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9 novembre 2022 3 09 /11 /novembre /2022 13:11

RDV au foyer du Lycée Jacques PREVERT à Dole

le jeudi 17 novembre à 18h30

Projection-débat : Ce que la guerre a fait de nous

Romano Botinelli est le fils d’un appelé qui a fait l’Algérie, bien malgré lui. Son père n’a jamais voulu, ni réussi à lui parler de cette sale guerre. Le fils a vu son père revenir profondément marqué par le souvenir de l’Algérie. Romano on a fait un film, « Ce que la guerre a fait de nous »

 

A défaut de pouvoir échanger avec son père, Romano Botinelli est parti à la rencontre d’anciens appelés qui avait trouvé comme moyen de sortir de leur mutisme, celui de refuser de toucher la retraite d’ancien combattant qui leur était due. Un geste symbolique pour témoigner d’un remord, avoir été contraint d’obéir à des ordres indignes visant à soumettre un peuple réclamant son indépendance. Ces anciens ont créé une association la 4AGC (Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la guerre) Le réalisateur a rencontré des pieds noirs, des harkis, des moudjahidines et des appelés du contingent.


Aujourd’hui la 4AGC raconte aux jeunes la spirale qui a confronté les jeunes appelés à la barbarie. Elle explique pourquoi désobéir est parfois une nécessité. A l’âge de 40 ans, une phrase est revenue dans l’esprit de Romano Botinelli, comme un boomerang … Papa a fait l’Algérie. Il en a fait un film « Ce que la guerre a fait de nous »
 

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28 janvier 2020 2 28 /01 /janvier /2020 15:50

Cet article est reposté depuis Les amis de Gabriel MAIRE.

Certaines personnes ont signalé ne pas pouvoir accéder à la lettre de Lulu témoignant d'une soirée de partage avec les amis brésiliens. Voici une nouvelle façon d'y accéder ci-dessous.... 

Ou un clic ICI

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17 juillet 2019 3 17 /07 /juillet /2019 11:57

Lulu a corrigé son article le 18 juillet...

On n’aurait jamais atteint le possible, si on ne s’était pas toujours et sans cesse attaqué à l’impossible . (Max WEBER)

Empêcher des expulsions !

Dole-Dampierre, le 18 juillet 2019

 

Comme plus de 2 millions de jeunes de 20 ans, mon pays, la France m’a envoyé faire la guerre en Algérie, soi-disant pour maintenir l’ordre, qui était un désordre établi, le désordre de l’injustice par l’expulsion.


En effet, parmi tous les crimes et les exactions que l’état et l’armée nous ont obligés d’accomplir, j’ai participé à des opérations qui ont consisté à expulser de leurs mechtas des centaines et des milliers de familles. Nous les parquions de force (manu militari) dans des camps de regroupement, selon le plan du général Challes. Ce n’était pas pour leur sécurité, mais afin d’empêcher leur résistance à l’occupant (nous, soldats français) Ainsi, serions-nous plus forts, pensait le président De Gaulle, à la table des négociations qui se préparaient.


Je n’ai pas pu empêcher les expulsions ni m’y opposer, j’ai été forcé d’y prendre part, puisque nous traquions ceux qui se cachaient pour y échapper.


Je n’ai trouvé que quelques petits créneaux pour amoindrir ces actes barbares.

  • En Kabylie, avec une humble audace, j’ai traversé à pied un oued où nous avions poussé femmes et enfants afin de les livrer à une autre compagnie qui les attendait sur l’autre rive. Dans la bousculade, une maman s’est mise à crier : elle avait perdu les quelques affaires qui appartenaient à ses enfants et à elle. Ses affaires étaient restées de ce côté-ci de la rive. J’ai traversé l’oued pour les leur rapporter.
  • Dans l’Ouarsenis, avec un camarade, j’ai enterré un résistant que nous avions tué en embuscade pendant la nuit. Une loi parachutiste nous empêchait d’enterrer les gens tués dans ces conditions, nous devions les laisser pourrir sur le terrain. 
  • En petite Kabylie, je me suis opposé, j’ai empêché le viol d’une femme par un des camarades de ma section. Il venait de la déshabiller violemment devant ses deux filles. Elle était revenue chercher des olives dans son champ vers sa mechta dont elle avait été expulsée et qui était déclarée en zone interdite. 
  • J’ai refusé de manger de la viande de mouton qu’un groupe de mes camarades venait de voler à un petit paysan.  Nous venions de l’expulser de son village.

