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13 avril 2020 1 13 /04 /avril /2020 15:39

... et au personnel de l'ombre, tous ceux qui sont utiles à la vie de ceux qui restent confinés, et ceux qui sont malades.

 

A Dampierre, chaque soir à 20h, tout en respectant la distanciation, une dizaine de personnes participent à un concert très hétéroclite : "deux familles aux fenêtres dont une avec 2 petites filles qui sont heureuses de taper avec 2 couvercles en guise de cymbales, Bernard à sa fenêtre joue de l'harmonica, plusieurs tapent sur des poêles avec des cuillères en bois, Michel agite un collier de cheval, Corinne tape sur une boîte de biscuits en métal, Francis et Jean agitent de vraies cymbales, Rosaline fait teinter une cloche à vaches et Lulu tape sur un couvercle avec une louche. Joyeux tintamarre  !" nous dit Rosaline !

 
Hommage au personnel soignant...
Hommage au personnel soignant...
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12 avril 2020 7 12 /04 /avril /2020 16:42
Pieta Besançon

Pieta Besançon

Samedi Saint 11 avril 2020



 « OU L’AVEZ-VOUS MIS ? »
 (Jésus dans l’évangile de Jean 11, 34)

 

En ce temps-là, c’est la profonde question que Jésus pose aux sœurs de Lazare qui est mort depuis 4 jours. « Conduisez-moi, dit Jésus, là où vous avez déposé ce qui reste du corps de Celui avec qui nous avons vécu tant de moments d’amour et d’amitié, vous et moi. Venez me montrer où vous l’avez mis ! »

 

POURQUOI L’AVEZ-VOUS MIS TOUT CONTRE LE SEIN DE SA MERE ?

En ce samedi nous aussi, nous avons envie de demander aux Saintes femmes qui étaient là quand Joseph d’Arimathie et Nicodème recueillirent « de l’arbre de la mort où Dieu saignait comme un fruit mûr », ce qu’il restait du corps de Jésus : « Pourquoi l’avez-vous mis sur les genoux de sa mère, tout contre son sein de Piéta
?... avant que d’aller le déposer au tombeau ? »



DANS LES MAINS DE QUI ?

En décembre de l’année passée nous sommes partis à VITORIA au BRESIL, quelques amis de Gaby MAIRE et moi. Sur les traces de Gaby, pour le 30ème anniversaire de son assassinat, nous demandions aux amis brésiliens : « où c’est que, avec Gaby vous avez vécu le mariage de ceux-ci ... ? et le baptême de celui-là ... ? et les manifestations pour un bout de Terre, pour le respect des droits des Travailleurs, pour l’obtention du permis de bâtir un Toit, les 3 T dont parle le pape François ... c’était où que vous avez vécu ces manifestations avec Gaby ? où est-ce que Gaby a célébré la dernière messe de mariage ? où est-ce que c’est qu’il est tombé sous la balle meurtrière ? où est-ce que c’est que son corps a été déplacé et déposé peu après ? »

 

Et comme dans l’évangile avec les Saintes femmes il y a eu de merveilleux amis pour nous emmener voir et nous recueillir où Gaby avait vécu, prié, écrit, marché ... où il avait été arrêté, où il était tombé ... Nous nous sommes laissés raconter que comme les autres martyrs d’Amérique Latine, d’Algérie, comme celles et ceux de tous les coins de la Terre, comme celle de Jésus, sa vie n’avait pas été prise, car « il l’avait déjà donnée ».
 

LES SŒURS D’ORCHAMPS, OU ONT-ELLES ETE MISES APRES L’INCENDIE ?

En ce moment d’épreuve, nos amies religieuses d’Orchamps, avec lesquelles vit en communauté sœur Madeleine, institutrice, qui a appris à lire à Jeannot et à beaucoup d’enfants traversant des moments difficiles, ces sœurs vivent un grand désarroi : il leur arrive une double peine en ce drame du coronavirus.


Leur maison commune vient de brûler accidentellement... Elles ont été obligées de sortir et se sauver sans rien pouvoir emporter. Nous nous demandions : « où ont-elles été mises les sœurs ? » Quelle joie de savoir que beaucoup d’artisans du lien social du secteur, se sont laissé embarquer par l’Esprit qui anime toute personne et toute institution quand elles lui ouvrent le déploiement de leurs voilures. Les sœurs dominicaines des campagnes sont à la campagne, dans la maison familiale rurale d’Amange.

 

DANS QUELLE SITUATION NOUS NOUS METTONS LES UNS LES AUTRES ?
 
