Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Lulu en camp volant

Plus jamais ça !

22 Juillet 2013, 09:24am

Publié par luluencampvolant

Plus jamais de bombes nucléaires comme à Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945....

Pour commémorer cette tragédie, et demander l'abolition des armes nucléaires, de nombreuses actions sont possibles. 

 

 

Participer à une marche pour la paix dans le Bitérois dans l'Hérault le 11 aout 2013. Infos Ici 

 

Participer au jeûne international pour l’abolition des armes nucléaires du 6 au 9 août 2013 à Paris.  Ce Jeûne international est organisé en France par La Maison de Vigilance, Armes Nucléaires Stop, Réseau Sortir du Nucléaire en soutien à la campagne internationale ICAN pour l’abolition des armes nucléaires. Bulletin d'information.

 

Et dans le Jura  à DAMPIERRE, participer à un jeûne pour demander le désarmement nucléaire unilatéral de la France, du 6 au 9 août 2013 avec Antoinette Gillet, Lulu Converset,  Claude et Henryelle Chevassus, Jean-Yves et Annie Millot, des amis du MANV (Mouvement pour une Alternative Non-Violente) et toutes les personnes qui voudront les accompagner et les soutenir 1, 2, 3 ou 4 jours. Plus d'infos prochainement !

 

Voir les commentaires

Comment s’en sortir sans sortir (Eléna de Gaza) #3

13 Juillet 2013, 18:00pm

Publié par luluencampvolant

De retour auprès du berceau qui m’a fait naître

Le 3 juillet 2013

 

<<<<<précédent

 

Ça y est ! La lettre est écrite et envoyée. Avec les amis du M.A.N.V. et tous les hommes et femmes de bonne volonté que vous êtes nous attendons activement les réponses engagées de nos évêques. Nous unissons cette action, pour défaire le mur du nucléaire, à toutes ces actions et recherches dont nous avons été témoins en PALESTINE- ISRAEL pour vivre dans le respect des uns des autres, dans l’instauration de relations de fraternité et de justice et ainsi contribuer à défaire le mur de béton et de routes séparatrices de ces peuples.

 

 mur-4.jpg

 

Ce sont de multiples ponts que nous avons vus se bâtir entre des gens aux aspirations à vivre en paix et justice à Tibériade à l’Oasis. J’ai entendu Georges et Annick nous raconter ces liens créés ensemble à NAZARETH. J’ai été heureux de le découvrir écrit dans le livre d’Elias CHACOUR « Frères de sang ». Je l’ai vu et entendu quand nous sommes entrés dans la communauté « la tente des Nations » au sud de BETHLEEM et que nous avons été accueillis et reçus par des membres de la famille NASSAR. En Franche-Comté, nos amis Geneviève et Jacques  nous avaient dit d’aller voir et entendre ce qui se vit dans cette « TENTE DES NATIONS ». Le fait d’avoir vu et entendu ces gens résister de manière non-violente à l’usurpation de leurs terres et de lire sur leur feuille d’information :

« Notre réponse à cette injustice n’est pas de la violence, n’est pas tendance à se poser en victime et ce n’est pas fuir, mais consiste à l’affronter à la manière non-violente par l’intermédiaire de la Tente de Nations, canalisant notre douleur pour la faire devenir une force constructive qui porte à un futur meilleur sous le slogan : ON REFUSE D’ETRE ENNEMI. »

 

tente-des-nations-1.jpg

 

tente-des-nations.jpg

 

tente-des-nations-3.jpg 

 

Cela nous appelle à revenir nous solidariser à un tel mouvement. Mais en même temps, pour empêcher que s’intensifie le mur de séparation entre cette tente des nations et les colonies qui cherchent à l’asphyxier, luttons nous-mêmes pour faire stopper le mur mensonger humiliant et dangereux entre les peuples qu’est l’armement nucléaire de la France. Nous reviendrons voir et entendre CLAIRE et sa famille au pied du mur exprimer leur manière non-violente de résister à l’étouffement du mur dans BETHLEEM même. Nous avons baigné dans les paroles de Gaëlle, Eléna, et Jean-Baptiste et de toute une équipe de chercheurs archéologues et biblistes. Nous y avons trouvé le goût et la saveur de l’Evangile. Je croyais réentendre le Sermon sur la Montagne de Jésus. Alors j’ai vite ramassé sur mon cahier ce que j’entendais tomber de leur bouche. Je vous le restitue : « Quand tu écriras ta thèse Eléna, tu pourras lui donner comme titre : « Comment s’en sortir sans sortir ! »

