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28 juillet 2015 2 28 /07 /juillet /2015 06:47
Hiroshima-Nagasaki... Plus jamais ça !

Commémoration des 70 ans d’HIROSHIMA et NAGASAKI

 

 

A.D.N.

 

Association Franc-Comtoise

pour le Désarmement Nucléaire unilatéral de la France,

et son président Lucien CONVERSET

vous invitent, à 3 jours de jeûne et de réflexion,

 

le Lundi 3 août 2015,

comme tous les 1ers lundis du mois

de 16h00 à 19h00 à la salle de la mairie de DAMPIERRE

 

 et les Jeudi 6 août et Dimanche 9 août 2015

de 10h00 à 20h00

place du 8 mai, face à l’église de DAMPIERRE

 

sur le thème “Défi de la non violence dans le monde aujourd’hui” 

à partir des rencontres d’avril avec le philosophe J.M.MULLER.

 

 

Venez jeûner, écouter, participer, échanger, vous renseigner, cheminer avec nous pour mieux comprendre le chemin vers lequel s’engage notre société.

 

 

"Nos différences sont une force qui doit nous enrichir."

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13 juillet 2015 1 13 /07 /juillet /2015 13:21

À propos de l’encyclique du pape François sur l’écologie

 

Jean-Marie MULLER*

L’arme nucléaire menace d’autodestruction notre maison commune

Le 18 juin 2015, le pape François a publié une lettre encyclique consacrée à l’écologie qui a été unanimement saluée comme un document majeur. Avec lucidité et gravité, l’évêque de Rome s’inquiète des dégâts irréversibles causés à la terre. Il demande aux hommes qui habitent cette planète de s’unir et de se mobiliser pour relever « le défi urgent de sauvegarder notre maison commune » et, pour cela, de « sortir de la spirale d’autodestruction dans laquelle nous nous enfonçons ». À travers une approche intégrale, le texte souligne les multiples dangers qui s’accumulent sur la nature et l’environnement.

 

Il souligne que le développement des sciences a donné aux hommes « un terrible pouvoir » : « Jamais l’humanité n’a eu autant de pouvoir sur elle-même et rien ne garantit qu’elle s’en servira toujours bien, surtout si l’on considère la manière dont elle est en train de l’utiliser. Il suffit de se souvenir des bombes atomiques lancées en plein XXe siècle, (…) sans oublier qu’aujourd’hui la guerre possède des instruments toujours plus mortifères. » 

 

Ainsi, parmi les menaces qui pèsent sur « notre terre opprimée et dévastée », François dénonce tout particulièrement « la guerre qui produit toujours de graves dommages à l’environnement ». Il souligne que « les risques deviennent gigantesques quand on pense aux armes nucléaires ainsi qu’aux armes biologiques ». Il cite alors Jean-Paul II qui, dans son message pour la Journée mondiale de la paix 1990, affirmait : « Malgré l’interdiction par des accords internationaux de la guerre chimique et biologique, en réalité la recherche continue dans les laboratoires pour développer de nouvelles armes offensives capables d’altérer les équilibres naturels. »

 

L’évêque  de Rome consacre un paragraphe entier à la Charte de la Terre. Ce document est une déclaration internationale qui entend affirmer les valeurs et les principes fondamentaux pour construire un monde juste, durable et pacifique au XXIe siècle. Le texte final a été approuvé dans les locaux de l’UNESCO à Paris en mars 2000. Parmi ces insistances, cette Charte énonçe ces recommandations qui rejoignent très précisément le sujet de l’encyclique :

 

«  - Démilitariser les systèmes de sécurité nationale, les amener à une position défensive non provocatrice et convertir les ressources militaires à des projets pacifiques, notamment à la restauration écologique.

 

 - Éliminer les armes nucléaires, biologiques et toxiques, ainsi que toutes autres armes de destruction massive. «

 

 Malheureusement, François se trouve obligé de reconnaître que les terriens n’ont pas été capables de relever ces défis. La Charte de la Terre, écrit-il, « nous invitait tous à tourner le dos à une étape d’autodestruction et à prendre un nouveau départ, mais nous n’avons pas encore développé une conscience universelle qui le rende possible ».

 

Lors de la Conférence des États parties chargée d’examiner le Traité de non prolifération des armes nucléaires (TNP) qui s’est tenue à New York du 27 avril au 22 mai 2015, l’archevêque Bernadito Auza, le représentant du Saint Siège auprès des Nations Unies, a fait une critique sévère de la politique menée par les États dotés de l’arme nucléaire. « L’échec à mettre en œuvre de bonne foi les obligations contenues dans le TNP constitue une réelle menace pour la survie de l’humanité. » Soulignant que la question de la sécurité nationale revient souvent dans les discussions portant sur les armes nucléaires, l’archevêque s’interroge en ces termes :  « N’est-il pas urgent de  revisiter de manière transparente la définition faite par les États, spécialement par les États dotés de l’arme nucléaire, de leur sécurité nationale ? » Enfin, Bernadito Auza souligne que « l’absence de mesures concrètes et efficaces en faveur du désarmement nucléaire conduira tôt ou tard à de réels risques de prolifération nucléaire ».

 

Il convient de noter qu’en mettant en avant la notion de « sécurité nationale », le représentant du Vatican interpelle chaque nation et non pas la communauté internationale. C’est donc à chaque Église nationale des États nucléaires qu’il revient de prendre leur responsabilité. Soit elles continuent à s’accommoder de la préméditation d’un crime contre la terre et l’humanité en ne dénonçant pas la dissuasion nucléaire comme étant moralement inacceptable et écologiquement intolérable, soit elles décident d’assumer leur responsabilité en exigeant – en toute laïcité, comme organisation de la société civile - le désarmement nucléaire unilatéral de leur pays.

 

L’Église de France est donc directement concernée.

 

* Philosophe et écrivain.

Lauréat 2013 du Prix international de la fondation indienne Jamnalal Bajaj

pour la promotion des valeurs gandhiennes.

www.jean-marie-muller.fr

 

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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 14:13

Rappel : à ne pas manquer ! Il reste Dole et Besançon pour écouter Jean-Marie Muller et participer au débat.

 

Alerte Désarmement Nucléaire

 

invite en Franche-Comté

 

 

Jean Marie MULLER

 

Pour une conférence debat

 

Le défi de la non-violence aujourd’hui

 

 

A POLIGNY

Le mercredi 15 avril 2015 à 20H00

A la salle des fêtes

 

A DOLE

Le jeudi 16 avril 2015 à 20H00

A la M.J.C.

