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Lulu en camp volant

En mémoire des martyrs d'aujourd'hui.

24 Décembre 2018, 09:13am

Publié par luluencampvolant

Lulu avec Frère Jean-Marc, abbé d'Acey. Tableau réalisé par Luiz Quintanilha à Cariacica. Icône des martyrs d'Algérie
Lulu avec Frère Jean-Marc, abbé d'Acey. Tableau réalisé par Luiz Quintanilha à Cariacica. Icône des martyrs d'Algérie
Lulu avec Frère Jean-Marc, abbé d'Acey. Tableau réalisé par Luiz Quintanilha à Cariacica. Icône des martyrs d'Algérie

Lulu avec Frère Jean-Marc, abbé d'Acey. Tableau réalisé par Luiz Quintanilha à Cariacica. Icône des martyrs d'Algérie

Ce mois de décembre a été marqué par des  temps de mémoire des martyrs d'aujourd'hui, à Oran, à Acey, à Cariacica, et ailleurs. 


Le blog des "amis de Gabriel Maire" n'a pas fini de partager les moments forts vécus à Acey ou Cariacica... mais allez déjà admirer la fresque peinte sur la place où a été retrouvé le corps de Gaby il y a 29 ans. Elle a été créée par un artiste : Luiz Quintanilha. C'est un super beau travail ! C'est aussi un geste militant... 

 

Vous trouverez aussi un cadeau réalisé par le groupe du 23 (groupe qui a peint cette fresque et  publié déjà 2 livres) : c'est une vidéo qui reprend la voix de Gaby qui dit le Notre Père en portugais.)

 

Il y a aussi l'homélie de Jean-Marie Bouhans à Acey en attendant d'autres échos de ces journées de mémoire, à Oran, Acey, Cariacica...

Feliz Natal ! Joyeux Noël !  

 

http://amisgaby.over-blog.com/

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Le 16 décembre à l'Abbaye d'Acey

10 Décembre 2018, 21:36pm

Publié par luluencampvolant

Rappel !

Commémoration de l'assassinat de Gabriel Maire, de 10h à 17h.

mise à jour 11/12/2018

mise à jour 11/12/2018

Journée à la carte...

Chacun peut librement participer à un temps ou un autre.  Mais attention ! réservations pour le spectacle à 14h30 (10€/par adulte), contacter l'association "les amis de Gabriel Maire" : amisgaby@yahoo.fr ou par tél 06 28 20 17 20. 

Autres propositions gratuites pour ceux qui n'ont pas de place pour le spectacle.

 

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La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme a 70 ans !

10 Décembre 2018, 16:32pm

Publié par luluencampvolant

La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme a 70 ans !

Pour le 70ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, nous vous invitons à écouter Guy Aurenche sur RCF.

Guy Aurenche est avocat, il a notamment était l'avocat de la famille Maire après l'assassinat de Gabriel Maire. C'est un ardent défenseur des droits humains depuis 50 ans.

Il réagit à l'actualité avec le livre qu'il vient d'écrire "Droits humains, n’oublions pas nos droits communs !"

 

Stéphanie Gallet l'interroge tout d'abord sur la crise des gilets jaunes : 

- Que vous évoque la colère des gilets jaunes ?

- Plus que jamais un rendez-vous des droits humains ! autour de trois dimensions, le cap de la dignité, le cap de la responsabilité démocratique, et celui de la citoyenneté.

Allez écouter la suite ! (clic ici)

 

 

La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme a 70 ans !

Et sur le blog des amis de Gabriel Maire, un "Je crois en Dieu des droits de l'homme" par le père Jacques Lancelot.

 

 

Et n'hésitez pas à partager en commentaire des textes, des références, des événements en lien avec cet anniversaire.

Merci !

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19 vies pour Dieu et l'Algérie

5 Décembre 2018, 10:23am

Publié par luluencampvolant

Dans cette semaine si particulière qui s'achèvera par la béatification des 19 martyrs d'Algérie, voici la préface et l'introduction du livre :

Les médias ne manqueront pas de parler de ces 19 vies données en Algérie pendant la décennie noire, sans oublier les cent cinquante mille autres victimes de la violence. 

