Jeudi 4 octobre 2012 à Jagodina
Dans la paille d’or du zoo de Jagodina : le rêve d’Isidore
Nous rigolons de joie et de bonheur, ŠAŠA et moi, lorsqu’après avoir marché depuis LAKI (BAGRDAN), nous arrivons à JAGODINA au pas de l’âne Isidore : Il pleut.
Or 8 jours auparavant, lorsque ŠAŠA s’était arrêté aux portes de KOVIN pour me proposer l’hospitalité dans sa maison de VELIKO ORAŠJE : il pleuvait.
Les 2 fois, en 3 mois de sécheresse où Madame la Pluie déverse quelques arrosoirs d’eau sur la terre asséchée de la SERBIE CENTRALE, marquent le début et la fin de notre rencontre avec ŠAŠA. Il doit en effet repartir chez lui ce soir.
Nous espérons cependant que nous nous retrouverons, ainsi qu’avec ŠEKI et combien d’autres personnes devenant des amis, avec qui nous nous disons : c’est tellement beau ces moments où nous nous accueillons et où nous nous recevons les uns les autres, les uns des autres. En n’oubliant pas, que ce que nous avons commencé, il nous faudra le poursuivre. « Continuer ce que nous avons commencé » est un des traits de l’attitude relationnelle de Dieu avec l’Humanité. Je l’ai trouvé un jour écrit dans les « CONFESSIONS DE ST AUGUSTIN ».
ŠAŠA, une fois parti, c’est avec GALE que je conduis l’âne Isidore au zoo de JAGODINA. C’est une trouvaille de MAJA, qui entendant l’âne braire dans le petit espace vert au milieu des immeubles où nous avons été accueillis, me dit : « Qu’en pensez-vous ?! Si vous emmeniez l’âne Isidore dans le zoo de JAGODINA… je vais appeler mon amie, dont le mari est le directeur du zoo ?! » MAJA va se révéler une médiatrice et une interprète merveilleuse pour notre avancée à tous sur le chemin de BETHLEEM pour la PAIX.
Quelle expédition à travers la ville de JAGODINA. C’est impressionnant de voir tous ces gens qui se promènent en ville alors que la nuit vient de tomber. Ils goûtent la fraîcheur du soir et causent avec les amis. Nous voyant passer avec l’âne, connaissant GALE, ils lui demandent : « Où allez-vous avec votre âne ? » L’âne Isidore s’arrête quand il nous entend causer. Il attend une caresse, et aussi une carotte. Et c’est GALE en langue serbe qui explique en me présentant, ce qu’il a eu soin de photocopier (l’article de VRBAS et le feuillet de DANICA qu’il sait par cœur et dans son cœur). Après bien des arrêts, dialogues dans la rue, et photographies, nous voilà devant le zoo. Quel accueil !
Quand je vois l’âne Isidore au milieu de tous ces animaux, je suis heureux pour lui. Il me semble que la ville n’a pas d’âne en son zoo. Et voilà qu’il nous est proposé de pouvoir nous y arrêter 2 jours et 2 nuits, et y trouver paix et tranquillité. Cela va me permettre « de ramasser et écrire ce que je voudrais voir se garder de "la défense de la vie dont je suis témoin". (Job 19, 23-25), et tout particulièrement ce que j’intitule « le rêve d’Isidore »
Isidore au zoo (Merci à Maja pour les photos)
Suite prochainement
Avec des lettres pour le blog, Lulu nous envoie une lettre personnelle qu’il nous propose de publier aussi. Il est entré en Macédoine dimanche, après 2 jours passés dans le monastère de Prohor Pčinjski. (voir photo du net)
Mardi 23 octobre 2012 à RISTOVAC,
Le cheminement en direction de Bethléem se passe très bien. Je rencontre beaucoup de gens accueillants durant cette longue traversée de la Serbie. J’y entrais le 27 août.
En ce moment, je suis assis sur un banc public pour vous écrire dans un terrain de jeux pour enfants, pas loin de la gare et de la Poste ? 4 enfants viennent me saluer. Leurs regards ont été attirés par l’âne. Nouas causons comme nous pouvons. Ils vont chercher leur atlas d’école pour que je leur montre mon trajet depuis la France jusqu’à RISTOVAC, à la frontière Macédonienne. Je leur montre. Nous sommes heureux de partager ainsi notre recherche de bâtir la paix. L’un d’eux va dans sa famille et me rapporte un bon café. C’est BOJAN et son camarade LAZAR. Les deux sœurs MILICA et BOJANA m’apportent les petits gâteaux faits maison : un délice ! C’est merveilleux par rapport à hiersoir, dans le village de DANIDOVAC où je me suis fait jeter à deux endroits où je cherchais à jouer à la cachette pour trouver un coin afin de mettre ma tente et attacher Isidore. Nous nous sommes réfugiés sous le toit des étoiles. C’était merveilleux. J’ai aperçu chacune de vos étoiles et celles des membres de ma famille et de la grande famille des amis. Je disais à Isidore : « Qu’est-ce que l’on est bien pour chanter l’AVE MARIE STELLA. Je dors de longues nuits parce que messire le soleil se couche tôt à 18h et se lève tard : 7h10. Et la pile de ma lampe frontale est presque toute usée. Ça continue à m’apprendre à voir dans la nuit. Et comme je disais aux enfants durant les campements : « La nuit est notre sœur. Laissons-nous apprivoiser par elle ? C’est elle qui va nous bercer durant notre sommeil. »
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Dimanche dernier,... j’étais accueilli chez des gens dont le papa avait eu AVC. Ces gens luttaient ensemble pour que dès le lever du soleil, le papa s’appuyant sur le dos d’une chaise avec ses mains, pour se déplacer, puisse profiter de la chaleur du soleil et de sa lumière.
