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Lulu en camp volant

Lettre aux évêques de France et à l'évêque de Rome

19 Août 2015, 21:43pm

Publié par luluencampvolant

Voici la lettre qui a été rédigée à Dampierre lors de la commémoration du bombardement de Hiroshima et Nagasaki. Elle a été envoyée personnellement le 17 août, à tous les évêques des diocèses de France et d’outre-mer, ainsi qu’à l’évêque de Rome.

 

DAMPIERRE, le 9 août 2015

 

 

Monsieur l’évêque,

 

Pour la commémoration des 70 ans du bombardement atomique de Hiroshima et de Nagasaki, une centaine de militants on jeûné trois jours, et réfléchi ensemble à partir d’ouvrages et d’articles de presse soulignant l’acuité du problème.

Notre pape François, évêque de Rome, nous interpelle dans l’article 57 de son encyclique «  Laudato si » :

 57. « Il est prévisible que, face à l’épuisement de certaines ressources, se crée progressivement un scénario favorable à de nouvelles guerres, déguisées en revendications nobles. La guerre produit toujours de graves dommages à l’environnement comme à la richesse culturelle des populations, et les risques deviennent gigantesques quand on pense aux armes nucléaires ainsi qu’aux armes biologiques. En effet, « malgré l’interdiction par des accords internationaux de la guerre chimique, bactériologique et biologique, en réalité la recherche continue dans les laboratoires pour développer de nouvelles armes offensives capables d’altérer les équilibres naturels ». Une plus grande attention est requise de la part de la politique pour prévenir et pour s’attaquer aux causes qui peuvent provoquer de nouveaux conflits. Mais c’est le pouvoir lié aux secteurs financiers qui résiste le plus à cet effort, et les projets politiques n’ont pas habituellement de largeur de vue. Pourquoi veut-on préserver aujourd'hui un pouvoir qui laissera dans l’histoire le souvenir de son incapacité à intervenir quand il était urgent et nécessaire de le faire ? »

C’est la question que nous nous permettons de vous poser et pour laquelle nous serions honorés de connaître votre réponse.

Dans son livre « De Hiroshima à Fukushima, le combat du Docteur Hida face aux ravages dissimulés du nucléaire », l’auteur Marc PETITJEAN écrit :

«….On parle assez peu de la deuxième bombe, comme si la première avait été le catalyseur de toute l’expérience et de la souffrance des hibakusha. Le 9 août 1945 au matin, l’équipage du bombardier B29 avait été béni par le chapelain de la base de Tinian dans Les Mariannes avant de s’envoler pour larguer « Fat Man », la seconde bombe atomique sur Nagasaki à 10h30…..

 

 ….A  Nagasaki, le docteur Takashi NAGAÏ était devenu célèbre après la publication de son livre « les cloches de Nagasaki » dans lequel il avançait que la bombe était un effet de la Divine Providence et les pertes humaines des sacrifices offerts à Dieu afin de laver les péchés de l’humanité…. »

 

N’est-il pas temps de retirer à l’arme nucléaire la caution que la conférence des évêques lui a accordée le 8 novembre 1983, et de porter cette réflexion lors de votre rencontre prochaine en novembre 2015 à Lourdes ?

Et quels moyens avez-vous l’intention de mettre en œuvre pour que les chrétiens entrent dans cette réflexion ?

Comment tenir compte du chemin tracé par le chef élu de l’Eglise catholique ?

Recevez, Monsieur l’évêque, l’expression de notre attente, de notre espoir et de  nos sentiments reconnaissants.

 

Copie à tous les évêques de France et à l’évêque de Rome.

 

 

Le groupe A.D.N.

Association Franc-Comtoise pour le Désarmement Nucléaire unilatéral de la France.

Le Président : Lucien CONVERSET - Rue de la Source – 39700 DAMPIERRE

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"Hiroshima : le deuil n'est pas fait" Jean-Pierre Guillebaud

11 Août 2015, 09:36am

Publié par luluencampvolant

Dans le bloc-notes de la Vie du 6 au 13 août 2015 :

 

 

Le 6 août 1945, la forteresse volante américaine Enola Gay, qui transportait la bombe atomique baptisée Little Boy, larguait cette dernière sur ­Hiroshima. Ce jeudi, cela fait donc 70 ans. Curieusement, peu de monde aura commenté cet anniversaire-là. Il est pourtant considérable et le deuil est loin d’être fait. Cela pour deux raisons différentes.

