Le mercredi 31 octobre2012 à Z….
Quand les oiseaux migrateurs parlent avec les camps volants
- Qu’en dites-vous mes frères les oiseaux, si nous allions jusqu’au bout de ce que nous pouvons, que nous nous mettions à pardonner à nos agresseurs, à nos videurs. Que nous nous tenions à cet impossible, et que, comme le dit un ami, Gérard, « nous arrêtions le mal, la violence à nous-mêmes… ». Quand frère François et ses compagnons se faisaient mettre en dehors de monastères auxquels ils avaient demandé asile et refuge, il repartait en disant à Dieu « Père, pardonne leur… ils ne savent pas ce qu’ils font… » (Lc 23 34) « pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés… » (Mt 6 12)
La mère des oiseaux qui avec son compagnon cherchaient leurs petits me dit :
- Crois-tu que je sois à même de pardonner au chien et aux chats qui voulaient nous déchiqueter les cinq tout vifs et à leurs maîtres qui ne leur apprennent pas à être doux et respectueux vis-à-vis des autres ?
- Ça, je crois que tu as raison. Rien qu’avec nos forces cela ne nous est pas possible. Et cependant à cet impossible, il nous faut chercher à nous tenir !
- Mais comment donc, me répondit la maman des petits oiseaux
- Ceux qui prennent appui sur Jésus pour vivre leur existence de manière joyeuse et passionnante, tels que François et Claire d’ASSISE et aussi comme TOLSTOI, GANDHI, Martin LUTHER KING, Jean-Marie MULLER, Julos BEAUCARNE, Guy RIOBE, Gaby MAIRE, Alice DOMON, Léonie DUQUET, TIM GUENARD, François NAEGELEN, Marcel BLONDEAU, la petite Thérèse de Lisieux… tous ces gens-là et combien d’autres en cette veille de la TOUSSAINT … ont fait un pacte avec la GRACE DE DIEU. Ils ont dit et ils ont fait en sorte que si tout seuls ils ne pourraient pas arriver à pardonner, alors en ouvrant leur cœur à la GRACE de DIEU, ils allaient devenir capables de pardonner. Ils ont dit et ils ont fait. Et ce qu’ils ont commencé de réaliser, ils l’ont fait jusqu’au bout…
C’est alors que le papa des petits oiseaux me dit :
- Tu nous parlais tout à l’heure d’un certain Gérard qui disait que nous pouvons en pardonnant arrêter le mal à nous-mêmes… Tu saurais nous dire comment tu as découvert cette parole ?
- Je traversais un moment très dur de ma vie. Et quand il m’arrivait des épreuves comme celle-là, j’allais souvent dans le village de PUPILLIN, dans les côtes d’ARBOIS dans le JURA en France voir un de mes grands amis : Da niel PETIT, qui dans sa belle cheminée réchauffe sa vie et celle des autres avec les sarments du PARDON. Ce jour là je lui ouvris tout grand mon cœur pour lui montrer comment il était blessé. Daniel avait cheminé avec Gérard BESSIERE, dans un groupe de gens qui a pour nom : JONAS, le prophète qui allait à l’envers de la direction où Dieu l’envoyait, et qui un jour, travaillé par la grâce, s’est mis à marcher à l’endroit où Dieu l’envoyait : celui-là justement, l’endroit du Pardon. Gérard BESSIERE venait de faire parvenir à Daniel ce message. Daniel le mit fraternellement sur les blessures de mon cœur. Depuis ce temps là, j’essaye toujours de m’y référer. Tiens, comme aujourd’hui, alors que nous venons d’être vidés de la cour du poulailler industriel de Z… par le gardien de nuit. Allez, je ne mettrai pas le nom du village pour ne pas agrandir les blessures mais au contraire les panser.
Alors le papa des petits oiseaux perdus me dit :
- Tu nous confierais ce poème sur le pardon vécu et écrit par Gérard ! Comme ça, en continuant de traverser la MACEDOINE… on le pépierait à d’autres… ainsi que dans les autres pays que nous allons continuer de traverser…
- Bien volontiers ! Votre demande me touche profondément. Je crois à votre manière de traverser les frontières et les barrières, les empêchements et les encombrements, oh vous les oiseaux ! Avec vous, je crois que nous pouvons briser les filets des oiseleurs, de ceux qui voudraient empêcher nos envols vers la PAIX.
Ceux qui pardonnent sont les guérisseurs de l'humanité. Gérard Bessière
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Je finissais de leur confier le poème de Gérard, que leurs 3 petits oiseaux apparaissaient dans le ciel, pépiant de bonheur de retrouver leurs parents. Ils purent partir ensemble et moi avec mon âne en direction de KUMANOVO, chercher et heureux de trouver les uns et les autres, oiseaux migrateurs et camps volants, des cieux cléments et une terre asilaire, habités de l’apprentissage du pardon si les vents venaient à nous être contraires. Les uns et les autres nous chantions dans nos cœurs ce que le Psalmiste lui aussi avait traversé, quand il dit au Psaume 123 :
« Sans Yahwé qui était pour nous
Quand on sauta sur nous
Alors ils nous avalaient tout vifs
Dans le feu de leur colère
Béni Yahwé qui n’a point fait de nous
La proie de leurs dents
Notre âme comme un oiseau s’ est échappée
Du filet de l’oiseleur
Voici le filet s’est rompu
Et nous avons échappé
Notre secours est dans le nom de Yahwé
Qui a fait le ciel et la terre. » (Ps. 123 1-7)
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