En ce temps de confinement depuis bientôt un mois en France, pour combien de temps encore et chez nous et dans l’ensemble de la Planète ? Un nombre bouleversant de nos proches sont morts dans nos familles, dans nos communautés, des gens de très loin, inconnus, des gens connus comme Henri TINCQ journaliste au MONDE et à la CROIX, Henri MADELIN, ancien provincial des Jésuites, mon ami Gilbert CHOPARD de Bretonvillers dans le Doubs et puis ces 5 moines capucins de la communauté de Crest dans la Drôme. Le frère Hubert qui les a accompagnés leur « a été présent comme il a pu » dit-il. Continuant à être interviewé dans le journal La Croix du vendredi 10 avril, Hubert dit combien est éprouvant et épuisant d’accompagner des mourants dans ces conditions. « Il y a des moments où on n’en a plus la force. Il n’y a que Jésus et Marie qui peuvent aller jusqu’au bout. Nous devons consentir à être de pauvres gens qui font ce qu’ils peuvent. »
A la communauté de ces frères, nous sommes profondément reconnaissants ... pour l’accueil qu’ils nous avaient fait dans leur petit monastère de TIARET en ALGÉRIE.
C’était quand avec Rachel et Fadila à Pâques 2017 nous étions partis à la recherche de la famille de MOHAMED, « l’ami parti devant ». Christian de CHERGE prieur de TIBHIRINE dit de Mohamed : « un jour il a protégé ma vie en exposant la sienne »

 

A propos de toutes ces personnes qui meurent du coronavirus , et aussi au sujet de celles et ceux qui meurent parce que leurs maisons sont bombardées, il est fondamental que dans notre recherche de solidarité et prière nous entendions cette question : « où les avez-vous mis ? » et aussi cette interrogation à propos de celles et ceux qui donnent leur temps, leur force et leur amour pour les sauver tous ces membres de notre Humanité. « Dans quelles situations nous mettons-nous les uns, les autres ? »


 

OU JESUS A-T-IL BIEN PU ETRE MIS DURANT CES TROIS JOURS ?

Qu’est ce qui restait de l’être de Jésus après sa mort et sa descente de la croix ? Après qu’il fut remis tout contre sa mère, à l’endroit d’où il venait, où fut-il déposé par la suite ? Dans quel creux de la Terre cette autre mère a-t-il été mis ?

 

Je pense et je crois, je fais confiance. Merci à ma mère, à mon père et à ma famille qui m’ont conçu et mis au monde. Merci à l’ Eglise ma mère aussi. Toute ma gratitude à l’une et à l’autre qui ont mis en moi la confiance que durant ces trois jours, Jésus est descendu dans les enfers, « dans les infernaux paluds » de Villon, dans nos enfermements, là où ça nous meut, où ça fait violence les uns entre les autres... où l’on traîne les pieds pour faire et donner la vérité, là où Jésus a-t-il été mis durant ces trois jours... Dans nos embourbements, nos asphyxies et nos confinements.

 

Comme il a dit à Lazare de sortir du tombeau où l’avait précipité la mort, Jésus vient nous tirer de la fausseté de nos rapports les uns avec les autres. 

 

Ma confiance est grande que toute l’Humanité dont je suis est à l’écoute de son allié et de son libérateur. Il nous monte et nous entraine sur le chemin de sa résurrection qui devient aussi la nôtre.

 

Durant ces 3 jours il nous fait grâce. Il fait travailler la force de la conversion au profond de nos êtres, la reconnaissance que nous avons en grande partie fait faillite en nos actes et nos attitudes. La Terre est le seul moyen de transport pour toute l’Humanité. Sur ce vaisseau nous nous sommes comportés comme s'il n’y avait que quelques privilégiés qui pouvaient bénéficier des biens de la Terre, être entourés d’affection et de tendresse, pouvoir accéder à tous les droits. Sans être redevables des devoirs les plus élémentaires.

 

La Terre et l’Humanité n’en pouvaient plus. Pâques ce n’est pas « Sauve qui a de la chance. » C’est : « nous ne pouvons nous en sortir que si c’est tous ensemble que nous nous relions et nous libérons, les uns grâce aux autres. Pas d’exclus pour la fête »

 

Démunissons-nous de nos violences les uns à l’égard des autres, en prenant soin de semer et planter les graines de justice et de paix qui sont en chacun de nous. C’est à ce chantier que Jésus s’est mis à travailler durant ces trois jours. « C’est pour ça que les Saintes femmes qui accompagnaient Marie-Madeleine le prirent pour le jardinier au matin de Pâques » (Jean: 20,15)

Lulu

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5 avril 2020 7 05 /04 /avril /2020 20:15
Beau sourire brésilien (photo de Fr. Phliponeau)

Beau sourire brésilien (photo de Fr. Phliponeau)

Dampierre, le 5 Avril 2020

 

« C’EST TON SOURIRE QUI M’A SAUVE LORSQU’IL SE DESSINAIT SUR TON VISAGE … »

(Un lépreux africain à sa femme)

 

C’était durant les années 1953-1954 que j’avais trouvé cette parole dans un livre où étaient racontées les conditions de vie dans une léproserie à la périphérie d’un village africain.

