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Lulu en camp volant

Position des évêques du Brésil sur l’élection présidentielle

25 Octobre 2018, 16:42pm

Publié par luluencampvolant

à lire sur le site de la mission universelle :

Message des amis de Gabriel MAIRE :

 

Des Brésiliens, dont certains que nous avons connus par la présence là-bas du Père Gabriel Maire (assassiné en 1989), sont extrêmement inquiets et nous demandent instamment de prier pour ce pays.

Pourriez-vous intervenir (ou faire intervenir, par le prêtre ou les autres intervenants) à la messe de dimanche dans vos paroisses ?

 

Une idée  : 

"Aujourd'hui même, dans quelques heures, (à cause du décalage horaire), le Brésil risque d'élire un homme qui veut supprimer les libertés et même les moyens de vivre à toutes les minorités de ce pays (pauvres des bidonvilles, handicapés, Indiens etc.).
Des amis brésiliens que nous avons connu là-bas après l'assassinat de Gabriel Maire, prêtre jurassien, nous demandent instamment de prier pour que leur pays n'entre pas en dictature. Ils sont très inquiets.

Pour le Brésil, mais aussi pour tous les pays où la liberté est bâillonnée, Seigneur nous te prions."

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Evénements merveilleux...

23 Octobre 2018, 07:08am

Publié par luluencampvolant

Dampierre, lundi 8 octobre 2018

 

EVENEMENTS MERVEILLEUX

DONT NOUS NE SOMMES 


QU’A PEINE UN TOUT PETIT PEU

UNE INFIME PARTIE LES ACTEURS

 

« Nous sommes arrivés  à 16H30 comme convenu avec toi … et tu n’étais pas là sur la place où on se retrouve d’habitude … Les ânes non plus n’étaient pas là … Oh ! Ce que j’étais déçue … pour eux … » Ce sont les paroles qui viennent de m’être adressées par Sophie, jeune éducatrice dans un foyer qui accueille des jeunes ados traversant de durs moments de leur existence … Parmi eux se trouvent des mineurs non accompagnés (MNA). Et c’est avec trois d’entre eux et un autre jeune que Sophie avait réussi à venir … après le départ de Rachel pour un tour du monde, nous sommes heureux de nous trouver dans son sillage. En effet, nous avions convenu avec Sophie de réaliser un jus de pommes avec ces jeunes du groupe où elle est éducatrice. Et pour que ce soit effectivement leur œuvre, que ce jus de pommes soit « leur a-faire » nous nous étions dit qu’il était important de ramasser les pommes avec eux …  Ces jeunes vivent avec une certaine conscience de ne pas être à la place qui devrait être la leur dans l’Humanité. Ils sont chercheurs de leur place. Nous leur devons d’être les facilitateurs de leur recherche. Et voilà que je manquais à ce que j’avais dit que je faciliterais. Et voilà que je zappais ce qui avait été convenu avec Sophie par téléphone : de me trouver sur la place où a été planté le petit Ginkgo Biloba avec les deux ânes et la charrette, de les attendre là, elle Sophie et le groupe des jeunes … et de monter ensemble au verger rue des Minerais … afin que nous expérimentions ensemble ce que c’est que de faire partie de l’Humanité. Est-ce que ça ne consiste pas pour une bonne part de notre vie : « de ramasser les fruits de la terre sous des arbres qui n’ont pas été plantés par nous … » Quand nous nous baissons pour ramasser des pommes, ne sommes-nous pas en train de nous élever en Humanité ! Passage obligé, permettant de trouver sa place … afin de devenir un jour, à notre tour, planteurs d’arbres sous lesquels les enfants venus après nous, ramasseront les fruits sous les arbres que nous aurons plantés. 

