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Lucien Converset, dit Lulu est prêtre. A 75 ans, il est parti le 25 mars 2012 avec son âne Isidore en direction de Bethléem, où il est arrivé le 17 juin 2013. Il a marché pour la paix et le désarmement nucléaire unilatéral de la France. De retour en France, il poursuit ce combat. Merci à lui ! Pour vous abonner à ce blog, RDV plus bas dans cette colonne. Pour contacter l'administrateur du blog, cliquez sur contact ci-dessous.
La contradiction essentielle de la dissuasion nucléaire française
Lettre de Jean-Marie MULLER* du 21 juillet 2017
Lors de son discours au Congrès de Versailles, Le 3 juillet 2017, Emmanuel Macron a présenté les principes qu’il entend mettre en œuvre pour construire la paix dans « un monde dangereux ». « Notre environnement, précise-t-il, y compris notre environnement proche, se caractérise par l’accumulation des menaces. (…) Les mouvements terroristes se développent dans de multiples régions avec des moyens qui augmentent leur capacité de nuisance. » Il souligne alors que « notre outil militaire revêt dans ces circonstances une importance majeure » en précisant que la dissuasion est « la clé de voûte de notre sécurité ». Cette formule se voudrait décisive, mais elle reste une affirmation idéologique qui risque fort de n’être que formelle et de n’avoir aucune prise sur la réalité des menaces qui pèsent sur notre société.
Le lendemain, alors même que le Premier Ministre présentait la politique de son gouvernement devant l’Assemblée Nationale, le Président de la République se faisait hélitreuiller à bord du Terrible, un des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la base de l’Île Longue dans la rade de Brest. Il tenait ainsi à « rencontrer celles et ceux qui oeuvrent à la nécessaire permanence de la dissuasion nucléaire ». Une séquence de lancement simulé était au programme, mais on ne nous a pas dit quel était le scénario envisagé. On peut s’interroger sur l’opportunité d’une telle initiative à un tel moment. En venant s’enfermer dans un sous-marin nucléaire, le Président de la République se faisait prisonnier du monde ancien que, par ailleurs, il prétend combattre.
24 heures après la démission du chef d’état-major des armées, Emmanuel Macron s’est rendu sur la base aérienne 125 d’Istres qui est un maillon essentiel de la dissuasion française. Mise en œuvre au cœur de la guerre froide, cette base abrite la composante aéroportée constituée des missiles ASMPA (missiles air-sol de moyenne portée améliorée) installés sur des Mirage dont la visibilité traduit, selon le ministère des armées, la « détermination française à agir ». Au cours de son intervention, le Président déclare : « La dissuasion nucléaire est au cœur de notre défense, elle est la garantie de nos intérêts vitaux et j’en suis le garant. » Et il rappelle l’effort financier de l’Etat en faveur des investissements militaires : « Dès 2018, nous augmenterons notre effort de 20 %. Le budget sera porté à 34,2 milliards d’euros dès 2018. Aucun budget autre que celui des armées ne sera augmenté. » Mais l’immense paradoxe c’est qu’une crise majeure soit survenue à propos d’une réduction de 180 millions du budget des armées, alors que des milliards sont consacrés à l’arme nucléaire qui s’avère parfaitement incapable d’éradiquer les menaces terroristes. À aucun moment, dans aucun conflit, non seulement l’emploi mais la menace même de l’arme nucléaire ne sauraient être envisagés. Ils sont véritablement im-pensables, étant donné l’ampleur de la catastrophe humanitaire qui serait provoquée par tout usage de cette arme de destruction aveugle.
On connaît l’affirmation du Président François Mitterrand : « L’arme nucléaire, c’est moi ! ». Pour sa part, Emmanuel Macron entend faire comprendre au monde entier que « l’arme nucléaire, c’est lui !. » Cette priorité politique et stratégique affichée par le Président de la République en faveur de l’arme nucléaire est d’une gravité exceptionnelle qui est décisive pour mettre en échec la politique de renouveau qu’il voudrait conduire. Elle constitue une faute et une erreur qui impliquent la négation et le reniement des valeurs éthiques qui fondent la civilisation. Et cela d’autant plus qu’elle semble bénéficier d’un consensus populaire. Au demeurant, il ne s’agit que d’un consensus par défaut dès lors qu’aucun débat démocratique n’accompagne ce choix. Et, pendant ce temps, les clercs, qu’ils soient religieux ou laïcs, continuent de trahir leur mission en s’accommodant de la préméditation du crime contre l’humanité qui fonde la dissuasion nucléaire.