 

Je ne sais plus si le livre était écrit par Raoul FOLLEREAU ou les Frères JACQUARD. Ce lépreux dont j’ai toujours gardé les paroles avait été reclus, avec plusieurs autres malades du village, dans une léproserie assez loin des habitations pour éviter la contamination. Beaucoup plus tard lorsqu’arriva la guérison, cet homme racontait que ce qui les avait sauvés, certes, c’étaient les soins et le confinement mais c’était aussi beaucoup pour lui « parce que, disait-il à sa femme, tu venais chaque soir. Nous ne pouvions rien nous dire. Nous étions trop éloignés l’un de l’autre. Mais c’est ton sourire qui m’a sauvé, lorsqu’il se dessinait sur ton visage qui m’apparaissait au-dessus du mur derrière lequel nous étions enfermés. »

 

Dans le confinement que nous vivons il me revient cette page d’un livre qui a marqué mon adolescence. En amitié solidaire, je voudrais ne pas la garder pour moi. Je l’offre à toutes celles et ceux qui sont obligés d’aller soigner les malades au risque d’attraper le coronavirus … ne pouvant pas rejoindre leurs enfants ou leurs parents âgés afin de ne pas les contaminer…

 

A tous les nombreux amis avec qui nous nous téléphonons, je veux offrir cette page.

 

A l’amie qui me disait ce matin « Tous les deux jours je vais voir ma maman qui est un peu perdue au milieu de ce qui arrive au monde entier … J’essaye de l’aider à ne pas laisser échapper les points de repère qui lui restent … Mais je veux te parler aussi de la maman d’une de mes amies : sa maman est dans une maison de retraite. Toute visite est interdite à tous les résidents. Et la maman de mon amie dit : Pourquoi plus personne ne vient me voir ? Quel mal je leur ai fait ? Est-ce que je suis punie pour quelque chose que je leur ai fait ? » Comment expliquer à quelqu’un qui est sourd au téléphone ? Demander aux agents hospitaliers est devenu très difficile … Ils ont un emploi du temps impossible … Je voulais te partager tout ça. »

 

Il va nous falloir beaucoup de délicatesse entre nous tous et laisser souffler l’esprit inventif pour chercher et trouver moyen que nous reconnaissions tous que c’est une grande épreuve que l’on n’a jamais vue à un tel degré et à une telle échelle pour toute notre Humanité.

 

Si nous peinons d’être astreints au confinement, pensons à ceux qui ont double peine.

 

Je raconte à mon amie ce qui vient d’arriver aux 14 religieuses de la communauté des sœurs dominicaines des campagnes, en retraite à Orchamps. Leur maison d’habitation a pris feu. Je suis très marqué et touché par ce qui a été cherché et donné pour trouver dans l’immédiat un lieu d’habitation. « La maison familiale d’Amange » à toutes ces personnes en situation très fragile en raison de leur âge et de leur santé. Je suis émerveillé par la solidarité dont nous sommes capables, aussi bien de manière interpersonnelle que de façon intercommunautaire.

 

Il y en a aussi de l’esprit inventif dans la lutte acharnée que mènent les personnes travaillant dans les hôpitaux, dans les EHPAD comme celui de Neufchâteau où sont nos amis Claude et sœur Thérèse de Falletans ainsi que les sœurs Denise, dans les sous-sols des laboratoires, dans les transports, pour arrêter l’invasion du coronavirus. C’est un travail qui se passe dans les souterrains de la Terre, dans le ventre de notre mère. Il y a vraiment de quoi espérer dans l’Humanité.

 

Au-dessus des murs de nos confinements la petite fille espérance est venue nous rejoindre.

 

Avec vous je suis très touché qu’elle nous apparaisse, et que sur son visage, humblement, se dessine un sourire. Comme vous et avec vous je comprends qu’elle nous dit : » Vous verrez… pour toute la Terre ça ne pourra plus être comme avant. » 

Lulu

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5 avril 2020 7 05 /04 /avril /2020 18:48

Un petit texte pour un temps de confinement, un temps de partage, à la mode Lulu... Ecrit par une grand-mère pour ses petits enfants et leurs parents...  

Mémoire d'ânes

Bonjour ! Vous me connaissez ? je m’appelle Rameaux ! Je chemine avec Lulu qui prend toujours soin de nous les ânes. Souvent, nous prêtons notre dos à des enfants et leurs parents, ou bien nous marchons à leur pas, tranquillement, et moi, je tire la charrette. Nous apportons paix et sérénité dans les cœurs.

 

Même en ce temps de confinement, Lulu sait nous écouter, moi et Gamin, mon compagnon. Il met les mots des hommes sur ce que nous partageons de cœur à cœur, pour les partager avec vous les humains.

 

Oui, je m’appelle Rameaux, et je porte le nom d’une fête des chrétiens, car j’ai reçu mon nom le jour des Rameaux. Je suis très fier de porter ce nom car Anona, un de mes ancêtres a vécu au temps de la première fête des Rameaux.

 

Il n’était alors qu’un ânon. Jamais personne n’était encore monté sur son dos. Il habitait du côté de Jérusalem. Ce jour-là, il était attaché à côté de sa mère, devant la maison d’Ibrahim, son maître. Et voilà que 2 hommes arrivent et les détachent tous les deux. Ibrahim les a vus ; « Hé !!! qu’est-ce que vous faites ? » Les 2 hommes ont juste dit « Ibrahim ! te fais pas de soucis ! C’est le Maitre qui en a besoin ! » Ibrahim n’a rien dit, il a aussitôt appelé sa famille pour suivre les gens qui se dirigeaient vers Jérusalem.