 

Dans l’enfer, ils y sont tous : ces gens. Je pense aussi aux personnes que Patrick m’a fait rencontrer dans un camp de réfugiés en m’emmenant à HEBRON. Patrick m’a fait voir et toucher le déchirement d’HEBRON. De même « je suis descendu de Jérusalem à Jéricho » avec Claudine et Betelihem. J’ai alors un peu mieux vu et compris que je ressemblais à l’aveugle de Jéricho, BARTIMEE ; Jésus m’a dit comme à l’aveugle : «- Que veux-tu que je fasse pour toi ? ». Alors, j’ai répondu à Jésus, comme l’aveugle lui a dit : «  Fais que je voie ! » (Lc 18, 41)

Oh oui ! ami Jésus. Fais que nous nous voyons les uns les autres. Oui ami Jésus ! Ouvre mes yeux… change et transforme nous dans nos relations les uns envers les autres. Et fais que nous ne passions pas les uns à côté des autres en nous évitant. De même que me le disait un jour une amie dont le mari était en prison : « nous sommes plus souvent évités qu’invités. » Fais-nous entrer dans l’enfermement où nous sommes enfermés. Fais nous voir et prendre conscience de ce qui nous coince et nous ligote et nous empêche de considérer la situation de l’autre. Fais-nous voir ce qui nous rend si proches. « fais que je voie ! » (Lc 18, 11) « de quel enfer de brigands je fais partie, dan quelle situation je suis tombé, contribuant à rouer de coups et à dépouiller ceux qui n’ont presque rien, que le strict minimum » (Lc 10, 30) « Fais-moi descendre de mon arbre, de là où je crois tout voir, savoir, et avoir » (Lc 19, 5) Fais-moi descendre dans la découverte de l’enfer « Fais-moi descendre de Jérusalem à Jéricho (Lc 10, 30) dans le lieu et moment où je ne sais pas que je me suis laissé enfermer, où j’ai contribué moi-même à me coincer. Fais qu’en me laissant planter là, j’entende et je comprenne ce que le frère Marie-Bernard et les moines de LATROUN, Stéphanie, et les moniales de BET SHEMESH contemplent et nous restituent dans leurs prières

 

Merci de tout mon cœur à vous Jacques, Elisabeth, Rachel, Thérèse, Marie-Pierre, Elisabeth, Claudine, Valérie, et Anne, et vous tous amis de m’avoir accueillis en de tels lieux.

En effet, « aujourd’hui partout où demeure l’Humanité le salut se reçoit les uns des autres. Car le fils de l’Homme en descendant là où nous sommes enfermés est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19, 9-10)

 

Avec Jean-Marie MULLER, avec les amis du M.A.N.V. avec vous tous hommes et femmes de bonne volonté, nous croyons et faisons confiance qu’en refusant fermement de continuer à mettre un argent fou dans l’armement nucléaire de la France, qui casse notre Humanité en deux, les pourvus et les affamés, nous contribuons à défaire le mur séparateur qui brise les gens de BETHLEEM, HEBRON, JERUSALEM et tous les autres lieux d’habitation de PALESTINE-ISRAEL. La haine fait place à l’amour entre les gens parce que nous venons tous au chevet de « la petite fille espérance » afin de lui ôter le cancer qui tente de la ronger » La petite fille espérance est la chose commune et la propriété de tous membres de l’Humanité. Pas d’exclus pour l’humble fête. Il n’y a que ça de vrai. « Vérité et Justice quoi qu’il en coûte ».

Voir les commentaires

Comment s’en sortir sans sortir (Eléna de Gaza) #2

12 Juillet 2013, 19:29pm

Publié par luluencampvolant

De retour auprès du berceau qui m’a fait naître

Le 3 juillet 2013

 

 

 <<<<<Précédent

 