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Hier, (pour la 8ème ou 9ème fois en SERBIE, je ne sais plus) , l’équipe de la T.V. de VRANJE est venue m’interviewer sur la route. Je venais de me faire arrêter par les gendarmes pour me demander à voir mes papiers. Nous avons bien causé ensemble sur les buts de mon voyage. Et c’est eux qui m’ont dit : « Vous voulez bien ? on va prévenir la T.V, qu’elle vienne vous interviewer…"
Suite à la déclaration de Jean LEGREZ, évêque d'ALBI, à propos des armes nucléaires :
A l’heure de l’Angélus, aux abords de LESKOVAC, au sud de Belgrade le 13 octobre 2012.
Cher Jean,
Tout d’abord, je viens vous saluer et vous souhaiter une bonne santé. C’est en cheminant au pas de l’âne Isidore en direction de Bethléem pour la paix et le désarmement nucléaire, que me parvient votre message et votre appel en union avec le M.A.N.V. de Toulouse et Albi, signifiant votre engagement et nous appelant à faire de même, à travailler au désarmement nucléaire de notre pays, la France. Je suis très touché de votre parole engagée et engageante, en notre chair. Et vous vous souvenez, nous en avions parlé au moment où vous partiez de notre diocèse de Saint-Claude pour Albi. Il faudrait que votre appel suscite des appels semblables chez tous les autres évêques de France. Vous allez surement comme tous les ans vous réunir pour l’assemblée plénière des évêques de France à LOURDES, début novembre. Nous souhaitons et cous demandons que votre démarche et celle de Mars STENGER, l’évêque de TOYES, responsable de PAX CHRISTI, donnent l’idée à l’ensemble des membres de l’Assemblée de créer une commission et réalise une déclaration commune des évêques demandant à la France d’arrêter l’armement nucléaire de manière unilatérale, comme nous y avait appelé Jean-Marie MULLER, dans le sillage du Sermon sur la Montagne et à la suite du pape Benoit XVI, qui dit que l’armement nucléaire est funeste et fallacieux, par sa lettre ouverte du 28 novembre 2009.
En raison du drame de la guerre en Syrie, et de l’impossibilité pour moi de passer par la TURQUIE, je continue au pas de l’âne, cette marche passionnante en direction d’ATHENES, espérant trouver un bateau qui nous emportera l’âne et moi en PALESTINE et ISRAEL, pour NOEL à BETHLEEM. Et là-bas, pouvoir humblement chanter : « Gloire à DIEU dans le ciel et PAIX sur la TERRE, aux HOMMES et FEMMES de bonne volonté et à tous les autres HUIMAINS de la PLANETE ». Je croise le chemin de beaucoup de gens éprouvés par une guerre économique qui casse et brise la vie de notre «HUMANITE, particulièrement en fabriquant et trafiquant les armes. C’est souvent auprès de ces petits et ces pauvres de la Planète que je trouve asile et refuge avec mon âne le soir pour pouvoir continuer mon chemin le lendemain matin.
