quoi parliez-vous, ça a l’air de vous rendre si tristes ?!

 

 

L’un de ces évêques qui avait à peu près mon âge se mit à répondre :

 

- Nous étions en train de nous dire que nous devrions demander pardon de n’être jamais revenus collectivement et collégialement sur la déclaration que nous avions faite en tant qu’évêques le 8 novembre 1983, justifiant l’attitude de la France qui déjà intensifiait son armement nucléaire…

 

 

Un autre ajoutait :

 

- Nous ferions bien de laisser venir jusqu’à nous ce qu’a dit et fait le pape Benoit XVI qui demandait le 1er janvier 2006 d’arrêter nos armements nucléaires parce qu’ils sont funestes et fallacieux.

 

 

Un autre évêque nous fit signe de nous approcher de lui pour pouvoir dire au micro :

 

- Si nous continuons à nous taire ce sont  les pierres qui se mettront à crier comme il est dit dans l’Evangile de Luc 19, 40.

 

 

J’étais très marqué par ce fait que chacun à votre tour, vous étiez empressés de prendre le micro afin d’exprimer une parole engagée qui nous libère du carcan et de l’enfer dans lequel nous nous enfonçons. L’un d’entre vous prenait la parole et disait :

 

- A continuer de nous taire en nous laissant accabler par la peur et la crainte de nous engager, nous cautionnons le fait d’affamer une grande partie de l’Humanité ; nous contribuons à la guerre de l’eau : en détournant l’eau de sa destination première pour accumuler des profits dans les poches de quelques-uns,  nous laissons mourir de faim des populations. C’est un enfermement  dans lequel nous contribuons à précipiter un nombre important des membres de notre Humanité. Jésus est descendu dans cet enfer fabriqué de nos mains et de nos consciences chloroformées, pour que nous nous en sortions en nous approchant les uns des autres comme a fait le Bon Samaritain sur le chemin de Jérusalem à Jéricho.

 

 

Et il y avait tout un groupe d’entre vous qui, passionnés, se référaient à l’attitude et aux propos tenus par François notre nouveau pape, rapportés par la délégation des 45 parlementaires français qui revenaient de Rome. Ils avaient entendu de la bouche même de François louant leur noble mission qu’il leur revenait de proposer d’amender, et aussi d’abroger des lois, de leur insuffler un esprit qui ne reflète pas seulement les modes du moment.

 

 

Un autre d’entre vous s’approcha et dit :

 

- Nous avons pris conscience que l’espérance chrétienne perd son sens, si les chrétiens acceptent de s’accommoder de la menace nucléaire…

 

- C’est vrai ajoutait un autre : Si l’emploi des armes nucléaires est “un crime contre l’humanité” comme l’ont affirmé aussi bien les Nations Unies que le Concile Vatican II, alors la menace de leur emploi qui fonde la dissuasion nucléaire est déjà criminelle...

 

 

Un autre évêque s’impatientait de pouvoir exprimer ce qu’il avait en lui. Il prit le micro et dit :

 

- Comment pourrions-nous continuer à affirmer le caractère sacré de toute vie humaine, si nous acceptons la préméditation du crime nucléaire ?

 

 

Nous avons alors approché le micro et la caméra d’un autre évêque qui, nous le sentions bien, brûlait de s’exprimer. Il se mit à dire :

 

- Nous sommes bien sûr pour l’élimination mondiale des armes nucléaires, mais il apparait clairement qu’un désarmement mondial multilatéral n’est pas à l’ordre du jour des Etats dotés de l’arme nucléaire... C’est pourquoi nous affirmons qu’il est de notre responsabilité de citoyens français  d’exiger dès aujourd’hui le désarmement unilatéral de la France.

 

 

Oh ! Comme c’était beau ce rêve ! Parce que se dessinait sous nos yeux le seul chemin réel de notre libération, celui de toute notre Humanité. En croyant à la grâce de Dieu, en nous appuyant sur l’Evangile, nous faisions confiance à nos engagements d’hommes et femmes et vous trouviez votre place, vous évêques, d’être des initiateurs en même temps qu’à l’écoute des gens de vos diocèses engagés dans l’action non-violente.  Je pensais au poème de Mannick : « je connais des bateaux, qui savent quitter le port, larguer les amarres pour affronter le gros temps, de ne pas craindre les bosses et les cabosses. » Je ne sortais pas de ce rêve, mais je me laissais dire que les rêves acharnés passent la porte de la réalité.