J’ai un peu mieux compris que dans l’enfer où Jésus est descendu, il y a les opprimés mais aussi les oppresseurs. L’humble force avec laquelle Jacques me prenait par sa seule main active me poussait à voir présents dans cette grotte de BETHLEEM, non seulement des palestiniens humiliés, démunis et enfermés par cet immense mur de haine et de béton séparateur, mais aussi les Israéliens qui continuaient à l’ériger. J’essayais de ne pas vider et évincer de mon cœur ces derniers, ni non plus de les éjecter. Je les reconnaissais habitants le cœur même de Jésus, eux les derniers, les Israéliens, comme les premiers, les Palestiniens. Un jour viendrait… n’était-il pas en train de poindre… ce moment lumineux de notre histoire où nous considérons « qu’il n’y a pas de distinction entre Juif et Grec » Rm 10, 12, « vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Christ Jésus… il n’y a ni Juif, ni Grec, ni esclave, ni homme libre, ni homme, ni femme. » Gal 3, 28 « je suis l’Alpha et l’Oméga ; je suis avec les premiers, mais aussi avec les derniers. Depuis que je suis le premier et le dernier, il n’y a plus de derniers, ni de premiers. » (Apocalypse. Passion)

 

Tu m’avais dit Jacques avant mon départ pour ce grand voyage au pas de l’âne en direction de BETHLEEM toi qui luttais, toi qui luttes encore et lutteras toujours grâce à la présence des tiens, ta femme Elisabeth, tes enfants et tes petits enfants pour réacquérir ta capacité de marcher et ton accessibilité à la parole, tu m’avais dit : «  J’irai t’accueillir à BETHLEEM ». Et voilà qu’en me tenant par la main, tu me fais comprendre et entrer dans le souffle libérateur du Ressuscité en même temps que dans l’attitude du tout petit de BETHLEEM. Nous ne nous étions pas revus depuis plus d’un an. Je te l’ai dit et suis heureux de te le redire en l’écrivant : « C’est incroyable ce qui se dessine à mes yeux du re-surgissement de ta capacité de marcher et du ré-entendement de ta possibilité de parler… Tu es venu pour me dire, et tu me le signifies, comme Marcel BLONDEAU, me l’avait déjà fait voir et entendre : « à l’impossible nous sommes tenus. ». Christophe a beaucoup aimé le redire lui aussi pour que nous le vivions.

 

Un jour viendra et il est en train de venir où une brèche fendillera ce mur de haine et d’indifférence qui accable les membres des deux peuples palestiniens et israéliens. Ce moment est déjà en train de se réaliser, où de leurs mains, les uns et les autres s’aideront à défaire pierre par pierre, parpaing par parpaing, bloc de ciment par bloc de ciment, ce mur d’incompréhension et de honte. Déjà le rêve que nous avions fait à KOVILJ se réalise. Sur le dos des ânes Isidore, Joséphine et des autres, dans les couffins de leurs bâts, des mains d’enfants et de parents disposent ces pierres et ce ciment afin d’arc-bouter des ponts de rassemblement et de compréhension entre les peuples.

 

encercles

 

Jacques, en me prenant par la main, tu remettais les mains de nous tous dans celles de Jésus, et nous ré-entendions ces paroles vives et unifiantes sortir de là où il crèche à tout jamais, là où des gens s’aiment… « ubi caritas et amor Deus ibi est…. » « Vous avez appris qu’il a été dit : tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi… Eh bien moi, je vous dis : aimez vos ennemis… priez pour vos persécuteurs, ré-envisagez-vous les uns les autres. Reconsidérez qui ils sont, vous verrez mieux qui vous êtes… » (Mt 5, 43)

 

Qu’est-ce que tu as bien fait Jacques de lutter chaque jour durant les mois et les mois que nous venons de traverser ! Je sentais que tu marchais en union avec moi. Tu me signifiais que nous sommes tout un peuple, tout un monde à marcher et lutter de manière non-violente, à nous porter et supporter les uns les autres, à signifier qu’en Palestine, et en Israël et partout ailleurs. Comme ça l’est dans le pays de Nelson MANDELLA, il existe des hommes et des femmes de bonne volonté, artisans de cette paix dont nous avons tous faim et soif, qui fait disparaître l’injustice et l’apartheid.