 

Ils sont arrivés vers un groupe qui les attendait. Le Maitre qui avait besoin de l’ânon s’appelait Jésus. Les gens ont déposé leurs manteaux sur le dos des ânes, d’autres ont mis leurs manteaux sur le chemin. Jésus est monté sur le dos de Anona. Anona n’était pas très rassuré ! Quelle responsabilité ! Ce Jésus aurait pu choisir un cheval, mais non, il l’avait choisi moi, un âne !  Jésus n’était pas si lourd que ça ! Il semblait à Anona que Jésus lui transmettait sa force, et ce qu’il vivait là était assez exceptionnel. Il y avait des gens qui coupaient des branches aux arbres et les agitaient pour suivre Jésus. D’autres gens faisaient un beau tapis de verdure sous les pas des ânes. Ils criaient tous : « Hosanna ! Hosanna ! » ce qui pourrait vouloir dire « Bienvenue ! Bienvenue ! ». Leurs cris étaient aussi des cris de demande : « Pense à nous, prends soin de nous, guéris nous ! ». Il y avait aussi des cris de merci : « Alleluia ! Merci ! Alléluia ! »

 

La foule est entrée à Jérusalem. Des gens de la ville ont demandé ce qui arrivait ! « Qui est cet homme ? » Et les foules répondaient : « C’est le prophète, c’est Jésus, il vient de Nazareth en Galilée.»

 

Aujourd’hui, moi Rameaux, je peux vous assurer que l’histoire de mon ancêtre, que nous nous sommes, nous les ânes, transmis de génération en génération, est restée dans nos mémoires d’ânes. Et je suis fier de m’appeler Rameaux, car mon ami Lulu est un disciple de ce Jésus. Et comme Anona, je suis heureux de rencontrer des enfants et leurs familles pour leur apporter un peu de bonheur.

Mémoire d'ânes

Voulez-vous aider à faire évoluer ce petit décor par un petit partage : quel mot vous vient au coeur quand vous allez voir un ami, quelqu'un que vous aimez ? 

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3 avril 2020 5 03 /04 /avril /2020 19:42
Ouvrez la cage aux oiseaux

Dampierre le 31 mars 2020

 

« OUVREZ … OUVREZ LA CAGE AUX OISEAUX »

(Pierre Perret)

 

Dans l’HLM qui n’est pas très loin de chez ma sœur à Planoise, il vient de se passer un court instant libérateur. Moment qui peut nous insuffler une attitude libérante, dans les jours douloureux que nous vivons. Un homme, s’obligeant au confinement par la loi qui nous dicte à tous de rester chez nous, prend le temps de se laisser travailler par l’esprit inventif dont nous sommes tous dotés.

 

Depuis des années cet homme détient dans sa salle de séjour une cage avec des oiseaux au plumage coloré et au gazouillis enchanteur.

 

Il les soigne chaque jour avec beaucoup d’attention. Plusieurs fois par an il y a des couvées qui se réalisent dans cette cage. De petits oiseaux sortent de leurs coquilles sous les yeux admiratifs de l’homme. Mais c’est dans la cage que tout cela se passe. Il est vrai que notre ami ne garde pas pour lui les oisillons nouveau-nés. Il les offre à des amis voisins. Les oisillons sortent bien de la cage mais c’est pour rentrer dans une autre cage, et perpétuer le confinement.

 

Est-ce bien à cela que madame nature a destiné la gente ailée ?

 

Justement voilà que l’autre jour, au lendemain du 22 mars, jour où le Parlement français intensifiait encore davantage la loi de confinement pour nous tous, notre oiselier eût un songe. Il ressentit intensément que « oiseau et cage ne pouvaient pas aller ensemble ». Si le confinement devenait insupportable pour qui avait des jambes, l’encagement perpétuel devait être invivable aussi pour qui avait des ailes.

 

L’homme se leva d’un bond. Il sortit de sa cuisine. Il entra dans la salle de séjour… saisit promptement la cage aux oiseaux… se dirigea vers la porte-fenêtre du balcon qui était ouverte … et avec une émotion qu’il avait rarement connue il ouvrit la petite porte de la cage et dit aux oiseaux qui devaient se demander ce qui leur arrivait : « Allez les petits… Excusez-nous… on ne savait pas ce que c’était… »

 

Et les oiseaux s’envolèrent et montèrent tout là-haut dans le ciel.

 

En même temps que ce message de ma sœur de Besançon, je lisais dans le journal « La Croix » du 26 mars, que la garde des sceaux Nicole Belloubet, présentait plusieurs mesures d’exception pour la justice dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire afin notamment de désengorger les prisons, entre 5000 et 6000 personnes devraient pouvoir bénéficier des dispositifs présentés… » Comme dans le « désengagement » des oiseaux à Planoise, n’aurions-nous pas dû travailler au « désengorgement » des prisons avant que n’arrive le coronavirus ?