« Le prestige, déclarait M. Ban Ki-Moon, le Secrétaire général des Nations Unies, lors de l’allocution qu’il prononça à Hiroshima le 6 août 2010, appartient non pas à ceux qui possèdent des armes nucléaires, mais à ceux qui y renoncent. » Il est mal-heureux que le Président Macron se trompe de prestige.
* Philosophe et écrivain
Auteur de Libérer la France des armes nucléaires, 2014, Chronique Sociale.
www.jean-marie-muller.fr
L’ONU adopte une Traité d’interdiction des armes nucléaires
Lettre de Jean-Marie MULLER datée du 10 juillet
Du 15 juin au 7 juillet s’est tenue à New York une Conférence des Nations Unies pour la négociation d’un instrument juridiquement contraignant visant à interdire les armes nucléaires en vue de leur élimination complète. Le texte retenu affirme que les Etats Parties au présent traité sont « profondément préoccupés par les conséquences catastrophiques sur le plan humanitaire qu’aurait tout recours aux armes nucléaires » et estiment par conséquent nécessaire d’éliminer complètement ce type d’arme : « Chaque Etat Partie s’engage à jamais, en aucune circonstance, à mettre au point, mettre à l’essai, produire, fabriquer, acquérir de quelque autre manière, posséder ou stocker des armes nucléaires, employer ni menacer d’employer des armes nucléaires » Il est encore précisé : « Chaque Etat Partie qui est propriétaire d’armes nucléaires les retire sans délai du service opérationnel et les détruit dans les meilleurs délais ».
L’interdiction des armes nucléaires semble ainsi radicale, mais, curieusement, le texte reconnaît à chaque Etat Partie le droit de se retirer du traité : « Chaque Etat Partie, est‐il écrit, dans l’exercice de sa souveraineté nationale, a le droit de se retirer du présent Traité s’il décide que des événements extraordinaires, en rapport avec l’objet du présent Traité, ont compromis les intérêts suprêmes de son pays. Il doit alors notifier ce retrait au Dépositaire. Ladite notification doit contenir un exposé des événements extraordinaires dont l’Etat en question considère qu’ils ont compromis ses intérêts suprêmes. » Ce droit au retrait du Traité par pure convenance vient remettre en cause le principe même de l’interdiction de posséder des armes nucléaires car il fonde le droit à se retirer avant d’entrer c’est-à-dire, en définitive, à ne pas y entrer également par pure convenance...
Les participants à la négociation du Traité ont eu parfaitement consciences de cette contradiction. Lors de leur rencontre du 5 juillet, la majorité d’entre eux, selon Ray Acheson, ont fait « un effort concerté pour éliminer la 2 formulation problématique actuelle », aucun « événement extraordinaire » ne pouvant justifier un retrait. La Palestine et l’Afrique du Sud ont plaidé en faveur du retrait et « un applaudissement enthousiaste les a soutenus ». « La Présidente avait donc l’assentiment de la salle pour une modification » mais une petite minorité l’en a dissuadée. Le texte a donc été adopté tel quel.
On peut certes se réjouir de l’interdiction formulée, mais la question est de savoir quelle sera l’effectivité de cette interdiction. D’aucuns ont cru pouvoir affirmer qu’il s’agit là un événement « historique » qui serait de nature à changer le cours de l’histoire. Mais le plus grand nombre des commentateurs ont souligné son caractère « symbolique ». « L’adjectif symbolique, précise le dictionnaire Le Robert, s’applique à tout ce qui, tout en étant réel, n’a pas d’efficacité ou de valeur en soi ». Le fait est qu’aucun des pays dotés de l’arme nucléaire n’a voulu s’investir dans la négociation de ce traité et qu’aucun ne souhaite s’impliquer dans sa mise en œuvre. Et il serait imprudent de penser qu’ils seront sensibles aux arguments avancés pour justifier les interdictions formulées.