 

Sophie «  Quand j’ai vu que tu n’étais pas sur la place et les ânes non plus, je me suis rappelée le verger … que peut-être c’était là que tu nous attendais … Alors, nous sommes montés en voiture avec les jeunes en direction du verger »
Lucien : « Et je me trouve bien là où vous arrivez, mais je n’ai pas fait exprès. J’avais complètement oublié ce que nous avions convenu de si beau à réaliser. »
Sophie « Oh, et puis je ne te voyais pas quand nous sommes arrivés au verger. Je me disais, il n’est pas là non plus … Oh ce que j’étais déçue pour les jeunes … » 

 

Parce que ce n’est pas rien que des ados se décident pour le jeu d’une telle action … 
Sophie  « Et ils étaient venus parce que je leur avais dit, vous verrez ça va être chouette ! Et ils s’étaient décidés. Ils étaient venus enthousiasmés en attente d’être acteurs ! Et je ne te voyais pas, je pensais que tu n’étais pas là non plus. Nous allions repartir à Besançon. Et puis, j’ai vu les ânes … la charrette, les pommes … Alors j’ai dit que tu ne devais pas être loin … Je t’ai vu »
Lucien : «  Oh les amis, quelle joie de vous voir ! De nous rencontrer C’est vous qui venez jusqu’à moi, au travers de tous mes manques. Nous parvenons à nous voir, à nous envisager »
Je pensais en moi-même :  Moi qui aime tant être acteur, auteur, artisan et voilà que je ne suis que témoin de ce que les autres font. A l’instant où nous sommes en train de nous saluer les jeunes et moi, je ressens comme une force venant de ces jeunes à moi. 
En écoutant leurs beaux prénoms mêlés à celui de Sophie leur accompagnatrice : Kevyn, Ibrahima, Corinne et Régina … je sens durant un léger moment de silence qui vient de l’étonnement de la situation, je sens et je comprends, que ces jeunes me disent : » Tu devines combien nous voulons agir. Trouve un moyen pour la fin. Débrouille-toi pour trouver quelque chose à faire. Notre but est de faire quelque chose avec toi, qui ait du sens pour nos vies. Suscite pour nous quelque chose qui ait du goût et de la saveur, propose un acte symbolique efficace, qui crée une envie pour nos vies, qui soit porteur de fruits. 

 

J’ai passé la journée seul au verger. J’ai ramassé des pommes et j’en ai cueilli quelques-unes, ce que j’ai pu … Tout est disposé sur la charrette … Les pommes ramassées dans des sacs en jute, pour le jus de pommes avec les enfants de l’école de Ranchot qui aura lieu vendredi avec Lucien et Marc … Les pommes cueillies dans des cagettes pour mes sœurs, mon frère et des amis. J’ai fait tout ça parce qu’aujourd’hui, il me fallait pouvoir remettre les ânes au verger où il y a de l’herbe suffisante pour leur nourriture. En effet, je ne peux pas les laisser dans la pâture le long du canal où il n’y a plus d’herbe et personne pour leur apporter de l’eau, car je pars durant les trois jours qui viennent à l’abbaye d’Acey sur le conseil de mes sœurs et de mes amis pour me reposer.

 

Lucien : « Heureusement, il y a encore des pommes à ramasser sous les arbres.  Sophie et vous jeunes, vous allez pouvoir en ramasser pour réaliser le jus de pommes chez mes amis Lucien et Colette chez qui nous porterons ces pommes. Je suis heureux de vous accueillir dans le verger de mes parents. Il y a 80 ans que notre papa plantait ces arbres sous le regard de notre maman pour notre joie et notre bonheur d’enfants. Nous étions six enfants à bénéficier de cette plantation réalisée par notre papa. Et souvent nous avons entendu nos parents dire et agir en sorte que les fruits de cette plantation d’arbres au verger, parviennent aussi aux enfants des autres. Afin que rien ne se perde, nous allons partir ramasser les pommes sous des pommiers qui n’ont pas été plantés par nous … Je n’ai pas pu tout ramasser. Vous arrivez au bon moment, quelqu’un veut bien prendre la brouette que voilà … Kevyn prend la brouette. Nous caressons les ânes Gamin et Rameaux, prêts à être attelés à la charrette et nous leur disons : A tout à l’heure !

 

Nous montons dans le verger à la parcelle du milieu. Nous voilà sous des pommiers … D’emblée je vois ces jeunes se baisser et ramasser des pommes et les mettre dans la brouette.