 

Et je ne peux pas ne pas me laisser interpeller par cet article du journal le Progrès de ce mardi 31 Mars. Claude Charbonnier et Jean-Yves Millot qui coordonnent le cercle de silence de Dole nous disent : « La rétention, déjà inadmissible en temps normal pour les migrants, les réfugiés, les demandeurs d’asile et les mineurs isolés laissés à la rue, cet enfermement est encore plus inadmissible en cette période de crise sanitaire… Avec les frontières qui se ferment, il n’existe plus de perspective de renvoi. Dans ce contexte, la rétention ne se justifie plus ». Par conséquent, en nous associant aux défenseurs des Droits de l’homme, toutes les personnes qui voudront continuer à faire cercle de silence afin de clamer le cri des exclus, nous, nous nous tiendrons en silence ce soir de 18h30 à 19h30, dans nos maisons.

 

En relevant ce appel des défenseurs des droits de l’homme et des militants du cercle de silence, je découvre une sacrée connexion avec ce que Dieu lui-même dit à notre Humanité quand il donne sa parole au prophète Ezéchiel dans la liturgie de dimanche dernier : « Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai remonter, ô mon peuple »(Ez 3 37 13).

 

Qu’est-ce que la chanson de Pierre Perret ressemble à la parole du prophète… Qu’est-ce que l’attitude de l’homme de Planoise ouvrant la cage aux oiseaux qu’il tenait enfermés est de même sève que la manière dont Dieu s’y prend pour soulever la pierre tombale sous laquelle notre humanité est enfouie.

 

Le souffle libérateur qui est entré chez les initiateurs et animateurs de mouvements tels que la ligue des Droits de l’homme, le cerce de silence, Emmaüs, ATD Quart Monde, Amnesty International, le CCFD , la coordination des gens de la santé, là présentement, allié à un engagement politique au service du bien commun, tout cela me fait beaucoup penser que l’Esprit de Dieu a dû se lever bien avant l’aube pour en animer la flamme.

 

Je sens qu’il y a plein de barrières séparatrices qui tombent. Et voilà que j’entends Dieu qui se met à prier les hommes : « En ouvrant la porte de vos êtres, je mets en vous mon esprit… vous n’allez plus pouvoir supporter l’enfer-me-ment qui bouleverse l’existence de beaucoup de mes enfants que vous êtes tous… vous allez avoir envie de libérer et faire sortir de prison vos frères et vos sœurs qui crient leur détresse… vous allez vous rendre compte que vous détenez dans les poches de votre cœur les clefs qui permettent d’ouvrir ces portes de prison envoûtantes. Vous allez entendre votre frère le vent qui chante que la Terre votre mère enfin respire. Et avec François d’Assise, François de Rome, Laurent de Chamole, vous allez vous mettre à entonner des refrains tels que ceux-ci : « Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux… Laudato si… des profondeurs je crie vers toi… mon âme exalte le Seigneur… que serais-je sans toit… sans toi… Et la vérité avec laquelle vous allez vous mettre à chanter vous rendra libres, libérés, libérants. »

Lulu

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31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 15:36

Un petit problème et cet article n'a pas été publié. Quel dommage !

Communiqué de presse du CERCLE DE SILENCE de DOLE (39)

En période de confinement, notre protestation continue !

Ce prochain samedi 4 avril 2020, nous devions nous rassembler Place du 8 Mai à DOLE, comme chaque 1er samedi du mois depuis exactement 10 ans et demi, pour composer pendant une heure un cercle de silence.

 

Notre Cercle de Silence s’est constitué pour la 1ère fois, à la suite des Frères Franciscains de Toulouse, le 4 janvier 2009, à l’initiative de nombreux citoyens de Dole et la région, sur la base de notre texte d’appel (ci-dessous), inchangé depuis, pour dénoncer les traitements inhumains subis par les migrants, les réfugiés, les demandeurs d'asile, les mineurs isolés laissés à la rue : traitements inhumains et violations des droits qui, malgré nous, sont exercés en notre nom.

 

Nous avons choisi de nous exprimer, non par des manifestations bruyantes, mais par le Silence. Un silence habité par notre cri de protestation, à travers lequel nous disons : Non aux traitements inhumains envers les migrants ! Non aux lois contraires aux conventions internationales et aux lois morales reconnues par toutes les cultures !

 

La rétention, déjà inadmissible en temps normal, l'est encore plus en cette période de crise sanitaire. Même dans les textes qui l'encadrent, la rétention administrative ne doit durer que le temps nécessaire à l'éloignement de la personne concernée. Or, avec les frontières qui se ferment, il n’existe plus de perspective de renvoi. Dans ce contexte, la rétention ne se justifie plus. Alors, nous joignons nos voix à celles des associations qui ont déjà tiré la sonnette d'alarme et comme elles, nous demandons la libération des personnes retenues, ainsi qu’un accueil correct des personnes actuellement à la rue, leur permettant de respecter les mesures sanitaires et de protéger leur santé.

 

Nous sommes contraints d’annuler le cercle du 4 avril 2020 du fait des mesures gouvernementales. Mais en témoignage de leur détermination, les défenseurs des Droits de l’Homme et fidèles acteurs des Cercles de Silence de Dole s’associent à cet appel lancé dans toute la France, et s’engagent chacun(e) à rester en silence chez eux, pendant une heure, et à inviter leurs proches à faire de même, le mardi 31 mars de 18h30 à 19h30, et à renouveler cette initiative chaque dernier mardi du mois pendant toute la durée du confinement.

