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31 août 2016 3 31 /08 /août /2016 07:15

Dampierre mardi 23 aout 2016

 

POURQUOI CE SERAIT MOI ?

 Mais… Aussi… POURQUOI ÇA NE SERAIT PAS MOI ?

Photo de Lulu prise sur son chemin le 25/04/2013

Photo de Lulu prise sur son chemin le 25/04/2013

1ère partie ici

En empruntant cette fois le chemin du retour, je ne veux pas tourner le dos à ce que je viens d’entendre une fois encore. Si je suis venu écouter et contempler cet éveil à la vie, c’est pour que ça se continue, dans une interpellation à l’amour, et à la solidarité, au respect du droit et de ce qui est juste pour tout être humain et tout être vivant.

 

Il y a toute une illumination qui se réalise dans mon dos, grâce au soleil, pour me faire voir ce que j’ai à faire et à dire. La bise me pousse à agir de manière concrète, et à m’engager de manière précise, envers mes proches, mon prochain, mes sœurs et mon frère, mes neveux et mes nièces, et mes voisins. Dans notre recherche d’action non violente où nous nous racontons, qu’il y a une résistance quotidienne à laquelle nous sommes appelés et tenus, nous ne devons pas passer à côté des artisans de paix sans les reconnaitre, et savoir les déceler, dire tout ce qui fait que le monde tient, et continue à se fabriquer, comme dans le film « Demain ». Et si de la bouche d’un proche, surgit une parole violente : « Il y aura toujours des guerres, vous ne pouvez pas l’empêcher… Les terroristes il faut tous les zigouiller… La peine de mort, on n’aurait jamais dû la supprimer… Vous ne pourrez pas empêcher que la France continue à se doter de l’arme nucléaire ». Nous devons chercher comment, d’une manière non violente, aider à ne plus entretenir une telle ambiance. Car dans les paroles fatalistes, la frontière entre ce qu’on dit et ce qu’on fait est très poreuse. Pourquoi ça ne serait pas moi, pourquoi ça ne serait pas nous, qui remontions le courant fatalisant ?

 

Avant de nous trouver au pied du mur du djihadisme et de la radicalisation des jeunes de notre entourage, pourquoi ne serait-ce pas moi, pourquoi ne serait-ce pas nous qui entreprendrions de faire des ponts entre nous tous : « Viens boire le café, qu’on prenne le temps de causer de tout ça » ?

 

C’est alors que me revient le poème de Zacharie, à l’adresse de son enfant, Jean, qui deviendra : « le Baptiste ».  Zacharie ne pouvait plus causer depuis neuf mois. Il avait eu du mal de croire que dans leur union, sa femme et lui mettraient au monde, un enfant. « Pas nous » pensait-il. Nous ne sommes pas capables. Et lorsque l’enfant Jean sort du ventre de sa mère Elisabeth, voici le poème qui sort de la bouche de Zacharie son père. Au moment où sa langue commence à se délier, il dit : « Et toi petit enfant, tu seras appelé prophète du Très Haut ».

 

Chaque fois que je vis un moment comme celui-ci, que je suis témoin du lever du soleil, ce poème jaillit lui aussi de ma bouche à moi. Ça vient du fait que Zacharie, dans ce poème, dit en parlant de son fils :  « Il nous amènera d’en haut, la visite du soleil levant. » Tout cela est dit d’une manière très drôle, où la part de ce que fera ce petit enfant, et la part de l’intervention de Dieu, sont très entremêlées. Oui c’est Dieu qui fait se lever le soleil et qui fait sortir de la terre d’esclavage, les membres de son peuple. Oui c’est Dieu qui met de la lumière dans le cœur des gens du peuple qui marchaient dans les ténèbres. Mais n’est-ce pas aussi Jean-Baptiste qui fera tout cela. Etonnante conjonction de la part de Dieu et de la part de l’homme dans l’œuvre salvatrice qui fait se mettre debout, notre humanité.

 

Quand je reçois un faire-part de naissance, d’un petit garçon ou d’une petite fille de mes amis, je leur adresse ce poème dans ma prière, ou dans ma réponse à leur lettre. Parce que chers petits enfants, vous êtes les acteurs de notre libération, avec la Grâce de Dieu.

 

J’aime bien aussi, ce poème, lorsque Jean-Baptiste est reconnu par son père comme quelqu’un « qui marche devant le Seigneur ». De nombreux témoins et prophètes prendront le même chemin que Jean-Baptiste, pour que : « vérité et justice soient faites quoi qu’il en coûte ». Ils s’appelleront Gaby Maire, Alice Domon, Léonie Duquet, Christian et ses compagnons, les moines de Tibhirine. Et nous apprendrons que quelqu’un, pour eux et pour nous, aura été : « l’ami parti devant ». En laissant retentir en cet angélus, les paroles du livre de Fadila Semaï, à propos de Mohamed « l’ami parti devant Christian De Chergé » je prends conscience qu’avant moi, « un ami aussi, est parti devant » : Jean-Marie Buisset. Et pourquoi je ne serai pas un jour, pour vous aussi, « l’ami parti devant »? Pourquoi ça ne serait pas moi ?

 

A mon retour dans mon village, je suis arrêté par Henri et Anna : « Reste déjeuner avec nous. » Et ils me partagent que leur filleul à eux, est venu les voir la semaine dernière. C’est un homme qui en porte lourd sur ses épaules. Plutôt que d’attendre que les autres fassent la démarche d’entreprendre de refaire l’unité de la famille, il a dit à ses parrain et marraine : « je prends conscience que c’est à moi de commencer à entreprendre la démarche du pardon qui refera l’unité de notre famille. »

 

En remettant un seau d’eau sur les pieds du petit Ginkgo Biloba, je m’apprête à relire les paroles que nous avons gravées sur le petit écriteau, planté à coté de lui… A ce moment-là, je l’entends qui me dit : « Vous m’avez planté le 09 janvier 2016, ici à Dampierre, dans une ambiance communale, afin de demander l’arrêt de l’armement nucléaire de la France de manière unilatérale. Continuez à ne pas être des gens qui attendent que ce soient les autres qui commencent à se désarmer ! N’attendez pas que les autres enrayent l’injustice, mais faites en sorte que ce soit nous, qui commencions à nous démunir de nos violences. »

 

Pourquoi ça ne serait pas moi ? Pourquoi ça ne serait pas nous qui commencions ?

 

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30 août 2016 2 30 /08 /août /2016 07:06

Dampierre mardi 23 aout 2016

 

POURQUOI CE SERAIT MOI ?

 Mais… Aussi… POURQUOI ÇA NE SERAIT PAS MOI?

 

Cette question « bessonne », ou jumelle, va me travailler durant tout le long du chemin, que je viens d’emprunter afin de m’aventurer comme j’aime le réaliser « à l’aurore de chaque matin. »

 

Il est un peu plus de six heures quand je pars marcher sur le chemin du hallage, devenu vélo route, qui passe au pied de mon village natal. Je pars ainsi afin de voir le soleil se lever, à peine au dessus du village de Salans, au tout début de « la Fin Basse ». Il y a quelques instants, j’étais tenté de rester couché, me disant : « C’est important que tu te reposes » Mais j’entendais aussi au fond des cavités de mon être : « Pourquoi tu ne te lèverais pas ? Tant de merveilles attendent ceux qui se lèvent de bonne heure. » Heureux sommes-nous de pouvoir nous lever tôt. Je pense à vous, qui ne pouvez plus, pour une raison ou pour une autre, vous lever ou vous relever. Tout mon respect à vous, amis, ainsi que ma solidarité.