Je vous embrasse fraternellement cher Jean, et vous dis mon amitié reconnaissante pour votre engagement. Et comme nous disons dans le Jura : « à la REVOYOTTE ! »
Dimanche 23 septembre à Milosevac
« Où as-tu glané aujourd’hui avec Isidore cette gerbe d’or ? » (Noémie à RUTH 2, 19)
Le village de MALA KRSNA est très long à traverser. On donne le nom de village à des localités qui ont 5 ou 6000 habitants, et nous voilà en train de traverser LUGAVCINA. Je sais que je n’atteindrai pas aujourd’hui le village de VELKO ORASJE où SACHA rencontré jeudi à la sortie de KOVIN m’a dit qu’il nous accueillerait chez lui. Je me dis : ce soir il me faudra recommencer à jouer à la cachette, à chercher à l’abri de qui je vais me mettre pour passer la nuit, trouver un jardin pour faire paître l’âne et moi y planter ma tente. Tout cela me trotte tranquillement dans la tête lorsqu’une voiture venant en sens inverse de notre marche, s’arrête à notre hauteur. Un homme, la cinquantaine vient vers l’âne et moi et en un très bon français me dit « je suis un ami de SACHA que tu as rencontré à KOVIN, je m’appelle ŠEKI… SACHA m’a parlé de toi, de ce que tu fais. Tu vas bientôt t’arrêter chez lui à VELIKO ORASJE… mais tu n’y es pas encore… tu peux t’arrêter chez moi ce soir… j’habite à MILOSEVAC. Il y a ce qu’il faut pour ton âne… et il y aura un lit pour toi… je vais téléphoner pour qu’un de mes amis t’attende car j’arriverai tard ce soir dans la nuit. Je ne serai pas chez moi pour t’accueillir… mais il y aura quelqu’un… »
Dans l’immédiat de ces paroles de ŠEKI et de son attention partagée avec SACHA à notre égard, l’âne et moi, tout cela me touche au profond de moi. Je ne connais pour ainsi dire pas encore ces deux hommes, mais la manière de l’un et l’autre s’arrêtent pour venir à ma rencontre vient renforcer ce que je sais déjà un petit peu de notre humanité. Et en même temps j’ai envie de dire à ŠEKI et SACHA comme RUTH à BOOZ : « comment ai-je trouvé grâce à vos yeux pour que vous vous intéressiez à moi qui ne suis qu’un étranger. » (RUTH, 2-10). Et je veux ajouter : « vous m’avez rassuré. » (RUTH 2,13) et je me dis à moi-même : « quelle gerbe d’or tu es en train de ramasser avec tout ce qui t’es offert et donné le long du chemin ! »
C’est en chantant tout cela dans mon cœur que je continue mon chemin. Je repense au merveilleux partage avec JOVANA et RADICA sa maman.
Un ou deux kilomètres plus loin je m’arrête devant un café en saluant tous les gens qui y sont rassemblés et qui se demandent bien sûr où nous nous rendons l’âne et moi. J’invite ces gens à lire le texte écrit par DANICA. Je me sens tout de suite bien accueilli dans ce café. J’aime cette ambiance populaire. Et je me dis qu’il est important de susciter et faire pousser nos graines de possible, nos capacités d’action non-violentes en milieu populaire : sur la place publique, au café, dans la rue, à la TV, ou dans le journal. La dame la plus âgée de ce café, me fait comprendre qu’elle serait heureuse de donner à manger et à boire à l’âne. C’est un de ses petits-fils qui apporte un seau d’eau et elle-même une botte de luzerne sèche, et un autre de ses petits-fils une vanotte de grain de maïs. Je les invite à écrire sur mon cahier leur prénom et adresse et je leur dis « je vous écrirai une carte depuis Bethléem » Ils me servent une bonne eau fraiche et voudraient m’offrir un repas. Je leur dis que je viens de casser la croûte. Ils garnissent alors mon sac de victuailles. Le café est tenu par VIOLETTA et son mari DUCAN, les fils FILIP et STEFAN, la grand-mère JOVICA. Ayant encore beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre MILOSEVAC je leur dis au revoir. Je serai bien encore resté un long moment, tellement je sentais le courant passer entre eux et moi. Il fait bon à ce moment-là.
Je marche un long moment, serrant tout contre mon cœur, tout ce que je viens de ramasser comme « merveilles en chemin » d’humanité. C’est Monique HOUSSE de Dijon qui en avait fait elle aussi un livre, une belle gerbe d’or qu’elle nous avait offert au SCEJI de ce qu’elle avait ramassé. Je cherche comment relié tout cela ensemble, afin que ça ne se perde pas. Ça me rappelle lorsque j’allais avec mon papa « ouvrir les chemins » dans nos champs d’orge, ou de blé, ou d’avoine. Il fauchait de sa large faux et je ramassais les tiges lourdes de leurs épis et formais des javelles. Notre papa et notre maman nous avait appris à nous leurs enfants, à serrer tout contre notre poitrine ce que nous ramassions avec nos bras.
Quelle n’est pas ma surprise en sortant de SARORCE, de voir arriver sur sa bicyclette un jeune d’une bonne vingtaine d’années venant dans notre direction. Le peu de mots que nous arrivons à échanger en serbe et en français suffit pour faire apparaître sur nos visages à chacun le sourire de la « reconnaissance », sans s’être jamais vus : « je m’appelle GEORG c’est ŠEKI qui m’a dit de venir à votre rencontre… » Nous rions de joie et de bonheur. Il y a encore quelques bons kilomètres à faire avant d’arriver à MILOSEVAC. Et le fait de savoir que ce soir nous serons hébergés l’âne et moi dans la maison et le jardin de ŠEKI et que pour y parvenir et traverser tous les dédales un guide vient de nous arriver dans la personne de Georg, tout cela rend notre marche plus légère. Et GEORG a la délicatesse de me dire, en me faisant signe : « Déchargez votre sac de votre dos je vais le porter… » Oh comme cela me fait du bien ! Il me revient que dans plusieurs psaumes Yahvé-Dieu, et Jésus dans l’évangile ont pris sur eux ce qui pesaient sur nos épaules afin de nous signifier combien nous comptons à leurs yeux. C’est dans ce merveilleux compagnonnage que nous entrons à MILOSEVAC. La nuit vient de tomber. Mais une grande lumière jaillit dans nos cœurs lorsque nous franchissons le seuil de la porte de la cour d’entrée de chez ŠEKI. En son absence ce sont Georg et un autre voisin qui arrive dans l’immédiat, MILAN, qui me font les honneurs de la maison.