 

Lucien : « Les pommes rouges, ce sont des belles filles de Salins … Tout à l’heure, dans la parcelle du haut nous ramasserons des pommes blanches, ce sont des reinettes de Savoie. »

 

J’entends ces jeunes rires en apprenant et voulant retenir les noms des pommes … J’entends en même temps les pays d’Afrique dont ils sont originaires. Leurs parcours jusque-là ont dû être remplis d’épreuves. J’entends Kevyn :
Kewin « Oh, des poires ! Est-ce qu’on peut aussi les ramasser ?
Lucien : «  Mettez-les dans ce seau et comme ça vous pourrez les emporter ce soir dans votre foyer » 
Sophie : « On fera goûter aux autres » 

Oh comme il fait bon à ce moment-là. Je suis davantage témoin de ce qui se passe, qu’artisan. Les jeunes se sont appropriés l’acte de ramasser … La brouette est bientôt pleine de pommes et nos échanges remplis de rires et de chansons.
Lucien : « Tu t’appelles Regina ! Je connais une belle chanson : Regina caeli … »
Régina : « Mon frère m’a chanté ces paroles. »

 

Kewin a rempli le devant de son gilet de poires et de pommes rouges et blanches ainsi que de petites poires que mon papa aimait trouver chez son pépé à Belmont pays où il est né, à côté de la maison natale de Louis Pergaud , l’auteur de « la guerre des boutons » Nous sommes en train de vivre un moment de plénitude émotionnelle. Je ressens quelque chose de très intense et les jeunes me donnent l’impression qu’eux aussi vivent quelque chose de très profond. Nous expérimentons que de nos mains artisanes, nous poussons dans ses extrémités créatrices, la pâte humaine que nous sommes.  Ça signifie et ça nous fait aller au fond de nos êtres et toucher de nos doigts que nous sommes tous de la même Humanité. Nous faisons ce que nous sommes. Il y a comme un vent très doux qui se répand entre nous, quelque chose comme la brise du soir dans le jardin de la création, celui-là même de la fraternité. Nous pensons à toi, Rachel, qui est à la recherche des jardiniers de la paix. Ton appel retentit en nos êtres et entre nous, nous interpellant à être jardiniers de cette paix et de cette non-violence dans le coin de la terre où nous avons été semés et plantés, mais aussi, là où les événements dont nous ne sommes pas les auteurs, nous ont fait dériver …

 

Nous voilà tout prêts pour descendre au village de Dampierre afin d’emporter les pommes qui sont sur la charrette. Nous y adjoignons celles  que ces jeunes viennent de ramasser. Nous attelons les ânes à la charrette … très vite, les membres de cette jeune équipée deviennent de bonnes ânières et de bons âniers … Quelle joie de descendre dans notre village de Dampierre en rapportant notre récolte. Nous ressemblons aux hébreux qui chantaient dans le psaume 125 « Ceux qui sèment dans les larmes, moissonnent en chantant » Mais je ne peux pas ne pas penser aux nombreux enfants à travers le monde qui n’ont même plus de larmes à pleurer, à toutes les jeunes mamans qui n’ont plus de lait dans leurs seins pour allaiter leurs petits. « Nous n’avons plus rien à semer car il nous a fallu manger ce que nous avions gardé pour semer » Je me dis en moi-même qu’il nous faut enrayer cette famine. A cet impossible, nous sommes tenus.

 

Nous voilà au village sur la place tout près du petit ginkgo biloba … Mon neveu Benjamin et Philippe un de ses amis préparent la réparation de notre maison qui a brûlé il y a 2 ans. Ils élaguent l’arbre aux kiwis (l’actinidier). Kewin remplit son gilet de kiwis. Je lui conseille de les mettre sur les pommes disposées dans une cagette, afin d’activer leur mûrissement, lorsqu’ils arriveront au foyer.

 

Après un jus de pommes bu et partagé à la maison, jus de pommes réalisé par un autre groupe de jeunes il y a quelques jours, nous projetons le moment et le comment nous allons réaliser le jus de pommes avec les fruits que nous venons de ramasser. Ce sera dans l’atelier de Lucien et Colette Becquet à Salans samedi prochain durant la matinée.