 

 

territoires palestiniens 

Cette paix se vit dans des communautés de l’un et de l’autre côté du mur de haine et d’indifférence. Paix active, chaque jour à recommencer, à rebâtir. Paix qui empêche que le mur s’érige davantage. C’est à ces faits et engagements que j’unis notre lutte pour demander l’arrêt de l’armement nucléaire de la France. C’est là que j’ai un peu plus pris conscience que, quand nous Français laissons notre gouvernement investir des milliards dans l’armement nucléaire, nous sommes complices de l’établissement d’un mur explosif lui aussi entre les nantis et les pauvres chaque fois que durant ce voyage des gens me demandaient « d’où viens-tu avec ton âne ? Pourquoi marches-tu ainsi ? Quel est donc le but de ton voyage ? Et où te diriges-tu donc ? » Je répondais ceci uni à vous tous, « vous portant dans mon cœur » comme le dit l’apôtre Paul dans sa lettre aux Philippiens (1, 7) : « En investissant un argent fou dans l’armement nucléaire en France, nous érigeons un mur entre les peuples africains, notamment et le peuple français. C’est pour continuer à avoir mainmise sur l’uranium pour constituer notre armement nucléaire que nous intervenons au MALI en côte d’Ivoire et ailleurs. Nous volons aux pays pauvres leurs richesses et faisons croire au peuple français qu’en les dotant de l’arme atomique il est protégé. Cela est « funeste et fallacieux » (Benoît XVI) Nous générons les actes terroristes et les enlèvements et prises d’otages… C’est pour contribuer à démolir ce mur que je vais écrire une lettre ouverte aux évêques de France, afin qu’ils fassent confiance qu’en s’engageant ensemble à demander instamment que notre gouvernement arrête l’armement nucléaire, ils contribueront à faire stopper l’attitude criminelle qui est la nôtre : menacer de mort atroce des millions de gens à travers le monde. »

 

Suite à venir

Voir les commentaires

Comment s’en sortir sans sortir (Eléna de Gaza) #1

11 Juillet 2013, 07:00am

Publié par luluencampvolant

De retour auprès du berceau qui m’a fait naître

Le 3 juillet 2013

 

 

Pendant longtemps j’ai cru et dit qu’il n’y avait pas d’enfer. Mais si l’enfer est la situation conséquente à nos attitudes et actes de violence et de guerre, il nous faut bien reconnaître qu’il y a un enfer, et même dire qu’il ressemble à l’hydre : il a de multiples faces, et il essaye de se cacher en de nombreux endroits à l’échelle planétaire. Il y en a partout.

 

Mais probablement que, quand je disais qu’il n’y avait pas d’enfer, je voulais aussi affirmer, et je continue de le faire, que Notre Père a projet et volonté de ne laisser aucun de ses enfants que nous sommes, les tortionnaires et les torturés, s’enfermer dans des impasses asphyxiantes, y être enfoncés et y croupir pour toujours. Il a hâte que nous nous en sortions. Il parait qu’il y a des changements à ces situations, même quand nous avons l’impression que rien n’avance et que tout va se briser et se casser.

 

C’est pourquoi Jésus est descendu aux enfers, comme nous l’affirmons humblement dans notre action liturgique. C’est afin de se joindre à nous, de faire point de jonction avec notre humanité abîmée, pour que nous nous en sortions les uns grâce aux autres selon son souffle de ressuscité.

 

Check-point.jpg

 

Je croyais ultime et dernière l’étape de mon voyage qui a consisté, guidé par Elisabeth ALLIMAN, une amie, à entrer dans BETHLEEM le lundi 17 juin 2013 dans la ville par le check-point. Démarche humiliante surtout pour celles et ceux qui sont obligés chaque jour de passer par là aller et retour, afin de se rendre à leur travail et d’en revenir quand ils ont la chance d’en avoir quelques parcelles.

 

Porte-de-l-humlitite-3.jpg

 

Je croyais que « j’accomplissais » mon voyage au moment où j’abaissais mon dos pour entrer par la petite porte dans l’église de la mangeoire. Je pensais à cet instant-là vous porter tous dans mon cœur. En fait, à ce moment-là, j’étais tenu par la main de Jacques LAMY et des membres de sa famille. Ils vous représentaient. Ce n’était plus moi qui vous portais. Une fois encore, c’est vous qui me portiez dans vos bras. Je comprenais un petit peu mieux la parole de l’apôtre Paul aux Philippiens (2, 3) : N’accordez rien à l’esprit de parti, rien à la vaine gloire, mais que chacun par l’humilité estime les autres supérieurs à soi. » Afin de recevoir des autres « l’essentiel qui est invisible pour les yeux », abaissez-vous en leur présence. C’est ce que j’ai un peu mieux vu et compris. C’est ce dont j’ai un peu plus pris conscience.