 

A BESANCON

Le vendredi 17 avril 2015 à 20H00

A la salle Battant

 

Avec dédicaces - Entrée libre

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6 septembre 2014 6 06 /09 /septembre /2014 21:21

Dampierre le 04 septembre 2014

 

Chers amis,

 

De retour de BEAULIEU dans les Ardennes, où nous avons vécu d’intenses moments de commémoration, avec les nombreux membres de la famille de mon ami, Jean-Marie BUISSET, tué en Algérie, pendant la guerre, le 29 mai 1959.

 

Nous avons poussé nos recherches et investigation de « résistance » et de « résilience », jusqu‘à découvrir et cultiver les graines d’action non violente, qui sont en chacun de nous. Nous avons bien senti et compris, qu’il nous faut absolument travailler à nous désarmer. Comment nous y aider très présentement ?

 

J’avais emporté dans mon sac à dos, au moment où j’ai pris le train à Dole pour Charleville-Mézières, le livre de Jean-Marie Muller qui vient de paraître « LIBERER LA FRANCE DES ARMES NUCLEAIRES »*.

 

Jean-Marie venait de m’envoyer son livre, avant mon départ, avec cette dédicace que je vous offre à tous. Je ne veux pas la garder rien que pour moi, bien sûr. Ce qu’il me dit fraternellement, est pour vous aussi :

 

«  Pour toi, mon cher Lulu. Dans l’espérance de LIBERER LA FRANCE DES ARMES NUCLEAIRES afin de rompre avec la préméditation d’un crime contre l'Humanité. »

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En prononçant l’homélie, à la messe, en ce jour de commémoration, dans les Ardennes, je me suis référé à tout ce que Jean-Marie Muller  et le MANV nous aident à ramasser de graines d’action non violente, dans le sillage des moines de Tibhirine. J’ai cherché avec mes nombreux amis à ensemencer ces graines, dans nos vies.

 

Ce livre nous aide à nous démunir et à nous désarmer de nos paroles et attitudes et actes violents, ancrés en nos êtres. Nous nous ouvrons à la force d’amour du jeune Galiléen, qu’est jésus. Nous nous engageons davantage à exiger l’arrêt immédiat de l’armement nucléaire, de la France de manière unilatérale. Nous remettons en cause notre église catholique engluée dans la compromission et la connivence avec l’état, justifiant la préméditation d’un crime contre l’humanité.

 

 

Toute notre reconnaissance à vous Jean-Marie, Hélène et tous les amis du MANV pour votre pensée et votre apport vitaux et essentiels, afin que survive notre humanité, ramassés dans ce livre «  LIBERER LA FRANCE DES ARMES NUCLEAIRES ». Vous nous aidez à trouver le chemin, afin d’entrer en dissidence et par rapport à l’état et par rapport à l’église catholique, afin de rompre avec la préméditation d’un crime contre l’Humanité.

 

éditions de la Chronique Sociale

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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 20:35

 

Dampierre le 24-09-2013

 

Vous vous souvenez chers amis, qu’en revenant de Bethléem, à la fin du mois de Juin, je vous avais partagé une découverte importante....

 

Je vous avais dit : «  je n’aurai jamais fini d’entrer à Bethléem, ou plutôt, je n’aurai jamais terminé, de laisser entrer en moi, le souffle de Bethléem ». C'est-à-dire que pour laisser s’élever notre humanité, la mienne et celle des autres, élever et éduquer nos enfants,  ou les enfants des autres qui nous sont confiés, il nous faut descendre, très profondément en notre humanité. Nous ne pouvons rester à la surface.

 

Qu’est ce que ça veut dire ? ça veut dire, me semble t’il, qu’à la manière et à la ressemblance de Jésus, nous sommes appelés à entrer en relation, en pourparler avec les gens qui sont en conflits. Il est important, de ne pas nous éviter, les uns les autres, de ne pas passer les uns à coté des autres, en nous ignorant, en nous méprisant, mais de nous laisser aborder les uns par les autres…

 

C’est en nous rendant là où il y a conflits, difficultés, risques d’explosion sociale, risques de guerre, en nous écoutant les uns les autres, que nous allons pouvoir désamorcer, ce qui risque de se casser, de se briser. C’est en nous faisant confiance les uns dans les autres, que nous découvrirons, nous nous découvrirons capables, d’être tous, les uns par les autres, des artisans de paix. Nous ne pouvons témoigner qu’un autrement est possible, que si nous sommes dans le réel de la vie. Nous ne pouvons offrir ou recevoir le témoignage d’une attitude non violente et le goût de s’y engager, que si nous appréhendons la situation conflictuelle.

 

C’est le réel qui est à considérer. Ce sont par les personnes bouleversées par leurs épreuves, ou habitées par des espérances, que nous nous sentons appelés à nous laisser toucher. Celui qui m’avait donné rendez vous à Bethléem, dans le lieu où il est né, il y a un peu plus de deux mille ans, m’a fait un peu plus comprendre, qu’il continuait de naitre, de venir au monde des exclus, à Bethléem, lieu d’enfer et d’humiliation, au pied de ce mur séparateur, de deux peuples frères, « frères de sang », comme dans beaucoup d’autres endroits de Palestine, d’Israël, et de la planète… C’est pour ça qu’avec tout un groupe d’amis de Besançon, voilà que nous nous dirigeons dans une quinzaine de jours, en ces lieux, Bethléem et d’autres, vivant le drame de la séparation, de l’injustice.

 

Voyager, aller, voir ailleurs, et pour nous rendre compte, prendre conscience, qu’à l’endroit de la planète où nous revenons, c’est aussi la foire d’empoigne, le royaume des préjugés, le forum des paroles assassines, et reniantes. C’est là où je reviens, où nous revenons, qu’il y a l’enfermement.  L’enfer est chez nous…

 

C’est bien là que nous revenons, dans ce réel, qu’il nous faut descendre,  essayer de modeler nos attitudes, sur celles de celui qui a dit,  et qui a fait ce qu’il a dit, celui qui a dit «  je ne suis pas venu juger le monde mais je suis venu pour le sauver ».

 

C’est un p’tit peu tout ça que nous nous sommes raconté, redit, réinsufflé les uns aux autres, tous ces jours à Dampierre, en vivant des partages d’espérance, en notre humanité, à partir de ce que réellement nous vivons, les uns, et les autres.