 

Afin d’emporter dans leur foyer les fruits de la terre qu’ils ont choisis parmi ceux qu’ils ont ramassés, j’offre à nos amis un panier tout neuf réalisé par Jean-Claude et Arlette, nos amis gens du voyage en caravane à Ranchot, grands-parents de Shanon et Cassidy qui viennent de réussir leur bac et leur brevet.

 

Lucien : « Un jour, avec Toinette et Jeannot, nous avons découvert de l’osier le long du canal … Voulez-vous que nous allions apprendre à faire des paniers comme celui-ci chez nos amis Jean-Claude et Arlette à Ranchot ? » 
Sophie : « Ça vous dirait d’apprendre à faire des paniers ? »
Sourires des quatre jeunes, Ibrahima, Corinne, Kewin et Régina.

 

Et pour que tout ce souffle d’action non-violente continue à nous animer, nous allons arroser les pieds du petit ginkgo biloba. Régina lit ce qui est écrit sur le petit panneau : « Ginkgo Biloba planté à Dampierre le 9 janvier 2016 en présence de Monsieur le Maire afin de demander l’arrêt de l’armement nucléaire de la France de manière unilatérale, avec le mouvement ADN-MANV. 

 

Je leur raconte un petit morceau de l’histoire de ce groupe de jeunes ados qui se rassemblent là, devant l’église, le soir, lorsqu’ils sortent de leurs collèges ou lycées … Comment le petit ginkgo biloba a été cassé  et la manière dont le jeune qui l’avait cassé est venu me le dire à la Source en bas de notre village :  « Le petit ginkgo biloba, c’est moi qui l’ai cassé » … et puis le mot de Jeannot, quelques temps après, au retour du festival de la paix initié par les jeunes du MRJC et du KLJB à Micropolis de Besançon : « Venez vite voir, le petit ginkgo biloba a poussé des feuilles ! »

 

Lucien : « Je suis heureux de vous offrir tout cela, en reconnaissance de tout ce que vous êtes en train de m’offrir … Dans le panier où vous emportez les fruits de la terre que vous avez ramassés, laissez-moi déposer l’histoire de Bim le petit âne … Vous verrez dans quelle merveilleuse histoire nous continuons de cheminer grâce à vous, grâce à votre venue à Dampierre. Vous avez eu beaucoup de joie à conduire l’âne Rameaux tirant la charrette où étaient disposées les pommes que vous avez ramassées … C’était très beau aussi, comment chacun à votre tour, vous êtes montés sur le dos de l’âne Gamin … Qu’est-ce qu’il faisait bon sur un dos d’âne ! »

 

Et nous voilà à samedi 13 octobre 2018.
Pendant qu’avec Jeannot nous sommes à la célébration de la Vie, de la Mort et de la Résurrection de Jean-Baptiste Pelot à Brans, nos amis réalisent leur jus de pommes chez Lucien et Colette à Salans. Sont présents les ramasseurs de pommes : Ibrahima, Corinne, Régina, Kewin et Sophie. Il y a aussi trois autres personnes de leur foyer, Ryswick, un autre jeune qui s’appelle Ibrahima Sorry, et Claire, une collègue éducatrice de Sophie. Quel merveilleux accueil chez Lucien et Colette qui rendent possible que nos jeunes amis deviennent les artisans de leur jus de pommes, avec les pommes qu’ils ont ramassées sous des arbres que d’autres ont plantés, longtemps avant eux. En croquant quelques-unes de ces pommes ramassées, en savourant le jus de pommes réalisé par leurs mains, nous espérons que poussera dans la tête et dans le cœur de quelques-uns, l’idée, l’initiative, la joie de pouvoir planter de petits pommiers à leur tour. Ainsi, un jour, d’autres enfants, d’autres jeunes, ramasseront des pommes sous les arbres qu’ils auront plantés. 