Comme il fallait s’y attendre, le gouvernement français a émis un avis négatif sur ce traité. « Il s’agit, affirme le Ministère de l’Europe des Affaires étrangères dans un communiqué, d’un texte inadapté au contexte sécuritaire international, caractérisé par des tensions croissantes et la prolifération des armes de destruction massive (…) La France n’a pas participé aux négociations de ce traité et elle n’entend pas y adhérer. Ce traité ne nous lie pas et ne crée pas de nouvelles obligations. » Le communiqué poursuit en justifiant la politique nucléaire de la France : « La dissuasion vise à protéger notre pays de toute agression d’origine étatique contre ses intérêts vitaux, d’où qu’elle vienne, et quelle qu’en soit la forme. Le contexte international n’autorise aucune faiblesse. Un traité d’interdiction des armes nucléaires risque à cet égard d’affecter la sécurité de la région euro-atlantique et la stabilité internationale. »
Contrairement à ce que croient pouvoir affirmer ceux qui font l’éloge de ce Traité, ce n’est pas la première fois qu’un texte de l’ONU condamne tout recours à l’arme nucléaire. Le texte du Traité ne dit rien de plus que la résolution adoptée par l’Assemblée Générale du 24 novembre 1961. On pourrait même soutenir qu’il en dit plutôt moins. Le texte de cette résolution souligne que « les négociations sur le désarmement n’ont pas jusqu’ici abouti à des résultats satisfaisants ». Il estime que « l’emploi d’armes de destruction massive telles que les armes nucléaires et thermonucléaires est la négation directe des idéaux et objectifs élevés que l’Organisation des Nations Unies a, lors de sa création, reçu pour mission d’atteindre ». La résolution déclare que l’emploi d’armes nucléaires « constitue, en tant que tel, une violation de la Charte des Nations Unies ». Elle précise que « l’emploi d’armes nucléaires est une guerre dirigée non seulement contre un ennemi ou des ennemis, mais aussi contre l’humanité en général ». Enfin et surtout, la résolution affirme que « tout Etat qui emploie des armes nucléaires doit être considéré comme violant la Charte des Nations Unies et commettant un crime contre l’humanité et la civilisation ». Il est difficile d’être plus clair et on ne peut que s’étonner que le texte du Traité d’interdiction ne fasse aucune référence à cette résolution du 24 novembre 1961.
Soulignons enfin que ce traité présente un intérêt majeur pour les citoyens français que nous sommes : Il dilue les différences d’appréciation qui opposaient les partisans d’un désarmement multilatéral et ceux qui privilégiaient le désarmement unilatéral. C’est précisément parce qu’ils ont constaté l’échec du désarmement multilatéral par la signature d’une convention internationale que les Etats non dotés qui s’opposent à l’armement nucléaire ont changé de stratégie pour proposer un désarmement multi-unilatéral par la signature d’un Traité international. Cet argument est décisif et il devient raisonnable d’envisager un accord entre tous les partisans français du désarmement nucléaire afin qu’ils exigent ensemble un désarmement mondial à commencer par le désarmement unilatéral de la France. L’impératif stratégique rejoint l’impératif éthique pour affirmer que désarmement bien ordonné commence par soi-même… La prise de conscience de cette nouvelle donne est essentielle : le mouvement anti-nucléaire français peut alors libérer toute sa dynamique…
Lors de son discours au Congrès de Versailles, le 3 juillet 2017, Emmanuel Macron a présenté les principes d’action qu’il entend mettre en œuvre pour construire la paix. Analysant les différentes menaces qui pèsent sur la sécurité des Français, il a souligné que « notre outil militaire revêt dans ces circonstances une importance majeure » en précisant que la dissuasion est la « clé de voûte de notre sécurité ». Cette formule se voudrait décisive, mais elle reste une affirmation idéologique qui risque fort de n’être que formelle.
Le lendemain, alors même que le Premier Ministre présentait la politique de son gouvernement devant l’Assemblée nationale, le Président de la République se faisait hélitreuiller à bord du Terrible, un des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la base de l’Ile Longue, dans la rade de Brest. Il tenait ainsi à « rencontrer celles et ceux qui œuvrent à la nécessaire permanence de la dissuasion française » :
http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20170704.OBS1652/photos-a-bord-du-sous-marin-le-terrible-macron-l-a-sur-joue-super-heros.html. Une séquence de lancement simulé était au programme. On peut s’interroger sur l’opportunité d’une telle initiative à un tel moment.