 

Il n’y a pas de brouillard ce matin. Je suis heureux de voir s’allier la rose de l’aurore avec le bleu du ciel, comme il est raconté dans les poèmes homériques. Ils sauront de leurs doigts, à tous deux, faire naitre le soleil, pour l’émerveillement de nos yeux. Je dis : « Nos yeux. ». En effet pourquoi il n’y aurait-il que « mes yeux » à qui serait offert ce spectacle ? Mon questionnement s’appuie sur un fait. Nous avons si souvent accompli cette démarche, d’aller voir le lever du soleil, durant nos campements, dans le pourtour des lacs glaciaires et des plateaux calcaires du Jura, ou dans le sillonnement de la montagne hercynienne de la Serre, ou encore à l’orée des forêts de Chaux ou de la Joux. Il arrivait même que les enfants conviaient les ânes à un tel spectacle.

 

Il y a quelques jours encore, Christophe Girardier et moi, sommes revenus comblés, d’avoir été invités, très tôt le matin, par Madame Nature, à un tel lever de rideaux ! Quel théâtre !

Aujourd’hui, durant cette marche, en direction de l’endroit où le soleil va se lever, je suis confiant, comme je l’étais au matin du 25 mars 2012, quand je partais, grâce à vous tous, amis, depuis Dampierre, l’endroit où je suis né, en direction de Bethléem, lieu où est né le Prince de la Paix.

 

 

Lever du soleil le 25 mars 2012 sur Dampierre

Lever du soleil le 25 mars 2012 sur Dampierre

Je sais que le soleil sera au rendez-vous, à la rencontre qu’il nous fixe, depuis une grande part de l’éternité, et probablement, pour encore une autre grande part de durée, si toutefois nous nous maintenons en vigilance afin que la terre ne soit pas cassée, elle que le Pape François appelle « Notre maison commune ». Et justement je me dis : « Pourquoi ce ne serait pas moi, qui ce matin, monte la garde dans ce but de sauvegarde ? » On me l’a tellement fait monter la garde, pendant la guerre d’Algérie, dans un but de maintien de l’ordre, qui était en fait un désordre établi au profit de quelques nantis, dans le mépris d’une multitude de gens, appauvris et anéantis. Mais déjà alors, je commençais d’entrer en objection de conscience.

 

Pendant que je marche, il me vient plein d’événements de la vie que je mène, dont je cherche le sens, et pour lesquels je voudrais parfois modifier le cours. Pourquoi cet homme m’a appelé afin que j’aille les voir, sa femme et lui, et leurs enfants, en famille ? Probablement, pour que ne les laissant pas de côté, sa famille et lui, je chemine avec eux afin d’avancer en conscience et confiance au sein de leur couple. Afin qu’elle, femme et mère, permette à l’homme qu’il est d’être père, en disant : « Non », aux comportements parfois envahissants de leurs enfants. Comme il est important dans nos familles, que l’homme fasse son travail de père, qu’il soit « point de repère ». Ainsi, personne ne s’écraserait. Je suis tenté ce matin de dire : « Qu’ils se débrouillent ! Pourquoi ce serait moi, qui les aiderais à faire cette découverte ? » Mais voilà que j’entends aussi que dans cette question d’humanité il y a souvent besoin d’un tiers. Alors je me dis : « Pourquoi ça ne serait pas toi le tiers ? » C’est incroyable comment les choses de la vie se mettent en place, durant une marche comme celle que je suis en train de réaliser.

Pourquoi ce ne serait pas lui l’homme qui ferait son travail de père ?

Pourquoi ça ne serait pas moi qui ferais mon travail de tiers ?

Pourquoi ce ne serait pas elle, la femme, qui ferait son travail de mère ?

Pourquoi l’homme ne se lèverait-il pas en appelant un de ses amis en lui disant : « viens voir m’aider à ce que je ne laisse pas ma femme tout faire ? »

Alors seulement, se feront les enfants !

 

Il me revient un dessin que François Pageaut m’avait offert, réalisé de ses mains, pour illustrer ce fait bien connu des paysans des plateaux du Jura : afin de pouvoir tirer l’eau d’une grande citerne, ne faut il pas un petit broc d’eau venu d’ailleurs à mettre dans la pompe pour amorcer ?

 

Et voici qu’« un héron au long bec, emmanché d’un long cou » prend son envol majestueux. La présence de cet oiseau échassier, en cet endroit, est peut être le signe que nos mesures, pour empêcher l’eau du canal du Rhône au Rhin d’être par trop polluée, porteraient du fruit. Cela nous encourage à continuer d’être vigilants et de le signifier, afin de stopper l’empoisonnement de la vallée du Doubs, et par là, l’envahissement de la culture du maïs. « Pourquoi on ne peut plus manger les panouilles de maïs ? » demandait l’âne Gamin l’autre jour, alors que nous nous baladions avec des enfants, en longeant un champ de maïs entre Fraisans et Rans. Ça devait causer entre les enfants et les ânes. Ça avait dû souffler dans les oreilles de l’âne Rameau, qui avait répondu à Gamin : « Parce qu'on répand sur le maïs, un produit qui a un nouveau nom, mais qui vient toujours du même Round-up, qui veut dire si on lit bien entre les lignes poison violent… qui occasionne la mort… Car aucune herbe ne lui résiste… »

Et dire, que des gens disent : « Bête comme un âne… Bougre d’âne… Tu ne sauras donc jamais lire ! » L’âne Gamin s’était mis à braire : « Hi-han Hi-han » Il criait : « Pourquoi ça ne serait pas nous avec les hérons et les abeilles, les blaireaux et les putois qui tirions la sonnette d’alarme aux oreilles des hommes ? »

 

Me voilà un peu plus loin que l’ancienne usine Calor-Tefal. J’allais bientôt arriver à l’endroit magique où mon filleul Jacques accroche sa barque. Rencontré il y a une quinzaine de jours, il m’a fait voir comment il a fait de ce coin de la planète son port d’attache. C’est de là qu’en remontant légèrement le fil de l’eau, il va taquiner le sandre et le brochet. Déjà lorsque nous étions enfants, j’entendais dire que Jacques, qui habitait alors Châteaux Neuf, était un familier des poissons, des batraciens et des roseaux. Il était déjà maitre dans l’art de manier le moulinet et le requillou. Il savait dans quels enrochements le poisson se logeait et se cachait. C’est dans cet endroit fabuleux que je viens ce matin contempler le soleil au moment où il sort du ventre de la terre, afin de se mirer dans l’eau de la rivière.

 

Ça y est, je viens d’entrer dans le royaume de Jacques. C’est un plan d’eau large et spacieux. Il est comme une petite mer intérieure qui permet au Doubs de continuer à faire rivière en direction des forges de Fraisans, et au canal, de poursuivre la jonction, qu’il réalise entre le Rhône et le Rhin.

 

L’angélus se met à sonner. Une légère bise s’est levée il y a quelques instants. Elle me souffle que c’est la cloche de l’église d’Evans qui sonne à l’instant. Alors je suis heureux de chanter ce que me raconte cette cloche : « Voici que l’ange Gabriel devant la Vierge est apparu… » C’est avec joie que je fais écho à cette voix argentine qui me dit qu’un soleil de droit et de justice s’est levé un jour dans notre histoire, pour le bien-être de tous les hommes. A partir de la naissance de Jésus, avant et après, nous nous sommes mis à dater les événements de nos existences. Tel fait s’est passé tout juste : « avant Jésus-Christ » tel autre événement s’est réalisé bien « après Jésus Christ » Il me revient que le prophète Isaïe avait dit, justement bien avant la venue de cet enfant : « le peuple qui marchait dans les ténèbres, a vu se lever une grande lumière. Sur les habitants du sombre pays, une grande lumière a resplendi. Toutes chaussures de combat, tous manteaux roulés dans le sang, sont brûlés et dévorés par le feu. Le bâton oppresseur est broyé. Car un enfant nous est né. On lui donne ce nom : Prince de la paix, avec plein d’autres noms de même consonance » Isaïe 9 1-5.