 

Il y avait, Jeannot et Béa, Alice, Bernadette, et nous avons vu arriver Adeline, Maggy, et Bernard et leurs petites filles Allissia et Noémie, Gilles le frère de Maggy, Hervé, Daniel, Christophe et Nadia et leur fille Soumaya, Pierre et Michelle (amie journaliste), Annelyse et Roland, Laurence et son mari et sa sœur, et beaucoup d’autres amis.

 

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Nous ne nous y attendions pas, mais nos cœurs étaient tout prêts à nous attendre, les uns les autres, à tendre les uns vers les autres.

 

Nous avons cheminé le long du chemin du halage, aux pas des ânes, Gamin et Grisette. Nous avons fait mémoire du dernier chemin emprunté par l’âne Isidore, de ce qu’il concourt à libérer dans l’être d’enfants en difficultés, au sein d’une association. Nous avons écrit à Tatiana et à Dimitri, et à leur fille Myrto, nos amis grecs de KOROPI, au sud d’Athènes, et nous avons reçu une lettre très belle que nous mettrons aussi sur le blog, où nous découvrons, ce qui est en train de se créer, et grâce à Tatiana et Dimitri et à beaucoup d’autres, qui rendent possible, que des enfants partent en vacances et se mettent à marcher aux pas des ânes, Isidore et deux ânesses, Lili et une autre,  et ainsi, et eux aussi, devenant artisans de paix, rendant possible que soit créé des temps de repos, de paix, de joie, pour des enfants. Car, en raison de la crise, ils n’ont pas la possibilité d’y accéder.

 

Nous avons appris et décidé que la fabrication du jus de pommes allait continuer, avec les enfants des écoles de Dampierre, de Ranchot, les jeunes du MRJC de Franche Comté, les amis des foyers Gevot et Emergence, de Dole, d’Orchamps, et on s’est dit que nous essaierions  de nous rendre le plus nombreux possible, à la fête de la vie à Orgelet, ce dimanche 29 septembre 2013. Parce que, c’est dans ces bouts de chemin, traits d’union, réalisés grâce aux autres, que nous nous sortirons de nos chagrins, des injustices, qui nous accablent…

 

Des situations où on a l’impression que c’est impossible, c’est ainsi que nous allons pouvoir nous en sortir, les uns grâce aux autres, et faire en sorte, que, le souffle de Bethléem change nos comportements. Là où nous sommes, dans l’enfer où nous vivons, pour que nous nous en sortions et que nous accédions à la lumière de l’espérance, remettons-nous à suivre la petite étoile, qui vient de réapparaitre sur nos chemins. Elle nous indique le chemin de l’action non violente, comme plein de témoins, qui nous ont précédés,  à la suite de Jésus, Gandhi, Tolstoï, Martin Luther-King, Jean Marie Muller, les sœurs Alice Domont, Léonie Duquet, les moines de Tibhirine, Gaby Maire, et combien d’autres artisans de paix, dans les pas desquels, nous avons soif de mettre nos pas.

 

Coucou.

 

A la revoyotte.

 

Lulu

 

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 21:28

Dampierre le 3 septembre 2013

 

 

Parmi les jeux qui comblaient ma vie d’enfant il y avait la cachette. Et notre joie de gosse était encore plus intense lorsque notre papa jouait avec nous. Il avait l’art d’entrer dans notre jeu. Cela réjouissait aussi notre maman. Nous étions ravis que notre papa nous cherche lorsque nous nous cachions. Mais comme nous étions heureux aussi lorsqu’il se cachait, que nous le cherchions, et qu’enfin nous arrivions à le trouver. Il jouait le jeu. 

 

Lorsque j’ai quitté DAMPIERRE, l’endroit de mes terrains de jeux d’enfant en direction de BETHLEEM l’année dernière, je suis parti en quête de l’endroit de la terre  où Jésus  le fils de Dieu avait caché sa naissance et sa façon d’aimer la terre des hommes là où il pouvait bien crécher.

 

  

J’ai un petit peu plus découvert qu’en lui JESUS, Dieu se cache au cœur de l’humanité, et c’est en Lui et en nous, par Lui et par nous, avec Lui et avec mous, que Dieu a lancé le jeu d’a qui perd gagne.

 

  

Je lis en ce moment un des trésors tout empreint de la saveur de l’évangile, la vie de la petite Thérèse de Lisieux. Dans ses « manuscrits autobiographiques » écrits de sa propre main, Thérèse nous raconte comment elle était heureuse d’entendre et voir son papa jouer à la cachette avec elle (page 49) Elle nous fait part de toute sa découverte, que c’est dans ces jeux-là qu’elle a senti combien elle était aimée.

 

Son appel à aimer le monde entier s’est joué dans ces moments-là.

 

En prenant le train en gare de Dole lundi, j’achetais le journal « La Croix » pour m’informer particulièrement du drame SYRIEN. Je trouvais l’appel de notre pape François à jeûner et prier samedi 7 septembre pour que nous ne partions pas davantage en guerre en SYRIE, que nous ne laissions pas la guerre appeler la guerre, la violence appelle la violence, mais qu’au contraire nous poursuivions sans plus d’hésitation des initiatives claires basées sur le dialogue et la négociation, avec l’appui de la communauté internationale.   

 

J’ai senti à travers cet appel qu’une fois encore Dieu fait part à notre recherche, demandant aux hommes que nous sommes , si nous voulons bien l’accepter et l’accueillir dans ce qui se joue de notre destinée. En Jésus-Christ le Verbe se fait chair. Dieu part à notre recherche. J’ai le sentiment qu’il nous dit : «  Que faites-vous ö hommes de ce que vous êtes ? Que faites-vous du vêtement de ressemblance que nous avons tissé ensemble depuis que mon fils a commencé d’habiter parmi vous ? Dans quel jeu dramatique vous embarquez-vous ? Quand vous découvrez qu’il y a de la casse chez les autres, pourquoi tomberiez-vous dans la tentation d’en rajouter. 

 

La où l’humanité est blessée, ne cherchez pas à engouffrer votre force de frappe ! En vous façonnant un visage et un cœur semblables à ceux de mon fils, est-ce que je ne vous ai pas fait détecteurs de ce qui risque d’exploser ? Mais capables aussi et en même temps de désamorcer vos violences ? Et par là celle des autres, de vos frères et vos sœurs »

 

En prenant le temps de jeûner et prier le samedi 7 septembre , en faisant cercle de silence, nous nous sentons appelés  à nous remettre dans l’attitude et la manière de faire comme TOLSTOI, GANDHI, MARTIN LUTHER KING, Gaby MAIRE, Alice DOMON, Léonie DUQUET, Jacques PARIS de la BOLLARDIERE, Jean-Marie MULLER, Guy RIOBE, les MOINES de THIBIRINE et beaucoup d’autres. 