 

Aujourd’hui, 17 familles de migrants commençant à s’insérer dans notre pays Dolois, sont expulsées de notre sol.


Je dénonce l’acte grave que nous laisserions les forces de l’ordre exécuter l’expulsion, justifiant leur acte derrière des lois injustes.


Une seule loi régit notre attitude en humanité : l’HOSPITALITE !


Ainsi le décrète l’Organisation des Nations Unies. Toutes les autres lois que nous promulguons en dépendent.


Aujourd’hui, je peux et je dois m’opposer à de telles exactions. En Kabylie et dans les Aurès, prisonnier de l’ordre militaire auquel l’état avait donné tous les pouvoirs, je ne le pouvais pas.


Aujourd’hui, je peux et je dois m’opposer à de tels faits inhumains.
A l’impossible ne sommes-nous pas tenus ?


Je donne les clefs de ma maison – dont on a pu réparer une partie après l’incendie – à une famille expulsée. 


Je dors sous une tente devant les trois instances que sont l’Eglise, la Sous-Préfecture et la Mairie, tant qu’elles ne se seront pas concertées, pour stopper l’arrêté d’expulsion, espérant être rejoint par tous ceux qui le peuvent.


Aujourd’hui, je peux et je dois m’opposer à l’expulsion de ces familles.


En conscience, je m’engage moi-même à commettre un acte de désobéissance civile à ces lois injustes et j’appelle à faire de même.


« Il est parfaitement exact de dire, et toute l’expérience historique le confirme, qu’on n’aurait jamais atteint le possible si on ne s’était pas toujours et sans cesse attaqué à l’impossible. »


Cette parole de Max Weber, nous appelle dans le sillage de Marcel Blondeau et de Gretta Tuhnberg, à dire et à vivre qu’ « A l’impossible, nous sommes tenus »

 

Lucien Converset


 

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11 janvier 2019 5 11 /01 /janvier /2019 15:47
Photo tirée de l'interview réalisée par KTO

Photo tirée de l'interview réalisée par KTO

Orchamps, le 1 janvier 2019

 

« ON NE SAVAIT PAS QUE TU ETAIS NE EN ALGERIE ! » (Myriam)

 

C’est la parole que m’adresse Sœur Myriam de la communauté des sœurs Dominicaines d’Orchamps, en ce jour de l’an tout neuf de relations de paix et de justice que nous nous souhaitons pour toute notre humanité. 


Nous sommes venus avec Jeannot présenter nos vœux et exprimer notre reconnaissance à Sœur Madeleine, celle qui a été son institutrice à l’école Jean Bosco, durant les années 1970-1980. Et autour de Madeleine, il y a quelques-unes des religieuses de la communauté : Sœurs Jeannine, Anne-Marie, Myriam. Elles viennent de voir et entendre à l’émission KTO, l’interview de Jean-Paul Vesco l’évêque d’Oran, suite à la béatification des 19 témoins-martyrs, le 8 décembre.