 

Des mains et du cœur de toute cette équipe de jeunes, je reçois ce livre de Delphine Minoui : « les Passeurs de livres de Daraya ». Je vais découvrir dans les enfer-me-ments de la ville de Daraya en Syrie, comment une quarantaine de jeunes révolutionnaires syriens, non-violents, a fait le pari insolite, d’exhumer des milliers d’ouvrages ensevelis sous les ruines, pour les rassembler dans une bibliothèque clandestine, calfeutrés dans les sous-sols de la ville »  

 

Et quelle n’est pas ma joie en me mettant dès le soir même dans la lecture  du livre de Delphine Minoui, de trouver à la page 35 mention, des écrits de Jawdat Saïd, un des premiers penseurs musulmans, à avoir introduit la notion de non-violence dans les débuts de la révolution syrienne de mars 2011. Quelques mois avant de partir en direction de Bethléem à la recherche du souffle de Celui qui est source de la paix, j’étais allé à Orléans-Chanteau chez Jean-Marie et Hélène Muller … Ils avaient su me parler de Jawdat Saïd … J’avais senti en eux combien la présence de la petite fille Espérance était blessée. Les hommes que nous sommes continueraient-ils à emprunter les chemins de la non-violence, pour solutionner nos conflits ?


Bel hymne à la liberté, à la libération des enfers grâce aux sentiers de la non-violence parcourus par ces jeunes syriens, habités et travaillés par le souffle de la petite fille Espérance. 

Lucien Converset

Evénements merveilleux...
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Les Passeurs de livres de Daraya

Résumé
De 2012 à 2016, la banlieue rebelle de Daraya a subi un siège implacable imposé par Damas. Quatre années de descente aux enfers, rythmées par les bombardements au baril d'explosifs, les attaques au gaz chimique, la soumission par la faim. Face à la violence du régime de Bachar al-Assad, une quarantaine de jeunes révolutionnaires syriens a fait le pari insolite d'exhumer des milliers d'ouvrages ensevelis sous les ruines pour les rassembler dans une bibliothèque clandestine, calfeutrée dans un sous-sol de la ville.

Leur résistance par les livres est une allégorie : celle du refus absolu de toute forme de domination politique ou religieuse. Elle incarne cette troisième voix, entre Damas et Daech, née des manifestations pacifiques du début du soulèvement anti-Assad de 2011, que la guerre menace aujourd'hui d'étouffer. Ce récit, fruit d'une correspondance menée par Skype entre une journaliste française et ces activistes insoumis, est un hymne à la liberté individuelle, à la tolérance et au pouvoir de la littérature.


À propos de l'auteur
Delphine Minoui est grand reporter au Figaro, spécialiste du Moyen-Orient. Prix Albert Londres 2006 pour ses reportages en Iran et en Irak, elle sillonne le monde arabo-musulman depuis vingt ans. Après Téhéran, Beyrouth et Le Caire, elle vit aujourd'hui à Istanbul, où elle continue à suivre de près l'actualité syrienne. Elle est également l'auteur des Pintades à Téhéran (Jacob-Duvernet), de Moi, Nojoud, dix ans, divorcée (Michel Lafon), de Tripoliwood (Grasset) et de Je vous écris de Téhéran (Seuil).

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Journée mondiale du Refus de la Misère

17 Octobre 2018, 10:16am

Publié par luluencampvolant

A l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère le 17 octobre et alors que l’on s’apprête à célébrer le 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, ATD Quart Monde et ses partenaires appellent à se mobiliser pour que les droits fondamentaux – l’accès à la santé, au logement, à l’éducation… – soient réellement effectifs pour tous, notamment pour les personnes vivant dans la grande pauvreté.

 

Clic ici pour lire le message pour la Journée Mondiale du Refus de la Misère

Journée mondiale du Refus de la Misère

"De la Déclaration… à l’ACTION,

70ème  anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme"

 

  17 octobre 2018  

                 Journée mondiale du Refus de la Misère 


Le  Comité  17 octobre de Dole  vous invite à participer aux manifestations:

•    17 h 30 : Rassemblement citoyen autour de la réplique de la Dalle du Trocadéro, en l’honneur des victimes de la misère, Place des Tanneurs à Dole. A 19 h, repas partagé à la salle des Arquebusiers.
    