 

Lucien Converset

 

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Un rêve qui aurait pu être réalité

20 Juin 2013, 18:42pm

Publié par luluencampvolant

Lulu jubile de joie en découvrant le message de Jean-Marie. Sa réponse a été rapide juste avant de découvrir que ce n'était qu'un rêve.  Il a tenu à ce que nous publiions sa réponse.

 

 

Chers Jean-Marie et  Hélène et vous tous compagnons de ce grand voyage en direction de Bethlehem.

Je viens de lire votre message, quelle joie intense et profonde de lire, voir et entendre que l’aurore de la paix pour le monde est en train de se lever humblement et  réellement pour toute notre humanité à travers les démarches et les paroles vives de toutes les femmes et hommes de bonne volonté.

Nos utopies d’hier deviennent réalités d’aujourd’hui pour demain.

Vous écrivez ce message prophétique au moment même où porté par vous et vous portant tous dans mon cœur nous entrons tous ensemble a Bethlehem, là où a été mis bas sur la paille le Fils du très Haut. En désamorçant, et en arrêtant  notre armement nucléaire en France de manière unilatérale nous devenons artisans de la paix dont nous avons tous tellement faim et soif. Nous tous en humanité,  ainsi nous désarmons les dieux et nous continuons d’assumer la réalisation de ce que Jésus nous dit dans le sermon sur la montagne. La prophétie d’Isaïe se réalise et nous bondissons de joie dans le sillage de Tolstoï, Gandhi, Martin Luther King, Mandela et une foule de gens dont le nom est écrit dans les mains de Dieu, dans le cœur de son Fils Jésus et dans celui de  la maman de toute notre humanité. 'Marie' dans ton nom le mot 'aimer' est bien blotti.

 

Chers Jean-Marie, Hélène et vous tous compagnons de route, accueillez ma reconnaissance fraternelle.

Avec beaucoup d’émotions je vous embrasse de tout mon cœur.

 

Lulu en camp volant

 

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Quelle grande joie d'être "arrivés" !

17 Juin 2013, 19:52pm

Publié par luluencampvolant

Quelle grande joie d’être « arrivés » aujourd’hui lundi 17 juin 2013 à BETHLEEM en PALESTINE, là où est né JESUS, source de la PAIX. J’écris « arrivés » au pluriel car je vous ai tous portés dans mon cœur, vous tous qui m’avez donné de vivre et d’aimer, vous tous qui m’avez aidés de partir de DAMPIERRE, le dimanche 25 mars 2012, vous tous qui m’avez permis de faire ce long chemin en m’accueillant chaque soir avec mon âne ISIDORE jusqu’à ATHENES, puis avec l’ânesse JOSEPHINE en ISRAEL et PALESTINE.

 

C’est grâce à vous tous que j’ai pu réaliser ce merveilleux voyage et arriver dans la cité de la PAIX, aujourd’hui 17 juin 2013, si bien que ce n’est plus mon voyage, mais le nôtre. A vous tous, et à ceux avec qui vous vivez, je vous souhaite la PAIX, et vous dis mon amitié reconnaissante et fraternelle et à la revoyotte ! 

 

Lulu à Bethléem 

Interviewé par Danela, journaliste de KTO :

 

Interview KTO

 

Etoile de la Nativité : 

 

étoile de la Nativité 

La colombe de la paix dans le restaurant "Peace Center" de Bethléem :   

 

Colombe 

PS : Lulu a appris le décès de Colette Berthet à Bethléem. Il porte Colette dans son coeur ainsi que toute sa famille. Il a eu une attention toute particulière  pour elle dans la crypte de la basilique de la Nativité.

Il souhaite aussi un bon anniversaire à sa soeur Bernadette. Il aimerait pouvoir la joindre mais les communications téléphoniques vers la France ne fonctionnent pas depuis Jérusalem.

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Le pape a parlé !