Sœur Myriam me dit : « Tout de suite après ce que dit l’évêque Jean-Paul   Vesco, l’animateur de KTO nous annonce des témoignages, et c’est toi que nous voyons et on entend ce que tu commences à dire … Je ne savais pas que tu étais né en Algérie, tu ne nous l’avais jamais dit … » Les autres sœurs et moi nous écoutons Sœur Myriam … Et sœur Jeannine dit : « On n’a pas bien entendu … Tu dis Lulu que tu es né en Algérie … Mais veux-tu dire que c’est à la non-violence que tu es né, pendant que tu étais à la guerre d’Algérie ? »


Je prends la parole et je dis : «  Vous ne pouvez pas savoir mes sœurs, comment ce qui vient de m’arriver grâce à vous en ce moment, me touche. En effet, mes paroles ont été court-circuitées en raison de l’émotion qui m’est venu au moment où j’étais interviewé… mais ça donne vraiment ce que je voulais. »


Grâce à beaucoup d’amis et particulièrement à des amis musulmans, j’ai eu la possibilité d’aller à Oran pour la béatification. Mais sachant que l’église Santa Cruz était trop petite pour contenir le monde qui aurait voulu participer à la célébration, je ne voulais pas prendre la place des membres des familles des frères et sœurs martyrs, ni non plus celle des membres des communautés religieuses, ni bien sûr la place des musulmans d’Oran. Les places revenaient en premier à tous ces gens. Mais il me suffisait de me trouver dans la cour de la maison diocésaine d’Oran et de me situer dans les endroits où je pourrais rencontrer grâce à Amilton des témoins comme frère Jean-Pierre Schumacher, Fadila Semaï, quelqu’un de la famille de Mohamed Bouchkri, et pouvoir ramasser, en m’approchant de ces personnes et en les écoutant, quelques graines de non-violence dont m’avait parlé Jean-Marie Muller. Voilà pourquoi je tenais tant à être en Algérie à Oran, ces jours-là de la béatification, les 7 et 8 décembre. Pour ça. Pour ramasser ce qui se ferait et se dirait à teneur de non-violence. Car c’était en Algérie, à quelques kilomètres d’Oran que j’étais né à l’objection de conscience. 


En effet, c’est durant la guerre d’Algérie que j’avais commencé d’apprendre à résister à la violence que l’on nous imposait dans le régiment parachutiste où j’étais affecté. C’est en Algérie que j’avais appris à refuser de haïr les membres de ce peuple algérien que l’on nous faisait prendre pour des ennemis et des terroristes. C’est en Algérie que j’avais commencé d’arrêter d’abîmer mon humanité en détruisant celle des autres. Mes sœurs, Jean-Luc, c’est bien en Algérie que je suis né... à l’objection de conscience. 


Quant à la fin de la célébration de la béatification le 8 décembre, dans l’église de Santa Cruz, une caméra-man de l’émission KTO me demande si je voulais bien être interviewé, j’ai répondu oui dans l’immédiat, tellement je ramassais des graines de non-violence en voyant et écoutant tout ce dont j’étais témoin. Je venais d’entendre Youssef, jardinier à Tibhirine dire à frère Jean-Pierre Schumacher : « Tu sais, la source qui fait pousser les arbres et les légumes dans le jardin, elle coule toujours, elle ne s’est jamais arrêtée. » J’avais compris que c’était la source de la non-violence qui ne s’arrêtait pas de couler jusqu’à nous. Je vivais ce pourquoi j’étais venu. Mais ça me donnait  beaucoup d’émotions que cette personne de la télévision s’arrête à moi, je ne m’y attendais pas. Surtout quand elle me dit : « Vous avez l’air heureux d’être venu à Oran aujourd’hui, voulez-vous nous dire pourquoi ? » En commençant de répondre, je dis : « Parce que c’est en Algérie que je suis né … » et les mots que je voulais adjoindre à ce que j’avais commencé à exprimer n’arrivaient pas à sortir… Ça y était … Ça venait quand même …  « C’est en Algérie que je suis né … à l’objection de conscience … Je suis venu aujourd’hui afin de ramasser des graines de non-violence… Du fait que je suis fils de Dieu, je suis aussi héritier de cette manière d’aimer, vécue par les fils et les filles de Dieu que sont les 19 martyrs, ainsi que les 114 imams que nous reconnaissons aujourd’hui à Santa Cruz à Oran … Je tenais à venir chercher ma part d’héritage.