Ça me rappelle comment dans ma jeunesse à Dampierre, les journées de moisson se terminaient à la nuit tombante dans nos rires avec mes sœurs et mon petit frère, accompagnées des chansons d’Alain, Gérard, Roland, Daniel et toute la bande, accompagnées à la guitare par Pierrot POMMEROL.
Dans la bible, nous trouvons à plusieurs reprises des traces de ces travaux de moissonneurs où « l’on s’en vient, on s’en vient en chantant en rapportant les gerbes »(Ps 126,6) et « c’est jusqu’au soir que RUTH a glané dans le champ de BOOZ »(RUTH 2,17) ce soir moi aussi je suis heureux de vous offrir cette gerbe d’or glanée jusqu’à la nuit tombante sur les routes de Serbie en direction de Bethléem. Mais je ne peux pas m’empêcher de dire comme RUTH « Ami qui m’avez tout le long de mon chemin si merveilleusement accueilli, comment ai-je trouvé grâce à vos yeux pour que vous vous intéressiez à moi qui ne suis qu’un étranger. » (RUTH 2,10).
Dimanche 23 septembre à Milosevac
« Où as-tu glané aujourd’hui avec Isidore cette gerbe d’or ? » (Noémie à RUTH 2, 19)
« La gerbe d’or »c’est le nom du magasin de fleurs que tenaient Françoise et Maurice BLONDEAU dans les années 1975-1990 à Tavaux. J’aimais beaucoup m’y rendre avec Marcel et la maman Hélène et Marie-Louise leur sœur lorsque nous étions à la cure de Foucherans puis de Damparis. Nous étions heureux de nous raconter « où nous étions allé glaner » (RUTH 2, 19) ce que nous avions ramassé comme faits et paroles de vie et nous en faisions une « gerbe d’or ».
C’est aussi une « gerbe d’or » que je viens de ramasser durant cette journée de marche en direction de Bethléem, au pas de l’âne Isidore, de MALA KRISNA jusqu’à MILOSEVAC, au Sud Est de Belgrade.
Je vais vous partager tout ce que j’ai glané qui m’a été offert et donné. J’ai un peu comme l’impression que tout le long de mon chemin des gens, à la manière de Booz et de ses moissonneurs dans la Bible au livre de RUTH, se disent les uns aux autres : « Laissez-les glaner même entre les gerbes, ayez soin de tirer pour eux de vos javelles quelques épis que vous laisserez tomber. » (RUTH 2,15).
Les deux jours vécus, à DOM CRVENOG KRSNA (la croix rouge), me révélèrent une fois encore que bien souvent ce sont celles et ceux qui n’ont pas eu beaucoup de place au soleil qui font grand place dans leur cœur et dans leur maison à ceux qui passent errants devant eux. Je l’ai beaucoup recueilli dans le sillage de JOVANA et sa maman RADICA.
C’est avec une émotion qui travaille le fond des tripes que je quitte cette sorte de crèche de Bethléem qu’est le foyer de vie de la croix rouge de MALA KRSNA. ILIA, l’homme sourd et muet qui est adjoint de JELKO à la bergerie où ensemble ils ont pris soin de l’âne Isidore au milieu des moutons, m’aide à bâter l’âne en tenant les sacs. Le cuisinier me donne de quoi casser la croûte pour midi. Je salue chacune des personnes qui se sont rassemblées pour me dire au revoir. Une dame âgée, mais marchant encore aisément me signifie qu’elle veut m’accompagner durant le début de mon chemin. « Je vais marcher un moment avec vous pour vous indiquer votre route à votre départ… »
Je lui fais tenir l’âne avec la cordelette. Elle est heureuse. Nous faisons ainsi un bon kilomètre, rencontrant le long du chemin des gens qui la connaissent. C’est elle, MIRA CHERKA, qui explique le but de mon voyage au pas de l’âne : « cet homme et son âne partent à Bethléem pour la paix. ». Au bout d’un moment elle me remet la cordelette entre mes mains et me signifie qu’elle me dit au revoir. Elle entre dans un magasin pour y faire ses achats.