 

Nous prenons le chemin de la Montagne de Galilée, où l’ami de tous, Jésus, nous fait prendre conscience qu’il est urgent de nous défaire de la loi du talion. 

 

Si nous sommes tentés par des déclarations de guerre, nous sommes capables aussi de revenir sur nos attitudes premières, agressives et guerrières. 

 

La guerre n’est pas fatale. 

 

Nous sommes remplis de graines de possible, nous sommes à même d’arrêter de fabriquer des armes, de vouloir en faire le trafic et particulièrement l’arme nucléaire. 

 

Prenons le temps d’aller relire ce que Jésus nous a dit dans l’Evangile de Matthieu : « Vous êtes fils de mon père – A cause de cela vous êtes capables d’être artisans de paix » Mt 5-9.

 

 

Une grande joie est en moi dit Dieu, notre Père : parce qu’en jouant à la cachette avec vous, je découvre tout ce qui est caché comme graines d’amour au profond de vos êtres… Plantez-les !

 

Et vous-mêmes, hommes et femmes de bonne volonté, vous découvrez ce qui est caché en moi, en Jésus mon Fils et votre frère.

 

Je ne suis pas un «  Dieu des armées » comme on a pu le penser et l’écrire jusque dans la Bible, mais je suis un Dieu « désarmé » comme vous le voyez dans la crèche de BETHLEEM à l’Eglise de la Mangeoire, et aussi sur la Croix en dehors de JERUSALEM.

 

C’est dans ces lieux que mon Fils se donne à aimer.

 

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Aux abords de cette mangeoire, au pied de cette Croix, laissez-vous interpeller à vous aimer les uns les autres comme mon Fils et moi nous nous aimons et vous aimons dans le souffle de l’Esprit.

 

« Seul, si cet Esprit souffle sur votre glaise, l’homme sera suscité, et l’Humanité pourra se mettre debout. Place sera faite à toutes et à tous »  

 

Photo : Lulu dans la grotte de la mangeoire 

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 08:35

Kovilj 30 janvier 2013

 

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En avant vous qui m’avez  appris à marcher pour la paix ! (Mt 5, 9)

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Parmi ceux qui m’ont aussi appris à marcher pour la paix, il y a les gens, les premiers qui m’ont appelé à manifester contre l’armement atomique. C’était en 1961. Je revenais d’Algérie où la guerre continuait de creuser des chemins de terreur. Nous y avions été forcés de marcher pour faire la guerre. Et  durant l’année 1960, en plein Sahara, la France faisait éclater la bombe atomique à Reganne pendant qu’à quelques uns nous essayions d’entrer en résistance par rapport à l’exécution du plan Challes qui consistait à traquer sur les pistes au fond des oueds et sur le flanc des Djebels les membres de l’ALN. En même temps nous avions l’ordre d’expulser  de leurs mechtas de leurs jardins et de leurs oliveraies et donc de leurs cultures vivrières, femmes, enfants et vieillards et de les faire marcher en les poussant comme de vulgaires troupeaux afin de les enfermer et parquer dans des « camps dits de regroupement ». Leurs pistes de toute beauté et leurs sentiers de vie devenaient tout à coup chemins d’exil, d’enfer-mement et de mort. Et nous en étions complices. Mais déjà sur ces sentiers de Kabylie, des Aurès ou de l’Ouarsenis, grâce à des amis « résistants », je pressentais qu’il pouvait en être autrement.

 

Il y avait des choses qui dépendaient de nous, de la manière dont nous osions faire objection.  Ami Jésus ! tu nous faisais comprendre que «  dans ces trains d’enfer où tu étais descendu nous rejoindre », si « il nous avait été dit œil pour œil dent pour dent, tu haïras ton ennemi (Mat 5, 38-43) ou encore «  il faut tous les tuer parce que ces hommes sont nos ennemis », en te fréquentant, tu nous appelais à une toute autre attitude : «  Et bien moi, je vous dis : » Aimez vos ennemis » (Mt 5, 44). Votre interpellation à manifester contre l’armement atomique, Maurice, Georges, Pierre, René, Claude, Pierre, Jacques, Michel, Hubert, Claude, Marcel, Guy, Alain, Hélène et combien d’autres… convergeait avec ce qui avait commencé à naître en mon âme et conscience sur les pistes des djebels algériens. Ça correspondait avec ce que nous avaient transmis «  Mathieu, Luc et les deux autres » de ce qu’ils avaient «  vu et entendu du verbe de vie » lorsqu’avec lui «  ils gravissaient la montagne,  pour y entendre le fameux Sermon ».1° Jean, 1, 3. et Mat 5, 6, 7). Il me revient aussi, Gaby Maire, tes appels à crier sur les toits qu’il nous fallait arrêter de fabriquer et trafiquer les mirages avec le Brésil.. C’était en 1967. Les marches que tu faisais et que tu suscitais pour la paix allaient te conduire à partir au Brésil, épouser la condition des petits et des pauvres et faire «  le choix d’une mort qui conduit à la vie, plutôt qu’une vie qui conduit à la mort ». Tu y seras assassiné le 23 décembre 1989.

 

Tu es de ceux qui m’ont beaucoup appris à marcher pour la paix. C’est depuis ton village natal, Port Lesney, réalisant à cet endroit mon premier campement d’enfant avec toi et une vingtaine de nos camarades et amis du Petit séminaire de Vaux, en direction du Mont Poupet, que je commençai à découvrir que faire la paix en soi et en direction des autres exigeait un certain « déplacement », un surgissement de l’ « illusion d’avoir » en direction du « bien être commun ».

 

Quelqu’un, Jean-Marie Muller va lui aussi beaucoup nous apprendre à marcher pour la paix dans le sillage  de Gandhi, Martin Luther King, Tolstoï et de beaucoup d’autres et parmi eux Jésus.