Je suis venu recevoir mon héritage en ramassant les graines de non-violence, la force d’aimer qui a poussé ces hommes et ces femmes à rester sur les lieux de fractures et d’épreuves où ils vivaient … Tout ce que j’aurai ramassé de non-violence, toutes ces graines, je les rapporterai et les mettrai dans un endroit commun et avec mes amis, nous les ensemencerons, nous les sèmerons au souffle de l’Esprit des quatre vents, pour que ça pousse là où nous vivons, comme ça pousse sur la terre d’Algérie … où je suis né à la non-violence. »


Voilà que j’avais pu engranger en moi comme beaucoup de gens le faisaient, ces graines de non-violence. C’est en vivant à la manière de ces témoins-martyrs, en parsemant à la surface de la terre, et de la mer Méditerranée, et du détroit de la Manche, ces actes d’évangile et de non-violence, comme les étoiles parsèment le ciel, que nous pourrons vivre une année juste et vraie. Nous nous pousserons les uns les autres, pour que chaque femme, homme et enfant, trouve sa place.
 

icône des martyrs d'Algérie

icône des martyrs d'Algérie

L'émission que les soeurs d'Orchamps ont visionnée...

Veillée de prière du 7 décembre 2018

Messe de béatification du 8 décembre 2018

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4 décembre 2018 2 04 /12 /décembre /2018 22:25
Lulu lors d'un précédent voyage en Algérie

Lulu lors d'un précédent voyage en Algérie

L’ALGERIE, LE PAYS Où JE SUIS Né à L’OBJECTION DE CONSCIENCE

 

C’est en Algérie, en plein djebels et dans le fond des oueds, que je suis né à l’objection de conscience. C’est là que dans quelques jours je retourne chercher et ramasser les graines d’action non violente qui ont été semées par les femmes et les hommes de bonne volonté, chrétiens et musulmans qui ont donné leur vie pour que la justice et la paix poussent et croissent sur cette terre.

 

Quand notre papa, petit paysan à Dampierre dans le bas du Jura, voulait semer un blé ou une orge qui pousse bien, il allait chercher un sac de ces graines de semence dans les plateaux du Doubs, à Belmont et Chaux les Passavant, là où notre maman et lui étaient nés. Et nous, les enfants, nous étions émerveillés de voir comment, humblement, ça poussait bien dans nos champs ces graines qu’ils étaient allés chercher dans leur pays natal.

 

De même, j’aime beaucoup chercher avec vous mes amis à ce que dans nos terrains de vie la non-violence, cette force d’aimer dont nous avons tous faim et soif, nous pousse et nous bouscule les uns vers les autres, dans un rapport les uns avec les autres, en sorte que nous fassions de la place à ceux qui n’ont pas encore trouvé la leur. Nous essayons d’ôter nos incompréhensions mutuelles très empêchantes, ces murs de séparation qui nous cassent les uns des autres. Elle est belle cette soif de bâtir des ponts entre nous, de créer au cœur de nos vies, de nos villages et de nos cités des terrains d’asile et d’accueil à ceux qui n’arrivent pas à trouver un coin de terre pour y enraciner leurs enfants, une école pour y apprendre le sens de leur vie, un hôpital pour y soigner leur santé.

 

C’est pour cela que je pars en Algérie à Oran le 8 décembre. Nous célébrerons et reconnaîtrons ce jour-là la façon non-violente dont les moines de Tibhirine et leurs 12 compagnons chrétiens ont donné leur vie à ceux avec qui ils essayaient d’exister… Nous nous dirons qu’il y eut en même temps beaucoup de musulmans et de gens de bonne volonté qui donnèrent eux aussi leur vie pour que les plus petits et les plus pauvres puissent donner le minimum de dignité à l’existence de leurs enfants.

 

Je pars en Algérie dans cette terre qui me vit naître à l’apprentissage du refus de la violence. Je pars voir, écouter, envisager une multitude d’agents de la non-violence. Je sais que les portes des maisons où loge la petite fille espérance me seront ouvertes.