Préface

 

BIENHEUREUX CEUX QUI MEURENT POUR LEURS AMIS !


L'Algérie se prépare à un événement particulier de grande importance : la béatification de quelques-uns de ses martyrs. Il s'agit des sept moines de Tibhirine, enlevés et tués durant la décennie noire qui a traversé le peuple algérien dans les années 1990 et de Mgr Pierre Claverie, frère Henri Vergés, sœur Paul-Hélène Saint-Raymond, sœur Esther Paniagua Alonso, sœur Caridad Alvarez Martin, père Charles Deckers, père Alain Dieulan-gard, père Jean Chevillard, père Christian Chessel, sœur Odette Prévost, sœur Bibiane Leclerq et sœur Angèle-Marie Littlejohn.

 

Nos frères musulmans, tout en reconnaissant le martyre, n'ont pas de procédure particulière pour déclarer martyrs certaines personnes. Il s'agit plutôt d'une sorte d'acclamation populaire. À ce sujet, comment ne pas rappeler, entre autres, tant d'imams qui ont refusé de signer des documents sous la menace, préférant la mort plutôt que de trahir leurs principes et leur responsabilité ?

 

Les frères de Tibhirine et les douze autres martyrs avaient dédié leur vie à la prière et au travail comme tous leurs frères et sœurs dans le monde. Mais ils avaient aussi donné leur vie au peuple algérien, spécialement à ceux avec lesquels ils vivaient, offrant leurs services pour le bien de tous.

 

Quand a éclaté la guerre civile, ils savaient être en danger, et certains, comme les moines de Tibhirine, avaient reçu des menaces sous une forme ou une autre. Les moines ont alors discerné ensemble pour voir qui voulait partir et qui, au contraire, voulait rester. Tous ont choisi de rester en fidélité à leur mission et à leurs voisins musulmans. Les autres martyrs ont tous été consultés par leur propre congrégation religieuse, mais, eux aussi, ont fait le choix de rester.

 

Comment ne pas se rappeler, à ce sujet, la parole de Jésus quand il parle du bon pasteur comparé à un mercenaire (Jn 10,1-6) ; le premier n'abandonne pas ses brebis quand vient le danger, mais il demeure avec elles et partage leur sort, plus même, il donne sa vie pour leur salut. Le mercenaire, en revanche, fuit à l'approche du danger, abandonnant les brebis, ici leurs amis, à leur propre destin.

 

La reconnaissance, de la part de l'Église, de la fidélité et du sacrifice des martyrs catholiques d'Algérie, amis de Dieu et du peuple algérien, est une reconnaissance qui va à tout le peuple algérien, à ses martyrs de toutes religions, statuts sociaux ou professionnels, parce que tous ont dit « non », chacun à sa manière, à la violence insensée et aveugle commise au nom de la religion.

 

Être violent est, de fait, incompatible avec être croyant. Être violent au nom de la religion est une offense faite, d'abord à Dieu, puis au frère ou à la sœur offensé ou tué au nom du même Dieu ou d'une religion. Une approche authentique de la religion est source d'une vraie humanité, de respect, de miséricorde, de pardon réciproque, de solidarité ; ainsi on rend gloire à Dieu par le culte, la vie et la parole de foi et l'on devient crédible.

 

Le souhait est que la béatification de Mgr Claverie et de ses compagnons soit leur nouvelle contribution à la paix et à la réconciliation en Algérie et dans tous les pays déchirés par les conflits et la violence, particulièrement quand on cherche à légitimer la violence en invoquant une religion.

 

Bienheureux ceux qui vivent pour la Paix ! Bienheureux ceux qui meurent pour elle !