 

C’est alors que le relais de cet hymne est soutenu cette fois par la cloche de l’église de Salans. Un matin où je reviendrai, et qu’il y aura grand vent, c’est la cloche de Fraisans que j’entendrai et peut être celle de Dampierre ou de Rans. Je pense à l’instant aux hommes, aux femmes et aux enfants qui ont été obligés de prendre le bateau en mer Méditerranée pour se sauver de la guerre et de la terreur. Non seulement nous ne facilitons pas leur migration, mais dans beaucoup de cas, nous ne faisons pas ce qu’il faut et beaucoup coulent en mer. C’est cette mer Méditerranée qui me permit de parvenir dans le port de Haïfa. Je prie pour que nous arrêtions de faire de la mer Méditerranée, un grand cimetière marin. Quelle soit au contraire : « mare nostrum… mater nostra… » Mais « il ne suffit pas de prier »

 

Le soleil vient de se lever. Il sort du rideau d’arbres, qui longe la rivière du Doubs. Je me laisse interpeler par la fidélité de sa présence à l’éveil de la terre. La convergence de ces appels de l’angélus, me tarraude. Et moi comment je vais vivre la fidélité dans la réponse à de tels appels des membres blessés, oubliés, noyés de notre humanité ?

 

.../...

Suite demain

 

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10 août 2016 3 10 /08 /août /2016 16:20
Photo http://themillenniumreport.com/

Photo http://themillenniumreport.com/

Message du maire de Nagasaki

 

Les armes nucléaires sont des armes cruelles qui détruisent les vies humaines. A l'instant même où la bombe nucléaire, lancée depuis un avion militaire américain sur la ville de Nagasaki le 9 août 1945 à 11h02, a explosé dans les airs, elle frappa la ville d'un souffle furieux et d'une vague de chaleur. La ville de Nagasaki fut transformée en un véritable enfer sur Terre : un enfer de cadavres noirs carbonisés, de personnes couvertes de cloques liées aux brûlures, d'autres dont les organes sortaient de leurs entrailles, et d'autres encore lacérées et cloutées par les innombrables fragments de verre volants ayant traversé leurs corps.

 

Les radiations émanant de la bombe transpercèrent les corps de ces personnes, provoquant maladies et handicaps qui affligent encore ceux qui ont réussi de justesse à survivre au bombardement.

 

Les armes nucléaires sont des armes cruelles qui continuent de détruire des vies humaines.

 

En mai dernier, le président Obama fut le premier président américain à visiter Hiroshima, ville jadis frappée par la bombe nucléaire. Ce faisant, le Président a montré au reste du monde l'importance de voir, d'écouter et ressentir les choses par soi-même.

 

Je lance un appel aux dirigeants des pays en possession d'armes nucléaires mais aussi des autres pays, et ainsi qu'aux citoyens du monde : je vous invite à venir visiter Nagasaki et Hiroshima. Venez découvrir par vous-mêmes le destin de ces êtres humains qui se trouvaient alors sous le nuage du champignon. Avoir connaissance des faits devient le point de départ de la réflexion sur un avenir exempt d'armes nucléaires.

 

Cette année au Bureau des Nations Unies à Genève, des sessions sont tenues dans le cadre des délibérations quant à l'établissement d'un cadre juridique qui entérineront les négociations sur le désarmement nucléaire. La création d'un forum de discussions juridiques est un grand pas en avant. Cependant, les pays en possession d'armes nucléaires n'ont pas assisté à ces réunions, dont les résultats seront compilés sous peu. En outre, le conflit se poursuit entre les nations qui dépendent de la dissuasion nucléaire et celles qui poussent pour que débutent des négociations en vue d'interdire les armes nucléaires. Si cette situation perdure, les réunions se termineront sans création de la feuille de route pour l'abolition des armes nucléaires.

 

Je m'adresse à vous, dirigeants des pays en possession d'armes nucléaires : il n'est pas encore trop tard. Assistez aux réunions et participez au débat.

 

Je lance un appel aux Nations Unies, aux gouvernements et aux assemblées nationales, aux ONG et à la société civile. Nous devons empêcher l'éradication de ces forums durant lesquels nous pouvons discuter de cadres juridiques pour l'abolition des armes nucléaires. Lors de l'Assemblée générale des Nations Unies cet automne, établissons un forum pour la discussion et la négociation d'un cadre juridique visant à la réalisation d'un monde sans armes nucléaires. Et en tant que membres de la société humaine, je vous demande à tous de continuer à faire tous les efforts pour chercher une solution viable.

 

Les pays en possession d'armes nucléaires mènent actuellement des plans pour rendre leurs armes nucléaires encore plus sophistiquées. Si cette situation perdure, la réalisation d'un monde sans armes nucléaires deviendra encore plus improbable.

 

Il est maintenant temps pour vous tous de rassembler votre sagesse collective autant que faire se peut, et d'agir de telle sorte que nous ne détruisions pas l'avenir de l'humanité.

 

Le Gouvernement du Japon, tout en préconisant l'abolition des armes nucléaires, repose toujours sur la dissuasion nucléaire. Consacrez les Trois Principes Non-Nucléaires en les établissant juridiquement comme méthode pour le surpassement de cet état contradictoire des affaires, et créez une « Zone Asie du Nord exempte d'armes nucléaires » (NEA-ZEAN) en tant que cadre pour la sécurité qui ne repose pas sur la dissuasion nucléaire. En tant que seule nation au monde à avoir subi un bombardement nucléaire en temps de guerre, et en tant que nation qui ne comprend que trop bien l'inhumanité de ces armes, je demande au Gouvernement du Japon de faire preuve de leadership en prenant des mesures concrètes en ce qui concerne la création d'une zone exempte d'armes nucléaires, un concept qui incarne la sagesse de l'humanité.

 

L'histoire des armes nucléaires est aussi l'histoire de la méfiance.

 

Au milieu de cette méfiance entre les nations, les pays dotés d'armes nucléaires ont mis au point des armes toujours plus destructrices avec des gammes de cibles de plus en plus lointaines. Il y a encore plus de 15 000 têtes nucléaires présentes sur notre planète, et elles présentent ce danger omniprésent d'une utilisation en temps de guerre, par accident, ou lors un acte de terrorisme.

 

Une façon d'endiguer ce flux et de transformer ce cycle de la méfiance en un cycle de confiance est de poursuivre les efforts persistants pour créer la confiance.

 

Conformément à la philosophie pacifique de la Constitution du Japon, nous nous sommes efforcés de répandre la confiance dans le monde entier en contribuant à la société mondiale au moyen d’efforts tels que l'aide humanitaire. Afin de ne plus jamais avoir à entrer en guerre, le Japon doit continuer à suivre cette voie en tant que nation pacifique.