 

Dans mon cœur, dans mon sac à dos, dans ma valise je rapporterai des petits sacs de graines de cette non-violence, de cette façon d’agir qui nous fait refuser l’implacable fatalisme de la guerre et de l’injustice. Je rencontrerai des femmes et des hommes travaillés par l’art de bâtir, guidés par une stratégie de l’action non violente. Nous ferons mémoire des gens qui ne se sont pas laissés vaincre par la haine, qui ont été des résistants à la violence des armes.


Je vous emporte tous dans mon cœur d’ami reconnaissant. Vous le sentez nous allons faire un beau voyage ensemble.

 

Je vous rapporterai ce que j’aurai ramassé afin de l’ensemencer dans nos terrains de vie.

 

Je vous raconterai tout cela avec d’autres personnes, le 16 décembre, à l’abbaye d’Acey durant la journée tournée vers ce sacré témoin de la non-violence qu’est Gaby Maire. Lui aussi a donné sa vie au Brésil pour nous tous, comme l’ont fait avec les Mères de Mai ; Léonie Duquet et Alice Domon en Argentine.

Lulu, le 3 décembre 2018

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28 novembre 2018 3 28 /11 /novembre /2018 08:20

A l'occasion de la béatification des martyrs d'Algérie, le Père Raphaël Deillon, Père Blanc, délégué diocésain pour les relations avec les musulmans sur le diocèse de Marseille, témoigne des années passées dans ce pays avec ses frères et sœurs missionnaires, la communauté chrétienne et nous dit les liens tissés avec ce peuple d'Algérie.

Interview réalisée par le diocèse de Marseille

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27 septembre 2018 4 27 /09 /septembre /2018 13:32
Lettre au président Macron

Dampierre, le 17 septembre 2018

 

Monsieur le Président de la République,

 

Quelle émotion porteuse de paix et de justice vous nous avez donné, à nous qui avons malheureusement fait la guerre d’Algérie, lorsque nous avons appris que vous êtes allé rendre visite à l’épouse de Maurice AUDIN.


Dans votre visite et dans la lettre que vous avez portée à Madame AUDIN et à ses enfants, vous reconnaissez au nom de la République, le combat qu’ils ont mené avec tout un collectif de personnes depuis soixante et un ans, pour que la vérité soit faite sur la mort de Maurice AUDIN. Après leur avoir demandé « pardon », vous reconnaissez que « Maurice AUDIN a été torturé puis exécuté, ou torturé à mort par des militaires qui l’avaient arrêté à son domicile … si la mort de Maurice AUDIN est en dernier ressort le fait de quelques-uns, elle a néanmoins été rendue possible par un système légalement institué … le système arrestation-détention, mis en place à la faveur des pouvoirs spéciaux qui avaient été confiés par voie légale aux forces armées à cette période. Ce système a été le terreau malheureux d’actes parfois terribles, dont la torture. En échouant à prévenir et punir le recours à la torture, les gouvernements successifs ont mis en péril la survie des hommes et des femmes dont se saisissaient les forces de l’ordre … ce système s’est institué sur un fondement légal »


Avec beaucoup de gens de notre République dont Monsieur Pierre LAURENT du parti communiste, nous saluons votre geste de président comme « une victoire historique de la vérité et de la justice »


Avec Madame Raphaëlle BLANCHE, nous nous félicitons que ce soit « la fin d’un mensonge d’état »


Avec Monsieur Benjamin STORA, nous pensons que « votre déclaration laissera une trace ineffaçable pour nous encourager dans la compréhension de notre passé, à parler de nos souffrances », de ce qui continue à torturer nos consciences d’hommes qui avons malheureusement fait cette guerre d’Algérie, et aussi la conscience de milliers d’hommes et de femmes de bonne volonté.