 

C’est alors qu’il m’est apparu qu’il n’y aurait pas d’étape ultime à mon voyage. Je n’aurais jamais fini d’entrer à BETHLEEM, dans son enfermement pour y rencontrer celui qui, seul peut nous en sortir libérés, libres et libérants. Passage obligé et choisi. Et puisque ce n’est plus mon voyage mais le nôtre, nous n’aurons jamais terminé notre recherche en humanité, de laisser entrer en nous le souffle d’amour et de solidarité de BETHLEEM.

 

Ce mouvement libérateur a été inauguré par Jésus fils de Dieu le très Haut mis bas sur la paille par Marie aidée de Joseph son homme et des femmes de berger qui avaient mis à disposition pour cette mise au monde, leur étable et sa mangeoire.

 

Pour nous en sortir les uns grâce aux autres, il faut qu’il y en ait  qui soient venus nous rejoindre. Le mystère de l’incarnation et celui de l’immersion seraient-ils de même veine, nous demandions-nous avec Rachel ?! S’alimenteraient-ils à la même source ? Celle-là de considérer les autres supérieurs à nous-mêmes ? Ne pouvant devenir nous-mêmes que si nous nous acceptons des autres. Afin de nous relever de l’horreur où nous sommes tombés, afin de nous faire sortir de nos tombeaux, de là où nous nous sommes fait tomber les uns les autres, « afin de faire pousser de la chair sur nos ossements desséchés et que nous nous mettions debout sur nos pieds » (Ez, 37, 5-10). Dieu en Jésus se serait mis plus bas que terre, « le Verbe se serait fait chair » (Jn, 1, 14) Dans la recherche non-violente, les tout-petits et les pauvres seraient nos maîtres ?!

 

C’est en ne faisant qu’un les uns avec les autres, que nous nous en sortirions. Avec les opprimés certes, mais aussi avec les oppresseurs, si nous voulons tendre à une libération plénière et totale. D’ailleurs ne nous arrive-t-il pas d’être ou d’avoir été à certains moments de nos vies dans le camp des oppresseurs, si je me considère aujourd’hui, dans notre lutte pour nous démunir de l’arme nucléaire, comme faisant partie du camp des opprimés, je n’oublie pas que j’ai fait partie du camp des oppresseurs, pendant que nous Français nous faisions la guerre aux Algériens. C’est avec nous tous que Jésus est venu ne faire qu’un : « qu’eux aussi soient un en nous » (Jn 17, 21) dit-il à son Père » devenu « notre Père » (Mt 6, 9)

 

Suite plus tard

Voir les commentaires

Semaine de l'abolition des armes nucléaires du 6 au 13 juillet

10 Juillet 2013, 08:05am

Publié par luluencampvolant

Ombre.jpg

 

Un futur qui se fonde sur les armes nucléaires est un futur d'ombres.
En hommage aux victimes des bombardements atomiques dont seules les ombres sont restées, partagez votre ombre ! Pour montrer votre solidarité avec les victimes des explosions nucléaires, prenez votre ombre en photo et partagez-la avec vos contacts sur internet, en les encourageant à faire de même.


Interdisons les armes nucléaires !
Télécharger le tract en pdf

 

De la part de ICAN France

 

"Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire."

Albert EINSTEIN

 

Voir les commentaires

La petite fille espérance est atteinte du cancer nucléaire

8 Juillet 2013, 09:21am

Publié par luluencampvolant

Lettre de Jean-Marie MULLER* 

 

 

En septembre 1911, Charles Péguy publie un merveilleux hymne à l’espérance :

« L’espérance, dit Dieu, voilà ce qui m’étonne.

Moi-même.

Ça, c’est étonnant.

Que ces pauvres enfants voient comme tout ça se passe et qu’ils croient que demain ça ira mieux.

Qu’ils voient comme ça se passe aujourd’hui et qu’ils croient que ça ira mieux demain matin.

Ça c’est étonnant. (…)

Une flamme tremblotante a traversé l’épaisseur des mondes.

Une flamme vacillante a traversé l’épaisseur des temps.

Une flamme anxieuse a traversé l’épaisseur des nuits.
Depuis cette première fois que ma grâce a coulé pour la création du monde. Depuis toujours que ma grâce coule pour la conservation du monde. (…)

Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’espérance.