16 Juin 2013, 16:03pm

Publié par luluencampvolant

    Rêve de Jean-Marie MULLER :

 

 

 

Le pape François demande aux parlementaires français d’abroger les lois concernant l’arme nucléaire 

 

 

 

Jean-Marie MULLER*

 

 

  

Recevant au Vatican des parlementaires membres du groupe Amitié France-Saint-Siège, le samedi 15 juin 2013, le pape François a déclaré :

 

 « Le principe de laïcité qui gouverne les relations entre l’État français et les différentes confessions religieuses ne doit pas signifier en soi une hostilité à la réalité religieuse, ou une exclusion des religions du champ social et des débats qui l’animent.  (…) L’Église désire ainsi apporter sa contribution spécifique sur des questions profondes qui engagent une vision plus complète de la personne et de son destin, de la société et de son destin. Cette contribution ne se situe pas uniquement dans le domaine anthropologique ou sociétal, mais aussi dans les domaines politique, économique et culturel. (…) Votre tâche est certes technique et juridique, consistant à proposer des lois, à les amender ou même à les abroger. Il vous est aussi nécessaire de leur insuffler un supplément, un esprit, une âme dirais-je, qui ne reflète pas uniquement les modes et les idées du moment, mais qui leur apporte l’indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine. »

 

Le pape n’a pas mentionné dans son discours à quelles lois il pensait, mais tous les observateurs avertis n’ont pas manqué de faire valoir que c’était sans aucun doute aux lois concernant l’arme nucléaire. Il apparaît clairement, en effet, que la préméditation du crime nucléaire qui est le fondement de la dissuasion mise en œuvre par l’État français engage une vision pervertie de la personne et de son destin, de la société et de son destin. À l’évidence, la politique de la France fondée sur la menace des armes nucléaires, qui « reflète les modes et les idées du moment », est totalement dépourvue de « l’indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine ».

 

Au demeurant, les mêmes observateurs ont souligné que cette demande était en parfaite cohérence avec ce que le nouvel évêque de Rome avait affirmé le 19 mars dernier, lors de l’homélie de sa messe d’intronisation. Il était alors revenu à six reprises sur l’exigence de « respecter la création ». Or, la Grande Menace qui pèse sur la création n’est-elle pas celle de l’arme nucléaire ? Par cette Menace, c’est toute la création qui se trouve profanée. Surtout, François avait demandé « à tous ceux qui occupent des rôles de responsabilité » et « à tous les hommes de bonne volonté » de ne pas « permettre que des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde ». Or, la préméditation du meurtre nucléaire à laquelle consent la majorité silencieuse des pays nucléaires n’est-elle pas le principal signe de destruction et de mort qui accompagne la marche de notre monde ? Comment les chrétiens pourraient-ils magnifier le caractère sacré de toute vie humaine après s’être accommodés de la préméditation du meurtre nucléaire ?

 

Beaucoup ont également fait remarquer que François se situait dans le droit-fil de la pensée de son prédécesseur Benoît XVI qui, dans son message du 1er janvier 2006, pour la célébration de la journée mondiale de la paix, avait plaidé en faveur du désarmement nucléaire : « Que dire des gouvernements qui comptent sur les armes nucléaires pour garantir la sécurité de leurs pays ? Avec d’innombrables personnes de bonne volonté, on peut affirmer que cette perspective, hormis le fait qu’elle est funeste, est tout à fait fallacieuse. »

 

Suite à l’intervention du pape auprès des parlementaires français, les responsables de la Conférence des évêques de France ont publié un communiqué dans lequel ils ont annoncé qu’ils abrogeaient le document « Gagner la paix » publié le 8 novembre 1983 et dans lequel les évêques français d’alors avaient justifié en bonne et due forme la dissuasion nucléaire : « Une dissuasion est encore légitime, avaient-ils affirmé. C’est pourquoi les nations peuvent légitimement préparer leur défense pour dissuader les agresseurs, même par une contre-menace nucléaire. »

 

Dans le même communiqué, les responsables de la Conférence des évêques de France précisent qu’ils vont prochainement publier un nouveau document qui, affirmant la contradiction essentielle entre la préparation du crime nucléaire et l’Évangile, demandera aux parlementaires d’abroger toutes les dispositions légales concernant la dissuasion française et préconisera le désarmement nucléaire unilatéral de la France.