 

Il y a aussi quelque chose que chacun de nous peut faire en tant que membres de la société civile. Nous pouvons comprendre mutuellement nos différences de langues, de cultures et de façons de penser, et ainsi créer la confiance à un niveau familier en prenant part à l'échange avec autrui quelle que soit sa nationalité. L'accueil réservé au président Obama par les habitants d'Hiroshima en est le parfait exemple. La conduite de la société civile peut sembler petite sur une base individuelle, mais c’est en fait un outil puissant et irremplaçable pour établir des relations de confiance entre les nations.

 

Soixante et onze ans après les bombardements atomiques, l'âge moyen des hibakusha, les survivants de la bombe atomique, est supérieur à 80 ans. Le monde s'apprête à entrer dans «une ère sans hibakusha.» La question que nous devons soulever aujourd'hui est de savoir comment transmettre aux générations futures les expériences de la guerre et le bombardement atomique qui fut le résultat de cette guerre.

 

Vous qui êtes la jeune génération, toutes les choses quotidiennes que vous prenez pour acquis - les mains douces de votre mère, le regard bienveillant de votre père, les discussions avec vos amis, le visage souriant de la personne que vous aimez - la guerre vous arrache ces instants et les tire loin de vous, pour toujours.

 

Prenez le temps d'écouter les expériences de guerre, et les expériences des hibakusha. Parler de ces expériences terribles n'est pas une chose facile. Je veux que vous réalisiez que la raison pour laquelle ces gens parlent encore de ce qu'ils ont vécu est parce qu'ils veulent protéger le peuple de l'avenir.

 

Nagasaki a commencé des activités durant lesquelles les enfants et petits-enfants des hibakusha véhiculent les expériences de leurs aînés. Nous poursuivons également des activités afin que l'école primaire de Shiroyama, ainsi que d'autres sites bombardées, soient enregistrés comme lieux historiques du Japon, de sorte qu'ils puissent être laissés pour les générations futures.

 

Vous, la jeune génération, pour le bien de l'avenir, allez-vous faire face au passé et faire ainsi un pas en avant ?

 

Cela fait maintenant plus de cinq ans depuis l'accident du réacteur nucléaire de Fukushima. En tant que lieu ayant souffert de l'exposition aux radiations, Nagasaki continuera à soutenir Fukushima. En ce qui concerne le Gouvernement du Japon, nous demandons fermement à ce que des améliorations de grande envergure soient faites pour le soutien apporté aux hibakusha, qui souffrent encore aujourd'hui des séquelles du bombardement, et qu'une aide rapide soit donnée à tous ceux qui ont connu les bombardements, y compris ceux qui trouvait à l’extérieur de la zone désignée comme ayant été affectée par la bombe atomique.

 

Nous, les citoyens de Nagasaki, offrons nos plus sincères condoléances à ceux qui ont perdu la vie lors du bombardement atomique. Nous déclarons par la présente que, unis aux peuples du monde, nous continuerons à utiliser toutes nos forces pour parvenir à un monde sans armes nucléaires, et à la réalisation de la paix éternelle.

 

Tomihisa Taue

Maire de Nagasaki

9 août 2016

 

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9 août 2016 2 09 /08 /août /2016 11:18

Une soixantaine de personnes a participé aux commémorations  des bombardements nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki, par le jeûne et (ou) leur présence à Dampierre autour du petit Ginkgo Biloba, le 6 août.

Commémoration en photos du 6 août à Dampierre

Antoinette Gillet lors de son intervention, a invité les participants à respecter une minute de silence pour les victimes de la bombe atomique à Hiroshima.

 

photos Cl. Chevassu
photos Cl. Chevassu

photos Cl. Chevassu

Le maire de Dampierre Grégoire DURANT était présent, accompagné de plusieurs membres du conseil municipal. Voici son intervention :

"C’est à travers nos actions que nous pouvons agir contre l’intolérance,  et l’obscurantisme. Je suis fier que l’association avec Antoinette et Lulu ait choisi Dampierre comme terre de fertilité pour lutter contre l’intolérance. Ce n’est pas un hasard ! si au gré de vos vies, vous avez besoin de trouver des réponses par rapport à toute cette violence, cette intolérance, n’hésitez pas à venir à Dampierre, et s’il vous manque un peu d’inspiration, un peu d’humanité, il y a une source d’humanité intarissable, qui n’est pas loin d’ici, c’est Lulu. Venez lui parler, venez passer du temps avec lui, vous verrez que ça va vous aider à trouver des réponses à toutes vos questions.

Merci d’avoir choisi Dampierre comme terre d’accueil pour ce petit Gingko. Venez arroser ce petit arbre de toute votre tolérance, ça l’aidera à grandir, et ça aidera à lutter contre la violence ambiante qui ne cesse d’augmenter et contre laquelle il faut se battre tous les jours."

 

Commémoration en photos du 6 août à Dampierre

Noé, dévoile la plaque au pied du Ginkgo Biloba planté le 9 janvier 2016 sur la place de l'église de Dampierre.

Commémoration en photos du 6 août à Dampierre
Commémoration en photos du 6 août à Dampierre
Commémoration en photos du 6 août à Dampierre
Commémoration en photos du 6 août à Dampierre

Cette plaque a été gravée par Jean Baptiste Peymirat, graveur à Mutigney. Il s'exprime aussi :

"J’ai fait en sorte que la plaque corresponde bien à la symbolique de cet arbre. Quelque chose de simple, qui ne brille pas, qui reste sobre et qui puisse durer aussi longtemps que cet arbre. Je sais que les gingkos sont très solides !

Qui ne brille pas : la plaque doit garder une grande sobriété par rapport à ces événements dramatiques à la base."

Commémoration en photos du 6 août à Dampierre
Commémoration en photos du 6 août à Dampierre

Un apéritif a été offert. Eau ou tisane de jeûne pour les jeûneurs, jus de pomme et petits gâteaux pour les autres. 

L'après-midi, des personnes ont témoigné spontanément.

A 16h, Henryelle, à partir de son expérience de la communiqation non-violente nous parle du “changement de regard” pour sortir de la violence, afin de reconsidérer la façon de nous exprimer, d’écouter et d’entrer en relation avec les autres.

Commémoration en photos du 6 août à Dampierre
Commémoration en photos du 6 août à Dampierre
Commémoration en photos du 6 août à Dampierre
Commémoration en photos du 6 août à Dampierre
Commémoration en photos du 6 août à Dampierre
Commémoration en photos du 6 août à Dampierre
Commémoration en photos du 6 août à Dampierre
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7 août 2016 7 07 /08 /août /2016 20:24
Intervention de Lulu

Dampierre le 6 août 2016

 

Pour l’inauguration de la plaque devant le ginkgo biloba, afin de bien préciser ce que je suis heureux de dire en ce jour, je suis allé frotter mon dos contre l’écorce du vieux ginkgo qui est sur la place de la mairie de Dampierre. C’est lui qui m’a dit : « écris donc à Petit Ginkgo ce que tu as dans le buffet ». Voilà la lettre.

 

Cher petit arbre Ginkgo Biloba

 

Après que tu as vu le jour le 9 janvier de cette année dans ce coin de notre mère la terre dont nous avons à prendre soin, c’est inouï le travail de conscience que tu nous fais faire…

 

Un matin où j’étais venu avec Alain et Jeannot portant chacun un seau d’eau que nous venions mettre sur tes pieds pour que tu continues de bien t’enraciner, tes feuilles avaient commencé d’éclore. C’est alors que tu me fis comprendre que des feuilles de cahier seraient très sensibles de recevoir ce que je ramasserais parmi les paroles que tu me dirais chaque matin ou chaque soir que je viendrais te voir. C’est ce que j’ai fait. J’ai écrit ce que tu me disais cher petit arbre Ginkgo Biloba.