 Pour le Cercle de Silence de DOLE

 Jean-Yves Millot et Claude Charbonnier

 

 

 

Texte d’appel, distribué à chaque Cercle de Silence

 

Pourquoi nous sommes réunis en cercle et en silence

· Parce que nous sommes solidaires des personnes qui ont été obligées de fuir leur pays et viennent demander l’asile chez nous ;

· parce que nous défendons le droit de ces personnes à être entendues et respectées ;

· parce que nous voulons dénoncer l’enfermement d’hommes, de femmes et d’enfants (même de nourrissons) dans des Centres de Rétention administrative au seul motif d’être entrés en France pour y demander l’asile ;

· parce que nous dénonçons l’existence même de ces Centres de Rétention ;

· parce que nous dénonçons les conditions de détention de type carcéral qui ne respectent pas la dignité des personnes, dans ces Centres de Rétention, dans les zones d’attente des ports et aéroports, et particulièrement le recours trop fréquent à la violence dans les arrestations, les transferts et les expulsions.

· parce que nous sommes attachés aux droits de l’homme en France ;

· parce que nous pensons que la place d’un enfant est à l’école et non dans un Centre de Rétention ;

· et parce que la dignité de chaque personne ne se discute pas, elle se respecte.

 

 Au nom du Collectif citoyen

 du Cercle de Silence de Dole (39)

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30 mars 2020 1 30 /03 /mars /2020 11:38

Vous avez été nombreux à laisser des messages à Lulu pour son anniversaire, sur Facebook, par mail ou commentaires. Il a été très touché par ces messages qui ont été le rejoindre dans son confinement, dans sa maison. Merci à tous !

Parmi ces messages, nous en avons retenu un. Pourquoi celui-là ? Parce qu'il reflète ce que beaucoup aurait voulu écrire s'ils avaient eu les mots, le temps, la tête pour l'écrire... Merci à tous !

Lulu à Cariacica au Brésil saluant des personnes près de son hébergement. (Photot Fr. Phliponeau)

Lulu à Cariacica au Brésil saluant des personnes près de son hébergement. (Photot Fr. Phliponeau)

Parce que tu es l'ami de Jésus, tu es prêtre pour tous et plus particulièrement pour les plus démunis, pour les marginalisés, pour les opprimés, pour les victimes des guerres, pour les abandonnés, pour les délaissés, pour les méprises, pour les affligés, pour les ratés, pour ceux qui n'ont pas eu de chance, pour ceux qui n'ont pas su résister au mal et aux mauvais choix. O tu sais les cacher tes larmes Lulu, mais tu sais aussi que nous les partageons et donc nous les voyons à notre très petite lucarne. Ce sont tes offrandes au crucifié. Comme toi, en famille, nous pleurons et essayons d'être auprès de ceux qui luttent pour un monde plus juste, plus ajusté à son divin créateur.

 

Individuellement je suis toujours triste en pensant à l'engouement de beaucoup de copains pour la préparation militaire à Vaux, plutôt qu'à l'entrainement à la paix par la Non-Violence que je ne découvrirai que bien plus tard avec un parangon tel Daniel Treuvey, le taciturne souriant, celui qui ne parlait pas pour ne rien dire, mais aussi avec le père Ceyrac ou C. Muller, un ecclésiastique jésuite, et un laïc. Ne parlons pas de Dom Helder Camara et de celui qui a fini par rejoindre cette cohorte comme Mgr Romero. Dommage que certaines carrures aient eu une vie de mensonge et de scandale sur le dos des plus démunis.

 

Tu as le cœur assez grand Lulu, pour accepter dans ta prière les tortionnaires qui ne savent pas ce qu'ils font, ou les déviés par manque de clairvoyance et d'humilité.

 

Oui tu es l'image de Jésus fait homme, humble serviteur et défenseur des faibles. Nous t'admirons et essayons modestement de te suivre sur tes chemins ardus mais humains, où les ânes, même bipèdes, ont leur place et portent douceur et curieusement humanité.

 

Anniversaire marqué par le covid 19, un ennemi invisible mais que les amis de Jésus ont senti venir depuis que sur cette terre on a massacré les œuvres de Dieu et exclu la Providence et couru après le Profit, toujours plus de profit quitte à tout casser avec des armes toujours plus "intelligentes" dit-on.

 

Il faut vraiment ne pas avoir peur, être l'ami de Jésus pour supporter et dénoncer ce monde-là. C'est pourquoi nous sommes heureux de te connaître et de prier avec toi pour sortir de nos tombeaux.

 

Bon anniversaire Lucien, Bonnes Pâques malgré l'isolement ou le confinement de circonstance.

 

Merci pour tout ce que tu as semé (courage, clairvoyances, fidélité, encouragements, prière) partout où, volens nolens, tes pieds  t'ont conduit.

 

Emilio et Denise SERAFINI

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24 mars 2020 2 24 /03 /mars /2020 15:03

Dampierre le 23 mars 2020

 

 

«NOS NUITS NE SONT PLUS PRIVÉES D’ÉTOILES »

( Gamin et Rameaux )

 

 

En ce confinement très douloureux et difficile à assumer, quelques appels fraternels et attentionnés me sont parvenus et m’aident à me laisser habiter par la loi, nous demandant instamment de « rester chez nous ».