 

Tous les hommes de bonne volonté, qu’ils croient au ciel, qu’ils n’y croient pas ou qu’ils y croient mal, se réjouiront d’apprendre que les évêques français ont décidé de briser l’idole nucléaire. Ce faisant, ils ont actualisé la prophétie d’Isaïe qui, se scandalisant de voir le pays de Juda et de Jérusalem « rempli de chevaux et de chars sans nombres, rempli de faux dieux », annonçait le jour où des « peuples nombreux briseront leurs épées pour en faire des socs et leurs lances pour en faire des serpes » ? (Isaïe, 2)

 

                                              Le 16 juin 2013

 

* Écrivain et philosophe ( www.jean-marie-muller.fr

 

 

Bon Jour Les amis,
Mille excuses mais mon dernier texte est pure fiction...
Seule la citation du pape est vraie, mais mon interprétation n'est pas celle des "observateurs avertis" qui ont tous affirmé que le pape pensait au mariage pour tous et ils avaient bien sûr raison !!!
J'ai voulu faire un rêve !!!
Je ne pensais pas que je serais lu au premier degré !!!
Merci cependant d'avoir rêvé avec moi !!!
Soyons d'autant plus déterminés à continuer la lutte pour la vérité !!
Tout amicalement
Jean-Marie   

 

Oui ! nous avions envie de rêver avec Jean-Marie et Lulu !

Elisabeth  

 

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« Sur les pas de Lulu, apprenons la paix »

9 Juin 2013, 17:20pm

Publié par luluencampvolant

« Sur les pas de Lulu, apprenons la paix », c’est le nom du grand jeu que l’équipe CCFD Terre solidaire (comité catholique contre la faim et pour le développement) du Nord Jura a organisé le 16 mars dernier à l’abbaye d’Acey.

 

Pour retrouver tous les articles qui sont parus à ce sujet dans « le Trésor de P’tit Eloi », suivez le guide !

 

N’hésitez pas à utiliser ces documents pour organiser à votre tour un «dimanche autrement», un grand jeu de fin d’année, ou toute autre «journée pour la paix».

 

Vous y retrouverez

 

  • l’annonce de la journée : « Solidarité bouge ta planète 2013 dans le Nord Jura »,
  • la présentation du panneau collectif à la colombe « Sur les pas de Lulu, apprenons la paix »,
  • quelques photos des silhouettes: « Lulu et Isidore, de l’abbaye d’Acey à Arc et Senans »,
  • le déroulement général du jeu « Sur les pas de Lulu, un grand jeu pour la paix »,
  • le texte d'un conte « L’action du sage, un conte pour la paix »,
  • le détail d’un des ateliers « Le mémory de la paix »,
  • les explications des bricolages : « Fabriquer une colombe, des magnets, une pince à message »,
  • le texte de la prière « La prière pour la paix de Saint François».

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Sur les routes d'Israël et des territoires palestiniens

8 Juin 2013, 10:58am

Publié par luluencampvolant

Lulu est entré en Israël le 30 mai. Il est arrivé à Naplouse le 7 juin.

(Prochainement des échos sur le blog des interviews d'un journal israëlien et d'une télévision locale)

Dans 10 jours il sera à Bethléem. 

 

130607 Naplouse

 

 

Impossible de faire l'itinéraire exact et de calculer les kms. Les lettres indiquent les lieux où il est passé. Haïfa, Nazareth, Tibérias, Jenin, Naplus. Une centaine de kms.

 

130617-Naplouse-Bethleem.jpg

 

Arrivé le 10 juin à Jérusalem, Lulu prend le temps de visiter la vieille ville et de rendre visite à des amis avant de faire sa dernière étape le 17 juin et rejoindre Bethléem.

 

3500 à 4000 kms parcourus à pied depuis le 23 mars 2012.

  Lulu-pieds.jpg

 

4 paires de sandales, et 2 pantalons usés.

Et la grande forme à l'arrivée :

 

Jerusalem-Lulu.jpg

 

 

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