Et je n’en reviens pas. Cette petite fille espérance qui n’a l’air de rien du tout. Cette petite fille espérance[1]. »

 

Malheureusement, aujourd’hui, la petite fille espérance est malade, gravement malade. Le pronostic vital est engagé. Elle est atteinte du cancer nucléaire. Elle a contracté cette maladie le 6 août 1945 lors de l’explosion de la bombe atomique sur Hiroshima : « L’homme d’Hiroshima, écrit Jean Lurçat, a été brûlé, dépouillé, vidé par la bombe… Mais avec lui, ce sont toutes nos raisons de vivre qui ont été saccagées… La bombe n’épargne aucune idéologie, aucun système… Elle anéantit toutes les pensées de l’homme, tout le patrimoine culturel commun[2]…» Depuis cette date, son cancer n’a cessé de se développer jusqu’à se généraliser. Elle n’est plus capable d’assurer « la conservation du monde » Et Dieu lui-même commence à désespérer.

 

 

chant du monde Lurcat Le chant du monde de Lurçat

 

Actuellement, les États dotés de l‘arme nucléaire ont la possibilité de détruire la petite planète bleue qui a donné l’hospitalité à l’humanité. Face à cette menace, les hommes ne peuvent plus "croire que demain ça ira mieux". Il ne peuvent plus croire que ça ira mieux demain matin". Car les États nucléaires ne cessent de moderniser leur arsenal en affirmant haut et fort que l’arme nucléaire est la garante de leur grandeur et de leur puissance. Inévitablement, d’autres États désirent posséder eux aussi cette arme formidable. Pour que la petite fille espérance puisse guérir, il est urgent que tous les États signent une Convention mondiale d’élimination des armes nucléaires. Mais cette signature n’est pas à l’ordre du jour et elle ne le sera pas dans un avenir prévisible. Il revient donc à chaque État doté d’assumer ses responsabilités en décidant de renoncer unilatéralement à ses armes nucléaires. Et cela même ne sera possible que si les citoyens décident de se mobiliser pour obliger les décideurs politiques à s’engager dans ce sens.

 

Les Français devraient donc tout particulièrement s’inquiéter de la maladie de la petite fille espérance afin de tout tenter pour la sauver. Tous les Français, qu’ils croient au ciel, qu’ils n’y croient pas ou qu’ils y croient mal. Cependant, certains, parmi eux, devraient se sentir spécialement concernés : ce sont les chrétiens, du fait que la petite fille espérance dont nous parle Charles Péguy est elle-même chrétienne. Et parmi les chrétiens, les évêques, qui ont la mission de porter la parole de l’Église qui annonce la paix du Christ – Pax Christi -, ont une responsabilité particulière. Certes, il doit être bien clair que les chrétiens ne sauraient se prévaloir d’un quelconque monopole de l’espérance. Mais encore faudrait-il que les autres croyants, incroyants et mal-croyants osent affirmer leur propre espérance.

 

Jusqu’à présent, la seule prise de position des évêques de France est le document Gagner la paix publié le 8 novembre 1983 dans lequel la dissuasion nucléaire est justifiée en bonne et due forme : « Une dissuasion est encore légitime, avaient-ils affirmé. C’est pourquoi les nations peuvent légitimement préparer leur défense pour dissuader les agresseurs, même par une contre-menace nucléaire. » Une telle déclaration n’a pu qu’attrister profondément la petite fille espérance. D’aucuns disent qu’elle en a pleuré.

 

Depuis, le silence des évêques est assourdissant. Ce qui rend la situation  de l’Église sur cette question de l’arme nucléaire encore plus sinistrée, c’est le texte publié en avril 2013 dans la revue Documents/Épiscopat éditée par le Secrétariat général de la conférence des évêques de France. Concernant la renonciation unilatérale de la France à l’arme nucléaire, l’auteur, Gabriel Delort-Laval, fait valoir qu’elle aurait pour « conséquence probable (…) l’affaiblissement de la parole et de la liberté d’action de la France sur la scène internationale ». Il conclut : « Concrètement, et si l’on est raisonnablement réaliste, la renonciation unilatérale par la France à la possession de l’arme nucléaire signifierait aux yeux du monde sa renonciation à être désormais un acteur de la scène internationale. « Le cher et vieux pays » prendrait sa retraite et laisserait à d’autres le soin des affaires du monde ». De tels propos, qui voudraient être péremptoires, n’ont d’autre fondement que l’illusion idéologique de croire que c’est l’arme nucléaire qui permet à la France de faire entendre sa voix dans les affaires du monde. Point n’est besoin alors d‘argumenter pour faire prévaloir la seconde hypothèse : que la France doive rester une puissance nucléaire est une évidence pour ceux qui sont « raisonnablement réalistes »… 