 

Mgr Khaled Akasheh secrétaire de la commission pour les relations avec les musulmans,

membre du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux

19 vies pour Dieu et l'Algérie

Introduction

 

BIENHEUREUX LES ARTISANS DE PAIX

 

Dix-neuf martyrs : ils sont allés jusqu'au don de leur vie pour rester avec leurs prochains, ceux que Dieu leur avait confiés, faire Église en Algérie et vivre avec ces amis algériens qui partageaient leur quotidien. Dix-neuf religieux et religieuses ont versé leur sang sur cette terre hospitalière et meurtrie. L'Église catholique les a reconnus martyrs, parce que c'est à la suite du Christ qu'ils ont accepté que la mort puisse un jour les saisir, peut-être même brutalement. À l'image du Christ, l'engagement religieux est inconditionnel. Le vœu d'obéissance n'est pas un abandon de volonté, bien au contraire : c'est le défi d'une fidélité sans conditions. Et cela passe par la prise en compte sérieuse des événements pour, volontairement, librement, consentir à la vocation profonde. Quelle que soit la décision, partir ou rester était une épreuve. Le vœu de pauvreté est un chemin pour se désencombrer de soi et s'ouvrir à l'autre, quel qu'il soit. Ces martyrs étaient des pauvres, des hommes et des femmes ordinaires qui nous rendent la sainteté accessible.

 

La voix cachée de ces martyrs a retenti silencieusement en Algérie pendant des décennies ; cette même voix s'est convertie en un cri d'amour qui a résonné dans le cœur de millions d'hommes et de femmes croyants et de bonne volonté.

 

Ce livre retrace les événements dramatiques qui ont endeuillé l'Église et l'Algérie durant ces années de plomb. Bien sûr, on y retrouve la figure des dix-neuf martyrs, les circonstances de leur mort, mais surtout le récit de ces années vécues dans la maison de l'islam. Il y a les dix-neuf, mais on y croise aussi tous ceux qui ont vécu avec eux, chrétiens ou musulmans, Algériens ou étrangers. Il y a enfin cette extraordinaire richesse communautaire d'une petite église, où chacun se connaît : les liens d'amitié, les attentions fraternelles, ont goût d'Évangile.

 

En deux années, de 1994 à 1996, dix-neuf ont été emportés dans le tourbillon assassin de l'Algérie malade de ses déchirures. Au fil des chapitres, ils tombent sous les balles de fanatiques : « L'un est pris, l'autre pas... », ils auraient pu être plus nombreux. Et l'engagement des centaines de chrétiens restés en Algérie durant ces années n'est pas moindre. Comment ne pas penser aux Béatitudes à propos de ces religieuses et religieux qui, en Algérie et de par le monde, ont tout donné pour rester fidèles à leur parole et obéir à l'exigence profonde de leur liberté ?

 

L'Église ne cherche pas des victimes. Elle reconnaît qu'il y a des martyrs — ce qui signifie « témoin ». Au risque de sa vie, le témoin rappelle que les Béatitudes ne sont pas une consolation pour demain mais bien une promesse pour aujourd'hui. Pauvres de cœur, artisans de paix, ceux qui pleurent et ceux qui sont persécutés pour la justice : ils sont témoins que Dieu ne déserte pas à l'heure de l'épreuve.


Mgr Pierre Claverie et ses compagnons ont été persécutés au milieu d'un peuple martyrisé : plus de cent cinquante mille personnes, femmes, enfants, intellectuels, imams, soldats, rebelles, sont mortes dans cette guerre fratricide. Les frères et sœurs catholiques de ce peuple souffrant ne voulaient être que les témoins de l'amour inconditionnel de Dieu. Ce qu'ils proclamaient par leur existence, leur mort le dit encore : « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime. »


À l'heure où le monde doute, à l'heure où le repli sur soi, l'intolérance, la haine de l'autre constituent des menaces permanentes, le message de paix et de dialogue porté par les dix-neuf bienheureux martyrs d'Algérie est d'une brûlante actualité.

Thomas Georgeon et Christophe Henning
 

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Défendre les défenseurs des droits humains

5 Décembre 2018, 08:15am

Publié par "Les amis de Gabriel Maire"

Cet article est reposté depuis Les amis de Gabriel MAIRE.