•    Du 16 au 19 octobre : EXPOSITION dans le hall de la Mairie de Dole : « Construire un monde où les Droits de l’Homme et la dignité seront respectés »


 

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Les traces du chemin des escargots dans la main de Yoan

15 Octobre 2018, 20:40pm

Publié par luluencampvolant

Petit récit en forme de conte écrit par Lulu et oublié dans les méandres d'un ordinateur...

 

Samedi, le 9 juin 2018

 

Par la petite affichette que Christine m’avait donnée, je savais que ce samedi après-midi la déchetterie de mon village était ouverte. Je pourrais y porter une partie de ce qui traine dans la cour de notre maison familiale. J’espère tant que nous pourrons en refaire le toit sur les murs qui sont restés debout après l’incendie.


Il y a toujours un côté éprouvant de se rendre dans une déchetterie. On y trouve et on y voit, jetés dans des bennes, une multitude d’objets et d’ustensiles, abîmés certes, mais qui pourraient être réparés et continuer de servir. Cependant, j’aime m’y rendre, car souvent des enfants et des jeunes m’y accompagnent, afin de tenir les ânes qui tirent la charrette sur laquelle on a disposé vraiment ce qui ne pourra plus servir. Et puis chaque fois, Christine qui est gardienne de la déchetterie, est tellement accueillante et pédagogue, qu’aller à la déchetterie est une action que nous aimons réaliser.


Ça va encore être le cas ce samedi après-midi. J’ai mis sur la charrette, tirée par les ânes Gamin et Rameaux, une bonne partie des cartons et cagettes, abîmés par la pluie qui tombe journellement sur le Jura depuis bientôt trois semaines. Un vrai convoi de camp volant ! Au moment où je m’engage dans la rue du Tissage, des enfants qui jouent avec leurs voisins devant leur maison, nous remarquent les ânes et moi et tout ce qui est bringue ballant sur la charrette. Ils nous récrient. Ils me font comprendre qu’ils viendraient bien avec nous, ne serait-ce que pour monter sur l’âne Gamin et conduire l’âne Rameaux. Je leur dis de demander à leurs parents.


Je connais un petit peu ces enfants, nous avons fait du jus de pommes avec eux quand ils étaient à l’école maternelle de Dampierre, avec Dalila, Julie, Michèle, Claudine leurs institutrices. Il s’agit de Marco et Ilario, et de leurs voisins venus jouer chez eux, Léna et Yoan. Aussitôt demandé, aussitôt accordé.


Nous voilà donc partants en direction de la déchetterie. Chemin faisant, ils me reparlent de ma maison qui a brûlé il y a deux ans aujourd’hui. Ils se souviennent du beau pressoir en pierre avec lequel on fabriquait le jus de pommes.  Avec leurs camarades et leurs institutrices, ils m’avaient alors écrit de belles lettres et fait des dessins réconfortants. Je me souviens que leurs mots étaient pétris par les mains de la petite fille Espérance. Ils m’avaient fait comprendre que des moments créateurs comme ceux que nous avions vécus, se renouvelleraient un jour. N’étions-nous pas en train de réaliser un de ces moment-là ?


Nous voilà devant la déchetterie. Christine nous aperçoit. Elle a beaucoup de travail. Elle prend le temps cependant, de venir nous accueillir. Elle nous ouvre la porte. Nous sommes heureux de nous présenter à elle et réciproquement de l’écouter nous parler de son travail. 


Qu’est-ce que je trouve beau ces moments où les enfants et moi-même, prenons conscience que si il fait bon vivre dans notre village de Dampierre, nous le devons beaucoup à ces gens, qui, comme Christine, sont au service du bien commun de notre lieu de vie. 