 

Alors il m’a semblé qu’en ce jour d’inauguration à dimension communale, avec quelque chose d’humblement planétaire : gens rassemblés aujourd’hui à Dampierre, si vous voulez, allons aussi à Rio afin de mieux revenir à Hiroshima et à Nagasaki, à cause de ce que des personnes comme Leonardo Boff ont écrit, je pense aussi aux réfugiés et migrants qui ont trouvé place parmi les athlètes . Il m’a semblé que j’avais un devoir de restitution à votre égard chers amis venus nombreux écouter ce que ce Petit Ginkgo Biloba avait à nous dire. Tous les matins de janvier février mars où avec Alain et Jeannot nous avons continué de t’apporter de l’eau tu nous disais :

 - En démarche d’action non violente il est très important de continuer ce que vous avez commencé. (Il disait ça parce qu’il sentait qu’on lui mettait de l’eau sur les pieds). Et il ajoutait : Donnez de la teneur à vos paroles. Que vos paroles soient tenues, qu'elles aient de la tenacité.

Qu’est-ce que ça m’a aidé à tenir dans mes engagements de chaque jour, tout simplement à faire ce que j’avais dit.

 

Un autre jour, Petit Ginkgo Biloba , tu m’as dit :

 - Dans vos rencontres de famille, professionnelles, dans la rue, osez raconter pourquoi vous m’avez planté, pour que la paix se fasse en passant par la demande instante que notre pays la France arrête immédiatement l’armement nucléaire de  laFrance de manière unilatérale.

 

Et tu continuais de me dire :

- Vous allez vous trouver à table avec quelqu’un qui va tenter de tout accaparer la conversation. Il va avoir une attitude très fataliste, il va vous asséner que vous n’y pouvez rien. Il va dire : "Il y aura toujours des guerres. L’armement donne du travail. Si ce n’est pas nous qui vendons ça sera d’autres pays qui sauront l’emporter sur nous"…

De manière non agressive et non violente, petit arbre, tu m'as dit : "tenez bon. Argumentez ! Il est venu le temps où ça peut être tout autrement. Il est sûr que nous y pouvons quelque chose.

Maintenez qu’aucune guerre n’est juste, ni justifiée, ni justifiable, ni justifiante.

Le terrorisme d’état, de notre état, alimente et fournit des armes et des armements au terrorisme des états à qui on vend nos armes, il justifie le terrorisme de Daesh".

 

C’est étonnant et merveilleux, Petit Ginkgo Biloba, ce que tu me racontes chaque jour. Quand tu as mis tes premières feuilles, c’est un peu comme quand un enfant met ses premières dents. Nous t’admirions. Et tu nous disais d’écrire les bonnes nouvelles que le vent était venu t’annoncer en frôlant tes toute petites feuilles : qu’un petit ginkgo biloba serait un jour planté dans la commune de St Maur, et que ça avait donné idée à des gens des environs de Pesmes de faire de même, ainsi qu’à Saligney, à Salans, et probablement encore à d’autres endroits…

 

Et au lendemain de l’incendie qui a ravagé nos maisons tu nous as dit et je l’ai écrit :

- Je compatis à ce qui vous bouleverse. J’apprends aussi et ça met de la paix dans mon cœur l’action communale de Solidarité – Dampierre qui se réalise. Continuez de résister ainsi aux drames qui vous arrivent par la solidarité. Il y a un feu qui est pire que celui qui vous est arrivé. C’est celui qui résulte de l’éclatement de la bombe nucléaire. Résistez à la justification des bombes nucléaires fabriquées par notre pays la France. Demandez l’éradication des bombes. Ce sera une profonde manière de lutter contre la radicalisation des jeunes.

 

Chers amis, le petit arbre Ginkgo Biloba m’a encore appelé à ramasser plein de graines de non-violence : Tu le raconteras à tes amis.

Si tu vas à Dampierre, va aussi à RIO.

- Des réfugiés… migrants constituent une équipe d’athlètes participant aux jeux.

- Dans le sillage de Leonardo Boff, des Brésiliens expriment leur résistance à l’armement nucléaire, comme autrefois dans le sillage de Gaby Maire qui faisait signer une pétition pour empêcher que la France vende des Mirages au Brésil en 1969.

 

Et puis il m’a ajouté :

- Tu vas voir et entendre. Il y a plein de gens qui veulent dire eux aussi ce qu’ils ont dans le buffet. Alors arrête-toi de parler et écoute ce qu’ils vont dire.

 

Intervention de Lulu
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6 août 2016 6 06 /08 /août /2016 19:43
Pose de la plaque devant le ginkgo biloba

Dampierre le 6 août 2016

 

Amis de Dampierre

Monsieur le Maire

Mesdames et Messieurs les élus,

Chers amis de l’ADN-MAN, association pour le désarmement nucléaire unilatéral de la France, Mouvement pour la Non-Violence.

 

 

C’est la 2ème fois en 2016 que nous sommes réunis autour de « Petit Ginkgo » =  ainsi l’appellent ses proches, sans doute parce qu’il a un grand frère majestueux sur la place de la mairie.

Ce sont deux arbres émigrés de Chine. Ils ont été  bien accueillis sur le sol de Dampierre, ils en font la fierté, sans porter ombrage pour autant aux tilleuls, chênes et autres hêtres natifs du pays.

 

Petit Ginkgo a reçu des soins attentifs : Pascal et Eric les employés municipaux l’ont protégé de toute agression,

Des amis vigilants : Alain, Lulu, Jacques-Henri, … l’ont abreuvé,

L’artiste coutelier de Mutigney Jean-Baptiste Peymirat a gravé pour lui une bien belle plaque.

Qu’ils en soient remerciés.

 

Mais en si peu de temps, Petit Ginkgo a déjà connu une terrible expérience : devant lui, le feu a ravagé les foyers de plusieurs amis.

Il a pu mesurer la violence de la destruction et la souffrance qu’elle engendre.

Il a vu aussi naître à Dampierre une belle solidarité. Autour de la municipalité, la générosité afflue, témoignant que le meilleur est possible en chacun.

Notre espérance, c’est que ce courant d’amitié entoure toutes les victimes chassées de leur maison par la violence de la guerre…

 

Aujourd’hui, nous célébrons un triste anniversaire : il y a 71 ans, les Etats-Unis d’Amérique testaient une arme nouvelle sur leur ennemi japonais : 242.747 personnes seront ainsi tuées à Hiroshima.

« A côté d'autres menaces létales qui pèsent sur le système vie du système Terre, cette menace nucléaire est toujours l'une des plus effrayantes, véritable épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de l'humanité. »,  écrit le 14 juin de cette année Leonardo Boff, théologien, philosophe et écrivain brésilien. Il souhaite avec les 118 Hibakusha, survivants de la bombe qui vivent au Brésil, qu’une minute de silence soit observée ce matin à l’ouverture des jeux olympiques à l’intention des victimes d’Hiroshima. Et si cette demande n’a pas été exaucée, nous proposons ici de respecter une minute de silence, pour les victimes d’Hiroshima.

 

Le Ginkgo biloba a résisté aux feux d’Hiroshima.

Petit Ginkgo vient dire aux enfants de Dampierre que l’arme nucléaire est inadmissible,

Ce sont ceux qui la refusent qui sont réalistes,

Ensemble, chaque jour plus nombreux, nous pouvons arrêter l’entretien de cette arme monstrueuse,

Et parce qu’il faut commencer quelque part, la France s’enorgueillirait d’être la première à se désarmer.

