Cette longue lettre sera publiée en plusieurs articles :
Regensburg les 4 et 5 Juin 2012
En allant à Bethléem à la recherche de la Paix, en marchant au pas de l’âne Isidore, nous vivons plein de merveilles chaque jour. Je voudrais vous partager celles qui viennent de nous arriver durant ces 2 jours, 4 et 5 juin, à Regensburg. Un peu avant Ulm, quelqu’un m’avait fit « quand vous serez à Regensburg, vous découvrirez combien cette ville est importante pour le pape Benoît XVI » Ce qui est important à mes yeux c’est la position du pape par rapport à l’armement nucléaire.
En entrant dans cette ville lundi en début d’après-midi, j’apprends que le frère du pape habite à Regensburg, que son prénom est Georg. Il me vient, comme ça, l’idée que ça pourrait être sympathique de le rencontrer, de lui dire « que nous sommes très attachés en France, à ce que Benoît XVI a dit et fait par rapport à la possession de l’armement nucléaire. Nous apprécions fortement son message du 1er janvier 2006 où il demande que les nations qui en sont détentrices, s’en défassent, arrêtant d’investir dans ce domaine, la désamorcent et versent cet argent contre la faim.
Ce message risquait de passer aux oubliettes. Heureusement que des amis du M.A.N. (Mouvement pour l’Alternative Non-violente) avec Jean-Marie Muller nous interpellent sans cesse pour que nous exigions de notre gouvernement, de manière unilatérale, l’arrêt de cet armement nucléaire. Les évêques de France ont reçu cette lettre ouverte de Jean-Marie Muller datée du 28 novembre 2010, les appelant à prendre position en ce sens, en se référant notamment aux paroles de votre frère le pape Benoit XVI, que « l’armement nucléaire est funeste et fallacieux » Nos évêques ne nous en parlent pas. Nous sommes nous dans l’obligation de le leur rappeler. Or c’est une question cruciale pour l’avenir de la Paix et du devenir de notre Humanité…
Tout cela me trottait dans la tête. Une fois arrivés sur la place de Dom St Peter, j’attache l’âne portant tout notre accoutrement à un arbre devant un bar. Beaucoup d’enfants avec leurs parents viennent caresser l’âne et me demandent bien sûr d’où nous venons et où nous allons. En entendant le mot « Bethléem » c’est beau comment cela suscite étonnement et évocation : « Mais oui ! il faut en parler de cette aspiration qui nous habite tous : de pouvoir vivre en paix les uns avec les autres en notre Humanité, de faire en sorte que chacun des humains que nous sommes, trouve une place, que chaque peuple soit reconnu dans ce qu’il est et non plus par rapport à son avoir. Et que lorsque nous sommes en possession de biens, nos avoirs soient mis au service de le constitution de nos êtres. Non, les guerres ne sont pas fatales ! »
Je me suis assis sur une chaise devant le bar, avec un œil sur l’âne, l’autre œil sur mon cahier où je commence à écrire la lettre que je voudrais faire parvenir au pape Benoît XVI par l’intermédiaire de son frère. Mais il faut que je trouve où habite ce frère. Pour moi qui me dirige vers la crèche de Bethléem, en traversant Regensburg, il me faut trouver où peut bien crécher le frère du pape ?