 

D’abord, le souvenir d’Hiroshima hante toujours la conscience occidentale. En 1995, pour le cinquantième anniversaire, un événement considérable s’était produit. Un pavé dans la mare avait été jeté par le philosophe américain John Rawls, l’une des autorités morales les moins contestées outre-Atlantique. À ceux qui affirment toujours, contre vents et marées, que cette effroyable tuerie avait été « légitime » car, en obligeant le Japon à capituler, elle avait permis de raccourcir la guerre et donc d’économiser des vies, John Rawls opposa un démenti cinglant. Dans un article devenu célèbre – publié dans la revue Dissent (et en français par la revue Esprit de février 1997) – il affirmait que, tout bien pesé, Hiroshima était rigoureusement injustifiable. Et même criminel au regard de l’Histoire.

 

Nous savons aujourd’hui que ces bombardements massifs (ajoutés aux bombardements incendiaires de Tokyo et à celui de Dresde en Allemagne) ont marqué une véritable rupture dans l’histoire de nos démocraties. Un philosophe et théologien irlandais, Desmond Fennell, affirme même que ces crimes « démocratiques » marquèrent la fin d’une ère historique de 17 siècles, celle de l’humanisme d’inspiration chrétienne. L’Occident, en somme, a failli à ses propres croyances en choisissant d’opposer le crime au crime, le mal au mal. Cette question n’est pas seulement « historique ». Elle habite toujours le présent. Les terroristes se servent de cette faille morale pour justifier leurs propres crimes et mobiliser les fanatismes. Et ce n’est pas fini.

 

Une autre partie du deuil incombe aux Japonais eux-mêmes. Comment cela ? Par son horreur même, ­Hiroshima conféra au Japon tout entier un statut de victime historique. Et cela jusqu’à aujourd’hui. Un peu comme si le tragique bombardement de Dresde par les Britanniques (de 25 000 à 130 000 morts civils, selon les sources) avait rétroactivement innocenté les Allemands du nazisme. Autrement dit, un écran, un voile fut jeté, après Hiroshima, sur le militarisme nippon des années de guerre. À la différence de l’Allemagne, le Japon fut en quelque sorte dispensé d’examen de conscience. Il n’y eut jamais l’équivalent d’un tribunal de Nuremberg pour juger les crimes de guerre japonais en Asie. Et pourtant, ceux-ci furent eux aussi abjects. Il y eut les massacres de Chine et du Pacifique, les camps de concentration, l’emploi des gaz de combat, les expériences médicales pratiquées sur les prisonniers, les viols de femmes en Corée ou ailleurs, etc. Sur aucun de ces crimes de guerre, les Japonais ne furent contraints de s’expliquer.

 

Ce n’est plus le cas 70 ans plus tard. Tokyo se trouve sommé de présenter ses excuses à ses voisins asiatiques. Or le compte n’y est pas. Ce deuil-là, lui non plus, n’est pas fait. Faudra-t-il un siècle ?

 

Retrouver cet article sur le site de la Vie et vous pourrez lire d'autres articles sur l'arme nucléaire.

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Laudate si

9 Août 2015, 05:00am

Publié par luluencampvolant

Dans l'encyclique du pape François, nous vous proposons 2 paragraphes à lire en ce triste 70ème anniversaire de l'explosion de la bombe à Nagasaki.

 

57. Il est prévisible que, face à l’épuisement de certaines ressources, se crée progressivement un scénario favorable à de nouvelles guerres, déguisées en revendications nobles. La guerre produit toujours de graves dommages à l’environnement comme à la richesse culturelle des populations, et les risques deviennent gigantesques quand on pense aux armes nucléaires ainsi qu’aux armes biologiques. En effet, « malgré l’interdiction par des accords internationaux de la guerre chimique, bactériologique et biologique, en réalité la recherche continue dans les laboratoires pour développer de nouvelles armes offensives capables d’altérer les équilibres naturels ». Une plus grande attention est requise de la part de la politique pour prévenir et pour s’attaquer aux causes qui peuvent provoquer de nouveaux conflits. Mais c’est le pouvoir lié aux secteurs financiers qui résiste le plus à cet effort, et les projets politiques n’ont pas habituellement de largeur de vue. Pourquoi veut-on préserver aujourd'hui un pouvoir qui laissera dans l’histoire le souvenir de son incapacité à intervenir quand il était urgent et nécessaire de le faire ? ...