Quelques centaines de mètres plus loin, une voiture venant en sens inverse de nous s’arrête : trois hommes en sortent et viennent dans notre direction. L’un d’entre eux m’explique en allemand qu’il nous a vus, l’âne et moi, en train de traverser Vienne au mois de juillet. Et dernièrement il nous a vus à la TV à NOVI SAD., et là, se dirigeant avec ses deux amis sur OSIPAONICA, il nous aperçoit au bord de la route. Nous rions, émerveillés de toutes ces correspondances que nous glanons et cet homme, DRAGOSLAV, c’est son nom, me laisse ses deux adresses. Nous continuons les uns et les autres notre chemin. C’est alors que continuant ma route par la piste cyclable, un kilomètre plus loin, une jeune fille en vélo venant en sens inverse de nous, s’arrête, descend de son vélo et nous adresse la parole en souriant : « Où allez-vous avec votre âne ? »… Je lui tends le texte écrit par DANICA. Elle me dit : « je pourrais vous accueillir avec votre âne chez nous. » Je lui demande quelle est sa profession, je ne comprends pas tout ce qu’elle me dit, veut-elle devenir professeur de serbe ou est-ce que déjà elle exerce ce travail « je m’appelle MARIA… »… -« et moi Lulu ».
Maria nous invite à venir boire et manger quelques choses chez eux. Ce que nous faisons. Arrivés à la maison elle me présente son père GORAN, et sa sœur ANNA, un excellent jus de fruits nous est offert. Appel est fait à YOVANN, jeune garçon Sachant très bien le français. Maria me dit, par son intermédiaire d’interprète : « c’est bon ce que vous faites. C’est un message de paix. » Au moment de repartir, Maria a préparé avec sa sœur plein de pots de confiture de leur confection et d’autres choses pour notre repas de midi. Dans la joie et l’émotion nous nous saluons. M’ayant demandé ce dont j’avais besoin, je leur demande pour téléphoner à ma sœur Bernadette à qui je laisse un message sur son répondeur. Je lui raconte ma joie de marcher ainsi en ramassant tous ces trésors offerts.
Tout ça me fait chanter en mon cœur. Je me sens en pleine forme pour continuer ma route.
Suite demain.
PS : Des nouvelles de Lulu par téléphone hier : Tous deux vont bien ! Ils passeront très bientôt la frontière pour entrer en Macédoine.
Tableau "Ruth dans le champ de Booz
Julius Schnorr von Carolsfeld, 1828"
Samedi 22 et dimanche 23 septembre 2012 à Mala Krswa
Parce qu'ils sont passés par là !
Radica et Jovana
Le lendemain, lorsque Jovanna arrive avec sa maman, dans l'immédiat de notre rencontre, une communication très profonde s'établit entre nous.
Jovana : Je suis venue à cause de vous pour faire connaissance. Au téléphone, ma maman m'a beaucoup parlé de vous. Mais il manque les parties non verbales de la conversation: la mimique, les gestes, l'expression faciale, l'intonation,...
Lulu : Ce que vous dites est très vrai. Je suis très touché que vous soyez ainsi venues toutes les deux pour me dire et m'expliquer quel est l'établissement dans lequel je suis accueilli. Je voudrais que vous disiez à votre maman combien je suis touché par la manière dont j'ai été reçu ici. Je trouve qu'il y a un grand respect des gens à mon égard et j'ai senti que ce respect existait aussi entre les gens qui y travaillent et ceux qui y résident.
Jovana explique à sa maman ce que j'ai ressenti en étant accueilli et elle me traduit ce que dit sa maman.
Radica : C'est parce qu'ils sont passés par là. Ils savent ce que c'est. Ils se souviennent. Ce sont des personnes qui ont connu de grandes difficultés. Ils se sont retrouvés seuls, réfugiés, sans personne avec qui vivre, avec aucun revenu... Nous les accueillons dans cet établissement de la Croix Rouge, où vous êtes arrivés hier soir... Nous sommes heureuses de vous y accueillir. et nous avons un projet pour cet après-midi, c'est de faire un interview avec la télévision locale... Vous exprimeriez le but de votre voyage à BETHLEEM... et dans un deuxième temps, j'exposerai ce que nous réalisons dans notre établissement, la grande précarité dans laquelle se trouvent les gens qui y résident et le peu de moyens que nous avons pour y répondre...
Lulu : Bien volontiers.
Radica : Car pour l'entretien de la vie des gens de cette maison, ceux qui y résident et ceux qui y travaillent, nous n'avons pas de revenus fixes. Nous vivons grâce à des donations... Ce sont toujours les pauvres qui peuvent comprendre les problèmes des autres, la misère...
Jovana : Les pauvres, ce sont les gens qui ont eu eux-mêmes beaucoup de problèmes... Après ils sont davantage capables de comprendre... Et parlez nous du but de votre voyage à BETHLEEM...