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Départ pour l'Algérie

4 Décembre 2018, 22:25pm

Publié par luluencampvolant

Lulu lors d'un précédent voyage en Algérie

Lulu lors d'un précédent voyage en Algérie

L’ALGERIE, LE PAYS Où JE SUIS Né à L’OBJECTION DE CONSCIENCE

 

C’est en Algérie, en plein djebels et dans le fond des oueds, que je suis né à l’objection de conscience. C’est là que dans quelques jours je retourne chercher et ramasser les graines d’action non violente qui ont été semées par les femmes et les hommes de bonne volonté, chrétiens et musulmans qui ont donné leur vie pour que la justice et la paix poussent et croissent sur cette terre.

 

Quand notre papa, petit paysan à Dampierre dans le bas du Jura, voulait semer un blé ou une orge qui pousse bien, il allait chercher un sac de ces graines de semence dans les plateaux du Doubs, à Belmont et Chaux les Passavant, là où notre maman et lui étaient nés. Et nous, les enfants, nous étions émerveillés de voir comment, humblement, ça poussait bien dans nos champs ces graines qu’ils étaient allés chercher dans leur pays natal.

 

De même, j’aime beaucoup chercher avec vous mes amis à ce que dans nos terrains de vie la non-violence, cette force d’aimer dont nous avons tous faim et soif, nous pousse et nous bouscule les uns vers les autres, dans un rapport les uns avec les autres, en sorte que nous fassions de la place à ceux qui n’ont pas encore trouvé la leur. Nous essayons d’ôter nos incompréhensions mutuelles très empêchantes, ces murs de séparation qui nous cassent les uns des autres. Elle est belle cette soif de bâtir des ponts entre nous, de créer au cœur de nos vies, de nos villages et de nos cités des terrains d’asile et d’accueil à ceux qui n’arrivent pas à trouver un coin de terre pour y enraciner leurs enfants, une école pour y apprendre le sens de leur vie, un hôpital pour y soigner leur santé.

 

C’est pour cela que je pars en Algérie à Oran le 8 décembre. Nous célébrerons et reconnaîtrons ce jour-là la façon non-violente dont les moines de Tibhirine et leurs 12 compagnons chrétiens ont donné leur vie à ceux avec qui ils essayaient d’exister… Nous nous dirons qu’il y eut en même temps beaucoup de musulmans et de gens de bonne volonté qui donnèrent eux aussi leur vie pour que les plus petits et les plus pauvres puissent donner le minimum de dignité à l’existence de leurs enfants.

 

Je pars en Algérie dans cette terre qui me vit naître à l’apprentissage du refus de la violence. Je pars voir, écouter, envisager une multitude d’agents de la non-violence. Je sais que les portes des maisons où loge la petite fille espérance me seront ouvertes.

 

Dans mon cœur, dans mon sac à dos, dans ma valise je rapporterai des petits sacs de graines de cette non-violence, de cette façon d’agir qui nous fait refuser l’implacable fatalisme de la guerre et de l’injustice. Je rencontrerai des femmes et des hommes travaillés par l’art de bâtir, guidés par une stratégie de l’action non violente. Nous ferons mémoire des gens qui ne se sont pas laissés vaincre par la haine, qui ont été des résistants à la violence des armes.


Je vous emporte tous dans mon cœur d’ami reconnaissant. Vous le sentez nous allons faire un beau voyage ensemble.

 

Je vous rapporterai ce que j’aurai ramassé afin de l’ensemencer dans nos terrains de vie.

 

Je vous raconterai tout cela avec d’autres personnes, le 16 décembre, à l’abbaye d’Acey durant la journée tournée vers ce sacré témoin de la non-violence qu’est Gaby Maire. Lui aussi a donné sa vie au Brésil pour nous tous, comme l’ont fait avec les Mères de Mai ; Léonie Duquet et Alice Domon en Argentine.

Lulu, le 3 décembre 2018

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