Car comme le dit notre ami Lulu :

« A l’impossible, nous sommes tenus »

 

Antoinette Gillet

 

Pose de la plaque devant le ginkgo biloba
Merci aux photographes
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Film réalisé par François

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5 août 2016 5 05 /08 /août /2016 07:12
La bombe atomique et les Jeux Olympiques

Au moment même où, le 6 août 2016 seront inaugurés les Jeux Olympiques à Rio de Janeiro, (…) on rappellera au Japon, à Hiroshima, le soixante et onzième anniversaire du lancement de la bombe atomique sur la ville. 242 437 personnes en ont été victimes, en comptant celles qui sont mortes sur le coup et celles qui sont décédées plus tard des suites des radiations nucléaires.

 

L'empereur Hirohito a reconnu, dans l'acte de capitulation en date du 14 août, qu'il s'"agissait d'une arme qui aboutirait à une totale extinction de la civilisation humaine". Les jours suivants, dans la présentation qu'il fit à son peuple des raisons de la capitulation, la principale en était que la bombe atomique "provoquerait la mort de tout le peuple japonais". Dans sa sagesse ancestrale il avait raison.

 

L'humanité a tremblé de peur. Elle s'est rendu compte immédiatement que, selon le cosmologiste Carl Sagan, nous avions créé pour nous-mêmes le principe de l'autodestruction. Jean-Paul Sartre n'a pas dit autre chose : "Les êtres humains se sont approprié les instruments de leur propre extermination". Le grand historien anglais, Arnold Toynbee, le dernier à avoir écrit douze tomes sur l'histoire des civilisations, atterré, a laissé dans ses mémoires (Expériences) en 1969, cette phrase : "J'ai vécu pour voir la fin de l'histoire humaine devenir une possibilité intra-historique, capable de se réaliser en fait, non par l'action de Dieu, mais par celle de l'homme". Le grand naturaliste français Théodore Monod a dit d'une façon solennelle : "nous sommes capables d'adopter une conduite insensée et démente ; à partir de maintenant on peut tout craindre, tout, y compris l'anéantissement de la race humaine." ( Et si l'aventure humaine devait échouer, 2000).

 

En effet l'épouvante n'a guère servi puisqu'on a continué à fabriquer des armes nucléaires plus puissantes encore, capables d'éradiquer toute vie sur la planète et de mettre fin à l'espèce humaine.

 

Actuellement il y a neuf pays détenteurs d'armes nucléaires qui, si on les additionne, sont environ 17 000. Nous savons qu'aucun programme de sécurité n'est parfait. Les désastres de Three Mile Island aux Etats-Unis, de Tchernobyl en Ukraine et de Fukushima au Japon nous en donnent une preuve convaincante.

 

Pour la première fois un président nord-américain, Obama, a visité Hiroshima il y a quelques jours. Il a seulement regretté ce qui s'est passé et a dit : "la mort est tombée du ciel et le monde a changé…notre réveil moral s'est déclenché". Mais il n'a pas eu le courage de demander pardon au peuple japonais pour les scènes d'apocalypse qui se sont déroulées là.

 

On discute dans le monde sur la façon d'évaluer un tel fait de guerre. Beaucoup affirment de façon pragmatique qu'on avait trouvé là la manière d'amener le Japon à la capitulation et d'épargner ainsi des milliers de vies humaines des deux côtés. D'autres considèrent l'usage de cette arme létale, dans la version officielle japonaise, comme "un acte illégal d'hostilité, selon les règles du droit international". D'autres vont plus loin et affirment qu'il s'agit d'un "crime de guerre" et même d'"un terrorisme d'Etat".

 

Aujourd'hui nous sommes enclins à dire que cela a été un acte criminel contre la vie, qu'on ne peut absolument pas justifier puisque, en pensant en termes écologiques, la bombe a tué beaucoup plus que des personnes, mais aussi toutes les formes de vie végétale, animale et biologique, outre la destruction totale des biens culturels. Généralement les guerres sont faites par des armées contre des armées, des avions contre des avions, des navires contre des navires. Ici, non. Ce fut une 'totaler Krieg" (guerre totale) dans le style des nazis qui consiste à tuer tout ce qui bouge, à empoisonner les eaux, polluer l'atmosphère et anéantir les fondements physico-chimiques qui entretiennent la vie. C'est pourquoi Albert Einstein, ayant conscience de cette barbarie s'est refusé à participer au projet de bombe atomique et l'a condamnée avec véhémence, en lien avec Bertrand Russel.

 

A côté d'autres menaces létales qui pèsent sur le système vie du système Terre, cette menace nucléaire est toujours l'une des plus effrayantes, véritable épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de l'humanité. Qui pourra réfréner l'irrationalité de la Corée du Nord qui, pour dominer, déclencherait une attaque nucléaire ?

 

Une proposition profondément humanitaire nous vient de São Paulo, de l'association des Survivants d'Hiroshima et Nagasaki (appelés hibakusha, on présume qu'ils sont quelque 118 au Brésil), animés par le militant contre l'énergie nucléaire Chico Whitaker. Il s'agirait, le 6 août, au moment de l'ouverture des Jeux Olympiques, de demander une minute de silence à l'intention des victimes d'Hiroshima. Mais pas seulement. Attirant aussi l'attention sur la violence contre les femmes, les réfugiés, les Noirs et les pauvres qui sont systématiquement décimés (rien qu'au Brésil en 2015, 60 000 jeunes noirs l'ont été), les indigènes, (…) les sans terre et les sans toit, enfin, toutes les victimes de la voracité de notre système d'accaparement.

 

Le maire d'Hiroshima a déjà envoyé une lettre en ce sens au Comité Organisateur des Jeux à Rio. Espérons que celui-ci sera sensibilisé à ce projet et lancera ce cri silencieux contre les guerres de toute espèce et pour la paix entre tous les peuples.

 

Leonardo Boff, théologien, philosophe et écrivain brésilien

Adital le 14 juin 2016 à 23h25 (Traduction C&P C.)

 

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2 août 2016 2 02 /08 /août /2016 19:40
Oh ! Qu'il est beau ce tas de fumier !

A l'orée de la forêt de Chaux, lundi 27 juin 2016

 

Ce sont les paroles des deux ânes Rameaux et Gamin avec lesquels je suis en partance, afin de traverser la forêt de Chaux, en direction de la Vieille Loye.  Nous venons de quitter le village de Rans. Nous passons en bordure d'un champs. Et là, sur un tas de fumier, pousse en se dodelinant dans le frémissement de la bise, toute une pelouse de coquelicots.

 

Ça fait du bien à nos yeux d'ânes et d'homme, de les voir ainsi danser dans le vent. On s'arrêta pour mieux les contempler.

 

C'est l'âne Rameaux qui tout en exprimant son admiration, demanda aux coquelicots : «  Comment ça se fait que vous êtes venus pousser ici sur ce tas de fumier » 

 

Les coquelicots :  «  Ce n'est pas souvent que des ânes passent par là et prennent le temps de causer avec nous »

 

L'âne Gamin :  «  L'homme que vous voyez avec nous et que nous accompagnons, nous invite souvent durant les ballades que nous réalisons avec les enfants, leurs institutrices et leurs éducateurs, à contempler et à reconnaître les merveilles à côté desquelles nous passons. Nous partons aux baraques du 14, retrouver en ce jour, à côté de la Vieille Loye, tout un groupe d'enfants de l'école Montessori de Mesnay-Arbois. Nous leur raconterons ce que nous sommes en train de vivre avec vous. Nous le dirons aussi aux enfants du village de la Vieille Loye qui sont en train de préparer leur petit campement qui aura lieu à la fin de la semaine prochaine à la maison forestière du grand contour. Ils le répéteront sans doute à leurs parents sur lesquels ils comptent beaucoup pour la réalisation de ce temps fort du début de leurs vacances, avec Stéphanie et Joël, Bénédicte et Ludovic.  »

 

L 'âne Rameaux : «  Coquelicots si beaux, dites-nous donc comment c'est venu que vous ayez trouvé domicile sur ce tas de fumier ? »

 

Les coquelicots :  «  C'est par un beau jour de grand vent, que les graines dont nous sortons, ont été apportées jusque là. Plusieurs graines avaient été répandues dans ce grand champ de blé que vous voyez. Elles avaient poussé en même temps que nous. Nous venions du même coin de la terre. Nous étions heureux de pousser ensemble, elles dans le champ de blé, et nous, sur notre tas de fumier.