 

Jean-Marie saura, à partir d’événements qu’il vit, que nous vivons et dont nous sommes témoins et artisans, nous présenter et nous donner en nourriture « les graines de possible » qu’il aura ramassées dans un livre qui va marquer beaucoup d’entre nous : « L’Evangile de la Non-Violence ». Cela va susciter entre autres dans le Jura tout un collectif d’amis  qui tiendront et tiennent encore aujourd’hui à poursuivre ce qu’ils ont commencé en vue d’une paix effective. Combien de marches et démarches en vue d’arrêter les va-t-en- guerre que nous sommes, sont nées au lieu dit «  Le Martinet » entre Vaux et Poligny, chez Jean-Paul et Liliane Girod et leurs enfants. J’aimais, depuis Dole, venir souvent me munir de ce qui alimente et fait tenir, dans une recherche de solution de conflits de manière non-violente. Il faudrait bien que quelqu’un de ce collectif se saisisse d’un crayon et d’un cahier et ramasse, pendant qu’il est temps, ces semences d’action non-violente, ces actes et ces faits constituant notre histoire. «  Ramasser afin que rien ne se perde » (Jean 6, 12). Qu’en pensez-vous Claude et Henryelle, Gilberte, Etiennette, et Anne ? Ça sera nous aider à continuer à marcher pour la paix. C’est dans des groupes comme ceux-là qu’en 1974, notre ami JM Muller appellera des personnes comme Jean-Paul Girod, pour créer le MANV  (Mouvement pour une alternative Non-Violente). Lorsque l’Eglise de Jésus ne se laisse pas réduire à être une boutique mais se met à l’écoute de «  la visée du petit » (PS 13, 6). S’exprimant dans ce qu’on appelle les Mouvements d’action catholique tels que la JOC, l’ACO, le MRJC, le CMR, l’ACE, où l’on est jamais trop petits pour le dire aux grands, les services tels que la PPH (Pastorale des Personnes Handicapées)… alors les petits et les pauvres, ceux à la droite desquels Dieu lui-même se place (Ps 108, 31)  deviennent nos « référents pour la marche du monde, comme nous l’a fait découvrir Joseph Wrezinski dans le mouvement ATD Quart Monde. Ils ont beaucoup été mes maîtres d’apprentissage à marcher pour la paix, celles et  ceux qui, par leurs réunions et rédaction de tracts, jusque tard le soir et déjà très tôt le matin, organisaient marches et manifestations pour enrayer le chômage et le licenciement de camarades à Dole et à Lons et quand, avec Marcel Blondeau nous « allions à Lip » à Besançon…. Ou que les Lip venaient à nous à Foucherans !. C’est les marches et démarches de tous ces hommes et femmes, de tous ces jeunes en JOC et ACE, MRJC, les marcheurs pour l’égalité des droits avec Christian Delorme, le 9 novembre 1983… C’est tout ce souffle de paix sociale qui animait ces gens qui nous a formés et poussés à tricoter des liens avec les éprouvés et les réprouvés, les sans toit, ni loi, ni droit… Nous sommes ce que nous sommes les uns grâce aux autres. Il me vient aussi au coeur la démarche d’Alexis, de Jean-Marc et Marie-Louise, de Bernard, de Jacques, Elisabeth et Rachel et combien d’autres, marchant sur les chemins de Compostelle en quête du sens de la vie, la leur et celle de toute notre humanité. Je pense bien sûr aussi à tous les participants à cette démarche originale qu’est le Cercle de Silence et à tous les adhérents de l’association Siloé où la lutte de chaque jour peut bien être assimilée à une marche quotidienne. Je sens un nombre impressionnant d’amis qui effectivement, parfois avec leurs pieds et certainement avec leur tête, leur cœur et leur conscience se mettent à marcher avec nous, l’âne et moi. Tous les mots, les lettres et messages sur le blog, dessins peintures, articles de journaux, photos, interview radio ou télévisées qui me parviennent et auxquelles j’essaie de répondre, nous signifiant que cette marche pour la paix et le désarmement nucléaire unilatéral sont le fait de nous tous. Je me sens tout petit et heureux, relié à ce grand nombre d’hommes et femmes de bonne volonté, d’enfants avec leurs parents, leurs instituteurs et catéchistes. Et particulièrement en Juillet-Août de l’année 2012 lorsque des amis m’ont fait savoir au moment du douloureux anniversaire de l’éclatement de la bombe atomique sur Hiroshima le 6 août 1945 et sur Nagasaki le 9 août 1945 qu’ils faisaient avec Antoinette Gillet, un jeûne afin  qu’on ne refasse plus jamais ça à notre Humanité. Nos manifestations diverses allaient dans le même sens. Et il est très certain qu’au moment où  nous repartirons en direction de Bethléem, le 23 mars 2013, une fois que les cigognes seront de retour, que l’herbe aura repoussé en Macédoine, un appel à marcher, jeûner, écrire, peindre, afficher, chanter sera exprimé pour signifier que nous marchons dans le sens évolutif de l’Histoire.

 

 à suivre

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 14:22

Le mercredi 31 octobre2012 à Z….

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Quand les oiseaux migrateurs parlent avec les camps volants

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-          Qu’en dites-vous mes frères les oiseaux, si nous allions jusqu’au bout de ce que nous pouvons, que nous nous mettions à pardonner à nos agresseurs, à nos videurs. Que nous nous tenions à cet impossible, et que, comme le dit un ami, Gérard, « nous arrêtions le mal, la violence à nous-mêmes… ». Quand frère François et ses compagnons se faisaient mettre en dehors de monastères auxquels ils avaient demandé asile et refuge, il repartait en disant à Dieu « Père, pardonne leur… ils ne savent pas ce qu’ils font… » (Lc  23 34) « pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés… » (Mt 6 12)

La mère des oiseaux qui avec son compagnon cherchaient leurs petits me dit :

-          Crois-tu que je sois à même de pardonner au chien et aux chats qui voulaient nous déchiqueter les cinq tout vifs et à leurs maîtres qui ne leur apprennent pas à être doux et respectueux vis-à-vis des autres ?

-          Ça, je crois que tu as raison. Rien qu’avec nos forces cela ne nous est pas possible. Et cependant à cet impossible, il nous faut chercher à nous tenir !