Lulu : Je marche au pas de l'âne Isidore pour la Paix. L'âne est un animal très pacifique. Nous marchons en direction de BETHLEEM là où Jésus est né. Nous le faisons en solidarité avec des amis qui font la grève de la faim pour demander l'arrêt de l'armement nucléaire en France... et qu'avec cet argent investi dans l'armement, nous fassions en sorte qu'il n'y ait plus aucun homme qui ait faim dans le monde. Nous sentons comment nos luttes correspondent, celle que mène votre maman avec toute son équipe et moi en relation avec tout le collectif du MANV, Mouvement Alternatif de la Non Violence... je suis parti de mon village natal le 25 mars, jour de l'ANNONCIATION... espérant arriver à Bethléem à Noël le 25 décembre.
Jovana : C'est très symbolique ce que vous dites et faites...
Lulu : Et si mon âne et moi nous y arrivons, c'est grâce à vous, qui tout le long de notre chemin nous accueillez comme nous en sommes bénéficiaires dans cette maison de la Croix Rouge en ce moment.
C'est merveilleux tout le partage que nous réalisons Radica, Jovana et moi. Je dis à Jovana: "Dites à votre maman combien je ressens qu'entre elle Radica et vous Jovana, il y a une profonde largeur de vue qui est commune.
Radica et Jovana sourient. Et nous continuons ainsi pendant au moins deux heures. Nous parlons de leur attente que l'église orthodoxe s'engage davantage dans cette recherche. J'en dis autant de l'église catholique, comme nous voudrions que nos évêques se mouillent à l'exemple du Pape Benoît XVI pour faire arrêter l'armement nucléaire de manière unilatérale, car il est "funeste et fallacieux". Je sens chez ces deux femmes combien elles voudraient trouver un lieu, un groupe où alimenter leur faim et soif de réaliser cette Humanité à laquelle nous aspirons tous, et qu'elles sont déjà en train de faire naître là où elles vivent et travaillent.
Jovana fait donc ses études universitaires à BELGRADE, dans les langues et particulièrement le français. Elle est venue en France.
Jovana : Pendant mes études, j'avais appris à l'école que la FRANCE est la patrie des Droits de l'Homme, que la France est le symbole de la réalisation d'unité entre la LIBERTE et l'EGALITE par la FRATERNITE. Je suis venue en France pour y faire un stage d'interprète pour des ouvriers serbes qui travaillaient à fabriquer des canettes (de bières, de jus de fruits,...) je me suis rendue compte que ce n'était pas cette fraternité qui était réalisée pour les ouvriers immigrés. L'image idéale ou idéalisée que j'avais de la FRANCE a beaucoup changé en moi après ce séjour. J'ai vu que le parti nationaliste qui est contre les immigrés a remporté beaucoup de voix pendant les élections dernières.
Lulu : Je partage votre analyse Jovana.
Jovana : J'ai pour but aussi de beaucoup travailler la langue parlée. Car j'ai des connaissances passives, la base des langues, littérature, grammaire, mais on doit savoir pratiquer dans la langue courante. Je voudrais travailler dans une association humanitaire, faire le travail que fait ma maman et pratiquer le travail d'interprète... car je pratique aussi d'autres langues: l'anglais, donc le français, l'italien et j'essaye le russe et le norvégien...
Quelque-chose aussi fait beaucoup de peine à Jovana par rapport à la situation des jeunes en SERBIE:
Jovana : Beaucoup de choses que nous apprenons dans nos études sont inutiles. Ce que tu as appris, tu n'as pas l'occasion de le pratiquer. Je connais des jeunes une fois leurs études de médecine terminées sont des années avant de trouver du travail. C'est pas parce qu'ils sont incapables. Je n'ai pas peur de travailler. Mais je ne sais pas si je vais trouver un poste. J'espère que je vais me débrouiller...
C'est dans cette ambiance de partage qu'arrivent SUZANA et NEVENA pour réaliser l'interview télévisé.
Samedi 22 et dimanche 23 septembre 2012 à Mala Krswa
Parce qu'ils sont passés par là !
(Radica et Jovana)
Après l'accueil si fraternel à la sortie de KOVIN chez Rumenka et Louis, nous allons beaucoup marcher Isidore et moi en direction de SVEDEREVO. La traversée du pont sur le Danube se fait assez aisément malgré sa longueur: 2kms. Mais la pluie revient et en fin d'après-midi, les demandes d'hébergement sont infructueuses et la nuit ne va pas tarder à tomber: dans une ferme c'est un homme qui nous accueille. Puis lorsque nous commençons à débâter et ôter les sacs du dos de l'âne, une femme vient nous dire ouvertement de partir. Je crois possible de nous réfugier dans un complexe industriel en ruines. Un premier et jeune gardien nous y autorise, mais c'est pour tomber dans les gestes et cris de refus et d'expulsion d'un autre gardien. Nous devons faire alors Isidore et moi un long détour et nous retrouver sur la route nationale de nuit avec plein de camions et voitures. Nous empruntons le taus mais nos pieds et sabots sont vite gaugés. Nous voilà bien dans la mouise. Mais voici des lumières. Nous allons pouvoir trouver un abri, pensons-nous ! Indifférence totale du gérant du poste d'essence. Puis embarras du gardien de l'hôtel restaurant. Il me signifie que ce n'est pas lui le patron et me renvoie dans un endroit qui accueille les chauffeurs routiers. De là aussi je suis vidé. Je reviens au restaurant. Le gardien me renvoie sous un auvent de garage. J'y monte la tente moustiquaire et dors quelques heures pendant qu'Isidore mange la petite brassée de luzerne sèche que j'ai prise dans la ferme avant d'en être vidés.
