Cher(e)s ami(e)s fidèles du Cercle de Silence de Dole,
Voici le texte que nous envoyons au Préfet du Jura et au Préfet de Région pour l'Asile à Besançon: il reprend le message rédigé par la Coordination des Cercles de Silence.
Le contenu de ce message traduit ce que notre silence de demain Mardi 28 avril entre 18h30 et 19h30 criera à la conscience de tous les citoyens et citoyennes.
Pour Le Cercle de Silence de Dole
Jean-Yves Millot et Claude Charbonnier
Monsieur le Préfet,
"Depuis 2007, date du premier rassemblement initié par les franciscains de Toulouse, les Cercles de Silence dénoncent en particulier la rétention de migrants comme un enfermement contraire aux droits des personnes et indigne. Près de 100 Cercles de Silence continuent à se réunir régulièrement tous les mois en France, à Paris et en province et quelques uns à l'étranger (Suisse, Espagne..) .
En utilisant leur silence comme forme de protestation non violente, les Cercles de Silence réclament partout en France et même au-delà, la fermeture des Centres de Rétention Administrative (CRA). Ils sont soutenus par de nombreuses associations d'aide aux migrants et de nombreux citoyennes et citoyens.
Malgré la situation sanitaire, certaines préfectures continuent à enfermer en CRA des personnes retenues, alors même que leur expulsion de France est impossible ; cette situation a été largement dénoncée par les associations et par certains tribunaux.
En ce temps de confinement, les Cercles de Silence ne peuvent pas se tenir sur la voie publique pour interpeler leurs concitoyennes et concitoyens. Dès lors, l’ensemble des Cercles de Silence de France et des pays voisins a décidé de faire silence en même temps et chacun chez soi, le mardi 28 avril de 18h30 à 19h30.
Vous pourrez trouver plus d’information sur http://www.cercle-silence.
Témoignage d'Alain Richard« Ce que nous savions faire ensemble, c’est être en silence et, pour ceux qui sont croyants, prier. . et nous continuons chaque mois…Nous invitons seulement chacun à écouter sa propre conscience… Nous pensons que la situation faite aux étrangers n’est pas une question d’idéologie. La vraie frontière est entre ceux qui acceptent leur humanité et ne veulent pas que leur humanité soit abîmée par leur passivité, et ceux qui acceptent sans rien dire, laissent faire, quitte à perdre progressivement un peu de leur propre dignité au profit d’une fausse tranquillité. L’enjeu est beaucoup plus profond : il s’agit de réveiller l’être humain dans ce qu’il a de plus précieux. » (extrait d’Une vie dans le refus de la violence).