L’analyse la plus rigoureuse de la situation internationale fait apparaître que l’arme nucléaire est une menace pour la paix en France et dans le monde et non pas une sécurité. À aucun moment, dans aucun conflit, non seulement l’emploi mais la menace même de l’emploi de l’arme nucléaire ne sauraient être envisagés. Ils sont véritablement im-pensables. L’ampleur de la catastrophe humanitaire provoquée par tout usage de l’arme nucléaire constitue une totale dissuasion qui pèse sur nos propres décideurs. Ainsi, la dissuasion s’inverse-t-elle et se retourne contre elle-même : ce sont les décideurs des Etats nucléaires qui sont dissuadés d’employer l’arme nucléaire.
La menace terroriste est la principale menace qui pèse sur nos sociétés, mais l’arme nucléaire s’avère totalement incapable de l’éradiquer. Les terroristes qui viennent frapper mortellement nos sociétés peuvent rire de nos armes nucléaires. En outre, la préméditation du crime nucléaire constitue la négation et le reniement de toutes les valeurs morales, éthiques, intellectuelles et spirituelles qui fondent la civilisation. Bien qu’on refuse d’en prendre conscience, ce reniement empoisonne en profondeur la vie morale des Français.
Notons que l’Etat français s’est déjà engagé à renouveler son arsenal nucléaire. Cette modernisation fera passer le budget à 6 milliards à partir de 2020. Il y a là un véritable détournement de l’argent public au profit d’œuvres de mort. Combien de temps encore les Français supporteront-ils ce gigantesque gâchis ?
Face à toutes ces dérives, seule une mobilisation de la société civile a le pouvoir de faire entendre raison aux responsables politiques. Et cette mobilisation concerne chaque citoyen.
Jean-Marie MULLER
Auteur de Libérer la France de l’arme nucléaire, 2014, Chronique sociale.
www.jean-marie-muller.fr
Pour télécharger la lettre de Jean-Marie au format PDF, un petit clic ci-dessous :
Quel choix pour l’armement nucléaire de la France ?
Lettre de Lulu au Président de la République Française, Mr Emmanuel MACRON
Dampierre, le 8 juillet 2017
Monsieur le Président,
C’est avec une joie profonde, où est venu se loger quelque chose d’existentiel, que j’apprends que 122 états du monde, en session à l’O.N.U., viennent de s’engager dans un traité pour demander et exiger que nous arrêtions la fabrication et le commerce des armes nucléaires. N’est-ce pas un signe fort que nous voulons arrêter de tomber dans une attitude criminelle les uns par rapport aux autres, en nous menaçant de la mort nucléaire ?
Mais en même temps que la joie prenait place dans mon cœur à l’annonce de cette bonne nouvelle, une grande et profonde tristesse venait se loger à ses côtés. J’apprenais que la France qui se veut ambassadrice de paix ne signait pas le traité et qu’elle doublera le budget de l’armement nucléaire.
Alors je vous écris Monsieur le Président. J’espère profondément que le secrétariat auquel cette lettre arrive vous la fera parvenir. C’est un droit à mes yeux de vous écrire et c’est même un devoir. Je suis citoyen de la France. J’ai voté pour vous quand vous vous présentiez à nous pour devenir président de la République, les 23 avril et 7 mai 2017. Mais mon vote n’est pas un blanc-seing.
Je vous écris pour vous dire que ce que vous décidez entre autre par rapport à l’armement nucléaire de la France a un tel impact sur l’avenir de notre humanité que par conséquent vous ne pouvez être seul, avec une petite oligarchie autour de vous, à prendre de telles décisions qui menacent de mort notre humanité. Votre attitude est peut-être constitutionnelle. Elle n’en est pas moins injuste et usurpatrice. Vous êtes-vous déjà dit en conscience qu’il est criminel pour nous, la France, de menacer ainsi de mort certaine et atroce notre humanité ?
Où puisez-vous ce droit de décider de doubler le budget de l’armement nucléaire de la France ?
Pensez-vous que c’est ainsi que nous enrayerons le terrorisme ?
Croyez-vous mettre la France en marche en agissant ainsi ? En marche pour accélérer notre décadence humanitaire ?
Avec mes amis œuvrant à un désarmement nucléaire de la France de manière unilatérale, nous vous soufflons à l’oreille que vous seriez un vrai président de la république si vous vous engagiez à faire stopper l’adage latin « si vis pacem para bellum », en préparant la paix par des actes de paix, celui notamment de ne pas alimenter le budget militaire nucléaire de la France, mais d’entrer effectivement dans le traité qui vient d’être signé à l’O.N.U. par 122 états.