Justement Monsieur Cédric VILANI dit et nous le disons avec lui : « Grace à votre déclaration, c’est un soulagement, un moment historique, l’accomplissement d’une démarche qui permet enfin à la France de regarder en face, une partie de son histoire »


Mais, Monsieur le Président, il y a une autre partie de l’histoire de la France qu’il nous faut regarder en face, et ne pas attendre soixante et un ans pour le faire. C’est celle que nous sommes en train de vivre et de réaliser. Il y a quelque chose qui nous torture et nous abîme, et qui a son origine dans les décisions et les actes institutionnels de l’Etat. Vous en êtes le Président et nous les membres. C’est le fait de décréter et imposer que notre système de défense repose sur la menace de mort nucléaire et cela depuis autant d’années que ce qui « a justifié » la manière dont s’est faite « la bataille d’Alger »


Monsieur Maurice AUDIN et des milliers d’hommes et de femmes ont été torturés entre les années 1954 et 1962. Les essais nucléaires et l’éclatement de la bombe atomique de REGANE dans le Sahara ont eu lieu en même temps. 


Nous ne sommes pas d’accord de continuer à maintenir que vous ayez, Monsieur le Président, les pleins pouvoirs, ni vous ni qui que ce soit, de menacer de détruire une partie de l’humanité et de la planète et d’essayer de prouver à l’opinion publique que c’est ainsi que peut se réaliser la défense de la France. 


En 1956-1957, au cœur du drame algérien, les pouvoirs spéciaux de police n’auraient jamais dû être donnés à qui que ce soit et à plus forte raison à l’armée. Vous dites en effet que ce système légalement institué a favorisé la disparition, et a permis les tortures d’une multitude d’hommes dont celle de Maurice AUDIN. De même, nous ne devrions jamais détenir le pouvoir de détruire l’Humanité de quelque manière que ce soit. A plus forte raison, en fabriquant des armes nucléaires et en nous faisant croire que notre défense repose dans le pouvoir que nous nous octroyons de nous en servir pour détruire une partie de la planète.


Monsieur le Président, nous sommes une multitude de membres de la République à faire partie d’associations telles que le MAN, l’ADN, Stop Nucléaire etc … dans lesquelles nous vous demandons de manière instante et urgente, un geste, une parole, une décision semblables à celles que vous venez de prendre, à propos de ce que la France a fait de manière légale en Algérie particulièrement pendant la bataille d’Alger durant l’année 1957. 


Arrêtons dans l’immédiat l’armement nucléaire de la France de  manière unilatérale. Cette décision de stopper la fabrication des armes nucléaires et d’arrêter de nous menacer de nous servir de telles armes, c’est ce que nous attendons de vous, Monsieur le Président, aujourd’hui même, sachant que nous sommes en train de faire l’inverse de ce que nous avions promis dans le concert des Nations en signant le traité de non-prolifération des armes nucléaires ( TNP)


Le terreau dans lequel l’arme nucléaire continue de proliférer est un terreau légal, décrété par le parlement, le gouvernement, la présidence de la République, la vôtre et celle de vos prédécesseurs.


C’est ce que nous vous demandons de stopper. Nous cherchons de l’argent en France pour vraiment faire la guerre à la pauvreté et à la misère comme le disait l’Abbé Pierre. Arrêtons de dire qu’il n’y a pas d’argent pour stopper la pauvreté. Quand on dit cela, c’est un mensonge d’état. En effet, l’argent de l’Etat est pulsé dans l’armement nucléaire, sachez Monsieur le Président, que là aussi nous attendons de vous un geste historique. En arrêtant de verser l’argent du peuple français dans le nucléaire, nous pourrons éradiquer dans l’immédiat la pauvreté et l’illettrisme.  


Recevez, Monsieur le Président, mes sentiments respectueux et reconnaissants.