Christine nous indique dans quelle benne nous pouvons déposer les morceaux de bois, les vieilles cagettes démantibulées, les morceaux de plastique, les cartons, que j’ai mis sur la charrette. Je dis à Christine :
Lucien : « J’ai ramassé tous ces cartons et ces caisses dans la cour de notre maison. Il a plu par-dessus. »
Et j’entends Christine qui dit, mettant la main dans un de ces cageots :
Christine : « Oh les petits escargots, venez voir par-là »
Christine a remarqué quelque chose que je n’avais pas vu. Les cagettes et les cartons qui traînaient dans la cour de ma maison étaient devenus des abris pour les petits escargots qui étaient sortis des jardinets de notre maman. Christine les collecte, en les décollant très respectueusement, de l’endroit où ils s’étaient agrippés. Et les recueillant dans sa main, elle prend le temps d’aller les déposer dans le bout de pré voisin de la déchetterie en disant : « Allez vous cacher au frais dans ce champ … On a besoin de vous … On ne va pas vous mettre dans la benne.» 


Je suis touché par l’attitude de respect de la vie qui habite cette femme. Elle fait un travail difficile. J’avais déjà remarqué combien elle est minutieuse dans son travail. En même temps qu’elle nous accueille, elle est éducatrice à notre égard. Tout en nous aidant, elle nous apprend à nous qui venons apporter nos déchets, à le faire de façon à simplifier le travail de ceux qui vont avoir à opérer le tri. 


J’appelle les enfants qui sont allés aux quatre coins de la déchetterie. Je leur raconte ce que je viens d’admirer.
Lucien : « Regardez Christine mes amis, on va bien l’écouter. »
Christine : « Dans les vieilles cagettes que vous avez apportées, regardez, il y a plein de petits escargots. C’est important de les respecter. Ce sont des êtres vivants. Ils ont leur place dans le cycle de la vie. »
Christine ramasse les escargots dans les cagettes, nous ne les avions pas vus. Elle en dépose dans les mains de chacun des enfants. Et, comme elle, avec elle, les enfants vont porter les petits escargots dans l’herbe du champ voisin. Oh, comme je trouve belle l’attitude de Christine. Je lui dis :
Lucien : « Tu es à notre égard une véritable éducatrice. »
Christine sourit. Les enfants continuent à écouter les indications qu’elle nous donne, dans quelle benne nous devons déposer les objets que nous avons apportés sur la charrette. 


Nous vérifions s’il y a encore des escargots à sauver dans les dernières cagettes. Yoan qui a tardé à revenir du champ où il est allé déposer ses escargots, arrive et nous dit en nous montrant les traces du chemin de trois escargots dans sa main droite :
Yoan : « J’avais trois escargots qui s’étaient accrochés dans ma main. Ils voulaient se sauver. J’ai attendu qu’ils descendent le long de ma main … Ça c’est les traces qu’ils ont faites pour aller dans l’herbe. » 


En disant au revoir et notre reconnaissance à Christine, j’invite les enfants à réaliser des dessins de ce dont nous venons d’être témoins et artisans. Les ânes n’en croient pas leurs oreilles. A ces dessins, les enfants pourront donner des titres tels que :
-    Traces de vie dans une déchetterie.
-    Le chemin des escargots dans la main de Yoan
-    D’autres mots que vous voudrez écrire …

Ce qui vient de se passer s’est réalisé le samedi 9 juin. Le lendemain dimanche, presque personne ne va ouvrir sa boite aux lettres. En effet, la poste ne fait pas de distribution le dimanche.
Et bien, en revenant dimanche soir chez moi, je suis allé ouvrir ma boite aux lettres et quelles ne furent pas les cadeaux surprise que j’y trouvais : deux lettres qui contenaient des dessins réalisés par Léna et Yoan représentant la ballade au pas des ânes et le chemin parcouru par les escargots dans la main de Yoan, afin de retrouver la belle herbe verte dans le bout du champ de la déchetterie de Christine.

 

Les traces du chemin des escargots dans la main de Yoan
Les traces du chemin des escargots dans la main de Yoan
Les traces du chemin des escargots dans la main de Yoan

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Festival Palestine au coeur à Dole

4 Octobre 2018, 21:58pm

Publié par luluencampvolant

Ce Week-end se tiendra le Festival PALESTINE AU COEUR.


Nous vous invitons à prendre connaissance du programme ci-dessous.

Festival Palestine au coeur à Dole

La soirée d'inauguration, VENDREDI 5 OCTOBRE, à partir de 19H30 nous permettra de fêter autour d'un buffet, la libération de Ahed Tamimi et Salah Hamouri, l'avocat franco Palestinien, avant la projection du film  "Wajib, l'invitation au mariage" de la cinéaste Anne-Marie Jacir qui avait réalisé le très beau "Sel de la mer". 