Dans plusieurs de vos déclarations vous nous dites que vos personnes référentes sont Paul Ricœur, Emmanuel Mounier. Ils ont été et demeurent les aiguilleurs de ma prise de conscience d’homme. Déjà pendant le drame de la guerre d’Algérie que j’ai faite avec deux millions d’hommes de France, c’est sur eux que je m’appuyais pour résister, et refuser que la fin justifiât les moyens dans notre triste vie de soldats.
Croyez-vous que ces penseurs bâtisseurs de notre humanité avec des Théodore Monod, Jean-Marie Muller, Albert Camus, Georges Bernanos soient fiers de vous quand vous vous faites héliporter afin d’entrer dans un sous-marin nucléaire français il y a quelques jours ?
Il est fort probable que le général De Gaulle auquel vous aimez vous référer aussi a pu dire au moment de mourir : « Je n’aurais pas dû engager la France dans la fabrication et l’éclatement de la bombe nucléaire dans le Sahara algérien, ni non plus penser pouvoir être fier de devenir capable de faire disparaître de la vie des cités entières d’hommes, de femmes et d’enfants.
Les conséquences en sont trop graves pour l’avenir de notre humanité. » Comme le général Massu avait dit à propos de la torture pendant la guerre d’Algérie, quelques temps avant de mourir : « C’est vrai que nous aurions pu ne pas nous laisser entraîner à torturer sous prétexte de désarmer le terrorisme. »
LA FIN NE JUSTIFIE JAMAIS LES MOYENS
Monsieur Emmanuel Macron, devenez un « déclareur » de paix, vous serez alors un véritable président de la république.
Croyez à mes sentiments respectueux, et à ceux des amis du mouvement ADN MAN avec qui je vous écris cette lettre.
Lucien Converset
Lire aussi sur le blog de Paul Quilès :
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La politique de l'autruche - Le blog de Paul Quilès
Réponses d'IDN au communiqué publié par le ministère des affaires étrangères Le traité d'interdiction des armes nucléaires, adopté par l'Assemblée générale des Nations Unies le 7 Juille...
http://paul.quiles.over-blog.com/2017/07/la-politique-de-l-autruche.html
Ecoutez l'interview de Paul Quilès sur le traité d'interdiction des armes nucléaires
Sur le site de la Radio Télévision Suisse, on peut lire :
Un traité interdisant les armes nucléaires a été adopté vendredi aux Nations unies, mais les puissances nucléaires ont refusé de participer au processus limitant de facto la portée de ce texte.
Le traité a été adopté par 122 votes pour, une voix contre (les Pays-Bas, membre de l'Otan) et une abstention.
Les partisans du traité y voient une réalisation historique, mais les Etats nucléaires le jugent irréaliste, estimant qu'il n'aura aucun impact sur la réduction du stock mondial actuel de quelque 15'000 têtes nucléaires.
Levier de pression
Emmenés par l'Autriche, le Brésil, le Mexique, l'Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande, 141 Etats ont pris part aux trois semaines de négociations du traité, qui préconise une interdiction totale du développement, du stockage et de la menace d'utilisation d'armes nucléaires.
Ses partisans espèrent que le traité accentuera la pression sur les Etats nucléaires pour qu'ils prennent le désarmement plus au sérieux.
Aucun des neuf pays détenteurs de l'arme nucléaire (Etats-Unis, Russie, Royaume-Uni, Chine, France, Inde, Pakistan, Corée du Nord et Israël) n'a pris part aux négociations en vue de ce traité.
Un traité mort-né?
Aussi louable soit son intention, ce traité est-il voué à l’échec? "C'est ce que souhaitent tous les Etats nucléaires et tous les lobbies militaro-industriels qui se nourrissent bien à partir de cette arme extrêmement dangereuse pour l'humanité. Il faut savoir qu'entre 1945 et 1990, on est passé de trois ogives - dont deux utilisées contre le Japon - à 70'000", a déploré dans Forum Paul Quilès, ancien ministre français et président d’Initiatives pour le Désarmement Nucléaire.
Ecoutez l'interview de Paul Quilès, ancien ministre de la défense en France.
Traité d'interdiction des armes nucléaires adopté à l'Onu
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