Nous nous faisions des signes de joie et de bonheur.

Après un jour d'orage, un homme est arrivé dans un gros tracteur.

Il déploya à l'arrière de son engin des bras articulés et tuyautés immenses.

Un produit vaporisé ressemblant à une nappe de brouillard, fut répandu à profusion sur le champ de blé.

Lorsque l'homme fit tourner son tracteur à ce bout ci du champs, nous avons craint que des giclées de ce produit tombent aussi sur le tas de fumier.

Puis, très vite, nous n'avons plus reçu aucun signe de la présence de nos voisins coquelicots du grand champ de blé.

Ils avaient été anéantis par le produit. Ils avaient disparu ...

Quelques personnes en vélo s'arrêtent, comme vous venez de le faire et nous prennent en photo. Ils disent comme vous «  Qu'est ce qu'il est beau ce tas de fumier ! » Nous essayons de causer avec elles comme nous sommes en train de le faire avec vous, mais ça ne dure pas longtemps. C'est dommage ! Au jour d'aujourd'hui, qu'est ce que les grandes personnes sont pressées ! Elles disent, même alors qu'elles se promènent : « Faut qu'on y aille ! On n'a pas le temps de s'arrêter davantage … le temps presse… »

 

L'âne Rameaux : «  L'homme que nous accompagnons dit des choses très ressemblantes à ce que vous dites. Il se réfère souvent à un homme qui existait il y a longtemps  mais qui est très d'actualité : C'est Saint François d'Assise. Il le surnomme le Povorello. Il causait avec les fleurs, les petits oiseaux et les poissons . Il parlait même avec le loup, dont les gens de Gubiot avaient très peur.  François disait que ça lui faisait apprivoiser le loup qui était en lui. Ça l'aidait à arrêter la violence à lui-même …

Les coquelicots : « Arrêter la violence à nous-mêmes ? Qu'est ce que c'est important ce que vous dites ! C'est donc ça que vous allez répandre comme ambiance quand vous partez comme aujourd'hui. Qu'est ce qu'elle est belle et vraie votre attitude. Et vos paroles aussi ! »

 

L’âne Gamin : « Vous nous faites du bien, coquelicots si beaux ! Vous nous confortez dans les raisons que nous trouvons de faire ces randonnées, d'aller à la rencontre les uns des autres, de planter des graines de non-violence, les uns entre les autres, de tout faire pour nous aider les uns les autres à pousser dans la tendresse et le respect de la vie qui anime chacun de nous. »

 

Les coquelicots : «  Avant que vous ne partiez, nous avons encore une belle histoire à vous raconter. Promettez-nous de la transmettre sur votre passage. C'est notre frère le vent qui nous l'a apprise l'autre jour, car il vient sou-vent nous voir le vent ! Il est assez fier de l’œuvre qu'il a accomplie en cet endroit où vous êtes en train de vous émerveiller. Et il nous a appris aussi une très belle histoire qui s'est passée dans un village du pourtour de la Serre. Une femme qui lutte et milite pour la sauvegarde de la bio-diversité, a dû demander à l'employé communal, de ne pas répandre, au moins devant chez elle, le sulfate de ce maudit poison issu de Monsanto, surnommé Round-Up. Elle a dit à cet homme, avec beaucoup de délicatesse et de respect pour son travail : «  Savez-vous ce que vous répandez dans la commune ? Un produit qui tue tout : les fleurs au pied des murs, les herbes des fossés et des trottoirs, les vers de la terre, les escargots et les batraciens dans les caniveaux, les poissons dans les ruisseaux ... Ce produit est en train de vous faire du mal à vous-même et à moi. »

L'employé communal avait écouté la dame. Il n'avait pas répandu le produit funeste devant chez elle et il avait ajouté qu'il voudrait bien n'en répandre nulle part ailleurs et qu'il en parlerait au maire de la commune.

Devant chez la dame, quelques temps après, quelques touffes de coquelicots, nos frères, avaient poussé. La dame avait dit en souriant, que c'était à la fois un cadeau du ciel qui lui était fait, mais elle avait aussi ajouté que l'employé communal y avait été pour quelque chose.

Le vent nous a même raconté que l'autre soir, durant la réunion du Conseil Municipal de cette commune, la fenêtre de la salle étant ouverte, il avait entendu qu'une des principales questions en débat était : «  Ne faut-il pas arrêter de répandre le Round Up dans notre commune, même s'il a changé de nom »

 

Les ânes Gamin et Rameaux : «  Au revoir merveilleux coquelicots qui rendez si beau ce tas de fumier ! Merci pour tout ce que vous nous avez raconté. Promis ! Nous transmettrons. »

 

Les coquelicots : «  Merci à vous aussi les ânes et à l'homme que vous accompagnez, ce que vous nous avez dit, donne du sens à notre présence sur notre si bon tas de fumier ! »

 

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2 août 2016 2 02 /08 /août /2016 12:21

Dampierre, le 29 juillet 2016

 

Chère Rachel,

 

Nous sommes bouleversés par toutes ces violences qui déchirent notre humanité, que ce soit en Inde où tu es depuis une quinzaine de jours, ou en Europe, en France avec les attentats de Nice et de Saint Etienne du Rouvray où le Père Jacques Hamel a été égorgé dans l'église où il s'apprêtait à célébrer la messe.

Je pense encore à beaucoup d'autres blessures que nous avons partagées ensemble.

Vous nous touchez profondément, Varghese, Rachel et les personnes de votre étonnante équipée, par votre réalisme.

Je te sens heureuse, Rachel et vous tous ensemble.

Vous vous organisez pour enrayer la violence, en suscitant des relations.

Vous trouvez des sentiers pour ressusciter la force d'aimer qui nous habite tous, mais dont on ne soupçonne pas toujours la présence.

Vous ne passez pas à côté de ce qui fait le conflit.

Vous réveillez les compétences et les capacités des gens que vous rencontrez et aussi bien sûr, celles qui sont en vous et du coup, celles qui sont en nous.

Ainsi, vous nous interpellez à arrêter le mal à nous-mêmes.

Rachel, tu vas nous revenir porteuse d'un souffle, que déjà tu nous fais parvenir.

 

Nous essayons d'être dans votre sillage, en train de nous organiser en jeûnant, priant, et réfléchissant aujourd'hui avec les chrétiens et tous les hommes et femmes de bonne volonté du Jura et de France «  pour la paix, ici et dans le monde »

Nous préparons aussi les journées de jeûne et de temps de rencontres où ça nous fera du bien de nous laisser travailler et interpeller par vos méthodes d'action non-violente .