C'est peut-être "parce qu'ils sont passés par là" que les gens dont je vais parler maintenant ont eu à notre égard une toute autre attitude, que celles que nous avons subies durant cette nuit.
Nous avons marché d'un bon pas pour sortir de SMEDEREVO, l'âne Isidore et moi. Dès que j'aperçois un bout de champ de luzerne, je dirige Isidore dedans. C'est qu'il faut refaire nos forces. Et en arrivant aux abords du village de MALAKRSNA en milieu d'après-midi, je me dis : vient le moment où on ne va pas tarder à jouer à la cachette pour trouver un abri. Il ne faut pas que nous repassions une nuit comme celle que nous venons d'expérimenter. Je frappe à plusieurs portes où ce ne sont que les chiens qui viennent nous répondre qu'il n'y a pas de place pour nous. Et puis voici une maison où ce sont les enfants qui viennent à notre rencontre. J'essaye d'expliquer. Ils appellent leur maman à qui je tends le texte de Danica. Cette femme me signifie que ce n'est pas possible que nous soyons accueillis dans leur cour et jardin. Mais elle dit à ses enfants: "Emmenez cet homme et son âne dans le camp." Nous voilà escortés par des enfants en direction d'un endroit qui est donc appelé "Le CAMP". Pour les camps-volants que nous sommes Isidore et moi, ça va bien aller !
Voilà qu'en entrant dans ce terrain vague appelé "le camp" où nous allons pouvoir nous installer, j'aperçois un panneau avec ces mots: "Dom CRVENOG KRSTA" et une croix rouge. Et dans le fond plusieurs habitations entourées d'une clôture grillagée. Je signifie aux enfants que je vais frapper à la porte de cet organisme.
Me voilà avec l'âne devant la porte de cet établissement de la Croix Rouge. Plusieurs personnes qui sont dans la cour nous regardent. Arrivent près de la porte une femme puis une autre qui me semble être par sa manière de nous envisager celle de qui va dépendre l'accueil qui va nous être fait. Je salue tous ces gens encore situés derrière la grille (et nous l'âne et moi, de ce côté-ci de la grille) et je tends le papier où est écrit le texte de Danica à cette femme qui semble déjà nous accueillir. Elle lit attentivement le papier que je viens de lui tendre. A la manière dont elle commence à réagir, je prends conscience qu'avec ce qui est écrit sur le papier de Danica, ça va peser pour nous accueillir. La lecture une fois terminée, elle sourit et me fait comprendre qu'il faut patienter un petit peu : c'est d'elle que vont dépendre les choses mais elle veut mettre dans le coup pour nous accueillir les gens avec qui elle vit. Je ne vais pas tarder à comprendre davantage cela. Elle a pris son téléphone, parle un moment à quelqu'un en langue serbe, puis en souriant encore, me tend l'appareil. Je suis profondément étonné et j'entends en français:
- "Bonjour Monsieur ! Je suis la fille de la dame avec qui vous parlez en ce moment. Elle m'a expliqué votre situation et me dit que vous vous tranquillisiez. Vous allez être accueilli dans la maison de la Croix Rouge dont ma maman est responsable. Vous aurez un lit et à manger et votre âne une place au milieu des moutons dans l'étable qui est à l'arrière...
- Ecoutez Mademoiselle, je suis profondément touché de ce qui est en train de se passer à notre égard. Nous sommes en voyage avec mon âne en direction de Bethléem pour la paix.
- C'est ce que ma maman vient de me dire au téléphone. Je serai très heureuse de faire connaissance avec vous et de parler ensemble.
- Je m'appelle Lulu. Comment est votre prénom?
- JOVANA. Je suis étudiante à Belgrade. Je peux venir demain mais peut-être pas avant 10h.
- Je ne partirai pas tôt. Venez ! Quand vous le pouvez. Je repasse le téléphone à votre maman."