Festival Palestine au coeur à Dole

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2 octobre : Journée internationale de la non-violence

1 Octobre 2018, 17:52pm

Publié par luluencampvolant

Les membres d'ADN réunis comme chaque premier lundi du mois ont noté que le 2 octobre était la journée internationale de la non-violence, et vous invitent à lire l'épilogue du dernier livre de Jean-Marie Muller : "La violence juste n'existe pas, oser le non-violence."

2 octobre : Journée internationale de la non-violence

La pertinence universelle du principe de non-violence

Le 27 juin 2007, l'Assemblée générale des Nations Unies adoptait une résolution qui a décidé de célébrer chaque année, le 2 octobre, « la journée internationale de la non-violence », The International Day of Non-violence. Il s'agit en fait de célébrer l'anniversaire de la naissance du Mahatma Gandhi, le 2 octobre 1869.


Dans ses considérants, la Résolution affirme :

« Sachant que la non-violence, la tolérance, le plein respect de tous les droits de l'homme et de toutes les libertés fondamentales pour tous, la démocratie, le développement, la compréhension mutuelle et le respect de la diversité sont interdépendants et se renforcent mutuellement.


Réaffirmant la pertinence universelle du principe de non-violence, et souhaitant favoriser une culture de paix, de tolérance, de compréhension et de non-violence ;

1- Décide de célébrer chaque année, le 2 octobre, la Journée internationale de la non-violence, étant entendu que la Journée internationale sera portée à l'attention de tous afin qu'elle puisse être célébrée et honorée à cette date.


2- Invite tous les États membres, les organismes des Nations unies, les organisations régionales et non gouvernementales et les particuliers à célébrer de façon appropriée la Journée internationale de la non-violence et à diffuser le message de la non-violence, notamment par des actions d'éducation et de sensibilisation. »


« La pertinence universelle du principe de non-violence » : la formule est remarquable par sa concision, sa clarté, et son exactitude. Elle est véritablement étonnante si l'on se ressouvient qu'elle a été signée par les représentants de tous les États du monde qui ne nous ont pas habitués à tenir pareil langage. Mais, une fois n'est pas coutume, il convient de prendre au mot les représentants des États.


Affirmer « la pertinence universelle du principe de non-violence », c'est affirmer la non-pertinence universelle de la violence, c'est-à-dire son incapacité totale à apporter une solution humaine aux inévitables conflits humains qui divisent et opposent les personnes, les communautés, les peuples, les nations et les États.


Déconstruire les murs et construire des ponts


La violence nous incite à détruire des ponts et construire des murs. La non-violence nous invite à déconstruire les murs et à construire des ponts. Malheureusement, il est plus difficile de construire des ponts que des murs. L'architecture des murs ne demande aucune imagination : il suffit d'entasser des pierres en suivant la loi de la pesanteur. L'architecture des ponts demande infiniment plus d'intelligence : il faut réunir des pierres en étant capable de vaincre la force de la pesanteur.


Les murs les plus visibles qui séparent les hommes sont les murs de béton qui martyrisent la géographie et divisent la terre qu'il faudrait partager. Hier le mur de Berlin, aujourd'hui le mur de Palestine.


Mais il existe aussi des murs dans le cœur et dans l'esprit des hommes. Ce sont les murs des idéologies, des intégrismes, des préjugés, des mépris, des stigmatisations, des rancœurs, des ressentiments, des peurs. La conséquence la plus dramatique de la violence, c'est qu'elle construit des murs de haine. Seuls ceux qui, dans quelque camp qu'ils se trouvent, auront la lucidité, l'intelligence et le courage de déconstruire ces murs et de construire des ponts qui permettent aux hommes, aux communautés et aux peuples de se rencontrer, de se reconnaître, de se parler et de commencer à se comprendre, seuls ceux-là sauvegardent l'espérance qui donne sens à l'avenir de l'humanité

 

Pour en savoir plus

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