 

Évoquant l’hypothèse selon laquelle l’épiscopat publierait « un document se voulant « prophétique », c’est-à-dire qui préconiserait la renonciation de la France à l’arme nucléaire, l’auteur, de manière tout à fait inattendue, estime qu’un tel document « serait reçu sans grande attention comme la simple confirmation de ce que l’on imagine être la position de l’Église ; de laquelle on attend toujours qu’évangélique rime avec « irénique », si ce n’est « angélique » ». Certes, il se peut que d’aucuns accusent d’angélisme une Église qui condamnerait la dissuasion nucléaire, mais il n’en demeure pas moins que la préméditation du crime nucléaire est diablement contraire à l’Évangile.

 

En  définitive, Gabriel Delort-Laval ne sait conseiller aux évêques rien d’autre que de se taire face à la préméditation du crime nucléaire. De se taire, c’est-à-dire de se résigner. De se soumettre. D’abdiquer. De  démissionner. De s’accommoder. De consentir. La petite fille espérance a dû encore en pleurer.

 

Ce qui aggrave encore la situation, c’est un article publié dans La Lettre de Justice & Paix de juin 2013 dans lequel les auteurs renvoient au texte publié par Documents/Épiscopat comme à une « position de l’Église catholique ». Eux-mêmes consentent à dire que « la France pourrait se rallier à la perspective d’un monde sans armes nucléaires à une double condition : la mise en œuvre d’un processus vérifié et ordonné de réduction jusqu’à leur élimination des arsenaux nucléaires existants détenus par les puissances nucléaires reconnues et non reconnues, et le renforcement parallèle du régime de non-prolifération de manière à empêcher, au besoin par la contrainte, toute apparition d’un nouvel État nucléaire ». Mais tout le monde sait bien que cette « double condition » ne sera pas réalisée avant une « éternité ». Ce qui signifie que, pendant tout ce temps, la France continuera à maintenir son arsenal nucléaire.

 

Le seul réconfort qui vient d’être apporté à la petite fille espérance l’a été par Lucien Converset, dit Lulu, un prêtre de 75 ans qui vient de parcourir à pied au pas de son âne Isidore le chemin allant de la ville de Dampierre dans le Jura à Bethléem. Parti le 25 mars 2012, il est arrivé le 17 juin 2013. Le but principal du voyage de ce véritable « fou de Dieu » était de demander aux évêques français de prendre clairement position en faveur du désarmement nucléaire unilatéral de la France. Arrivé à destination, il leur écrivit une lettre ouverte pour leur formuler sa requête[3].

 

Le dernier espoir de la petite fille espérance, c’est que les évêques français voudront bien prêter attention à l’appel de Lulu et de son âne.

 

Pour  sauver de la mort la petite fille espérance.

 

* Philosophe et écrivain, www.jean-marie-muller.fr

 



[1] Charles Péguy, Œuvres poétiques complètes, Bibliothèque de la Pléiade, 1957 Paris, p. 532-533.

[2] Les Tapisseries du Chant du monde, introduction de Jean Lurçat, Éd. Clément Gardet, Annecy, 1973.

[3]  luluencampvolant.over-blog.com

Voir les commentaires

Sur le site de la "Custodie de Terre Sainte"

6 Juillet 2013, 21:41pm

Publié par luluencampvolant

Ce 5 juillet a été mis en ligne une petite vidéo sur le site de la "Custodie de Terre Sainte" que vous découvrirez en cliquant sur l'image.

 

Video-TS.jpg

 

Sur ce même site, nous vous invitons aussi à découvrir un autre pélerin de la paix qui est parti de Berlin il y a 4 ans et qui est arrivé peu avant Lulu. "De mur à mur jusqu'à Jérusalem". Voir la vidéo.

 

Quand nous étions à Jérusalem, nous avons vibré avec les Palestiniens devant l'écran de télé. Mohammed Assaf était le chouchou de l'émission de variété de nouveaux talents : Arab Idol. Originaire de Gaza, étudiant en journalisme, il a remporté cette victoire pour la plus grande joie des Palestiniens. "On ne fait pas une révolution avec des armes, mais aussi avec la plume des artistes et le bistouri des chirurgiens" a-t-il dit. Voir la vidéo.

 

 

Voir les commentaires