 

...

104. Mais nous ne pouvons pas ignorer que l’énergie nucléaire, la biotechnologie, l’informatique, la connaissance de notre propre ADN et d’autres capacités que nous avons acquises, nous donnent un terrible pouvoir. Mieux, elles donnent à ceux qui ont la connaissance, et surtout le pouvoir économique d’en faire usage, une emprise impressionnante sur l’ensemble de l’humanité et sur le monde entier. Jamais l’humanité n’a eu autant de pouvoir sur elle-même et rien ne garantit qu’elle s’en servira toujours bien, surtout si l’on considère la manière dont elle est en train de l’utiliser. Il suffit de se souvenir des bombes atomiques lancées en plein XXème siècle, comme du grand déploiement technologique étalé par le nazisme, par le communisme et par d’autres régimes totalitaires au service de l’extermination de millions de personnes, sans oublier, qu’aujourd’hui, la guerre possède des instruments toujours plus mortifères. En quelles mains se trouve et pourrait se trouver tant de pouvoir ? Il est terriblement risqué qu’il réside en une petite partie de l’humanité.

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Echos d'une 1ère journée de commémoration

7 Août 2015, 22:10pm

Publié par luluencampvolant

Un premier souvenir de la journée du 6 août à Dampierre qui fut très…. chaude….intense…. passionnante.

Un grand merci à tous ceux qui se sont manifestés en venant en participant, en envoyant des messages.

Merci à JM MULLER qui est intervenu auprès de R.C.F. en direct à la radio. Quel bonheur de le sentir aussi proche !

N’oubliez pas que nous continuons dimanche et que nous comptons toujours sur votre soutien.

 

Jacqueline, secrétaire d'ADN

 

Photos d'André Siclet. Merci André !
Photos d'André Siclet. Merci André !

Photos d'André Siclet. Merci André !

Antoinette nous invite à répondre au sondage de BFMTV sur le désarmement nucléaire, 70 ans après Hiroshima et Nagasaki. CLIC ICI !

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Ne pas oublier ! ADN se mobilise...

6 Août 2015, 04:00am

Publié par luluencampvolant

Dans le Progrès du 5 août, clic ici

Ne pas oublier ! ADN se mobilise...

RDV ce jeudi 6 août et dimanche 9 août,

de 10h à 20h à Dampierre, pour un jeûne et des débats.

Toutes les infos ICI

 

Pour lire le communiqué du MAN ICI

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L'effet d'une bombe

5 Août 2015, 05:00am

Publié par luluencampvolant

Publié dans le Canard Enchaîné du 29  juillet 2015

Publié dans le Canard Enchaîné du 29 juillet 2015

On n'oublie pas les RDV à Dampierre les 6 et 9 août, de 10h00 à 20h00. (Info ici)

Apportez les journaux de la semaine que vous possédez, pour discutter ensemble de la façon dont la presse parle de ce funeste 70ème anniversaire des bombes d'Hiroshima et Nagasaki.

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Ce mardi soir 4 août sur ARTE

3 Août 2015, 22:41pm

Publié par luluencampvolant

à 20h55

HIROSHIMA, LA VÉRITABLE HISTOIRE 

Le 6 août 1945, le monde bascule dans l'ère nucléaire quand la bombe «Little Boy» explose au-dessus de la ville japonaise d'Hiroshima. 80 000 personnes périssent sur le champ et des milliers d'autres succombent de leurs blessures ou des radiations au cours des jours et des années qui suivent. Soixante-dix ans après cet événement, des questions continuent de se poser. Le bombardement d'Hiroshima, et celui de Nagasaki trois jours plus tard, ont été présentés comme un mal nécessaire par les Américains pour forcer les Japonais à capituler. Les objectifs de Truman étaient autres : tester la bombe sur le terrain et devancer les Soviétiques dans la course à l'armement.

extrait de telérama

 

Voir le commentaire de la Croix ici

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