C'est alors que la maman de Jovana qui s'appelle Radica, qui est donc responsable de ce bâtiment de la Croix Rouge, nous fait entrer l'âne et moi en nous ouvrant la porte. Je débâte l'âne et le confie à 2 hommes qui viennent d'arriver : le responsable de la ferme et bergerie : JELKO, un jeune homme aussi affable qu'il n'est robuste, et son adjoint ILIA, sourd et muet et tout rempli de gestes attentionnés à l'égard de l'âne et de moi. Puis plusieurs personnes vivant dans cet établissement m'aidant à porter mes affaires dans la chambre où je suis logé. Je me sens accueilli comme un frère par toutes ces personnes. Je suis conduit ensuite à la salle à manger pour y prendre un repas. Et une dame me donne ensuite un linge de toilette en m'indiquant le lieu où sont les toilettes et où je pourrai prendre une douche. Tous les gestes de l'hospitalité me sont offerts avec beaucoup de délicatesse par tous ces gens, avec peu de mots mais tellement d'attention. Après tout cela je m'endors sur mon lit, tellement j'ai à récupérer après la nuit que j'ai vécue.
Jeudi 20 septembre 2012 à KOVIN
« Chez mes parents, on n’a jamais laissé les voyageurs dehors » (Rumenka)
Me voilà frappant à la porte de la maison de ces gens qui sont revenus de leurs courses. Tout de suite, dans l’immédiat l’accueil touche à la fraternité. « Je vous fais chauffer un café. » Et nous voilà en train d’échanger sur ce qui les a amenés à venir habiter cette maison et du pourquoi c’est devant leur maison en allant à BETHLEEM pour la paix que je me suis arrêté : « il y a devant chez vous un superbe parterre de luzerne. Et je n’ai pas pu empêcher mon âne de s’y arrêter pour manger ! » Nous rigolons !
Au café la dame ajoute du pain et de la confiture. « C’est ma nièce qui l’a faite. Elle habite tout près de chez nous. »
Ils me demandent tout en nous présentant un petit peu plus les uns aux autres, quel va être mon itinéraire :
- Mon mari va vous le faire à l’ordinateur.
- Merci car j’ai de pauvres cartes. Et de plus écrites en cyrillique. Je m’appelle Lulu et mon âne Isidore. Et vous messieur-dame ?
- Moi c’est RUMENKA.
- Et moi LOUIS. Voilà notre adresse. »
Je dis à ces gens combien j’apprécie ce temps qu’ils me donnent pour m’accueillir. Rumenka me dit : « Ça nous fait plaisir de vous faire plaisir… » Et elle ajoute : « Chez mes parents, on n’a jamais laissé les voyageurs dehors, même qu’on ne les connaissait pas.
- Je suis très heureux de l’expérimenter aujourd’hui chez vous. »
Et voilà que leur porte s’ouvre. Rumenka dit : « C’est notre nièce ! » Je dis : « La dame qui a fait la confiture ! » Nous rions tous les quatre. Et Rumenka explique à sa nièce que je pars pour Bethléem avec l’âne. Que c’est pour la paix.
Alors la nièce éclate de rire et dit : « Ah mais c’est vous que j’ai vu à la télévision il y a quelques jours. » J’explique qu’un petit peu tout le long de notre périple nous avons été interviewé par des journalistes. Une fois encore je m’aperçois de l’importance du relais que prennent les médias sur un point aussi important pour notre Humanité, la paix par le désarmement nucléaire.
Cette dame qui vit donc ici à Kovin à deux pas de chez Rumenka et Louis, est leur nièce. Elle s’appelle VERA. Elle m’explique qu’elle est partie travailler dans la région parisienne, à Boulogne-Billancourt : « Un bulgare avait lancé une entreprise de moules pour pièces de voitures, coffrets d’emballages. C’est là qu’en travaillant j’ai appris le français. Ça fait 32 ans que je n’ai pas parlé français. Mais toujours j’ai tourné les mots dans ma tête. C’est pour ça que je ne les oublie pas. Mais des fois je les mélange.
Voilà encore un endroit et chez des gens chez qui je resterais bien davantage. Mais la vie de camp volant me tient. Ils me disent que le pont de SMEDEREVO sur le Danube a été bombardé en 1992 par les américains. « Vous allez voir ! il est long : 2 kilomètres. » Je signifie à ces gens ma reconnaissance. Et c’est sur les mots de Rumenka que je reprends la route avec l’âne : « Je n’ai pas grand-chose mais je vais vous préparer un petit casse croûte pour la route. »
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Pastorale des personnes en situation de Handicap
Peuples solidaires Jura et Doubs
MAN : Mouvement pour une Alternative Non-violente
Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire
Campagne pour l'Education à la non-violence et à la paix
Institut de recherche sur la Résolution
Réseau pour une paix juste au Moyen Orient
4ACG : Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre
Journée de jeûne pour demander le désarmement nucléaire unilatéral de la France,
tous les 1ers lundis du mois de 14h à 17h en hiver, de 16h à 18h en été, à Dampierre (39) avec un temps de partage et de réflexion animé par Lulu.
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