 

Je veux partager avec vous ces appels téléphoniques.

 

Des médiateurs sociaux nous font comprendre que le confinement est un des moyens les plus efficaces que nous possédons presque tous pour empêcher l’invasion du coronavirus des uns chez les autres. C’est une réelle manière d’aider les membres du corps médical à barrer la route à ce fléau qui tente de s’infiltrer partout dans le monde.

 

Une amie qui a été animatrice dans nos campements à Loisirs Populaires de Dole, me racontait hier soir au téléphone : « Dans l’HLM où j’habite en banlieue parisienne, comme ils font dans certaines villes italiennes, nous ouvrons nos fenêtres ... Quand les 20 heures sonnent ... nous chantons ce que nous avons appris de Graeme Allwright et de Hugues Aufray pour exprimer notre reconnaissance aux travailleurs des hôpitaux et aux chercheurs ... »

 

Une autre amie qui a été animatrice à Floriane est partie se confiner dans la garde de ses neveux et nièces pour que sa sœur, la maman de ces petits-enfants, puisse soigner des malades.

 

Un copain qui a passé sa vie à nettoyer les rues de Dijon, à laver les vitres des magasins, et à balayer les quais et les souterrains de la gare SNCF, en retraite depuis quelques mois, me dit : « Pour partir faire mes courses, j’ai pas acheté de masques, je les laisse aux personnes de l’hôpital. Je m’en suis fabriqué un avec une enveloppe et un filtre à café »

Quel bel esprit inventif et solidaire !

 

Il y aussi nos ânes, Gamin et Rameaux qui me causent beaucoup plus de joie que de soucis. À la mi-février, je les avais mis au bas du pays dans la belle pâture que nous prêtent des amis d’enfance. C’est le long du Doubs, tout près de la grotte préhistorique si chère à Jeannot. De temps en temps j’ouvrais la barrière aux ânes pour qu’ils mangent l’herbe des talus et des fossés. Car l’herbe se faisait rare dans la pâture. Un soir ils me demandèrent ce qui se passait dans le monde des humains :

 

« Nous n’entendons presque plus de bruits d’engins à moteur, aussi bien le jour que la nuit, dans notre environnement. Nos grandes oreilles n’en reviennent pas. Voilà que nous entendons nos voisins les oiseaux dans les buissons d’épines s’adresser des chants d’amour comme il y a des années que nous ne les avons pas entendus. Il parait que vous vouliez venir camper dans la grotte préhistorique avec tes amis Éric et Jeannot parce que c’est leur anniversaire les 20 et 21 mars. Ça en fait des années que vous marchez au même pas que nous les ânes. Vous vouliez venir trouver près de nous un véritable repos, celui-là d’avant toutes les machinations que vous pensiez glorieuses. Si seulement ce calme et ce repos pouvaient se maintenir une fois le coronavirus passé. Si vous voyiez comment les nuits sont redevenues de belles nuits noires. Elles ne sont plus privées d’étoiles. Ne sommes-nous pas en train de nous rendre compte que ce que nous estimions impossible est devenu possible ? Nous sommes prêts à vous aider à nous y maintenir ».

 

Je répondis aux ânes :

« De fait, une pandémie est en train d’invasionner le monde entier.

Nous sommes engagés à nous confiner chez nous, afin de barrer la route le mieux que nous le pouvons à ce fléau.

Tranquillisez-vous, ce n’est pas sur votre dos d’ânes que nous faisons reposer la responsabilité comme au temps de La Fontaine quand il s’était agi de la Peste. Il y a des attitudes fatalisantes que nous ne nous autoriserons plus jamais. Quelque chose comme une aurore, encore plus belle que l’aurore boréale est en train de se dessiner pour l’avenir de notre planète »

 

Les ânes me firent comprendre que pour que nous puissions continuer de cheminer ensemble il faudra réaliser une petite transhumance. Leur confinement en cet endroit ne peut durer. Toute l’herbe est mangée.

 

Je leur dis :

«Je reviens, sans tarder. J’aurai demandé «une attestation de déplacement dérogatoire » Je vous conduirai dans la pâture du haut, dans le verger planté par nos parents. «Sur des prés d’herbe fraîche vous allez pouvoir reposer. »

Une fois notre confinement terminé, nous aurons beaucoup besoin de marcher à votre pas en notre Humanité »

 

Lulu

 

Les ânes déménagent pour mieux se nourrir.
Les ânes déménagent pour mieux se nourrir.

Les ânes déménagent pour mieux se nourrir.

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20 mars 2020 5 20 /03 /mars /2020 09:31
Maison de Lulu

Maison de Lulu

Dampierre, le 19 mars 2020

 

 

« POUR QUE CE NE SOIT PLUS APRÈS, COMME C’ÉTAIT AVANT »

 

 

Nous voilà confinés dans nos gîtes et dans nos maisons.

 

C’est un commandement « Restez chez vous » qui nous est intimé par les responsables politiques et sanitaires de notre Etat, nous sommes appelés à obtempérer afin de barrer la route à cette pandémie du coronavirus.