 Lucien Converset
 

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26 avril 2018 4 26 /04 /avril /2018 08:31

Roland et Anne-Lise VIELLESCAZE vous invitent à une

Soirée amicale sous forme de veillée

 

le VENDREDI 4 MAI à 19h 30


dans la salle des fêtes de RAINANS sur le thème de

 

La Paix dans le monde

 

contre les guerres et les violences


Avec


Lucien CONVERSET                          et                          Marcel YANELLI


Leur histoire commune : tous les deux - Lulu séminariste , et Marcel, militant pacifiste, se sont trouvés au même endroit en même temps en 1960 et 1961,
en pleine guerre d'Algérie : Lulu dans un régiment parachutiste , Marcel dans un commando de chasse (les bérets noirs ). Lulu, le prêtre, et Marcel le pacifiste, se sont rencontrés chez nous et se sont liés d'amitié.
(En Algérie, Marcel a écrit, durant les 14 mois de commando des petits carnets qui viennent d'être publiés)
Nous avons eu l'idée d'un temps d'échange sur leur passé et sur le présent.....


A partir de 19 h30 nous échangerons autour de leurs témoignages
et continuerons la soirée par un buffet partagé de ce que chacun mettra sur
la table, et chansons, musique et histoires seront de la partie.


Lulu vous livre une réflexion du pape François :

Les vieux rêveurs et les jeunes prophètes sont la voie du salut pour notre société déracinée...
Deux générations d'exclus peuvent nous sauver.

Pape François

La Paix dans le monde, contre les guerres et les violences.
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11 janvier 2017 3 11 /01 /janvier /2017 10:12
Venez rencontrer, écouter et échanger avec Fadila aujourd'hui et demain

Fadila, auteure de "L'ami parti devant" est bien arrivée dans le Jura. Elle se prépare à vous rencontrer ! Venez nombreux ce soir à la salle des fêtes de Dampierre à 20h00, demain jeudi chez les Clarisses à Poligny à 10h00, et à la librairie "la Passerelle" dès 17h30.

Un diaporama vous présentera les moines Notre-Dame de l'Atlas, de Tibhirine à Midelt avant la conférence.

 

Pour rappel : 

"L'ami parti devant", c'est le musulman qui est mort parce qu'il a sauvé le chrétien.

Le livre "l'ami parti devant" relate l'enquête que Fadila a faite pour mieux comprendre l'amitié entre un sous-lieutenant français et un garde-champêtre musulman dans la région de l'Ouarcenis, en 1959 pendant la guerre d'Algérie.

Leur amitié a duré 4 mois seulement, leurs échanges sur leur foi respective étaient très profonds. L'algérien a empêché l'assassinant du français, mais l'a payé de sa vie. 

Cette amitié et le don de la vie de Mohammed-Benmechay ont influencé la vocation de Christian de Chergé et des moines de Tibhirine. Elle peut aussi influencer les relations entre chrétiens et musulmans aujourd'hui.

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31 décembre 2016 6 31 /12 /décembre /2016 19:22

Nous vous souhaitons plein de petits moments à savourer en 2017, et pour commencer ...

 

Fadila SEMAI dans le Jura

Une belle rencontre en perspective, de beaux échanges si vous y participez ! On compte sur vous ! Invitez votre famille, vos amis...

A partager sans modération !

Belle année 2017 !

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Présentation

  • : Lulu en camp volant
  • Lulu en camp volant
  • : Lucien Converset, dit Lulu est prêtre. A 75 ans, il est parti le 25 mars 2012 avec son âne Isidore en direction de Bethléem, où il est arrivé le 17 juin 2013. Il a marché pour la paix et le désarmement nucléaire unilatéral de la France. De retour en France, il poursuit ce combat. Merci à lui ! Pour vous abonner à ce blog, RDV plus bas dans cette colonne. Pour contacter l'administrateur du blog, cliquez sur contact ci-dessous.
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Désarmement nucléaire

Journée de jeûne pour demander le désarmement nucléaire unilatéral de la France,

tous les 1ers lundis du mois de 14h à 17h en hiver, de 16h à 18h en été, à Dampierre (39) avec un temps de partage et de réflexion animé par Lulu.

Et commémoration des bombardements d'Hiroshima et Nagasaki entre les 6 et 9 août, chaque année.

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