-          Mais comment donc, me répondit la maman des petits oiseaux

-          Ceux qui prennent appui sur Jésus pour vivre leur existence de manière joyeuse et passionnante, tels que François et Claire d’ASSISE et aussi comme TOLSTOI, GANDHI, Martin LUTHER KING, Jean-Marie MULLER, Julos BEAUCARNE, Guy RIOBE, Gaby MAIRE, Alice DOMON, Léonie DUQUET, TIM GUENARD, François NAEGELEN, Marcel BLONDEAU, la petite Thérèse de Lisieux… tous ces gens-là et combien d’autres en cette veille de la TOUSSAINT … ont fait un pacte avec la GRACE DE DIEU. Ils ont dit et ils ont fait en sorte que si tout seuls ils ne pourraient pas arriver à pardonner, alors en ouvrant leur cœur à la GRACE de DIEU, ils allaient devenir capables de pardonner. Ils ont dit et ils ont fait. Et ce qu’ils ont commencé de réaliser, ils l’ont fait jusqu’au bout…

C’est  alors que le papa des petits oiseaux me dit :

-          Tu nous parlais tout à l’heure d’un certain Gérard qui disait que nous pouvons en pardonnant arrêter le mal à nous-mêmes… Tu saurais nous dire comment tu as découvert cette parole ?

-          Je traversais un moment très dur de ma vie. Et quand il m’arrivait des épreuves comme celle-là, j’allais souvent dans le village de PUPILLIN, dans les côtes d’ARBOIS dans le JURA en France voir un de mes grands amis : Da niel PETIT, qui dans sa belle cheminée réchauffe sa vie et celle des autres avec les sarments du PARDON. Ce jour là je lui ouvris tout grand mon cœur pour lui montrer comment il était blessé. Daniel avait cheminé avec Gérard BESSIERE, dans un groupe de gens qui a pour nom : JONAS, le prophète qui allait à l’envers de la direction où Dieu l’envoyait, et qui un jour, travaillé par la grâce, s’est mis à marcher à l’endroit où Dieu l’envoyait : celui-là justement, l’endroit du Pardon. Gérard BESSIERE venait de faire parvenir à Daniel ce message. Daniel le mit fraternellement sur les blessures de mon cœur. Depuis ce temps là, j’essaye toujours de m’y référer. Tiens, comme aujourd’hui, alors que nous venons d’être vidés de la cour du poulailler industriel de Z… par le gardien de nuit. Allez, je ne mettrai pas le nom du village pour ne pas agrandir les blessures mais au contraire les panser.

Alors le papa des petits oiseaux perdus me dit :

-          Tu nous confierais ce poème sur le pardon vécu et écrit par Gérard ! Comme ça, en continuant de traverser la MACEDOINE… on le pépierait à d’autres… ainsi que dans les autres pays que nous allons continuer de traverser…

-          Bien volontiers ! Votre demande me touche profondément. Je crois à votre manière de traverser les frontières et les barrières, les empêchements et les encombrements, oh vous les oiseaux ! Avec vous, je crois que nous pouvons briser les filets des oiseleurs, de ceux qui voudraient empêcher nos envols vers la PAIX.

 

Ceux qui pardonnent sont les guérisseurs de l'humanité.
Plutôt que de ressasser l'offense du dommage,
plutôt que de rêver de revanche ou de vengeance,
ils arrêtent le mal d'eux-mêmes...

Pardonner, c'est l'acte le plus puissant
qu'il soit donné aux hommes d'accomplir.
L'événement qui aurait pu faire grandir la brutalité
dans le monde sert à la croissance de l'amour.

Les êtres blessés qui pardonnent
transforment leur propre blessure.
Ils guérissent - là où ils sont - la plaie qui défigure
l'humanité depuis ses origines : la violence.

L'homme qui pardonne ressemble à Jésus.
L'homme qui pardonne rend Dieu présent.

Gérard Bessière   

 

 

Je finissais de leur confier le poème de Gérard, que leurs 3 petits oiseaux apparaissaient dans le ciel, pépiant de bonheur de retrouver leurs parents. Ils purent partir ensemble et moi avec mon âne en direction de KUMANOVO, chercher et heureux de trouver les uns et les autres, oiseaux migrateurs et camps volants, des cieux cléments et une terre asilaire, habités de l’apprentissage du pardon si les vents venaient à nous être contraires. Les uns et les autres nous chantions dans nos cœurs ce que le Psalmiste lui aussi avait traversé, quand il dit au Psaume 123 :

« Sans Yahwé qui était pour nous

Quand on sauta sur nous

Alors ils nous avalaient tout vifs

Dans le feu de leur colère

Béni Yahwé qui n’a point fait de nous
La proie de leurs dents

Notre âme comme un oiseau s’ est échappée

Du filet de l’oiseleur

Voici le filet s’est rompu

Et nous avons échappé

Notre secours est dans le nom de Yahwé

Qui a fait le ciel et la terre. » (Ps. 123 1-7)

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 06:00

Mercredi 5 septembre 2012 à Kovilj

 

 

Combien de rêves dans nos vies deviennent réalité. Enfant, j’entendais nos parents dire : «Vivement qu’on sorte de c’te saleté de guerre. » Et nous en sommes sortis. Nous avons vu, j’ai vu de mes yeux d’enfants les soldats allemands s’enfuit par la route qui va de Dole à Besançon, qui passe devant chez nous à Dampierre. Certes, pour se sauver, ils prient encore nos vélos, et nos chevaux… mais ils s’enfuirent… Et j’ai vu arriver les troupes françaises et américaines… Hélas, ce faut par beaucoup d‘aspects pour se laisser embarquer dans une autre guerre… économique essentiellement celle-là… elle dure encore et là aussi, il est fondamental pour s’en sortir, de se laisser habiter à nouveau par des rêves.

 

Ça me faisait de la peine que nous soyons brouillés avec nos voisins… enfants nous nous parlions quand même en cachette de nos parents… à leur insu… Des fois, nos parents découvraient que leurs enfants rêvaient que nos familles se « recausent ». D’une manière ou d’une autre, à l’école de la République ou au catéchisme de l’Eglise, ils s’étaient laissé dire ce que le prophète Jérémie rappelait aux gens de son peuple : « Ce n’est pas parce que les parents ont mangé des raisins verts, qu’il faut que les dents des enfants en soient agacées…. » Qu’est-ce que j’avais été heureux ce jour où j’avais entendu nos parents se reparler avec les parents des enfants voisins, recommencer à se redire bonsoir, pour que renaisse un beau jour entre nos familles…

 

Qu’est-ce que j’avais été heureux aussi le 19 mars 1962 quand j’avais appris la conclusion des accords d’Evian. J’étais renvoyé aux moments de mes rêves continuels pendant la guerre d’Algérie, et particulièrement lorsque je rêvais, je me souviens dans une petite orangeraie de Kabylie durent l’hiver 1959-1960. Je luttais et unissais ma lutte à celle d’autres camarades pour ne pas abîmer les mechtas et les plantations des régions que nous traversions, allant à contre-courant du Plan Challes qui nous demandait et nous obligeait à tout détruire… Nous résistions parce que nous rêvions que la paix un jour, se ferait… reviendrait… et qu’elle ne pouvait revenir qu’à travers des paroles, des signes et des faits de considération et de respect entre nous tous… si différents mais tellement complémentaires d’un côté et de l’autre de la « MARE NOSTRUM » la mer Méditerranée.