 

Le confinement est une grande épreuve pour nous tous. Mais rester chez soi appelle aussi à « penser ». Le vieux La Fontaine disait dans une de ses fables « Que faire en un gîte, à moins que l’on ne songe ? »

 

Confiné à Dampierre dans ce petit bout de gîte réparé par des mains et des bras solidaires, je viens partager avec vous ce à quoi je songe.

 

Je suis très marqué et très touché par le sens civique et le respect des uns à l’égard des autres qui s’institue dans notre pays voilà quelques jours entre nous tous. C’est sur l’injonction très difficile à instaurer dans le sens du service et dans la recherche du bien commun.

 

Je crois et fais confiance en m’engageant personnellement à répondre à cette organisation civique, politique et sanitaire.

 

Je crois à notre capacité inventive non pas pour sombrer dans la débrouillardise individuelle et égocentrique, mais pour trouver des sentiers de solidarité afin de ne pas tomber dans la dépression provoquée par l’isolement, et contribuer à arrêter la pandémie.

 

Tout d’abord un profond respect à vous amis qui ne pouvez pas obéir à cet ordre de « rester chez vous » puisque vous êtes obligés de quitter chez vous pour aller soigner les membres de notre humanité qui sont atteints du coronavirus ou d’autres maladies, ou qui se trouvent en grande fragilité. Et souvent vous êtes obligés de développer un esprit inventif pour trouver de manière solidaire à garder vos enfants qui ne vont pas à l’école. Et nous apprenons ce jour que des hôpitaux dans l’est de la France commencent à être saturés. Vous vous trouvez devant des dilemmes et des règles de priorité bouleversante pour votre conscience.

 

Mon profond respect s’adresse aussi à vous qui ne pouvez pas vous confiner chez vous parce que vous n’avez pas de chez vous, frères et sœurs en Humanité qui êtes exclus de l’Histoire. Il faudra bien, comme vient de me le dire au téléphone un ami, qu’après la disparition du virus, les logements vides à Paris ou ailleurs deviennent accessibles et habités par ceux qui n’ont pas de domicile ... que ce ne soit pas uniquement l’organisation d’une prophylaxie qui nous oblige à ce qu’il n’y ait plus de gens qui dorment dans la rue et soient réduits à mendier.

 

Il est d’autres grands oubliés de l’Histoire : Vous les gens obligés de vous sauver de vos maisons parce qu’elles ont été bombardées. Nos fabriques et nos trafics d’armements ont fait craquer le commandement « Tu ne tueras pas » Vous aussi ne pouvez pas rester chez vous. Mais vous êtes confinés en de véritables camps de concentration en Turquie, Libye et sur les îles et côtes grecques. Combien de milliards continuerons-nous de donner pour vous placer dans de telles situations asphyxiantes ?

 

L’abbé Pierre disait : « Comment vivre sans toit ? »

 

Mon respect aussi à toutes celles et ceux qui viennent d’être élus par nous comme conseillers et bientôt maires de nos communes. Vous êtes revêtus de l’écharpe du sens du bien commun. Toute ma reconnaissance pour votre sens de l’engagement civique.

 

Adjoignons-y le nôtre afin que chacun trouve une place qui devienne sa place. Que dans notre confinement nous envisagions comment nous bouger pour que ceux qui n’auront pas encore trouvé leur place, la trouvent, et qu’il advienne un avant et un après le coronavirus dans nos communes.

 

Il y a déjà des « après coronavirus » : Dans un canal de Venise en Italie, les eaux sont devenues limpides et plus claires après l’arrêt du trafic des bateaux à moteur le 17 mars. Une conséquence des mesures prises à la suite de la crise du coronavirus.

 

Nous apprenons ces jours que les usines Peugeot ont fermé leurs portes. Un de mes amis à qui je l’annonçais me demandait :

 

« Est-ce que les usines françaises d’armement ont fermé les leurs? »

Je ne sais pas. Si oui et de toutes façons quand elles les ré ouvriront après le coronavirus, exigeons que nous arrêtions d’y fabriquer des armes.

Mais quoi donc alors ?

Du matériel médical, des respirateurs ...

 

Est-ce que ce ne pourrait pas être ça, l’après coronavirus ?

Lucien Converset

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13 mars 2020 5 13 /03 /mars /2020 09:56

Cet article est reposté depuis Le blog de Paul Quilès.

Paul Quilès reprend sur son blog les points développés par Jean Ziegler dans son livre "Lesbos, la honte de l'Europe"

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Présentation

  • : Lulu en camp volant
  • Lulu en camp volant
  • : Lucien Converset, dit Lulu est prêtre. A 75 ans, il est parti le 25 mars 2012 avec son âne Isidore en direction de Bethléem, où il est arrivé le 17 juin 2013. Il a marché pour la paix et le désarmement nucléaire unilatéral de la France. De retour en France, il poursuit ce combat. Merci à lui ! Pour vous abonner à ce blog, RDV plus bas dans cette colonne. Pour contacter l'administrateur du blog, cliquez sur contact ci-dessous.
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