Nous allons en effet commémorer les drames conséquents aux éclatements des bombes nucléaires les 6 et 9 août 1945 à Hiroshima et Nagasaki afin de demander instamment l'arrêt de l'armement nucléaire de la France de manière unilatérale.

Nous inaugurerons la plantation du ginkgo biloba à Dampierre le 6 août à 11h avec la présence de membres de la municipalité.

C'est sûr que, si tu pouvais nous arriver ces jours-là, notre joie serait grande de t'entendre nous raconter ce qui vous fait vivre.

 

Heureux d'être en liens de partage, en ce jour anniversaire du 29 juillet 1981, où il y a 35 ans les ânes nous étaient offerts par Jean et Michou MICHEL-BECHET, Michel et Andrée WULLSCHLEGER, Alain et Danièle LASSERE, ainsi que Jean et Bernadette COULET, et leurs enfants.

Comme je suis heureux que tu y aies pensé dans ton message, c'est une date tellement fondamentale.

J'ai téléphoné à la famille WULLSCHLEGER et leur ai dit ta pensée profonde.

C'est à vous tous, Rachel, Varghese et toute la communauté que vous formez, que nous exprimons notre amitié fraternelle et reconnaissante.

C'est beau que nous puissions parler ainsi entre l'Inde et la France. Ça ressemble à ce qui se passe entre le Brésil et la France.

Gaby Maire, dont c'est l'anniversaire ce lundi 1er août, doit être profondément heureux.

Une fois encore, nous traversons et franchissons océans et montagnes, cette fois-ci l'océan indien et la montagne de l'Himalaya.

 

Il y a grande joie aux pieds du Mont Poupet et du massif de la Dôle.

Nous vous embrassons tous fraternellement.

A la revoyotte !

Lulu

 

Du mont Poupet au massif de la Dôle dans le Jura, de l'Himalaya au Couvent de la Penha à Vitoria au Brésil
Du mont Poupet au massif de la Dôle dans le Jura, de l'Himalaya au Couvent de la Penha à Vitoria au Brésil
Du mont Poupet au massif de la Dôle dans le Jura, de l'Himalaya au Couvent de la Penha à Vitoria au Brésil
Du mont Poupet au massif de la Dôle dans le Jura, de l'Himalaya au Couvent de la Penha à Vitoria au Brésil

Du mont Poupet au massif de la Dôle dans le Jura, de l'Himalaya au Couvent de la Penha à Vitoria au Brésil

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31 juillet 2016 7 31 /07 /juillet /2016 21:11

Jeûner du 6 au 9 août 2016

à Dampierre (Jura)

pour le Désarmement Nucléaire

et la Non Violence

 

Samedi 6 août : place de l’église à DAMPIERRE

 

11h00 - Pose de la plaque d’inauguration du ginkgo biloba planté sur la place de l’église le 9 janvier 2016.

Suivie d’un verre de l’amitié,  offert par l’A.D.N.

 

Après-midi

Echange libre : ce que nous enseigne le ginkgo.

 

A 16h00, Henryelle CHEVASSU nous parle du “changement de regard” pour sortir de la violence, afin de reconsidérer la façon de nous exprimer, d’écouter et d’entrer en relation avec les autres.

 

Pas d'animation à Dampierre les 7 et 8 août

 

Interventions du Mardi 9 août 2016,

 

Réflexion commune sur les violences dans différents champs de notre société : économique, social, institutionnel, politique, éducatif….ils seront animés par des personnes actives dans la société. Notre réflexion sera de savoir en quoi nos engagements permettent des alternatives à la violence.

 

10h00 - Delphine Druet :

Enseignante, syndiquée à Sud éducation. Engagée de première heure à ‘nuit debout’ et plus particulièrement dans des actions pour abroger la loi travail. Delphine nous témoignera comment ces nouveaux modes d’expression politiques participent à une vie démocratique. En quoi ces actions s’inscrivent-t-elles  dans une stratégie populaire non-violente face à la violence policière.

 

15h00 - Pierre-Emmanuel Scherrer :

Enseignant en économie et ancien gestionnaire financier à la banque de Paribas-Luxembourg. Farouchement opposé au projet de Center-Parcs de Poligny, il dénonce à travers ses conférences le ‘hold-up du groupe Pierre et Vacances’ sur les finances des collectivités locales. Pierre-Emmanuel nous aidera à mieux appréhender ce monde complexe de la finance, de l’économie et du politique et de définir des possibles d’une économie qui ne soit pas basée prioritairement sur le profit mais serve à améliorer le bien-être de tous.

 

16h00 - Jean-Yves Millot :

Directeur de l’association ECCOFOR (Ecouter Comprendre Former), une école de la réussite pour tous à Dole. Cette ‘école-entreprise’ rattachée à la Fédération des Ecoles de Production est née en 2012 d’une mobilisation de la société civile, du monde de l’entreprise, des collectivités territoriales. Jean-Yves nous témoignera comment des jeunes tentés de se construire dans l’échec, la violence, la radicalisation, retrouvent les valeurs universelles de la fraternité et du vivre ensemble.

 

18h00 - Françoise Leclerc Du Sablon :

En lien avec le mouvement ATD QM (Agir Tous pour la Dignité Quart Monde) comme enseignante, elle est engagée pour la lutte contre l’illettrisme plus particulièrement en prison auprès des personnes non-francophones. Elle pense qu’il n’y a pas de fatalité à la pauvreté, que la culture permet l’intégration de tous à la société, ‘que rapprocher les gens du livre aide chacun à se tenir droit et digne’. Son approche pourrait s’intituler “la culture, outil de non violence !”.

 

19h00 - Etienne Godinot :

Membre co-fondateur du MAN (Mouvement pour une Alternative Non violente) avec Jean-Marie Muller et de l’IRNC (Institut de Recherche sur Résolution Non-violente des Conflits). Etienne nous fera un rappel des transformations du MAN depuis sa création, de ses actions en faveur de la Paix et plus particulièrement des jeûnes-actions du 6 au 9 aout pour le désarmement nucléaire alors que la France , une des puissances nucléaires militaires dans le monde, modernise cette arme pas comme les autres, et ne prend aucune initiative dans les conférences de désarmement.

 

Commémoration des bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki

« Un octogénaire plantait, passe encore de bâtir, mais planter à cet âge ! » (Fable de La Fontaine).

Mais planter, c’est bâtir, c’est croire en l’avenir, surtout s’il s’agit d’un ginkgo biloba, l’arbre aux cent écus, aux vertus salutaires et qui a résisté à Hiroshima !

 

A.D.N. chez Lucien CONVERSET – 5 bis rue de Dole 39700 DAMPIERRE 

adnmanfranchecomte@gmail.com

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Présentation

  • : Lulu en camp volant
  • Lulu en camp volant
  • : Lucien Converset, dit Lulu est prêtre. A 75 ans, il est parti le 25 mars 2012 avec son âne Isidore en direction de Bethléem, où il est arrivé le 17 juin 2013. Il a marché pour la paix et le désarmement nucléaire unilatéral de la France. De retour en France, il poursuit ce combat. Merci à lui ! Pour vous abonner à ce blog, RDV plus bas dans cette colonne. Pour contacter l'administrateur du blog, cliquez sur contact ci-dessous.
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Désarmement nucléaire

Journée de jeûne pour demander le désarmement nucléaire unilatéral de la France,

tous les 1ers lundis du mois de 14h à 17h en hiver, de 16h à 18h en été, à Dampierre (39) avec un temps de partage et de réflexion animé par Lulu.

Et commémoration des bombardements d'Hiroshima et Nagasaki entre les 6 et 9 août, chaque année.

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