 

Les rêves de GANDHI, TOLSTOÏ, MARTIN LUTHER KING, MANDELA marquèrent ma vie à tout jamais. Toute ma reconnaissance à vous Jean-Marie MULLER et Hélène, Claude CHEVASSU et Henryelle et beaucoup d’autres, d’avoir permis que nous ensemencions ces rêves en nos jardins, de sorte que leurs rêves devinrent nôtres.

 

Lorsque l’INDE devint indépendante, le MAHATMA GANDHI venait d’être assassiné, mais son rêve commençait à devenir réalité. Lorsque Barak OBAMA devint président de le République des Etats Unis et que des noirs siégèrent aux postes de responsables civiques et politiques MARTIN LUTHER KING avait été assassiné mais son rêve commençait de devenir réalité. Lorsque NELSON MANDELA fut libéré de prison et fut élu président de la République d’AFRIQUE du SUD, l’apartheid commençait de tomber. Le rêve de Nelson devenait réalité.

 

D’accord : leurs rêves ne sont pas réalité en totalité. Raisons de plus de recommencer à rêver, espérer et agir en conséquence.

 

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Suite demain....

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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 16:22

Jean-Marie-MULLER

 

Jean-Marie Muller nous a envoyé la réponse qu'il a adressé à Mgr Marc Stenger. (Voir le texte publié sur ce blog le 8 septembre ICI). Lulu, toujours chez ses amis, Nicole et Bracha a pu prendre connaissance de ce courrier. En total accord avec ce texte, Lulu nous demande de le publier.

 

“Ne pas oublier notre responsabilité”

 Mon Cher Marc,

J’ai lu et relu avec la plus grande attention le texte de ta déclaration du 6 août dernier à l’occasion de l’anniversaire de la destruction de Hiroshima et Nagasaki... Pour poursuivre notre dialogue, permets-moi de venir te dire en toute amitié comment je lis ce texte...

Tu soulignes que cet anniversaire nous renvoie à “notre responsabilité par rapport à une politique de désarmement nucléaire” et je souscris bien sûr pleinement à ton affirmation... Je précise simplement que, pour ma part, je comprends qu’il s’agit de la responsabilité de chacun de nous... Mais tu en seras certainement d’accord...

Tu soulignes également que “les puissances nucléaires” – donc chaque puissance nucléaire dont la France... – “sont confrontées à la question de savoir si précisément la possession d’armes nucléaires et la menace stratégique ne signifient pas une violation du droit de la guerre”.... Et poser cette question, c’est déjà y répondre... Et par l’affirmative... A l’évidence, l’arme nucléaire viole les deux principes fondamentaux du droit de la guerre : la “limitation” et la “proportion” de la riposte... Au demeurant, tu ajoutes : “Leur utilisation met en danger l’ensemble de la création”.

 

Tu ne demandes pas si l’emploi des armes nucléaires signifie une violation du droit de la guerre, tu demandes très justement si la “possession” et “la menace” des armes nucléaires signifient une violation du droit de la guerre... J’ose en conclure que la dissuasion nucléaire – qui n’est certes pas l’emploi des armes nucléaires, mais qui est l’emploi de la menace de ces armes et donc la menace de leur emploi - signifie elle-même une violation du droit de la guerre... Et cela concerne tout d’abord la dissuasion nucléaire française qui est de notre responsabilité de citoyens français...

 Tu soulignes encore justement que toute utilisation de l’arme nucléaire provoquerait une catastrophe humaine irréparable...

J’ai remarqué que tu as voulu mettre en avant la responsabilité de “la communauté internationale” : “Un monde sans arme nucléaire, écris-tu, peut exister si la communauté internationale le veut vraiment.” Mais je doute fort qu’il existe réellement “une” communauté internationale dotée d’une volonté politique... Je crains qu’il ne s’agisse que d’un concept largement abstrait...

A aucun moment, tu n’envisages explicitement la responsabilité propre à la France comme l’une des “puissances nucléaires” et tu prends soin de ne pas préconiser le désarmement nucléaire unilatéral de la  France...

Mais tu prends également soin de ne pas tomber dans la facilité de demander explicitement un désarmement ”multilatéral”...

Tu évites encore d’évoquer telle ou telle réduction des armes nucléaires qui ne changerait rien au maintien de la dissuasion...

Est-ce que je me trompe si je pense que, ce faisant, tu as voulu laisser ouverte la porte du désarmement unilatéral ?

C’est pourquoi j’ai la faiblesse de considérer que ta déclaration vient susciter un débat qui prépare le terrain pour un désarmement unilatéral...

A te lire, en effet, le lecteur français responsable ne peut pas ne pas comprendre que sa “responsabilité par rapport à une politique de désarmement nucléaire” est d’abord et avant tout “sa responsabilité par rapport au désarmement nucléaire français”...

Désarmement bien ordonné commence par soi-même...

Tu connais la maxime qui est d’une grande sagesse : “Penser globalement, agir localement”. Dans ta déclaration, tu as voulu faire une analyse globale. Celle-ci est nécessaire et utile. Il nous reste à agir localement en tenant compte de l’analyse globale de la situation internationale.

C’est l’une des exigences de  la “règle d’or” de commencer à faire nous-mêmes ce que nous voudrions que les autres fassent...

Le citoyen français n’a de réel pouvoir de décision que sur la politique de la France....

Quel pouvoir, en effet, a-t-il sur la politique des autres Etats dotés de l’arme nucléaire ?

Tu connais ma position : je suis bien sûr “pour” l’existence d’un monde sans arme nucléaire, “pour” le désarmement mondial”, "pour” le désarmement multilatéral”...

Mais je suis bien obligé, en analysant les politiques affichées par les Etats dotés de l’arme nucléaire, de penser que ce désarmement mondial est impossible dans un avenir prévisible...

Qui peut raisonnablement penser que les dirigeants des empires américains, russes et chinois – pour ne parler que d’eux - accepteront de renoncer à l’arme nucléaire dont ils affirment haut et fort qu’elle est le fondement de leur doctrine de sécurité ? Et ils ont déjà programmé et financé à “grand coût”/à ”grands coups” de milliards la modernisation et le renforcement de leur arsenal nucléaire pour les années à venir...

Seules, en définitive, les sociétés civiles nationales peuvent susciter des opinions publiques nationales capables de créer un rapport de force qui puisse exercer un réel pouvoir de contrainte sur les dirigeants des États dotés. Mais il faut convenir qu’un tel processus n’est guère envisageable dans les pays dotés dont la démocratie est plus qu’incertaine et ils sont nombreux. De ce fait même, la sociétés civile d’un pays “démocratique” comme la France a une responsabilité redoublée.

Dès lors, comment, nous citoyens français, ferons-nous pour ne pas “oublier notre responsabilité par rapport à une politique de désarmement nucléaire” pendant tout le temps où le désarmement mondial ne sera pas possible ?

Faudra-t-il que, pendant tout ce temps, nous continuions à nous accommoder de la préméditation d’un “crime contre l’humanité et la civilisation” (Assemblée générale de l’ONU), d’un “crime contre Dieu et l’homme lui-même” (Concile Vatican II) qui constitue le reniement de toutes les valeurs humaines qui fondent la civilisation ?

Et qu’en serait-il alors de l’enseignement du Sermon prononcé jadis sur une montagne de Galilée ?

Ce n’est pas possible de continuer de collaborer tout simplement parce que ce n’est pas pensable...

D’autant plus que, pendant ce temps, les dangers liés à la double prolifération - verticale et horizontale – ne feront qu’augmenter...

Quand tout est dit, il n’existe pas la moindre raison qui pourrait justifier que nous gardions une arme qui n’est pas une arme légitime de défense mais une arme criminelle de puissance, de destruction, de dévastation et d’anéantissement...

Non seulement l’arme nucléaire ne nous protège d’aucune des menaces qui pèsent sur notre société, mais elle constitue elle-même une menace.

Il serait vain de vouloir rechercher une “alternative” à la dissuasion nucléaire... Il n’existe pas d’”alternative” à un crime contre l’humanité...

De même, sortir du nucléaire militaire ne nécessite aucune “transition”...

Le propre de l’exigence éthique est d’être unilatérale... Je ne saurais attendre que les autres se décident à renoncer à préparer un crime pour décider d’y renoncer moi-même...

Je ne peux pas “oublier ma responsabilité” pendant tout le temps où les autres continueront à l’oublier...

J’en viens donc à conclure que la seule interprétation de ton texte qui sauvegarde sa cohérence éthique et politique est de le lire comme une invitation pressante faite aux citoyens français que nous sommes à renoncer unilatéralement à la dissuasion française...

Sans aucun doute, une pareille décision n’affaiblirait pas notre pays sur la scène internationale, mais lui confèrerait un immense prestige...

Tout particulièrement, je veux espérer que ton intervention ouvre la voie à une réflexion de l’ensemble des évêques français pour qu’ils prennent une telle position lors de l’une de leurs prochaines Assemblées plénières...

Est-il possible d’espérer que les évêques de France fassent une adaptation française de la déclaration faire par le cardinal Keith P O’Brien, président de la Conférence épiscopale écossaise : “Il n’est pas courageux de la part de la Grande-Bretagne d’avoir ces armes de destruction massive. Il est honteux de les détenir. Si notre gouvernement souhaitait être réellement courageux, il abandonnerait unilatéralement sa dissuasion nucléaire, donnant témoignage et élan, pour d’autres nations, à faire de même.” (16.04.2006). Ce qui donne toute sa force à la déclaration du cardinal, c’est qu’il la fit devant les portes de la base militaire de Falasne qui abrite les sous-marins Trident...

Certes, cette parole publique serait éminemment politique et d’aucuns ne manqueraient pas de s’en scandaliser... Mais ce serait le scandale de l’Évangile...

Le vrai scandale serait notre consentement silencieux au meurtre nucléaire...

Par ailleurs, cette parole susciterait une grande espérance partout dans le monde...

S’il fallait comprendre ton texte comme l’expression d'un simple souhait du désarmement mondial, alors il ne saurait avoir quelque impact que ce soit sur la réalité des choses...

Attendre de “la communauté internationale” qu’elle décide l’abolition mondiale des armes nucléaires présente l’inconvénient majeur de diluer la responsabilité de tous les citoyens et de tous les Etats dans une impuissance collective...

Cela dure depuis des décennies et cela risque fort de durer encore des décennies...

Les textes du Concile Vatican II que nous citons datent de cinquante ans et, depuis, rien, strictement rien d’important n’a été accompli dans le voie du désarmement nucléaire...

Ne devons-nous pas penser que face à la préparation du meurtre nucléaire qui se fait en notre nom, il faut que notre parole soit : “Non ? non” et que “ce qu’on y ajoute vient du Malin”  (Matthieu, 5, 37) ?

J’espère que tu ne m’en voudras pas de t’écrire cette lettre en la communiquant à quelques autres personnes...

Il s’agit en quelque sorte d’une lettre “ouverte”, publique comme ton intervention à laquelle elle voudrait répondre...

J’espère que tu me pardonneras mon insistance et mon intransigeance...

Comme tu le sais, je reste très imprégné de mon long compagnonnage avec Guy Riobé...

J’ai la faiblesse de suivre le mauvais exemple de l’ami dont Jésus loue l’importunité...

Car je veux m’efforcer de ne céder ni à la résignation, ni à la désespérance, ni à la colère...

Cependant, je dois t’avouer que j’ai parfois la tentation d’y succomber...

Je te remercie pour la bienveillance de ton attention..

Bon vent sur les routes de ton diocèse...

                                                                 En toute amitié

Jean-Marie

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  • : Lulu en camp volant
  • Lulu en camp volant
  • : Lucien Converset, dit Lulu est prêtre. A 75 ans, il est parti le 25 mars 2012 avec son âne Isidore en direction de Bethléem, où il est arrivé le 17 juin 2013. Il a marché pour la paix et le désarmement nucléaire unilatéral de la France. De retour en France, il poursuit ce combat. Merci à lui ! Pour vous abonner à ce blog, RDV plus bas dans cette colonne. Pour contacter l'administrateur du blog, cliquez sur contact ci-dessous.
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Et commémoration des bombardements d'Hiroshima et Nagasaki entre les 6 et 9 août, chaque année.

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